Je trouve ça fou la façon dont l’idée du marché a pu pénétrer les idées au point qu’on trouve normal de vendre quelque chose hors de prix parce que rare.
J’ai des références marxiste (chacun ses défauts) et pour moi ce qui donne la valeur d’un objet c’est la force de travail qui l’a façonné (ou modifié). Qu’a fait quelqu’un qui revend quelque chose plus cher que ce qu’il l’a payé? réponse rien! et pour moi rien ne justifie une augmentation de prix mis à part l’avidité de l’argent.
Alors certes dans les transactions marchandes il y a le vendeur et l’acheteur. L’acheteur a le choix d’avoir ce qu’il veut à un prix parfois exorbitant ou ne pas l’avoir (c’est un peu restreint comme choix). Le vendeur lui a le choix de le vendre le prix auquel il l’a acheté ou se faire une marge mais où est la justification. Au passage justifier une plus value parce que c’est la loi du marché est un argument tautologique car c’est le marché qui justifie en même temps qu’il détermine le prix.
alors bien sûr on sur des jeux de société, du loisir. Mais si on a cette conception du monde, il est évident qu’elle s’appliquera sur des produits de premières nécessités lorsque le besoin s’en fera ressentir (le marché noir présent dans toutes les guerres le démontre).
Bref…
tu comptes pas y jouer un jour ? tu devrais, c’est pas mal.
Moui, je ne suis pas pro-spéculation non plus et je ne peux que deplorer la déconnexion croissante entre la sphère financière et sphère réelle. J’aime pas les crevards qui dévalisent les soldes / bonnes affaires pour remettre le produit 5 mins plus tard sur Okkazeo.
En l’occurrence on ne parle pas non plus de satisfaire des besoins de base, on ne spécule pas sur le cours du riz en pleine famine.
Je trouve même assez cocasse de se déclarer marxiste quand on est en plein syndrome de FOMO / collectionnite aigüe. A nous de nous interroger sur notre rapport a l’objet et a nos dérives consuméristes. Je m’inclus naturellement largement la dedans 
ce qui est cocasse c’est de penser qu’on peut avoir une vision du monde sur une chose (les jeux et ce qui n’est pas besoin de base) et une vision opposée sur autre chose (les besoins de base). Personnellement je ne crois pas. En tout cas c’est pas ce qui se passe quand ça commence à craindre sur les besoins fondamentaux. L’idée du marché, de l’offre et de la demande a tellement infusée que c’est devenue quelque chose de normale.
après par rapport au fait de s’interroger sur notre rapport à l’objet et à nos dérives consuméristes, c’est toute la question de savoir si on est dans une société de consommation parce que les individus sont des consommateurs ou si c’est parce que la société a fait de nous des consommateurs.
L’offre et la demande, rien de plus.
Dans le JDS, il y a des gens à lacher des gros billets pour un objet. Grand bien leurs fassent. Pourquoi tu vendrais un objet à 50 euros quand tu sais qu’il partira rapidement à 200 euros: pour que quelqu’un te l’achète et lui-même le revende à 200 euros? (c’est pas farfelu, ça m’est arrivé avec des livres de JDR que j’ai vendu prix d’achat et que mon brave acheteur à vendu au double (et oui, ils sont partis rapidement).
Mais l’offre et la demande n’est pas une loi naturelle. ça n’a rien d’évident (enfin un peu dans notre société quand même). Et le fait que des gens spéculent ne justifie pas qu’on le fasse nous même. Après je comprends que tu puisses être écœuré pour tes livres de JDR mais ça aurait pu également tomber aux mains d’un passionnés qui en aurait pris autant soin que toi. je trouve pas que ça fasse argument (surtout qu’ici ça semble être un forum de passionné, à priori les gens ne sont pas là pour spéculer… je suis peut être naïf).
Le individus naissent avant tout dans une société qui leur impose une condition de consommateur. Ça va encore faire grincer des dents, mais la consommation de masse est une construction sociale dans le sens où c’est avant tout une nécessité du capitalisme, système d’accumulation théorisé et appliqué comme doctrine économique dans le monde occidental de la fin du XVIII ème (on observe un proto capitalisme dès le XVeme),qui par sa logique pousse tout un chacun à devenir un accumulateur. D’autres choix auraient pu être faits, comme l’économie planifiée par exemple, mais à cette époque là, ce sont les logiques capitalistes qui prennent le pas sur les autres.
Pour contrer la pseudo naturalité du capitalisme il suffit de se confronter à des altérités radicales. Si on regarde de plus près, dans d’autres populations, ailleurs qu’en Occident, on s’aperçoit que la logique d’accumulation est tout sauf une évidence, chez les chasseurs cueilleurs non stockeurs il n’y a pas le besoin de mettre en place un système effréné de consommation, déjà parce que ça ne va pas de soi, mais aussi parce qu’ils vivent à leur manière dans une société d’abondance, ou le produit manufacturé et le produit de la chasse est prélevé de leur environnement de façon « comptable », en fonction du besoin du groupe.
Tout ça pour dire qu’on ne naît pas consommateur, on le devient, et forcément quand ces logiques s’appliquent à ce que tu as toujours vu, et intégré comme « naturel », tu reproduis ces comportements. Le système nous dépasse, et même en étant marxiens on échappe pas toujours à ces logiques, on est juste pris dedans, comme tout le monde, par conditionnement. C’est pour ça que les gros malins qui te disent d’aller vivre dans la forêt quand tu critiques la société de consommation avec ton téléphone portable, ne comprennent rien à ce qu’est un système, comment il contraint, et impose sa marche.
(Avant qu’on me reprenne je ne dis pas qu’on aurait à prendre exemple sur ces populations, je ne suis pas naïf au point de penser que l’occident pourrait ou devrait devenir une société de chasseurs cueilleurs non stockeurs, c’est juste pour exemple, merci).
En ce moment il y cette série sur Arte, chaudement recommandée :
Oui sûrement un jour.
Je ne compte pas le revendre de toute façon.
Mais ce n’est pas ma priorité d’y jouer à cet instant
Ce qui supposerait que le produit soit accessible à tous. Ce qui peut difficilement être une réalité : l’éditeur doit borner son tirage. Les collectionneurs freinent la circulation des exemplaires existants et celui-ci est en plus périssable / usable : la quantité disponible sur le marché est non seulement bornée mais va en diminuant
Il l’a préservé. Et il accepte la frustration de la séparation; ce qui, pour un collectionneur, peut vite coûter très cher : à 200€, par exemple, je n’ai pas encore envie de me séparer de ma boîte. J’évalue actuellement mon plaisir à la posséder à plus de 200€.
t’as pas choisit ton pseudo par hasard! mais c’est effectivement que j’envisage la chose.
c’est une interprétation intéressante mais à mon avis, quelqu’un qui achète une boite de jeu et qui ne l’ouvre pas (sous blister) et la revend beaucoup plus cher c’est qu’il avait dans l’idée de spéculer (ou comme des personnes qui achètent plusieurs fois le même KS pour les revendre plus cher). après il faudrait demander à l’intéressé.
Pas forcément, j’ai kdm avec toutes les extensions encore emballé, car j’ai pas eu le temps d’y jouer. Si un jour je le vendait et y a aucune chance. Il serait neuf.
Les extensions sont encore dans le carton livraison de la vague 2 
oui il y a sûrement des contre exemples mais en même temps tu dis qu’il n’y aucune chance que tu le vendes 
Pour ma part, j’ai aussi la boîte SG sous cello. Je l’ai achetée en seconde main après la réception du KS (donc un peu plus cher forcément).
Aujourd’hui la boîte de base suffit à mon volume de jeu. Je pourrais la vendre, mais je préfère la garder au cas où on sorte plus le jeu à un moment (nouveaux joueurs, enfants qui commencent à s’intéresser au jeu, etc).
Si je devais la vendre, je la vendrais au prix fort pour être sûr de ne pas (trop) perdre de plume si demain je souhaitais la racheter. Si je savais que je pouvais la racheter à tout moment à un prix correct, je la vendrais à ce même prix.
Donc je la garde, comme ça ça n’entraîne pas de frustration ni pour les acheteurs potentiels (à cause du prix), ni pour moi (vais-je la retrouver au même prix dans x mois/année ?).
C’était mon apport à cette séance psycho-sociologie ^^
Le principe c’est que si c’était disponible à prix correct tu n’aurais pas beaucoup de chance de le vendre au prix fort surtout 
Justement, mon problème c’est de pouvoir racheter plus ou moins au prix de vente (peut-être, un jour, …)
Vu qu’il y a speculation, je suis « obligé » de vendre au prix fort pour pas me faire plumer lorsque je reviendrais (peut-être, un jour, …) sur le marché en tant qu’acheteur.
Comment on peut garder une boîte de jeu chez soi sans l’ouvrir et découvrir son délicieux contenu ? Vous êtes désespérants…
Demande a @anon74078997 , il a les jeux en triple sous cello 
La spéculation me fait bien chier mais après je relativise si le prix ne correspond pas à ce que je veux y mettre il y a tellement de jeux que je trouverai mon bonheur ailleurs.
Le plaisir d’ouverture est tellement plus fort que celui de posséder pour moi que c’est strictement impossible de garder sous cello ^^
(Bon pour être tout à fait transparent, j’ai deux boites encore sous cello, une boîte en double de TFM + toutes les extensions en doubles (pour avoir une version avec les extensions fan made donc ce sera ouvert à réception des fan made) et un jeu vidéo collector que j’ai juste jamais pris le temps d’ouvrir mais ça viendra).