YouTube, influenceurs, et rémunération

Je ne sais pas d’ou vient cette idée… Mais c’est un business comme un autre, coté editeurs, coté boutiques, coté distributeurs.
Mais oui, clairement c’est un milieu ou tout le monde veut avoir son image de gentil alors que bon… Voila quoi.

Mais ça, c’est comme dans tous les milieux. Quand tu le connais un peu de l’interieur, l’image que les gens en ont est souvent fausse.

Marion bosse chez Iello, depuis un moment, et je doute que ça soit lié. Mais bon, on serait pas a une absurdité prés…

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Pour écouter énormément de podcasts, il y a quand même des choses qui reviennent énormément, notamment le côté très approchable de tout le monde que ce soit les grands patrons où les petits auteurs.
Il y a aussi tout l’aspect très « culture ludique » qui tourne autour des assos, des festivals etc… qui renforce ce sentiment de proximité, sans compter qu’une phrase qui revient très très souvent, c’est « au final on est avant tout des joueurs nous aussi ».

Tu rajoutes à ça qu’on parle d’un milieu où quasiment aucun auteur ne vie de ça, pour rajouter une couche de sentiment de milieu semi amateur et ça ne m’étonne pas vraiment que vu de l’extérieur ça paraisse être copain-land ^^

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Arrête de viser Arnaud Charpentier. Ton mec assure, ton mec assume Vi’, ouais
Ton mec est pur, il te trompe pas, j’en suis sûr… :wink:

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Il a vraiment une image de gentil ? :stuck_out_tongue:

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Je suis tombé sur cet édito sur Le Labo des Jeux et c’est troublant à quel point j’aurais pu l’écrire quasiment mot pour mot (en moins bien), alors je partage :slight_smile: C’est intitulé « La presse ludique n’existe pas ».

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Signe de lucidité ou de vieillesse ?

Un constat qu’on a finalement tous déjà fait ici, mais c’est pas plus mal d’avoir couché ça sur papier si je puis dire.

Ça aurait pu à mon sens aller encore plus loin, notamment sur le pourquoi une presse digne de ce nom a autant de mal à eclore malgré les tentatives, mais disons que c’est un premier pas appréciable. :slight_smile:

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Oh c’est dommage car leurs vidéos de parties étaient très agréables à regarder. :disappointed_relieved:

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Amen !

[ceci dit, je persiste à penser que la responsbilité de cette situation incombe avant tout aux éditeurs, qui fixent les règles, se satisfont de l’immaturité du milieu et envoient des signaux opposés à l’instauration d’une véritable critique ludique].

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Je me suis régalé à la lecture aussi, très pertinent, j’aime beaucoup.

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L’auteur avait écrit un article sur Tric Trac y’a quelques années dans le même ton, intitulé « La critique ludique n’existe pas ». Il s’était fait défoncer dans les commentaires.

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Je me souviens, oui ; les chiens de garde étaient de sortie, comme souvent là-bas.
Je n’ai pas percuté qu’il s’agissait du même auteur. Teaman il oeuvrait bien à Proxi-jeux ?

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Pertinent, nuancé, bien renseigné, parfait :smiley:

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Du monde abonné aussi chez FlavienM? Il est sur twitch mais rediffuse sur YT, j’aime bien ses critiques et ses discussions sur le milieu des jdp

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Cette semaine, ils annoncent la couleur. Comme quoi !

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Ah bah c’est déjà un peu plus propre ! :slight_smile:

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C’est le blanc de la neige qui fait ça.

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Certains ont-ils écouté le dernier épisode en date de La Radio des Jeux ? Elle est en plein dans ce sujet car les invitées sont @Penelope_gaming et Marie GRD Jeux. Je ne vais pas en faire un résumé pour la simple raison que je n’ai pas fini de l’écouter (presque 4h de podcast que j’écoute par tranches de 30-40 minutes sur mes trajets du boulot :sweat_smile:). Mais c’est intéressant et je peux quand même dire deux-trois trucs. Je précise d’emblée que je ne connais Marie GRD Jeux que de nom, que je ne consomme pas de contenu Insta ou de contenu Twitch, et que donc je ne connais Penelope que pour sa participation au Tric Trac Show et au vidéo news d’Un Monde de Jeux (en replay sur Youtube).

Une même appellation, deux activités différentes
Déjà ce qui est marquant c’est de voir comment en ayant deux influenceuses (appellation revendiquée par Marie GRD et réfutée par Penelope, les arguments s’entendent mais je pense qu’aux yeux « du droit/de la loi », elles sont bien toutes deux influenceuses), on est quand même face à deux profils, mais surtout à deux activités bien différentes. Les deux sont évidemment passionnées de jeux, mais l’activité de Marie est de produire du contenu rémunéré par des marques/éditeurs/distributeurs/etc., donc effectivement ce qui semble être une activité d’influenceuse au sens le plus pur.

Une grille tarifaire pour mettre en avant des jeux
Elle évoque sans tabou sa grille tarifaire qui va de 30 à environ 400 € : sur l’échelle de prestation, ça va de la simple mention d’un jeu dans un post Instagram à un shooting photo avec mise en scène et maquillage pour mettre en avant un jeu. Et elle précise qu’elle va augmenter ses tarifs car elle est peu chère par rapport à ses camarades. Cela dit des choses, je trouve, du « budget com » dans le monde du jeu, même si évidemment, on ne sait pas quels sont les éditeurs qui peuvent prendre le gros package (mais on s’en doute). Son parcours est intéressant, la nature de l’activité est assumée, j’ai juste tiqué sur le classique « c’est pas parce que je suis payée que je ne donne pas mon vrai avis ». Elle le justifie par le fait qu’elle a pas mal d’activité et que donc elle peut se payer le luxe de refuser une demande de prestation pour un jeu qu’elle n’a pas aimé. Ca vaut ce que ça vaut : pour le coup, ce n’est jamais le type de contenu que je consulterai pour me faire un avis sur le fait qu’un jeu est susceptible de m’intéresser ou pas.

Twitch + Un monde de jeux = environ un smic
Quant à Penelope, on est sur un modèle très différent, basé intégralement sur Twitch et sur sa participation à Un monde de jeux (et peut-être à d’autres chaînes ou médias ludique, mais ça, je ne suis pas encore au bout du podcast). J’ai été étonné d’apprendre qu’elle n’a fait qu’une seule fois (sur plus de 300, si j’ai bien entendu) un live Twitch de son format « La règle, la partie, la critique » qui était rémunéré par un éditeur, et qu’elle n’en a pas dormi de la nuit car elle se torturait l’esprit pour savoir si elle avait bien dit exactement ce qu’elle pensait du jeu ou pas (peur d’avoir été influencée par la rémunération), et que depuis, elle refuse ce genre de sollicitation.

Modèle économique fragile mais…
D’un point de vue modèle économique, il reste donc les abonnements et dons Twitch et sa participation à Un monde de jeux, rémunérée alors que @martin-vidberg ne se fait pas de salaire avec la chaîne (je loue encore une fois sa volonté de tout faire pour professionnaliser le milieu et de sortir du « roh ça va, on est juste des passionnés »), ce qui lui permet, « en moyenne », de sortir un Smic, ce qui est très peu et instable, surtout en vivant à Paris (j’imagine ?), mais qui montre que peut-être, il est possible de vivre de ce genre d’activité sans pour autant être obligé de réaliser de contenu publicitaire soi-même (ce qui est différent d’intégrer de la pub, par exemple gérée par une régie, à son contenu). Je dis bien peut-être car les revenus sont encore trop faibles et surtout trop précaires.

Influenceuse, chroniqueuse ou journaliste ?
Et de ce point de vue, je comprends que Penelope estime ne pas être une « influenceuse », car son activité est effectivement, par essence, très différente de celle de Marie GRD Jeux. Elle avance le terme de « journaliste » qui ne me semble pas davantage correspondre, car il y a cette forme de précarité qui la place, directement, elle, « à la merci » des sources (éditeurs & co), vu qu’il n’y a pas de structure médiatique intermédiaire (hormis pour Un monde de jeux, mais il faudrait que la chaîne ait un statut d’entreprise de presse). Les termes de « chroniqueuse » ou « critique » semblent assez adaptés, même si encore une fois, l’appellation « légale » sera sans doute « influenceuse ».

A noter qu’il y a aussi la notion de proximité « amicale » avec les sources, car forcément, qui dit petit milieu dit liens qui se nouent avec ses acteurs, rendant compliqué le recul critique. Mais celui là n’est pas l’apanage du monde de « l’influence », on le retrouve aussi forcément, individuellement, dans la presse. Et autant un journaliste n’est théoriquement pas soumis, individuellement, à une pression économique, autant l’autopression liée au fait de parler d’un ami est universelle.

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Quand j’ai (re) découvert les JdP en ce début d’année j’ai suivi ce genre de chaine quelques temps avant de pouvoir me faire une idée plus précise de ce que j’en attendais.
Du moins Penélope, Marie GRD je ne connais pas.
Autant pour la 1ere on sent malgré tout son intérêt réel et passionné pour les jeux autant pour la 2eme en sachant çà il me resterait en tête une petite musique bien dérangeante (combien elle a été payée pour dire ça de ce jeu etc…) . De toute façon globalement je ne suis pas beaucoup de chaines orientées Eurogames mais plutôt du solo / coop , narratif ou pas.
J’avais rapidement zappé aussi les Maxildan et autre Monde de Jeu , encore que pour ce dernier on peut y trouver un intérêt à visionner quelques interviews de créateurs mais sinon ça sent vraiment trop la promo permanente. Et chez Pénélope au moins il y a des parties complètes et des tonnes de jeu qu’on ne voit pas souvent en ligne.
Mais pas abonné pour autant.
Tu devrais mater la dernière vidéo de « Zeugma En Solo » aussi, il fait un bilan de sa chaîne ( Le Bilan, les Stats, Combien j’ai gagné d’argent?, les Partenariats & les Projets) et j’aimerais que beaucoup fassent le même exercice parce que ça me parait honnête vis à vis de ses abonnés.
Le problème des influenceurs finalement ça n’est pas qu’ils gagnent plus ou moins d’argent , aient plus ou moins de jeux gratuits , plus ou moins de partenaires, parce qu’on y trouve notre compte à être informés des nouveautés (ou de jeux plus anciens ou passés sous les radars comme chez Zeugma) mais surtout qu’on ait une idée précise de la façon dont ils gèrent ça et de leur niveau d’indépendance.

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C’est totalement exact et c’est l’occasion de rappeler que questionner le modèle économique, ce n’est pas sous-entendre que le milieu du JDS est blindé de fric dont se gavent aussi les influenceurs (le genre d’effet rhétorique parfois utilisé pour décrédibiliser ceux qui questionnent des pratiques). Je pense que personne ne pense ça. Je regarderai la vidéo dont tu parles car tu as raison, c’est un exercice sain :slight_smile: Pour autant, je ne « l’exigerais » pas (le mot est trop fort car je n’ai rien à « exiger ») de tous les influenceurs/reviewers/critiques. Uniquement de ceux qui se vendent sur une promesse de liberté critique totale et qui auraient tendance à vouloir se démarquer « des autres » de la sorte.

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