Selon vous, le jeu est-il toujours ludique?

Au passage, ça fonctionne parfaitement dans l’autre sens (et de plus en plus) : tu peux faire des études et ensuite décider de faire des métiers manuels, routiniers, utiles, naturels ou que sais-je. Non seulement ce sera en général un choix. Correspondant à une envie / besoin personnel. Mais en plus ce sera plus facile de par le bagage intellectuel. Parfois aussi le relationnel. Voir même la conservation d’un réseau (j’ai un exemple avec un reconverti dans le travail du bois, il devrait bosser un peu plus s’il n’avait pas transformé ses contacts d’avant en clients).

A l’inverse, la mobilité ascendante est quasiment morte.

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Alors oui, effectivement. Malheureusement, ce mouvement se fait aussi parce que la personne ne trouve pas d’emploi dans son univers d’étude. Alors parfois, c’est recherché, mais j’ai plus de cas, autour de moi, où le choix c’est fait par défaut, certains métiers manuels ne trouvant plus de mains d’oeuvre.

Alors, c’est intelligent car, avec une trés bonne instruction, ce type de profil va avoir une capacité à se démarquer et, de fait, trouver le moyen de « faire son trou ». Mais, est-ce logique et cohérent par rapport au parcours réalisé ?

Une autre chose qui me heurte. Avant, l’armée, c’était une vocation, aujourd’hui, c’est une possibilité temporaire, afin d’obtenir un premier job, qui permet, pour une grande majorité de ceux qui optent pour cette voie, de trouver, ensuite, un travail pérenne dans le civil. (Ma fille est passé par ce biais).
Pour moi, ce n’est pas normal qu’un jeune décide, par défaut, de passer par ce type de parcours, prendre des risques, ne pas être en adéquation avec ces convictions personnelles, mais, pour pouvoir ensuite se démarquer, ce parcours lui permettra enfin d’obtenir le métier qu’elle avait envie de réaliser, alors, qu’à la base, elle avait un bac pro en poche et deux ans en entreprise.

L’Armée, en ascenseur social temporaire pour une existence ensuite dans le civil :confused: de maniére pérenne. D’ailleurs, ce systéme est en train de miner l’Armée, car, ces jeunes, instruits, ne restent pas. Or, le niveau d’étude ayant considérablement baissé, cette institution à de plus en plus de mal à recruter de la qualité et ceux qui sont les plus qualitatifs, sont ensuite fortement recruter et débaucher par le milieu civil.

Pas assez de qualité et concurrence féroce pour prendre ce qui reste de meilleur.

J’ai le cas d’un camarade avec un DESS d’hydrologie. Après avoir travaillé sur un projet, plus rien. Par dépit, il a passé le concours gendarmerie. Alors, bien sûr, il l’a obtenu du premier coup, puis il a passé, quatre ans plus tard, l’examen d’officier de police judiciaire, réussi brillament, puis à commencé une carriére de gradé et, actuellement, il est technicien en investigation criminelle. Il a réussi en 5 ans, ce que j’ai mis 20 ans à faire, car c’était une tête bien faite, mais, ce métier, il l’a fait par dépit.

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Rien que sur cette phrase, bcp de choses à dire et à corriger :slight_smile:
Pour commencer, je ne valide rien de Benoit Hamon. Tu pourrais inverser la proposition : Hamon valide ma proposition ou tout simplement Hamon a évoqué l’idée d’un RU (dont il n’est d’ailleurs pas l’auteur) qui a longuement été développée et documentée …
Deuxièmement : sur le « sans travailler » : je te pose la question : qu’est-ce-que le travail ? Une personne qui reste chez elle, qui cultive son potager, œuvre dans des associations, s’occupe de ses enfants est-elle oisive et mérite-t-elle moins un revenu qu’une autre personne ?
Enfin, oui je suis pour un changement de paradigme : le revenu d’un individu et sa capacité à en vivre ne devrait pas dépendre de son « travail ». Juste un exemple : quid des étudiants qui ne « travaillent pas » et qui pour bcp vivent dans des conditions « misérables » (la prostitution estudiantine pour financer ses études, ça existe; ce n’est pas qu’un fake).
Alors par pitié, cessons de caricaturer le RU. Comme quoi il conduirait à l’oisiveté, la paresse, la décadence …
Perso je pense que c’est la grandeur d’une civilisation (et le sens même du progrès) que d’affranchir et libérer les individus de certaines contraintes (tout au moins de les alléger).

Donc pourquoi priver les générations futures de ce que tu aurais souhaité pour toi ? Pourquoi vouloir qu’elles arrivent « tout cassé » à la retraite si on peut les en préserver par un changement de paradigme ? Au final, tu es presque d’accord avec moi : le travail et les efforts te font arriver tout cassé à la retraite et tu aurais préféré un autre choix (ça t’aurais permis de passer plus de temps sur cwowd, de pledger plus encore, de jouer voire même de faire ton propre jeu, de t’autoéditer, de faire encore plus de bien autour de toi… Fais attention, tu n’es pas loin de rejoindre Hamon :rofl: :rofl: :rofl:

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Mais aprés avoir dit cela, tu finances comment ? Grâce à la robotisation des entreprises et à une taxe « robot » pour fournir ce revenu universel ?

Parce que, un robot prend la place d’un ouvrier. Ce robot, l’avantage, est qu’il peut fonctionner 24/24 heures, 365/365 jours, pour le même prix de base, alors qu’il faudrait 3 ouvriers pour réaliser ce concept, donc on pourrait penser que ce poste dégage un volant financier que l’entreprise n’a pas à sortir (une paye, fois deux pour les charges sociales). Donc on met une taxe à hauteur d’un smic par poste robotisé, ou plus en fonction de ce que ce poste rapporte à l’entreprise ?

Ou alors, dans vos rêves, il n’y a plus d’argent qui circule, on revient au troc., c’est quoi « le truc » qui va permettre de vivre sa « live » sans fournir une contrepartie.
C’est là que je trouve vos rêves utopiques :wink:. C’est beau, c’est joli, si il y a la possibilité, pour mes petis enfants, je suis pour :smiley:. Mais c’est un doux rêve et rêver ne permet pas de vivre au quotidien, ça permet juste d’espérer et de trouver la force de tenter d’avancer encore un peu.

Pas plus qu’une Sécurité sociale en 1945 qui prendrait en charge tout le monde de manière égale au sortir d’une guerre terrible et d’un pays meurtri; pas plus qu’en 36 avec cette idée impensable en son temps des congés payés, pas plus que l’idée d’une scolarisation pour tous en 1881/1883 … Des « utopies » qui se sont réalisées.

Pas assez spécialiste de la chose pour te répondre précisément mais sache qu’il existe de nombreuses études sérieuses assez documentées et qui établissent que c’est largement faisable et absorbable pas la société. C’est l’audace qui manque.

Un panorama (qui date un peu mais très instructif) :
image

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Ah oui, mais le systéme a été pensé sur la cotisation des actifs :joy:, donc de gens qui bossent, donc, mauvais exemple et la scolarisation est gratuite et obligatoire pour tous car payé par l’impôt, donc par des gens qui bossent.
Oui, car pour tout ce que tu avances, il faut une création de richesse afin que ceux qui adhérent à ce systéme, puissent en bénéficier.

Alors à moins de créer une alternative pour créer cette richesse, pour l’instant, seul l’individu est en capacité de se créer cet espace. C’est bien beau de rêver à « autre chose » pour vivre sans effort, mais sans solution pragmatique, c’est une utopie.

La chute du rhum, c’est dans un verre avec quelques glaçons. Et c’est tout à l’heure.

Bon après, il y a des gens qui s’instruisent et grandissent grâce au travail et des gens qui se ramollissent bien la caboche dans leurs loisirs. Et vice versa.

Personnellement, sur mon temps libre, je peux : créer deux jeux de plateau bien aboutis et en phase d’impression, apprendre un peu plus à reconnaître les plantes sauvages en me promenant, cultiver mon jardin (coucou Voltaire), m’entretenir physiquement, créer un festival de musique classique, boire l’apéro (c’est chaud sur le temps de travail)… Tellement de choses.

Ton postulat qui me semble être le suivant est : si RU, plus d’actifs et donc plus de cotisations. Mais non : il faut le voir comme un revenu additionnel, complémentaire voire de substitution … Tu auras tjs tes « actifs », tes "cotisations " et même plus.

Sur ta deuxième affirmation : la scolarisation est payée par les impôts donc par des gens qui bossent : c’est FAUX. Il y a bien d’autres impôts que ceux liés au travail (le capital, la TVA, les taxes sur certains produits : les carburants, le tabac … bref la consommation).
Je te rappelle que lorsqu’elle est mise en place, l’impôt progressif sur le revenu n’existe pas (ca doit dater de la Première Guerre Mondiale juin ou juillet 1914 et son objectif est de supporter le coût de l’allongement de la durée du service militaire à 3 ans en prévision de la guerre qui s’annonce). Donc pas pour l’école mais plutôt pour la guerre :slight_smile: Voilà une bonne source d’économie

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C’est bien :grin: rêve @ludo1, il y aura toujours une caste qui devra fournir une richesse afin qu’une autre caste puisse en profiter, avec un curseur plus ou moins important.
Si tu taxes tes robots qui vont fournir cette richesse, qui va construire les robots, les entretenir …

Et si tu as la solution, vas y, présente toi, je vote pour toi :laughing:.

Bah il y a plein de gens qui vivent (très bien) sans fournir de contrepartie. Ce sont les rentiers et héritiers des fortunes familiales. Commençons par mettre tout le monde à pied d’égalité et tout le monde aura la possibilité de vivre sa vie (chichement certes, mais sans inconfort majeur) sans fournir autant de contrepartie. On parle de 100k€ à 200k€ par personne là.

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Je vais rêver pour nous deux comme d’autres avant nous ont rêvé pour nous :slight_smile:

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Karl Marx et Trotsky y ont pensé. On voit où cela nous a mené.

Si un bûcheron passe par là, je vous raconte pas la découpe. C’était quoi le titre du topic ?

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Euh… Non je ne parle pas de la fin de la propriété privée ou de l’économie de marché, où c’est clair je suis plus dubitatif. Je parle de taxation sur héritage (qui est un privilège digne de l’ancien régime)

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Je ne suis pas défavorable effectivement, à ce type de réflexion, même si j’estime qu’il doit y avoir un plafond qui devrait être accepté, ne serais ce que pour permettre à un individu, de pouvoir assumer financiérement, sa fin de vie sans que cela retombe sur les épaules des enfants, par exemple.
Ce que j’ai mis de coté, c’est pour que mes enfants n’ai pas à subvenir à mes vieux jours. Si lorsque je casse ma pipe, il en reste, pourquoi ne pourrait ils pas en profiter afin de se constituer ce matelas, pour les mêmes raisons, mais jusqu’à un certain plafond.

Le surplus part à la communauté nationale.

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Oui bien sûr. On parle d’une taxe à 95%-99% au-delà d’1M€ par enfant. Même les CSP+ ne sont pas concernés.

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Et bien, malgré que je sois plutôt tendance de droite, je suis pour ce type de plafonnement et une redistribution des surplus, vers le domaine social du financement de l’état. Je valide :+1:.

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Yes :fist: !

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Tu as oublié que tu touches un revenu universel dans ce scénario.


Parce que ce matelas existe déjà pour tous. Une idée qui remonte à plusieurs siècles et jamais mise en place dans nos pays riches : un capital de départ dans la vie. Je sais, ça rend les gens oisifs et ensuite ils viendront faire la manche quand plus rien (sauf que ,les pays qui ont testé ce genre de chose aboutissent au résultat inverse : cet argent est mieux géré que quand un héritage non mérité survient)

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