Je m’essaye à quelque chose d’un peu plus formel, que je retravaillerais au fur et à mesure, il reste au moins deux ou trois semaines, sinon plus, avant le début de la campagne.
Cards of Waterdeep… pardon, Quests of Valeria !
Voici venir le dernier projet de Daily Magic Games dans l’univers de Valeria, Quests of Valeria !
Après l’excellent Valeria : Card Kingdom qui reprenait le principe d’un Miniville pour en faire un jeu plus conséquent et un Villages of Valeria qui donnait une interprétation modernisée d’un San Juan, ce dernier opus ne s’essaye à rien de moins que de proposer un petit jeu complet à partir du système de quêtes de l'imposant Lords of Waterdeep !
Papa !
L’auteur et éditeur du jeu, Isaias Vallejo, revendique clairement un certain attachement à Lords of Waterdeep !
Si l’hommage est appuyé, c’est bien à un tout autre système de jeu qu’on va pouvoir se frotter. Ici, tout est carte, et chaque joueur dispose de deux actions à son tour, comme de piocher une carte de la pioche commune vers sa main, de réserver ou d’accomplir une quête disponible, ou de recruter un nouveau Citoyen dans sa réserve de Citoyens actifs.
Une ligne centrale d’achats de Citoyens va permettre de les recruter, et ils serviront ensuite à remplir des quêtes afin de se procurer les points de victoire nécessaires à remporter la partie. Le paiement se fait en cartes devant être défaussée de notre main : la carte la plus à gauche de la ligne centrale est gratuite, les deux suivantes coutent une carte à défausser chacune, les 4ème et 5ème cartes coutent deux cartes à défausser, tandis que la dernière en coutera trois. Il est d’ailleurs possible de recruter un Citoyen tenu dans notre main, au cout fixe de deux autres cartes devant être défaussées.
Une fois recruté, un Citoyen va déclencher d’éventuelles actions gratuites : le Wizard fait par exemple piocher une carte quand on le recrute, sans devoir dépenser d’action. Les Citoyens n’ayant pas de coût propre, il faudra en permanence arbitrer les recrutements selon le coût actuel de chacun, les besoins en ressources et types de citoyens pour accomplir les quêtes, et les actions gratuites déclenchées au recrutement qui peuvent permettre de faire combo, d’accomplir parfois 5 ou 6 actions consécutives et de souffler des cartes que les adversaires ne pensaient pas être à notre portée immédiate.
Pour accomplir une quête, il faut réunir assez de Citoyens pour avoir à la fois les types nécessaires et les ressources demandées. Il est parfaitement possible d’envoyer plus que nécessaire, ou des types de citoyens non réclamés pour en utiliser les ressources tout de même, mais la monnaie n’est jamais rendu : tous les citoyens ayant été nécessaire à accomplir la quête sont intégralement défaussés. Les éventuelles actions gratuites en récompenses de quête sont ensuite déclenchés, comme pour le recrutement d’un Citoyen, et la quête est mise de côté et rapportera ses points à la fin de la partie. Cette dernière se déclenchera quand un joueur aura terminé sa 5ème quête, les joueurs finissent alors leurs tours jusqu'à être revenu au premier joueur et on compte simplement les points sur les quêtes accomplies, améliorés par les bonus de la carte secrète de décompte qui nous as été attribuée individuellement au début de la partie.
Papa !
J’ai fait quelques parties à 2 et 3 joueurs, d’environs 20/30 minutes chacune. Le jeu de la carte est très agréable et fluide, avec ponctuellement de belles possibilités de déclenchement de combos et tout un équilibre à trouver entre avoir rapidement ses 5 quêtes, et faire tout de même des points. L’interaction est assez forte, puisque chaque joueur à la possibilité de contrôler la carte gratuite du joueur suivant. Si elle est forte, c’est que vous aviez mieux à faire que d’y faire barrage.
La thématique est faible car on manipule essentiellement des chiffres associé à des types de citoyens et de ressources, mais elle est élégante et bien ancrée dans le jeu, avec une cohérence entre ce qui est représenté sur les cartes et leur fonction dans le jeu qui me satisfait entièrement – et c’est là quelque chose qui m’a fait moins aimer Villages of Valeria. Les illustrations de Mihajlo Dimitrievski (toute la gamme du « Valeriaverse », mais aussi « … of the North Sea »), sont comme toujours splendides, la consultation du nouveau PnP m’a vraiment fait saliver !
Bref, du côté du jeu, du tout bon pour moi.