C’est un point de vue, je le reconnais. Point de vue qui n’est sans doute pas partagé par la majorité de la population mondiale.
C’est une opinion froide et comptable, totalement déshumanisée.
ça dépend : faut aussi prendre en considération les perspectives d’avenir. Et dire :
C’est tout aussi faux que l’assertion précédente.
C’est juste, oui. Il est fort à parier que, dans dix ans, par exemple, le monde ira beaucoup mieux qu’aujourd’hui.
Hm ça je ne m’avancerais pas autant. Sous nos latitudes, oui, on tend à voir le verre à moitié vide (à tort). Mais ailleurs, dans des pays où la majorité de la population est passée en moins de trente ans d"un niveau de développement I à III, je ne suis pas certain que la tendance à appréhender les réalités du monde soit la même que dans nos pays de développement IV.
Voir tout ce qui à trait à « l’indice de bonheur ».
3 messages ont été fusionnés à un sujet existant : Dialogue de cons (c’est pas moi c’est lui)
Ah tiens j’ai presque failli passer à côté de ce joli commentaire tout plein de bienveillance, d’arguments et d’ouverture au débat
C’est assez amusant parce que je ne vois pas en quoi ceux qui ne vont pas dans le sens des Foucart et autres pessimistes font forcément l’éloge de la Macronie sur l’écologie. Parce que Macron n’est pas une référence en matière de factuel sur ces sujets. Mébon.
Quant au parallèle avec les personnages du roman inachevé de Flaubert, mouais, j’ai l’impression que ceux qui sont en plein effet Duning Krueger sont plutôt ceux qui prétendent mieux connaître les niveaux de toxicité de certains phytos que la plupart des agences sanitaires mondiales. Pour ne citer que cet exemple.
Bref, toute cette pertinence m’échappe.
Pour ceusses qui ne voient pas de quoi je parle :
The use of subjective measurements of wellbeing is meant to be a bottom-up approach which emancipates respondents to evaluate their own wellbeing.[16] In this context, the value of the Cantril Ladder is the fact that a respondent can self-anchor themselves based on their perspective.[17]
Le bonheur n’est pas un concept scientifique et sa définition est trop restreinte pour en faire un concept réellement signifiant. Les travaux sous formes de sondages ne peuvent pas être interprétés à l’aune des réponses seules, tant la subjectivité joue dans l’appréhension des critères questionnés à travers ces pseudo études, bref c’est du niveau de la rigueur d’un sondage réalisé par BFMTV.
On se contente d’interpréter les réponses en les faisant rentrer au forceps dans les critères jugés comme pertinents par les tenants de l’étude sans tenir compte des spécificités culturelles (mais pas que !). Ça ne peut en ce sens, n’avoir aucune valeur scientifique.
Je conseille de jeter un oeil à ça :
Je ne reste pas du tout convaincu par la mesure du bonheur, tant elle est conditionnée (peu importe la culture) par des existences diverses et variées qui s’ancrent dans des contextes sociaux, donc qui ont chacun leurs spécificités. Mesurer par exemple, le bonheur en Inde dans une proportion suffisante et representative de 1.4 milliards de personnes qui du Nord au Sud ne partagent pas forcément les mêmes référentiels devrait nous faire nous rendre compte de la faiblesse d’un tel procédé en utilisant la mesure nationale notamment.(J’aurais tout aussi bien pu prendre les usa.).
Mais même en tentant de faire la guerre à nos biais culturels, en diversifiant la définition du « bonheur », en cherchant à prendre en compte toutes les façons d’être heureux si tant est que ça soit possible, ce genre d’études devrait nous questionner sur la pertinence même d’une telle mesure et sur son utilisation parce qu’elle n’est jamais exhaustive et tend à nous montrer et nous cacher certaines choses (pas volontairement), quid du sexe, de la classe sociale etc… ?
Ah mais je nai jamais prétendu le contraire. J’ai simplement voulu dire que ça pouvait donner parfois qqch de différent des idées reçues que l’on peut entretenir, du haut de notre niveau de développement, à l’égard des pays émergents.
Que les français soient 21ème est quand même assez symptomatique.
. Mais je ne prétends pas que ça ait une autre valeur que mon point de vue.
Du coup, « c’est pas significatif mais c’est représentatif ».
Je suis perdu.
En fait c’est pas représentatif mais significatif. Pas confondre sinon on est perdu
T’as raison : je corrige
Et ce n’est pas parce que ça ne plaît pas à notre sociologue local que ça n’a aucune valeur. Mais je n’ai jamais prétendu que ça faisait consensus.
Vous préférez le BNB établi par le Bhoutan ?
J’ai démontré de grosses lacunes méthodo qui sautent aux yeux de n’importe quel etudiant de L1 en sciences sociales. On est pas simplement dans l’appréciation personnelle, c’est juste très peu rigoureux.
Étendre le BNB du Bouhtan au monde entier n’a pas plus de cohérence que la mesure du bonheur pensée par « l’occident » pour tous les pays du monde.
J’étais ironique pour le BNB.
Et en cherchant un peu, environ 10 secondes, on trouve un paquet de données sur la thématique. Analysée sous pas mal d’angles d’approche différentes.
Mais bon, ça ne trouvera sans doute pas grâce non plus.
Je vous recommande particulièrement le paragraphe qui parle de l’évaluation du bonheur / bien être de ses voisins.
Sans trop de surprise, la tendance, avec cette approche, est largement à la sous-estimation du bien être potentiel de ses pairs.
Et donc on en fait quoi concrètement de ces données ? Elles servent quoi ?
Je suis tout à fait d’accord et Gérald Bronner, dans La Démocratie des Crédules (il me semble), évoque ce sujet.
Il y montrait, sources à l’appui bien sûr, que lorsqu’on demandait à un habitant de pays subsaharien s’il avait eu une vie satisfaisante cette année, la réponse était souvent positive et argumentée par l’absence de catastrophe naturelle ou de conflit armé, par exemple.
Alors que le français moyen aurait tendance à conclure, à bien des niveaux, que l’année a été merdique parce qu’on vit en dictature Macronissss (ça c’est cadeau).
Faudrait que je me replonge dans le bouquin mais je ne l’ai pas sous la main.
Je parlais de cette notion en relation avec nos perceptions biaisées, partielles voire partiales de l’état du monde, de comment vivent les gens dans des pays bien différents des nôtres. Pays qui, pour certains (et de plus en plus) ne sont pas ou plus au niveau de développement précaire alors qu’on peut avoir tendance à le penser.
C’est Hans Rosling qui avait fait des petites expériences un peu ludiques en ce sens : devant un parterre de gens avec un haut niveau d’instruction, il posait quelques questions sur l’état du monde, de certains pays.
La plupart de ces gens très diplômés se plantaient royalement et faisaient la démonstration du profond décalage entre leurs croyances et l’état réel du monde.
Leurs croyances allant quasiment toujours dans un sens plus pessimiste que la réalité ne l’est.
Une petite vidéo faite par son fils :
Tiens, j’en profite aussi pour placer la vidéo où Hans Rosling explique justement comment est évaluée l’évolution de la démographie mondiale à venir. Ça date mais force est de constater que ce qu’il présentait reste pertinent, 13 ans plus tard.
Cet homme était un génie. Je lui ai d’ailleurs repris l’habitude de remplacer le hasard par « les singes”
Et, donc, quant a la dernière actualité sur cette thématique, cet intéressant éclairage :
Résumons l’histoire médiatique de la soupe jetée ce dimanche matin par deux activistes contre la vitre blindée de protection de La Joconde au musée du Louvre. Il n’est pas question ici de l’action elle-même mais de la manière dont elle a été médiatisée. C’est un geste préparé, prémédité. Deux caméras sont fort opportunément présentes au bon moment au bon endroit. Ce n’est pas de la chance ni du hasard. La première caméra est celle d’une petite boutique médiatique qui est toujours prévenue à l’avance des « coups » programmés par les différentes mouvances de l’altermondialisme, de l’anticapitalisme et de l’écologie radicale. Il s’agit de @CLPRESS animée par @ClementLanot. Aucune surprise de trouver ces gens-là dans ce type de situation. Les coups tordus, c’est leur fond de commerce car ils vendent leurs images. La seconde caméra également présente au Louvre au moment du jet de soupe sur La Joconde est une caméra de l’@AFP vidéo. Et là, c’est beaucoup plus problématique. Car il s’agit d’une grande agence de presse internationale, soutenue à hauteur de 40% de son budget par de l’argent public de l’État français. Des journalistes de l’ @AFP ont donc été avertis par des activistes d’un projet d’acte délictuel au sein d’un musée national. Ils se sont rendus au rendez-vous pour filmer le délit. Ils ont ensuite diffusé dans le monde entier leurs images grâce au réseau international de l’AFP. Succès garanti. Une attaque contre La Joconde, universellement connue, le sujet s’est vendu comme des petits pains. La charte de déontologie de Munich qui fixe depuis 1971 les droits et les devoirs des journalistes en Europe stipule qu’il ne faut pas « user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents » et « ne pas confondre le métier de journaliste avec celui de propagandiste ». En l’occurrence, des collaborateurs de l’AFP ont exploité à leur seul profit une information concernant un délit en préparation et, en connivence et même complicité, ont participé à l’accomplissement de ce délit en lui assurant la publicité recherchée par les délinquants. L’AFP en vendant les images du délit à ses abonnés tire un profit financier dont l’origine est pour le moins douteuse. Et journalistiquement déplorable.