Tu vois beaucoup de louanges en France sur ses systèmes là ? hormis les applaudissements aux fenêtres pendant 3 mois…on est plutôt toujours en train de tirer sur la RATP vieillissante, la SNCF plus chère que l’avion, les hôpitaux saturés, etc.
Après oui je bosse en organisation internationale, donc pas mal d’anglais et de ricains, et c’est pas rose non plus.
Maintenant dans ma boite c’est assurance médicale de groupe (7% du salaire + 7% employeur) donc je ne bénéficie ni de la carte verte française ni des mutuelles belges, retraite privée par capitalisation (donc ne compte pas en France ni Belgique) et scolarisation des enfants en école privée avec subvention employeur. En contrepartie on est exonérés de taxes et d’impôts. Moi ce système me va bien, je consomme peu des ressources de l’Etat et je participe peu aux ressources de l’Etat. Et je changerai pour rien au monde.
C’est une question idéologique.
Tout dépend de la société dans laquelle tu vie. La propriété individuelle n’est pas une norme universelle. Elle l’est dans le monde occidental, ça oui.
C’est bien la première fois qu’on me catégorie dans les libéraux, surtout en tronquant une partie du texte, intellectuellement c’est toujours gênant je trouve. C’est chiant d’ailleurs de vouloir tout catégoriser, parce qu’on est tous fait de contradictions et d’idées diverses.
Donc : je choisis de dédier une large partie de mon temps à l’accompagnement des personnes parmi les plus précaires de notre société, faire valoir leurs droits et affirmer leur choix, face à la rue, aux addictions, la maladie et la mort. Autant sur le plan professionnel que personnel via des luttes sociales que je juge nécessaires.
Mais parce que je trouve qu’un mec peut bien vendre un objet complètement dispensable (on ne parle pas de masques ou de gants), à lui, au prix qu’il veut et qu’on s’en fout, surtout qu’on ne sait pas combien il l’a acheté ni pourquoi il le vend (et qu’on s’en fout encore plus) j’en deviens libéral (qui n’est pas un gros mot soi dit en passant quand il est compris dans son acception originelle).
Maintenant, il faut juste que je réfléchisse à comment je pourrai catégoriser une personne qui pose un jugement sans fondement ^^ (ceci pour préciser que je déconne hein… au final c’est comme pour tout ça, on s’en fout un peu).
Le principe d’un système solidaire ce n’est pas de cotiser à hauteur de ce que l’on te redistribue. Car tes besoins ne sont pas les mêmes à 5 ans, qu’à 40 ans, ni même qu’à 80 ans, avec ou sans enfants, malade ou pas, etc.
Donc la solidarité s’exerce parce que certains cotisent pour des « prestations » dont ils ne bénéficient pas à l’instant t, mais dont ils pourraient bénéficier demain.
Assumer seuls toutes ses charges (éducation, santé, chômage, dépendance, transport, etc.), ça ne marche pas sur une vie entière.
S’engager sur une voie de développement durable, faire des efforts pour réduire son impact sur l’environnement, vouloir réduire les inégalités, payer le prix juste du travail et de l’innovation, s’engager mutuellement à se respecter… je pense que cela dépasse la simple caricature « Bobo ».
Tellement plus facile quand on n’a pas d’activité industrielle…
C’est une phrase avec laquelle j’aurai toujours du mal. Certes, sur le principe, c’est bien. C’est comme vouloir la paix dans le monde. Dans les faits, c’est réducteur. Parce que, étonnamment, réduire les inégalités ne diminue pas réellement l’inégalité des droits et, surtout, de leur usage/bénéfice/jouissance.
Pourquoi ne pas plutôt parler de dignité ? De bonheur ? De liberté ?
Accessoirement, c’est difficilement compatible avec le premier point là où le second en aurait le plus besoin…
Là, on rentre dans l’abstraction la plus complète. C’est quoi un prix juste ? Comment s’applique-t-il entre deux pays avec des conditions différentes ? Rien qu’entre voisins, le coût du travail varie du simple au double entre la France et l’Espagne. Et encore faut-il que localement il y ait les infrastructures pour la production envisagée (ce qui n’est généralement plus le cas en Europe où on a transféré l’industriel vers le tertiaire; qui, au passage, commence lui aussi à souffrir de l’automatisation…)
Quant à l’innovation… reste encore à définir ce qu’est l’innovation. D’ailleurs, en toute logique, son paiement se fait sur les ventes qui jugent de sa pertinence. Mais faute d’outil de production, celle-ci n’est pas auto-résolue. On note au passage que des pays comme la Chine sont bien plus impliqués dans l’innovation technologique que nous car en contact direct avec la fabrication.
Tellement plus facile de ne rien faire, de rejeter la faute sur les autres, de fuir le problème ou de pleurer sur son incapacité à agir. La phrase mérite d’être mieux comprise : faire des efforts, c’est la démarche qui est importante. Le résultat sera plus ou moins bon, efficace, mais la reflexion associée à l’action ne te condamne pas à être un simple consommateur ou pollueur.
J’ai eu le même débat sur la baguette bio vendue par ma boulangère. Pour elle, le bio ne sert à rien (je résume) à cause des champs avec pesticide autour.
Je lui ai répondu qu’acheter de la bouffe bio, c’est s’engager individuellement et collectivement dans une action qui vise à améliorer l’alimentation. C’est comme favoriser l’achat local de pain fait par un artisan dont la valeur ajoutée est intéressante. Je pourrai acheter mon pain à Intermarché avec une baguette décongelée. Pourtant, je fais le choix de le payer plus cher, de l’acheter chez elle avec son savoir-faire et sa capacité à entreprendre une démarche responsable.
Réduire les inégalités, c’est large, et largement faisable par des actions simples : mixité, parité, équité.
Pourquoi ne pas parler de bonheur ? C’est subjectif, très subjectif voire dangereux. Ton bonheur ne sera pas le mien. par contre, défoncer l’air que tu et je respire nous impactera tous les deux.
Pourquoi ne pas parler de liberté ? Parce qu’elle est, dans le cas des inégalités, le facteur clé d’hypocrisie derrière se cache le système économique pour justifier la domination des uns sur les autres.
Sacrifier l’environnement au bénéfice de la société entraîne irrémédiablement sa fin. C’est donc se tirer une balle dans le pied. Le concept de développement durable t’impose un équilibre des trois balances. C’est sûr, il faut faire preuve de réflexion, d’intelligence, de mesure et d’action responsable. Dur pour la plupart des humains riches.
Parler de dignité, c’est la définition même de respect. Amen
PS : je sens que mon post va partir dans le politique
J’aime beaucoup ton poste @Coxinga, c’est bon de voir qu’il y a des soucieux de l’environnement qui ne sont pas juste dogmatiques.
Je ne voulais pas entrer dans le détail d’un post qui est HS, mais si le chef ne se prive pas pour le déterrer… En plus avec des arguments de types « amen »…
Le plus simple, c’est encore de brasser du vent. Le monsieur il parle outil industriel et toi tu sors ta baguette bio. La baguette… j’imagine mal un pain moins écologique; donc, moi,je prends donc de bonnes grosses boules qui se gardent et n’exigent pas de revenir tous les jours.
Mais pain ou baguette, comme si acheter un meilleur pain localement était un acte héroïque. Tu vois, j’achète aussi mon pain chez les boulangers du coin et les deux potentiels utilisent de bonnes farines. Je ne me sens pourtant pas héroïque. Ça m’arrange juste de ne pas bouffer de la merde. Et de ne pas aller me faire chier dans un immonde centre commercial où je n’ai pas ma place.
Au passage, je n’ai pas calculé la pollution engendrée par ce luxe que je me permets (parce que, soyons réaliste, je suis un bobo et j’ai les moyens de vivre ce qui est un luxe pour beaucoup). Entre le four « individuel » de mon boulanger, la livraison d’ingrédients en petites quantités, les déplacements individuels pour aller s’approvisionner d’une « baguette »… pas sur que la planète s’y retrouve. Même en utilisant un vélo électrique. Parce que, non, je n’ai pas de voiture. Et n’en ai jamais eu. Mais là aussi, c’est un luxe que j’ai toujours pu me permettre.
D’ailleurs, je pousse même le vice jusqu’à lui acheter des gâteaux dont je pourrais parfaitement me passer. Je suis un guedin.
Pourquoi ne pas parler de liberté ? Parce qu’elle est, dans le cas des inégalités, le facteur clé d’hypocrisie derrière se cache le système économique pour justifier la domination des uns sur les autres.
Ça doit être beau un monde cherchant l’égalité qui ne repose pas sur la liberté. Si c’est l’alternative, autant que j’aille m’acheter une vieille diesel tout de suite, les générations futures me remercieront…
La liberté n’est pas que négative. Elle peut aussi être positive. Lire Amartya Sen, par exemple (et quelques autres).
Décidemment, j’aime beaucoup ce que vous dites Patron. Tant sur le fond (j’ai souvent l’impression de me lire) que sur la forme (qui est bien plus patiente que ce dont je suis capable en ce moment)
Le phénomène bobo « sauvons la planète en maîtrisant nos achats » me fait régulièrement sourire. Comme beaucoup, c’est le comportement le plus représentatif qui devient caricature d’un genre et sur lequel on fixe ses propos, arguments, pensées.
Ma caricature personnelle du bobo est une personne qui se targue de se soucier de la planète, de l’égalité en droits et en devoirs de notre espèce, et plein de trucs bien pompeux et bien pensants… Derrière en observant les actes, le tout se résume bien souvent à un gros égoïste nombriliste qui se croit supérieur à ses congénères
Je ne vise personne ici bas, mais le débat est sans fin, car à chaque argument il est facile d’y trouver une faille.
J’achète des produits bio pour le bien de la planète… T’es produits île viennent d’où. T’as la chance d’avoir le budget suffisant.
Je contrôle mes achats en évitant les produits chinois. Cela change quoi concrètement ? Tu engraisses de potentiels actionnaires. T’as la chance d’avoir le budget pour…
Rien n’est simple dans notre monde, gouverné, non pas par des femmes et des hommes, mais par des ¥, des $, des £ ou d’autres €… Sachant que nous sommes tous aisément corruptibles, j’y vois pas un avenir radieux.
C’est mon côté cynique, je ne connais plus l’auteur, mais je cite tout de même :
C’est une maladie naturelle de l’homme que de croire qu’il possède la vérité.
Acheter bio, c’est surtout acheter du marketing qui te vend des effets qui n’ont aucune justifications scientifique, et qui ont même un impact négatif en terme de CO2 par exemple (vu que tu sembles tenir à l’environement). Et tout ça basé sur un mensonge par omission (sans pesticides *). Mais bon, si ça te fait plaisir de payer ta bouffe plus cher, libre à toi
Le bio même si j’en consomme énormément chez mon primeur avec des producteurs locaux je trouve ça con. En effet c’est sans pesticides de synthèse donc t’en as potentiellement dessus.
Si tu veux réduire ton impact écologique t’as juste une chose à faire. Ne plus manger de viande. Et la tu as mis fin au game. Tu peux rouler en 4*4 toute l’année tu pollueras moins qu’un mec à vélo qui bouffe de la viande
Moi j’aimerais bien qu’une seule personne m’explique par quelle magie les pesticides naturels seraient a priori mieux que les pesticides de synthèse. Mais j’en ai jamais trouvé. Une même molécule, qu’elle ait été fabriquée par mère nature ou par l’homme, c’est chimiquement la même chose.