Tu sais qu’il y a du peer-reviewing en sciences humaines ? Donc que la discussion scientifique entre spécialistes d’un champ, devrait être la norme quand il est question de publication ? Et je dis devrait puisque le peer-review n’est pas rémunéré, et il est parfois très difficile de trouver un spécialiste pouvant apporter un regard critique sur une étude quelconque. Et ça, malheureusement c’est un gros problème, qui touche tous les champs.
Ensuite bah, il y a des logiques d’édition, les revues publient pour survivre, puisque ce sont des initiatives privées, et d’un autre côté il y a la course à la publication pour les chercheurs et chercheuses.
Oui mais sur quoi se baserait la critique, un peer reviewing, dans le cas de l’étude sur les chiens par exemple?
Si la méthodologie de l’étude était irréprochable, si elle respectait tous les critères d’exigence de la recherche sociologique, alors on n’aurait d’autre choix que d’admettre qu’il y a une culture du viol chez les chiens?
On en revient à la notion des biais qui vont faire accepter des postulats absurdes, indépendamment de la « qualité » de l’étude en question.
Non. Il s’enduivrait une discussion par l’intermediaire de droits de reponse, d’études complémentaires sur les données elles-mêmes, leur analyse ET la conclusion qu’on en tire. Ici rien que le terme culture du viol semble fortement inapproprié.
Certes, et c’est heureux. Le problème étant pour moi d’y consacrer tout ce temps et ces ressources alors que rien que la lecture du titre devrait soulever un certain nombre de red flags. Cela témoigne aussi d’un certain « esprit de sérieux » et d’une incapacité manifeste chez certains à dire que le roi est nu.
Ce n’est pas le cas des midi chloriens? )saleté de correcteur). Ou le problème est peut-être aussi dans le cerveau du lecteur que des expressions peuvent perturber (culture du viol par exemple) alors qu’il peut être très habituel pour un spécialiste ? Dans l’absolu, une thèse sur la possibilité d’une « culture du viol chez les chiens » ne me perturbe pas par exemple. Si le principe de « culture du viol » est accepté, sa présence chez d’autres espèces n’aurait rien d’étonnant.
Mais ça, ça n’est encore une fois pas une spécificité des SHS. Un titre qui parle de « midi-chlorien » en biologie, normalement, un connaisseur en biologie est censé tiquer sur la douille, puisque ça ne veut absolument rien dire. Pourtant ça n’a pas été le cas pour quatre revues sur neuf.
Autre chose, mais en l’occurrence l’article qui n’a pas été retenu sur le pénis en tant que construit social, fait étonnamment sens au titre. Un spécialiste en études de genre pourrait être sincèrement intrigué par une telle approche, sachant que le pénis est symboliquement un construit social, on en retrouve trace chez les romains sous forme de graffiti, ou encore à travers le pénis atrophié dans la statuaire grecque (et bon qui n’a jamais dessiné une bite…). Bref, ça pourrait faire sens et pourtant, il n’a pas été retenu. Comme quoi, le système de peer review a fonctionné…
Et d’accord avec le dernier message de Thierry. Après, bon c’est sûr que parler de culture du viol chez les chiens, devrait impliquer qu’on puisse démontrer la présence de ce qu’on appelle « culture » chez les chiens, et ça bon courage. Mais oui, dans le langage de certains spécialistes, des termes qui peuvent nous paraître absurdes font totalement sens pour eux.
Bien sûr ! Simplement tu auras pris la peine de définir, de borner les termes et concepts qui servent à ton analyse a moins que la discipline ait déjà bien formalisé cet appareil. Que tu peux participer à faire évoluer d’ailleurs…
@SR-G tu demandais pourquoi @arendhel avait employé le terme « répugnant ».
Le premier ministre n’a eu de cesse de vouloir jeter la prof de maths, qui l’a alerté par courrier et de vive voix, sous le bus.
En lisant un rapport falsifié calomniant la professeure de mathématiques lanceuse d’alerte, pour discréditer son témoignage. Il se comporte exactement comme ce qu’on lui reproche depuis le début: s’être toujours porté du côté de l’établissement (en soutien avec ceux qui ont couvert les faits), contre les victimes.
Le pire c’est qu’il (Bayrou) aurait adopté dès la départ la défense Chirac « lol je me souviens de rien, c’est tellement loin tout ça », ce serait passé crème, personne n’aurait rien pu faire.
J’aime bien le résumé d’un des intervenants sur Mediapart : on a un PM qui dit que tout le monde ment ou affabule sauf lui, qui a changé 4 ou 5 fois de version, face à des intervenants (la prof, le juge, le gendarme) qui sont toujours resté sur la même. Chacun jugera…
J’ai vu ce passage l’autre jour, mais je ne vois toujours pas vraiment le rapport.
« L’alerte » dans la vidéo n’est pas judiciarisée (çà ne veut pas dire que ce n’est pas vrai, note bien), l’ancien élève rapporte que « à l’époque il y avait des rumeurs comme quoi la proviseure aurait demandé à des élèves de tabasser la professeur [celle qui témoigne aujourd’hui] ».
L’argument de Bayrou c’est que dans son témoignage, cette professeure mélange des choses (elle parle d’événements qui n’arrivent que plus tard chronologiquement) : toujours pareil, soit elle se trompe de bonne foi, soit elle mélange à cause des 30 ans d’intervalle, soit elle n’est pas clair dans ce qu’elle dit pour telle ou telle raison … l’argument de Bayrou semble que çà devrait à minima interroger sur la validité de ce témoignage, d’autant que (dit-il) toute l’accusation ne repose que sur ce dernier.
Voilà ce que moi j’en retiens, de la fin de cette (déplorable de tous côtés) commission parlementaire.
Mon avis perso, mais je peux me tromper, c’est que :
Bayou ne savait probablement rien : et je dis çà par rapport à toute l’histoire avec sa fille (elle même ayant subi des violences, ne l’ayant jamais dit à l’époque, et attestant que son père ne savait rien)
Certains politiciens veulent visiblement absolument abattre Bayrou (je ne suis pas bien sûr de comprendre le pourquoi de cet acharnement), alors que Bayrou n’est pas à la source du problème ou directement impliqué - dans le pire des cas, on peut juste lui reprocher soit de n’avoir pas su (sic), soit d’avoir (partiellement) su et de ne pas avoir agi en conséquence correctement … mais tout n’est jamais si blanc/si noir, même s’il y avait des rumeurs, etc., est-ce que c’était des faits à l’époque suffisament caractérisés pour déclencher une action, etc. (et non, UN témoignage ne suffit pas à faire une vérité)
Est-ce que quoi que ce soit là dedans vaut la caractérisation de « répugnant » à Bayrou ? Je ne vois toujours pas où (et je n’ai aucune sympathie particulière pour Bayrou à la base).
A peu près tout le monde dans le Béarn savait, sauf l’homme le plus puissant de la région ?
Il a aussi menti à plusieurs reprises, notamment sur le fait qu’il ne connaissait pas le directeur pédocriminel. Si tu prends le temps de te renseigner, c’est très, très loin de ne tenir « qu’à un témoignage ».
Quant à « l’acharnement » ou « l’homme à abattre », si garder en poste un gars qui ment de manière régulière (c’est sourcé hein) vous semble ok, c’est que vos standards en la matière sont vraiment très bas.
Même s’il ne savait pas (ce que je ne crois pas un instant : il a été alerté et s’est renseigné, sa femme y était), la dignité lui impose de dégager. Mais s’il en avait ça se saurait.
Ici en France « on » est donneur de leçon sur Trump, Meloni… mais quand on regarde qui nous dirige, putain c’est à vomir. On va finir avec les dirigeants les plus « braceletises » du monde. A eux seuls, ils accaparent une partie des moyens de la justice. Et quand on voit qui se prepare pour la suite
Il y a un truc qui cloche dans ton propos :
« Su partiellement » : "on peut tout au plus lui reprocher de ne pas avoir agi correctement "???
On parle de violences sur mineur, viols, d’agressions…
Le monsieur Bayrou, c’est pas Mr tout le monde : il est aux manettes, le « boss » de la région, un temps Ministre de l’Education… Donc, un truc con : doute, rumeur, bruit suspicion… Il agit. C’est ça être un responsable.
Il y a d’ailleurs un « détail », quand il a formé son gouvernement il était déjà au courant au moins officiellement de l’affaire Betharram depuis 3 mois. Et là on lui a fait remarquer ensuite que la protection de l’enfance en danger n’était pas dans la fiche de mission de la ministre, Sarah El Haïry. Et là « ah bah c’est une bonne idée, on va le rajouter ». A minima il ne bosse pas (il a donné quelques pistes en ce sens) ou alors il en carrément rien à foutre. Vu qu’il admet lui-même n’avoir lu que la conclusion du rapport qu’il balade partout, ça donne quelques éclaircissements supplémentaires.
A la lumière des informations d’aujourd’hui, oui, mais il ne faut pas relire le passé avec les infos actuelles : que pouvait-il savoir a l’époque ? Comme je disais : à mon avis rien du tout. Peut être y avait il des rumeurs, etc, mais dans quelle mesure était-ce caractérisé : au pire, que pouvait il en savoir ?
C’est toujours plus facile après coup de dire « il était le ministre de l’éducation, il aurait fallu qu’il agisse a la moindre suspicion » (et donc d’apres lui, et j’aurais plutôt tendance à le croire vu l’histoire avec sa fille, il n’en savait meme rien du tout)