Ils avaient beau se récrier depuis des mois, que c’était un moyen « d’aider à réinserer », c’est toujours le même laïus sur les « profiteurs », les « assistés ». Et le plus déprimant c’est que ce genre de discours marche chez ceux qui gagnent à peine plus. Comment mettre en concurrence les pauvres pendant que les vrais parasites (autour de 60/80 milliards de fraudes des entreprises) se marrent.
Ce gouvernement me donne envie de vomir.
Pourquoi celui-là particulièrement ?
Qui bénéficient de plus de 150 milliards d’aides par an.
Il y a cette phrase que j’aime bien (il en existe quelques déclinaisons).
Nous sommes dans un monde où ceux qui gagnent 100 000 euros / mois persuadent ceux qui en gagnent 1700 que c’est la faute de ceux qui en gagnent 500 si le pays va mal.
Et ça marche…
Et ça marche même depuis deux siècles. Mais on a du bol, fut un temps où les gens pensaient en plus qu’ils devaient mourir pour sauver ce bienfait. Et / ou en faire profiter le reste du monde.
D’ailleurs cette réforme rentre pas un peu en contradiction avec le droit du travail pour ceux qui s’y connaissent ? La nature du contrat etc…
Devinette:
Un bol de 20 cookies est disposé sur une table de trois convives.
Comment partager équitablement ?
Sachant que chacun a contribué différemment:
- le cuisinier a apporté les cookies
- le banquier a apporté le bol
- le mendiant est venu sans rien
Réponse:
Le banquier reprend le bol qui lui appartient et distribue un cookie au cuisinier.
« Tout travail mérite salaire. Mais dépêche toi de le manger avant que le mendiant ne te le vole ! Sans quoi tu devras te contenter des miettes. »
C’est du bénévolat, les heures ne sont pas rémunérées (mais comptent comme heures d’activité pour les conditions du RSA).
EDIT: Contrat de bénévolat | Associations.gouv.fr
Infractions possibles au contrat bénévole:
- ordre directif
- horaires imposés
- rémunération (autre que remboursement des frais)
- participation non volontaire
Effectivement y a possiblement des points litigieux. De quoi transformer le contrat de bénévolat en contrat de travail (seul hic: faut avoir de quoi payer les frais de justice).
Donc si tu en fais trop, tu perds le RSA, cest ça ?
Cest beau comme c’est bien pensé pour te précariser !
@geaby : tu confonds avec les heures de « travail salariées » à ne pas dépasser.
Ici ce sont des heures « d’activités d’insertion » (non rémunérées) dans les 15 à 20h obligatoires.
OK merci.
Le smic horaire est passé à 11,52€.
Par contre, il s’agit du salaire brut, 9,12€ en net.
Ce qui ne change rien au reste du raisonnement (enfin si, ça casse le 69, enfoirés).
C’est tellement scandaleux cette nouvelle reforme… Et le pire c’est qu’à mon taff y en a plein qui trouvent cela normal. Soit disant les gens ont déjà trop profité…
Dans un système qui glorifierait les mérites de l’oisiveté (que pratiquent à loisirs « les maîtres » actuels^^), ils penseraient probablement différemment. Mais il est bien difficile de faire comprendre aux gens que c’est en travaillant qu’ils foutent la merde
Puisque tu parles de l’oisiveté. Ce petit spectacle de Dominique Rongveaux.
Mention spéciale à l’anecdote de la fabrication des épingles (20:10) et celle du Mexicain et de l’Américain juste après la précédente.
Spectacle fort sympathique, dont le visionnage répété devrait être obligatoire
Mais tout cela est en fait l’œuvre de Bertrand Russel, Prix Nobel et auteur de l’ouvrage culte Eloge de l’oisiveté (dont la lecture devrait être obligatoire^^)
Pour ceux qui ont besoin d’une incitation :
La technique moderne a permis de diminuer considérablement la quantité de travail requis pour couvrir les nécessités vitales de chacun.
Cela apparut clairement durant la guerre. À cette époque tous les militaires, tous les hommes et femmes affectés à la production des munitions, aux activités d’espionnage, de propagande, ou dans les services administratifs liés à la guerre, furent dégagés des autres activités productives. Malgré cela, le niveau général de bien-être parmi les salariés non qualifiés du côté des Alliés était plus élevé qu’il ne l’avait été auparavant ou qu’il ne l’a été depuis.
L’importance de ce fait fut occultée par les méthodes de financement : l’emprunt donnant l’illusion que le futur nourrissait le présent. Bien sûr c’est une chose impossible : personne ne peut manger une tranche de pain qui n’existe pas encore. La guerre a établi d’une manière pertinente que l’organisation scientifique de la production permet d’offrir un confort satisfaisant à des populations modernes en n’exploitant qu’une petite proportion de la capacité de travail du monde actuel.
À la fin de la guerre, si cette organisation scientifique (mise au point pour rendre disponibles des hommes pour le combat ou la production des munitions) avait été conservée, et si l’on avait réduit à quatre les heures de la semaine, tout aurait été pour le mieux. Au lieu d’organisation c’est l’ancien système chaotique qui fut remis en place : de longues journées furent infligées à ceux dont le travail était demandé, et les chômeurs furent livrés à la famine. Pourquoi ? Parce que le travail est un devoir, et que les salaires d’un individus ne devraient pas être proportionnels à ce qu’il produit, mais à sa vertu, qui se mesure par son implication professionnelle.
Ceci est la morale de l’État esclavagiste, mais appliquée dans des circonstances totalement différentes de celles dans lesquelles il naquit. Pas étonnant que le résultat fut désastreux.
Prenons un exemple. Supposons qu’à un moment donné, un certain nombre de personnes sont embauchées dans une manufacture d’épingles. Elles font autant d’épingles qu’il en faut dans le monde entier, en travaillant, disons, huit heures par jour. Quelqu’un met au point un moyen de faire deux fois plus d’épingles avec le même nombre d’hommes. Mais les épingles sont déjà si bon marché que l’on pourrait difficilement en baisser le prix. Dans un monde sensé, toute personne impliquée dans la fabrication d’épingles choisirait de travailler quatre heures au lieu de huit, et tout irait comme avant. Mais dans le monde réel, cela serait perçu comme démoralisant pour les travailleurs. Les hommes travaillent donc toujours huit heures, il y a trop d’épingles, des employeurs font faillite, et la moitié des ouvriers perdent leur emploi.
Au bout du compte, la quantité totale de loisir dans ce cas est la même que dans l’autre, sauf que la moitié des hommes sont complètement oisifs, tandis que les autres sont encore surchargés de travail. Dans cette perspective, il est certain que ce loisir subi sera partout cause de misère au lieu d’être une source de bonheur universelle. Que peut-on imaginer de plus absurde ?
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Je ne sais plus si c’est dans ce topic (mais il me semble bien que oui) que l’on parlait des JOs et où j’exprimais mes doutes quant aux bénéfices (au sens large du terme) rapportés par l’organisation de ce genre d’évènement (surtout au regard de la situation actuelle, mais soit…). Je maintiens que c’est une belle ânerie que d’être candidat à ce genre de mascarade et d’ors et déjà, les belles promesses s’envolent…
Si on ajoute des QRs codes pour circuler :
Non, vraiment, il me fait rêver cet évènement !
On voit que le nombre de villes/pays candidats à ce genre de grands évènements mondiaux se réduisent. Et maintenant, ce sont surtout soit des pays très riches et qui essaient de se donner une bonne image (Arabie Saoudite ou Quatar) soit des groupements de pays.
Bah c’est pas un mensonge ^^ si les prix explosent les gens vont frauder… Donc ça sera gratuit dans un sens ^^
Tu prends souvent les transports en IDF ?
Car déjà aujourd’hui les contrôles sont frequents, en gare ou dans les trains. Je me fais contrôler toutes les semaines, et je ne les prends pas pourtant tous les jours.
Je ne doute pas une seule seconde qu’ils seront très nombreux pendant les JO.
Whaaaaat?
J’ai pris les transports en région parisienne quasi chaque jour travaillé entre 2001 (au collège) et 2020, sauf un an, et en moyenne, j’en suis clairement à moins d’un contrôle par mois…