J’adore le jeu de base. C’est du draft associé à la construction d’un moteur (et donc à un peu de gestion de ressources). Sur BGG on trouve une traduction des règles et une traduction des cartes. Seul un quart des cartes comprend du texte.
À chaque tour on drafte 4 cartes issues de 4 piles différentes : 3 cartes pour construire notre machine infernale (le véhicule avec lequel on fait la course) et 1 carte d’action (on peut bien sûr prendre seulement des cartes d’action, par exemple). Les 3 cartes de constructions correspondent à des parties différentes de la machine : 1 pile pour les cartes de propulsion, un autre pour les cartes centrales (conversion et assemblage de la machine) et une carte de production d’énergie. À chaque étape du draft soit on ajoute la carte dans notre machine, soit on la garde face cachée (pour les cartes d’action), soit on l’échange contre des dés d’énergie pour la suite (ou contre des engrenages, cf dessous). Le découpage en pile des différents types limite pas mal l’effet du hasard sur le draft, c’est très bien.
Dans la seconde phase du jeu, on active sa machine. Cela consiste à lancer les dés disponibles (essentiellement ceux obtenu par échange de cartes, mais pas seulement) et à les placer sur la machine pour activer son moteur. En gros les dés correspondent à trois types d’énergie qui peuvent être convertit entre eux ou transformés en mouvement. C’est bien sûr le mouvement qui nous fait avancer vers la fin de la piste.
Une astuce amusante est que la piste de course est chaotique et produit des dégâts sur notre machine, ce qui peut nous faire perdre des parties de celle-ci. Il y a tout un équilibre à gérer entre avancer rapidement et détruire sa machine, ou avancer lentement en la gardant intacte.
Autre aspect intéressant, les dés doivent « refroidir ». On dispose d’engrenage (une sorte de monnaie) et d’autres effets pour faire baisser la valeur des dés jusqu’à pouvoir les enlever de la machine. Cela permet notamment de bien équilibrer le hasard : un gros dé est puissant mais il va mettre du temps à partir de la machine. On peut aussi utiliser les engrenages pour changer les valeurs des dés, d’ailleurs.
Dernier point : chaque inventeur est différent ce qui donne une excellente asymétrie des machines initiales.
Bref, le jeu est super thématique, les illustrations sont magnifiques et j’ai hâte de voir ce qu’apporte l’extension. A priori il y a de nouveaux terrains avec des effets associés et de nouveaux dés, les dés fusion qui sont wild et avec des valeurs plus élevées (de 4 à 9), mais qui sont difficiles à enlever de la machine. Il y a aussi d’autres bricoles comme des projets secrets. Et bien sûr de nouvelles cartes et de nouveaux inventeurs…
