Politique [sujet non modéré, Cwowd et ses modérateurs ne sauraient être tenus pour responsables de ce qui s'écrit ici]

Ce qui, pour le patient est parfois pire puisque ça laisse un flou qui peut inquiéter et mener à du sur-diagnostic inutile en allant de spécialistes en spécialistes.

Dire « je ne sais pas » sans pour autant tomber dans le sempiternel « c’est psychologique » (bien que ça puisse l’être parfois) est quand même parfois paradoxalement plus rassurant, que de voir son médecin bégayer sur un diagnostic et changer d’avis 4 fois.

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Non mais je crois que je ne suis plus du tout au fait de ce qu’est la recherche scientifique actuellement. J’en suis resté au stade des grandes découvertes « la terre est ronde et elle tourne autour du soleil ! » d’où mon image d’Épinal du scientifique à la recherche du Vrai qui s’oppose vaillamment aux « Vérités » des religions.

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Faudrait que j’en discute avec ma praticienne mais je sais que la communication de l’incertitude ne fait pas consensus au sein du corps médicale (et de la recherche). Théoriquement, la transparence est bénéfique (pour le patient et la santé publique). Mais c’est aussi très individualisé, certains patients seront totalement en souffrance face à un médecin qui ne sait pas. Et ça peut avoir des conséquences sur leur santé.

Il me semble que la transparence est recommandée. Mais je ne sais pas dans quelle mesure, dans l’exercice quotidien, c’est réellement faisable ou souhaitable. Je vais enquêter…

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Impossible. C’est forcément un lupus.

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A gauche certains accordent leur confiance à des tartuffes. D’autres misent tout leur espoir sur l’archétype du culte de la personnalité. Déficience de mémoire des uns, indigence historique des autres.

Le « centre » lui, s’est avéré être un terreau insidieux. Avec une population insuffisamment vigilante (et/ou trop conciliante). Les lois autoritaristes votées ont fort heureusement été bloquées par un autre garde fou: le conseil constitutionnel.

Un état de droit attaqué, au stade déclaratif, par les actuels leaders de la droite.
La question est: va-t-on avoir en 2027 une étape intermédiaire où ceux-ci mettent leur parole en action et détricotent nos institutions pour paver la voie ?

Ou le RN va-t-il directement accéder au pouvoir et s’y attaquer lui même frontalement ?
Sachant que si par le passé l’extrême droite française était impréparée et sans plan d’action. Ils ont désormais investit dans la formations de leurs élus et disposent d’un plan clé en main pour faire sauter les digues.

Si vous vouliez un rab de Bétharram :

J’espère que vous n’avez pas trop mangé ce midi si vous comptez regarder, parce que le comportement de Bayrou est à gerber. Il est bien loin le sympathique benêt des Guignols.

Ca répond aussi en partie à mon interrogation sur ce qui était dit plus haut, comme quoi la commission l’aurait harcelé : on lui reposait juste une question à chaque fois qu’il tentait de noyer le poisson ou de répondre à côté. Si c’est ça, le « harcèlement »… :man_shrugging: Théoriquement c’est aussi ce que devraient faire les interviewers français à la télé (et ce que font ceux des pays anglo-saxons notamment).

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Ben pourquoi t’as suppr y’avait rien d’horrible dans ce que tu disais pour le coup ^^`

Disons que le momentum ne me semblait pas optimum. Les gens étant embarqués dans d’autres conversations. Mais puisque tu l’évoques, je l’ai remis.

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Pour revenir deux secondes sur le débat qui nous occupait sur la sociologie, je vous partage un article qui reflète bien ce que je voulais dire quand je parlais du problème des biais dans les sciences sociales.
En l’occurrence il s’agit ici de revues de sciences sociales qui acceptent de publier n’importe quoi pour peu que ça caresse leur idéologie dans le sens du poil (c’est le cas de le dire!)

Le manque de rigueur de certaines revues de sociologie est pointé du doigt. Trois personnes (dont deux universitaires) ont réussi un canular aux Etats-Unis en faisant publier dans plusieurs revues reconnues des articles de recherche entièrement inventés, aux conclusions ridicules. L’une d’elles, publiée en mai dans la revue Gender, Place & Culture et finalement retirée, prétendait étudier la culture canine du viol dans les parcs à chiens, en tirant des parallèles avec les hommes.

Au total, sept articles sur les 20 écrits par le trio ont été acceptés par des revues, passant l’obstacle redouté des comités de lecture censés vérifier la rigueur académique des articles. Les revues en question publient principalement des articles sur les questions de sexualité, d’identité ou d’origine ethnique et du genre. Des domaines où, selon les auteurs du canular, l’idéologie aurait pris le pas sur les faits et la recherche de vérité.

La suspicion jetée sur ces disciplines

Certains articles étaient des essais, mais quelques-uns affirmaient se reposer sur des données, comme des entretiens, ce qui est en théorie vérifiable. C’était le cas d’une étude sur l’impact de l’usage d’un godemiché anal par des hommes hétérosexuels sur leur transphobie. Une autre analyse expliquait pourquoi un homme se masturbant en pensant à une femme sans son consentement commettait une agression sexuelle. Un autre article était une réécriture féministe d’un chapitre de Mein Kampf.

"Lorsque l’on rend des idées absurdes et horribles suffisamment à la mode politiquement, on arrive à les faire valider au plus haut niveau", affirme James Lindsay, qui a obtenu un doctorat de mathématiques en 2010 à l’université du Tennessee et s’est consacré pleinement à ce projet depuis un an et demi. Les études étaient envoyées sous pseudonymes.

« Si notre projet démontre une chose, c’est qu’on ne peut pas faire confiance à la recherche actuelle dans ces disciplines », dit à l’AFP James Lindsay. Mais le but du projet, selon lui, est de « réformer » ces disciplines, et non de les détruire.

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Alors pour nuancer, c’est aussi et surtout un problème de revues scientifiques plus sans doute qu’un problème de discipline scientifique.

Il y a eu plusieurs « tests » de publication d’un article sans bases scientifiques dans une revue scientifique pour démonter que certaines revues publient n’importe quoi et surtout n’ont aucun comité de relecture réel des articles soumis.

https://www.ouest-france.fr/sciences/un-article-canular-liant-hydroxychloroquine-et-trottinette-electrique-piege-une-revue-scientifique-6940058

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/fake-science-un-article-wtf-publie-dans-une-revue-scientifique

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Certes, mais dans les exemples que tu donnes, les « thèses » peuvent être facilement détruites scientifiquement.
Or dans le cas des articles de sciences sociales que j’évoque, seul un certain bon sens élémentaire permet de dire que c’est n’importe quoi. Bon sens pourtant souvent attaqué et dénigré face à l’expertise du sociologue qui « «démontrera », chiffres et entretiens à l’appui, que ton bon sens ne vaut rien et que ton chien est sexiste.

Personnellement quand je lis « bon sens élémentaire » je hausse les sourcils.
Le « bon sens élémentaire » des braves gens en 1400 c’était de dire que le soleil tournait autour de la terre, « je suis pas con quand même, je le vois se lever à l’est et se coucher à l’ouest ! »

L’étude en question:

https://norskk.is/bytta/menn/dog_park.pdf

Results

Navigating ‹ Dog Rape Culture ›

Averaging across my data, in my observational vicinity there was approximately one dog rape/humping incident every 60 min (1004 documented dog rapes/ humping incidents) and one dog fight every 71 min (847 documented dog fights).

(Here, I use Palmer’s (1989) criteria for rape, noting my anthropomorphic limitations in assessing when a humping incident constitutes rape in dogs. NB: the phrase ‹ dog rape/humping incident › documents only those incidents in which the activity appeared unwanted from my perspective - the humped dog having given no encouragement and apparently not enjoying the activity.)

Bienvenue dans l’univers des revues prédatrices.

Et ça arrive dans absolument tous les champs. Le cas le plus emblématique et marquant n’est même pas en sociologie, mais en médecine, ou un article sur la théorie pseudo scientifique de la mémoire de l’eau était paru dans Nature, qui n’était pas une revue prédatrice…

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Oui c’est ce que dit aussi Vimaire, mais comme je l’ai dit, s’il est possible de déconstruire scientifiquement une « étude » de ce genre, on fait comment pour déconstruire scientifiquement une « étude » sociologique qui « démontre », chiffres à l’appui, qu’il y a une culture du viol chez les chiens? À part user de son bon sens mais pour feric c’est obligatoirement anti science et réactionnaire…

L’univers de la publication -en général- dans toutes les sciences est réalisé avec l’idée que les chercheurs/chercheuses qui soumettent leurs articles sont de bonne foi. Et on va pas se le cacher non plus, cette étude chez les chiens est un truc absolument mineur, apparu dans une revue absolument mineure, il y a des centaines « d’études » qui paraissent probablement chaque année (encore une fois dans toutes les sciences) dans des revues du genre et je suis prêt à parier qu’un bon nombre n’est même pas rétracté alors même que le contenu est scientifiquement discutable. Faut pas oublier que dans la recherche, on pousse à la production d’articles, quitte parfois à faire de la « mauvaise science ».

A noter qu’en 2017, un article intitulé : « Le pénis conceptuel en tant que construction social » écrit par Lindsay et Boghossian (donc les pros du canular à la con) n’avait pas été accepté par la revue Norma.

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Autre exemple (drôle), cette fois en biologie : Il invente une étude sur les « midi-chloriens » de Star Wars et parvient à piéger des revues censées être scientifiques !

Mais le but de l’opération de Neuroskeptic a été atteint ! En effet, son étude inventée de toute pièce n’aurait jamais dû se retrouver publiée car les journaux qui se spécialisent dans la publication de ce genre d’études sont censés respecter le principe de vérification par pairs, à savoir, d’autres scientifiques ou chercheurs qui vérifient les résultats des expériences présentées et des conclusions exposées. Les neuf revues contactées par l’auteur du canular doivent normalement réaliser cette vérification… Or, pour quatre d’entre elles, ce n’est pas le cas !

Dans le milieu, ce genre de journaux sont baptisés « prédateurs ». Effectivement, ils sont prêts à publier les travaux de chercheurs en contrepartie d’une rémunération. Toujours est-il que la conclusion de cette expérience est que même si certaines revues revendiquent le fait qu’elles vérifient par des pairs les travaux scientifiques qu’elles publient, force est de constater que ce n’est pas le cas ! Et pour l’anecdote, le « Dr Lucas McGeorge » de l’étude bidon sur les « midi-choriens » a même été invité par un journal à faire partie du comité éditorial…

J’admets qu’on retrouve ce genre de travers dans d’autres domaines. Inutile de me sortir tous les canulars de la recherche.
Cependant le canular que j’évoque est beaucoup plus « sérieux » que celui avec les midi-chloridiens. On n’y fait pas référence à Scouby-Doo qui violerait Lassie par exemple. Le vernis a l’air plus scientifique.
Encore une fois, mon propos est aussi de dire que s’il est plus facile de déconstruire les canulars les plus grossiers et humoristiques (dans ton exemple même pas besoin d’être un scientifique, juste de connaître Star Wars…) ou même les canulars qui travestissent des faits scientifiques, il est beaucoup plus difficile, il me semble, de faire de même avec ceux dans le champ des SHS. Et de ce fait il peuvent être beaucoup plus facilement utilisés pour soutenir et donner un vernis scientifique et authentique à des postulats que le bon sens, encore une fois, discréditerait dès la lecture du titre.
Cela ne veut pas dire qu’il faut déconsidérer les SHS dans leur ensemble, ni avoir une défiance systématique et stupide envers la recherche ou les sciences en général, il s’agit juste de ne pas abandonner son esprit critique face à l’argument d’autorité que peut devenir la parole de l’Expert.

Sinon d’accord avec toi que cela a aussi fortement à voir avec le « publish or perish » qui semble gangréner la recherche, ce n’est pas la première fois que j’entends cette critique effectivement.

Et sur quoi tu te bases pour dire ça, à part ton sentiment personnel ?

Faut pas oublier que les affaires Sokal et Sokal² (dont ces canulars sont des descendants) arrivent à un moment des années 90, ou il y a un débat paradigmatique entre tenants du réalisme scientifique et anti-réalistes, donc pour le dire vite constructivistes (Science wars). C’est un débat de philosophie des sciences, et l’affaire Sokal était clairement faite dans le but d’attenter, pour des raisons purement idéologiques aussi ici hein, aux sciences humaines en général. Hors, depuis, tous ces canulars visant les sciences humaines se sont vu contrebalancés par d’autres canulars réalisés dans énormément de champs scientifiques, bio, maths, info, médecine etc…

Ce que ça montre surtout, c’est l’état déplorable des revues et le processus de peer-review qui n’est même pas réalisé parfois, par des spécialistes du sujet de l’étude en question.

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Sur le fait qu’il est plus facile de contredire quelqu’un qui penserait que 2+2= 5 que de contredire quelqu’un qui affirme, chiffres et entretiens à l’appui, « l’impact de l’usage d’un godemiché anal par des hommes hétérosexuels sur leur transphobie », sans user de son bon sens bien entendu.