YouTube, influenceurs, et rémunération

Pas de souci, je réagis aussi parce qu’on a envie de bien faire.

C’est toujours difficile d’expliquer les choix et les arbitrages. Je ne fais pas forcément les bons, mais je les fais toujours dans le but de développer des contenus que je crois utiles ou nécessaires. En début d’année, on a lancé un format d’actu entièrement gratuit, non sponsorisé et en rémunérant les chroniqueurs. C’est clairement les formats financés par les éditeurs à côté qui ont permis cette tentative.

Moi aussi, j’aimerais beaucoup ne plus faire payer les éditeurs. Mais si je le pouvais, par je ne sais quelle astuce, je crois que je maintiendrai l’accueil et le tournage de vidéos sur les jeux en présence des auteurs et des éditeurs car je suis vraiment attaché à la mise en avant des acteurs du monde du jeu.
Le modèle n’est pas idéal, tu as absolument raison, mais je me suis attaché aux formats :slight_smile:

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Au delà des dons actuels via tipeee, vous avez déjà envisagé des financements via des campagnes type Ulule (je dis sciemment Ulule et pas KS) avec une campagne par saison ou demi saison et un budget clairement affiché sur l’utilisation qui sera faite des fonds sur la saison / la demi saison (et des paliers avec des formats de plus en plus riches / élaborés/ fréquents en fonction des montants atteints) ?

Ce qui ne vous empêcherait pas de continuer les partenariats éditeurs, mais vous permettrait (peut être) de réduire la dépendance aux contenus sponsorisés pour faire tourner l’ensemble de la chaîne (et pourquoi pas de vous rapprocher d’un point mort voire de le dépasser).

Le présupposé étant bien entendu qu’une partie au moins de l’audience se prête au jeu de lâcher quelques piécettes pour ça. Ce qui comme nombreux l’ont rappelé sur ce fil n’est pas forcément dans la mentalité d’une audience franchouillarde :frowning_face:

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Oui bien sûr ! Ça fait longtemps qu’on a prévu de tenter le coup mais qu’on repousse par manque de temps. On a une toute petite équipe et nous n’avançons pas si vite :slight_smile:

Indépendamment des vidéos éditeurs, nous avons plusieurs autres pôles de financement : les abonnements qui ne sont pas ridicules mais qui ne représentent qu’1/10e de nos besoins, l’hébergement au Chalet qui ne rapporte pas grand chose aujourd’hui mais dont il faudrait monter les tarifs si on arrêtait les partenariats éditeurs (en sachant que l’hébergement, c’est un autre métier), la création et la participations aux plusieurs événements ludiques. Je pense que l’ensemble représente un tiers de nos besoins.

Entre nous, je ne pense pas que le marché français et notre notoriété soit suffisante pour qu’un financement participatif soit efficace. Mais il faudrait le tenter quand même (sans y passer trop de temps).

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Vous avez remis des originaux de vos dessins en vente ? J’avais demandé y’a quelques temps (sans doute quelques années maintenant, saleté de covid qui dilate le temps) et c’était dans les cartons.

Oui je le fais de temps en temps et ça m’a pas mal aidé notamment l’an dernier.
Par contre, il n’y a pas de rapport avec la chaîne ludique : c’est clairement un revenu de mon boulot de dessinateur et de mon point de vue, compter sur un revenu d’une activité extérieur me pose de réel problème de dépendance à cette activité et de manque de temps pour développer des contenus intéressants.

On critique souvent la pub (je parle de spot de pub), parfois par réflexe. Mais ce type de revenu qui n’existe pratiquement pas dans le monde du jeu entraînerait paradoxalement beaucoup moins d’effet de dépendance et beaucoup plus de liberté pour des journalistes que de devoir travailler à côté.

Aucune solution n’est parfaite. C’est toujours intéressant d’y réfléchir et d’essayer de construire un modèle.

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Vos formats de pubs en interludes des lives pendant Cannes étaient plutôt sympas, j’ai trouvé.
La pub n’a rien de sale tant qu’elle est clairement identifiée comme pub.
Et pour le coup je préfère largement des pubs conçues par des joueurs que par une sombre agence de com’ qui risque de pondre un contenu hors sol.

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Vin djeu le fait régulièrement. Avec un système de tombola en contrepartie pour des jeux (fournis par les éditeurs) qui sont mis en lot

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Pas mal de chose m’échappe dans ton discours @martin-vidberg.

La première chose, c’est que tu dis que tu voudrais ne plus faire payer les éditeurs. Pourquoi?
Puisqu’il vienne faire leur promotion par l’intermédiaire de ton canal, ça me paraît normal (et sain) de les faire payer pour ce service.

La seconde chose, c’est que tu dis avoir un déficit de 14000€/an sur cette activité.
C’est quoi le projet sur le long terme? Comment comptes-tu rendre cette activité viable?
Si en plus ton souhait n’est pas de faire payer les éditeurs, alors qui est le financeur?

Je ne comprends sincèrement pas la démarche.
Si c’est simplement pour parler JdS, alors l’investissement me semble totalement démesuré.
Surtout que la parole serait plus libre sans la dépendance aux éditeurs (et accessoirement tu n’aurais pas un trou à 14000€ par an).

Si c’est pour le côté humain (découvrir et faire découvrir les personnes qui se trouvent derrière la création) alors effectivement dans ce cas, c’est nécessaire que les acteurs jouent le jeu. Et je comprends parfaitement que pour les faire venir, il faut avoir un format plus consensuel, plus amical, car personne n’a envie de se déplacer et de payer pour s’en prendre plein la tronche.
M’enfin si la récompense de cette initiative c’est d’avoir chaque année un déficit à 5 chiffres, c’est qu’il y a clairement un problème.

Donc il y a forcément quelque chose qui m’échappe car j’ai dû mal à croire que qui que ce soit, soit prêt à perdre plus de 10000 balles par an juste pour parler JdS avec ses copains, sans avoir un plan sur le long terme.

Et s’il n’y a vraiment pas de plan derrière, si la fatalité de cette démarche c’est d’accepter de perdre de l’argent (ou au mieux d’avoir un bénéfice à 0€), alors comment pourrait-on voir émerger des formats plus critique si certains sont prêts à se sacrifier pour ne présenter que les bons côtés, sans jamais développer le moindre esprit critique?

Dans un milieu où il y a de plus en plus de produits qui sortent chaque année, la critique est une nécessité. Ca permet de filtrer, de mettre en valeur les bons produits et d’invisibiliser les mauvais. Autrement dit, ça évite que les mauvais produits ne viennent parasiter les ventes des bons, et donc ça permet de valoriser les acteurs qui font un travail de qualité au détriment de ce qui font … du médiocre.
Sans critique, tous les produits deviennent à peu près équivalents. Le bon produit se retrouve donc noyé dans la masse, poussant l’acteur qui fait du bon travail soit à réduire la qualité, soit à produire plus (souvent les deux). Un cercle vicieux se mettant en place.

Bref: quand on aime quelque chose, on est critique.
C’est d’autant plus vrai quand le milieu concerné est en pleine expansion, avec de plus en plus de sorties chaque année.

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Moi aussi je comprend pas trop le concept, après sans faire le yaquafauquon peut être que le format de la chaine ne séduit pas, le trop consensuel en général au bout d’un moment ca ne permet pas de développer son audience.

Alors ca peut être une solution et aussi un danger parce que ca peut te mettre dans une tour d’ivoire dans le sens ou si ca fonctionne assez bien tu peut être tenté de ne jamais te remettre en question.
Je prend l’exemple de Role N play sur gameontabletop ca as pris un boulard de l’autre monde et depuis le Dutel se prend pour un cador et se permet d’intervenir partout sur le forum de BBE

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Ils ont quand même 30k abonnés, moi j’ai l’impression que ça marche plutôt très bien, non ?

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Ben si tu as 14000 euros de déficit annuel l’an dernier et cette année aussi c’est que tu as un soucis quelque part dans ton modèle éco non ?
Tu peut avoir 30 k d’abonnés et pas faire énormément de vues c’est le soucis des chaines Youtube beaucoup ne regardent plus et oublient de se désabonner, je vois que sur les 16 vidéos sorties le mois dernier le max de vues c’est 6000 et le reste tourne en moyenne a 3.9.
Quand tu as 5 millions de vues en 6 ans en ayant fait 712 vidéos c’est pas ce que j’appelle la folie non plus.

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Raisonnement très douteux. Ou au moins très daté. Déjà car la critique est une donnée subjective. Ensuite du modele actuel : dans un monde fonctionnant en réseau, où chacun exprime en permanence son avis, est-il possible de filtrer ? Cela a-t-il la moindre utilité ?

La multiplication à l’infini des avis d’utilisateurs aboutit amha plus efficacement à mettre en valeur le bon (qu’il resterait de toute façon à définir).


Tout cela, que ce soit de critique ou d’utilisateurs, n’a de toute façon probablement aucun intérêt. on ne recherche pas tous les mêmes choses. Ce qui est un bon jeu pour moi ne l’est pas forcément pour toi. Valoriser le bon n’a en réalité pour moi aucun sens, un jeu peut être nul pour 99.9% des pratiquants et être le meilleur jeu du monde pour le millième restant. Au nom de quel principe devrait-on l’invisibiliser et priver de leur bonheur le joueur qui l’adorerait ?

Tous les critiques et influenceurs, peu importe le nom ou statut qu’ils s’attribuent, sont des vitrines qui vont in fine faire la même chose : mettre en avant des produits plutôt que d’autres.

Peu importe que le motif soit une appréciation personnelle des qualités du produit ou de la thune. Et chaque utilisateur décide en fonction de ses envies de qui il regarde et de ce qu’il en fait. Certains veulent le « bon » jeu et d’autres simplement le sentiment qu’ils pourraient passer un bon moment avec un jeu.

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Cela revient à dire que la critique ne sert à rien et que tout se vaut. Que tu n’y accordes aucun intérêt, c’est une chose, mais dans un monde où la production ludique est de plus en plus massive, les éditeurs inondant le marché de jeux n’ayant aucune forme d’intérêt parce que sans âme, parce que déjà fait/déjà vu mille fois en mieux (et oui c’est mon opinion, qui comme toute opinion n’a aucune valeur « scientifique »), oui, je suis convaincu que la critique a du sens. Et je trouve par ailleurs que @gr_eg a brillamment synthétisé toute l’essence du sujet en une phrase :

Plus haut, @martin-vidberg dit qu’il trouve ses vidéos sponso de présentations de jeux « utiles » :

Mais elles sont utiles pour qui, fondamentalement ? J’en ai regardé sur la chaîne, à une époque. Je vais être dur : elles ne m’ont jamais été utiles en tant que spectateur/consommateur, autrement que pour passer le temps parce que l’ambiance et les intervenants sont sympas. Peut-être le sont-elles pour certains, mais soyons honnêtes, elles sont avant tout (très) utiles pour les éditeurs et plus globalement le milieu du JDS. Une présentation de jeu, l’éditeur peut la faire elle-même, le résultat sera à peu près le même sur le fond. Sur la forme, ce sera sans doute moins bien produit et y’aura plus de superlatifs dans le discours. En revanche, ce que l’éditeur est par nature incapable de faire, c’est une vidéo qui analyse le jeu, ses forces, ses faiblesses, qui sait précisément dire à qui il s’adresse, qui saura dire si ce jeu n’est en fait qu’une resucée d’un autre jeu qui faisait la même chose en mieux (et donc conseiller plutôt un achat alternatif). Ca c’est utile. Subjectif, certes (tout l’est), mais utile. Et rare.

Comme je le disais, j’ai regardé par le passé des vidéos de présentations de jeux d’Un monde de jeux. Désormais, je les vois passer sur Youtube, je ne clique pas dessus, je sais que ça va profondément m’ennuyer. En revanche, je regarde tous (je dis bien tous) les replays de l’émission de news avec Penelope. Non pas que je sois d’accord avec tout, que je trouve le format parfait, mais parfois on y trouve un peu de discours « critique » (et par critique, je parle pas forcément de négatif) sur le monde du jeu. Je sais pas, je trouve que ce format a davantage d’âme, c’est plaisant et intéressant à écouter/regarder.

Je mets aussi au crédit d’Un monde de jeux, comme l’a souligné @martin-vidberg, que la chaîne a probablement été la première, ou l’une des premières, en France, à être au clair sur le fait que certaines vidéos sont financées par l’éditeur. Le terme de « partenariat » est effectivement sans doute devenu pas assez clair, mais si je peux être dur avec le contenu de la chaîne, j’ai toujours salué l’honnêteté de son tenancier : il n’y a clairement pas de volonté de tromper, ou a minima de dissimuler quoi que ce soit (même pas la proximité « amicale » envers de nombreux acteurs du monde du jeu), et ce depuis longtemps. Et ce n’est pas quelque chose d’anodin.

Et là dessus, je te rejoins aussi : je trouve que vous faites beaucoup d’efforts pour rechercher et tenter de construire un modèle viable, je salue la chose. Et d’ailleurs, même si je ne suis pas en accord avec tout le contenu de la chaîne, si l’idée d’un financement par crowdfunding était retenue, j’y verserais mon obole.

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Ces deux choses n’ont rien à voir. La critique sert celui qui recherche une critique et accorde sa confiance à son auteur. Ce qui, en fait, est un comportement minoritaire.

Tout ne se vaut pas pour autant. Ou peut-être que si mais peu importe. Le fait est qu’aucun critique n’est en mesure de définir ce qui vaut plus, ce n’est jamais que l’expression d’une opinion. Qui prend son poids supposé supérieur de par la confiance que leur accordent ses « lecteurs ». Guère plus que de la croyance.

Le critique ne définit pas le marché. Il ne décide même pas de ce qui se vendra ou pas. Peu importe son avis, il y aura autant de nouveaux jeux demain avec le même ratio qualitatif (ce qui l’arrange bien, du coup, vu qu’il n’existe que par le besoin de certains de croire que leurs décisions sont guidées qualitativement).

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Tu as quelque chose de concret et précis pour étayer cette affirmation ? Minoritaire par rapport à quoi ? Par rapport au volume de jeux tous confondus (donc incluant les Monopoly vendus en supermarché) vendus ? Dans ce cas tu as certainement raison, mais parle-t-on toujours du même sujet ?

Ca on est d’accord ! Et je ne vois pas en quoi ça rend la critique inutile. Les critiques, par leur variété (qui n’existe pas vraiment à l’heure actuelle dans le monde ludique), apportent un éclairage sur ce qu’est un jeu, sur ce qu’il propose vraiment, permettent de les placer dans un contexte (savoir si c’est novateur, si ça apporte quelque chose, pas forcément de nouveau, au monde ludique, etc.). Ca participe à la construction d’une culture ludique, également. Sauf si on parle d’une présentation du jeu et de ses règles avec un vague encart, à la fin, du type « les + et les - », évidemment.

Certainement pas si l’on parle de jeux mainstream que l’on trouve en grande distri spé type Cultura ou Fnac. En revanche, si l’on parle de jeux plus « niche » (par exemple l’euro expert), je trouve audacieux d’affirmer que ça n’a aucun impact sur le marché (sur le long terme). Il a été dit ici qu’Asmodée n’avait rien à foutre des critiques qui pouvaient être formulées par des influenceurs sur leurs jeux, laissant totale liberté. A l’inverse, on sait que des éditeurs plus « niche » sont beaucoup, beaucoup plus chatouilleux. Est-ce simplement de l’ego mal placé… ou le signe qu’ils estiment que la critique peut avoir un impact considérable sur la vie de leurs jeux ?

Là je vais entrer en mode pure supposition : on peut dire que la sortie du jeu Dominion a eu un impact considérable sur le marché du jeu de société, car il a fait éclore l’une des mécaniques (deckbuilding) que l’on voit dans plein de jeux à succès aujourd’hui. Si le jeu était passé inaperçu, par exemple à cause d’un relatif consensus autour du fait que le jeu soit nul à chier, le deckbuilding existerait-il ? Sans doute que oui, mais sous quelle forme ? Quand serait-il apparu ? Et du coup, qu’est-ce qui a fait que Dominion n’est pas passé inaperçu ? La communication énorme autour du jeu ? Perso, je m’en souviens pas, c’est pour ça que je suis en mode supposition, mais la critique n’a-t-elle pas pu avoir un rôle à jouer dans ce succès ?

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Deux siècles de critique littéraire. Et un de cinématographique.


Tout ce que tu dis là, c’est ce que toi tu apprécies de trouver comme discours. Ca ne définit pas ce que devrait être le discours ni ce qui serait meilleur pour le loisir / secteur. Tu apprécies ce genre de présentation et c’est ton droit le plus naturel. D’autres (et je vais insister : ce « autres » est l’immense majorité du public) n’en ont que faire et sont plus intéressés par d’autres approches.


Une niche dans une niche dans une niche. Totalement sur-représentée sur un forum comme celui-ci mais qui ne correspond en réalité qu’à une micro-portion des joueurs (et je ne parle même pas du grand public). Que cette micro-portion soit plus réceptive à une approche critique, j’en suis aussi convaincu. Mais étendre le raisonnement qui est valable pour cette portion à un public plus large n’a probablement aucun sens.


Pour Dominion, entre tous les habitués qui se battaient pour savoir qui avait joué le plus de parties dans le moins de temps possible et un Internet bien moins dans un fonctionnement « vieux de trois semaines, has been », le jeu était déjà épuisé avant même que la première critique sorte…

J’exagère un peu mais à peine : le succès est décidé par les joueurs qui partagent et pas par les critiques -ou même la com. Si vous aimez un jeu, partagez cet amour; ça donnera mille fois plus envie qu’une « critique »

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Alors ce n’est toujours pas du concret, les domaines (livres, ciné, jeux) ne sont sans doute pas comparables car publics probablement différents et surtout… il n’y a vraiment aucun lien (par exemple) entre succès critique d’un livre et succès de ventes ? Alors certes, les Musso & co vont continuer à se vendre par palettes même s’ils se font défoncer, mais des livres sont des succès critiques, ça les met en lumière, du coup on en parle beaucoup, ils sont mis en avant dans les étals et ils deviennent des succès tout court. Bref, c’est loin d’être aussi binaire et tranché que ce que tu affirmes :slight_smile:

Bien sûr ! Et ce n’est pas parce qu’il est minoritaire (selon toi) qu’il est illégitime, anecdotique et inutile. Et ce que tu me « reproches », de projeter mes attentes comme une vérité générale (ce que je ne fais pas), tu le fais aussi en fonction de tes propres attentes, non ?

Ca un certainement un poids primordial pour bon nombre de gens, je veux bien l’entendre. J’y suis moi-même sensible, bien sûr. Mais moi je vois le truc de façon plus globale : si je lis une déclaration d’amour envers un jeu sur Cwowd, je vais davantage me renseigner dessus, et donc… lire/regarder des critiques (qui m’apporteront potentiellement des contrepoints très utiles à la déclaration d’amour précitée), éventuellement lire les règles, etc. Bref, tout cela ne s’exclut pas mutuellement je pense :slight_smile: Et je suis convaincu que pas mal d’autres gens ne vont pas acheter un jeu seulement parce que 4 gaziers ont dit que c’était génial sur un forum : ils vont être hypés, intrigués, chauffés, mais ils vont partir à la chasse aux infos.

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Le fait que le Monopoly reste le jeu le plus vendu sur la planète me paraît être la preuve que les critiques de jds ont un faible impact sur la communauté entière des consommateurs de jeu de société.

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Même si la critique est très souvent une question de distinction, frôlant parfois un élitisme malheureux (la critique n’est pas exempte de critiques), on peut reconnaître malgré tout qu’il existe une critique de « métier », spécialisée, basée sur une expertise, qui, si elle ne devrait pas faire foi absolument, reste à mon sens salutaire pour qui voudrait se décider vis à vis d’une œuvre/produit. Au delà d’être un critique sur un objet en particulier, un critique est aussi quelqu’un qui connaît bien un milieu et qui par conséquent va aussi servir à en pointer les contradictions et les abus.

On peut voir ça comme une position de surplomb, mais encore une fois, un critique ne doit pas être un apôtre du bon goût, ou prendre une posture de phare au milieu des ténèbres, il doit être un point d’ancrage dans un milieu, quelqu’un qui nous permet d’y voir juste un peu plus clair à travers le battage médiatique et marketing par exemple.

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Oui c’est ce que je disais plus haut, si tu prends le marché du JDS dans son entièreté, jeux de grande distri (Monopoly, Cluedo, etc.) compris, évidemment que c’est une goutte d’eau. Mais je pense que le sujet, c’est de parler du marché JDS « spécialisé » (voire en intégrant la grande distri spé genre Cultura), sinon je pense qu’on mélange des choses qui n’ont pas grand chose à voir : le public qui n’a jamais vu de rayon jeux autre que celui de son supermarché n’a même pas conscience de ce qui existe en dehors de ce genre de rayon. C’est compliqué de l’insérer dans l’équation.

Merci ! Bien mieux exprimé que ce que j’aurais pu écrire, c’est exactement le présupposé qui traverse chacun de mes messages parlant de la critique :pray:

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