La volonté de dépasser l’Etat nation a été tenté à l’issue de la seconde guerre mondiale. Ceci a été un des déclencheurs de la seconde guerre mondiale, mais aussi des combats de l’ex Yougoslavie, un prétexte pour l’occupation russe de la Moldavie, de la Géorgie. Sans compter ce qu’il se passe dans d’autres coins du monde moins médiatisés (conflit du Darfour, tensions entre Berbères et arabes…).
Résultat à l’issue de la seconde guerre mondiale, il y a eu des épurations/nettoyages ethniques de certaines régions (ex : Koenigsberg pour créer Kaliningrad, l’est de la Pologne pour que la russie communiste en prenne possession, les Sudetes). Pour l’ex Yougoslavie, il y a eu des Etats-nations (Slovénie, Croatie, Serbie, Monténégro). L’anomalie Bosnie qui possède de fortes minorités serbes et croates, n’a à mon sens pas un grand avenir du fait de son montage constitutionnel.
Si la création d’un Etat Palestinien reconnaissant l’existence d’Israël est une solution possible et envisagée comme viable, l’exemple du Pakistan et du Bangladesh démontre que la solution à 2 Etats Palestiniens (un à Gaza et autre en Cisjordanie si ces terres ne sont pas absorbées par la Jordanie) et l’état d’Israël est également possible. Dans tous les cas, reste la population palestienne dont quasi personne ne veut (combien au Liban, Jordanie, Egypte, Syrie… ont choisi ces derniers pays comme le leur et inversement combien de ces pays acceptent d’accorder leur nationalité aux Palestiniens ?).
Il y a donc une opposition idéologique d’Israël à l’existence de la Palestine (équivalence avec le Hamas).
Ca, c’est la mauvaise question à laquelle chacun est persuadé d’avoir la réponse. La Palestine mandataire, ça a peut-être accouché d’une Nation pour les juifs mais c’est surtout le rêve des ultracrépidariens
J’ai le sentiment que la solution à deux Etats n’a aucun avenir. Et qu’une solution juste et intéressante à long terme serait plus à chercher dans un entité unique qui ne différencierait pas les gens selon leur religion.
Après, c’est peut-être totalement utopique. J’en suis conscient et je n’ai aucune idée de comment y arriver. Mais j’ai la conviction que privilégier la séparation est le plus sur moyen de ne jamais essayer d’y arriver. Alors même que l’unité n’a jamais été tentée. Et que certains sionistes, eux-mêmes, qui avaient compris que toute différenciation imposée, et tout système différenciant, ne pouvait être qu’une source de drame sans fin, le souhaitaient des années 20 aux premiers jours de l’Etat d’Israël. Ceux-là ont été mis sous silence tandis que la solution des deux Etats (sous-entendant un Etat juif potentiellement sans aucun non-juif) était toujours mis en avant par toutes les parties en présence (ce qui emmerdait, en 1947, les pays arabes, c’était plus les modalités que le principe).
Je ne vais pas dire comment parce que je n’en sais rien. Et j’ai plus envie de dire « peu importe comment ». Ou « quel que soit le prix » pour reprendre des mots de notre Grand Timonier.
(bien évidemment, ça semble plus impliquant pour la Communauté Internationale que de reconnaître un Etat sans fixer ses frontières ni lui donner les moyens de la défendre contre un voisin expansionniste aux moyens quinze fois supérieurs)
Je voudrais juste citer Nahum Goldmann, qui fut un des leaders sionistes des années 30 à 70, histoire de montrer que la situation était parfaitement comprise (il y a aussi un échange très célèbre sur ce sujet avec Ben Gourion). Même s’il a reconnu nombre de leurs erreurs, notamment de ne justement pas avoir pu/su/voulu (chacun sa raison) associer les pouvoirs arabes dès le départ.
Ca date des années 70, le livre dont c’est extrait de 1976 (donc avant Camp David et Oslo).
Lors d’un grand meeting à Sydney, en Australie, j’ai dit que le malheur d’Israël était d’avoir pour adversaires les Arabes et non plus les Anglais. En effet, les Anglais ont le génie de l’oubli ; en l’espace d’une génération, ils ont perdu le plus grand empire du monde et, malgré cela, ils sont très heureux : le plus grand souci populaire fut longtemps de savoir qui épousera la princesse… Imaginez-vous les Juifs dans cette situation ? Il y a deux mille ans, le temple de Jérusalem fut détruit et, chaque année, pour commémorer cette destruction, nous observons un jour de jeûne. Si nous avions perdu un empire équivalant à celui des Anglais, nous devrions jeûner deux fois par semaine pendant vingt siècles !
Et les Arabes sont comme nous. C’est une idée tout à fait naïve de croire qu’ils finiront par oublier notre présence en Palestine, qu’ils se feront une raison de notre occupation du Golan ou du Sinaï. Ils ont prouvé qu’ils poursuivraient la guerre jusqu’à ce qu’ils obtiennent leurs territoires. Aussi toute cette politique des faits accomplis représente-t-elle un énorme gaspillage. Combien de centaines de millions de dollars Israël a-t-il dispensé pour la ligne Bar Lev, sur le canal de Suez, qui a été enfoncée en quelques heures ? Combien de villages crée-t-on qu’il faudra anéantir un jour ?
Quant à la bande de Gaza elle-même, il faut la rendre. Soit à la Jordanie, soit à un État palestinien, s’il s’en crée un, avec, dans tous les cas, un « corridor » vers Gaza dont le traité de paix ferait un port libre. Les Arabes de Gaza pourraient travailler en Israël s’ils le souhaitaient, et leur venue quotidienne réduirait l’hostilité entre les parties.
A ceux qui me traitent de rêveur quand j’expose ce projet, je réponds que, si l’on ne croit pas pouvoir réduire un jour l’hostilité des Arabes, mieux vaut liquider tout de suite Israël pour sauver les millions de Juifs qui y vivent. Je suis radical sur ce point: il n’y a aucun espoir pour un État juif qui devrait lutter encore cinquante ans contre des ennemis arabes. Quel sera leur nombre dans un demi-siècle ?
(et je recommande d’ailleurs la lecture, hélas uniquement dispo en électronique aujourd’hui, de ses conversations avec Léon Abramowicz : Amazon.fr)
Pendant ce temps, la CIJ exige un arrêt de l’assaut sur Rafah, l’ouverture d’un passage sans restriction et la libération de tous les otages retenus par le Hamas.
Quelque chose me dit que malheureusement ces trois demandes resteront lettre morte.
La Cour Internationale de Justice, la plus haute juridiction des Nations unies, dont les ordonnances sont juridiquement contraignantes, n’a aucun moyen de les faire respecter. Le massacre peut continuer…
Difficile de trouver une solution.
On a assisté à un débat sur les derniers messages de personnes qui sont, dites moi si je me trompe, d’accord pour dire que tuer des gens c’est mal, mais qui se disputent quand même pour savoir qui sont les plus légitimes à tuer les autres.
C’est pas gagné pour réconcilier deux nations entières.
Tu te trompes.
Cordialement,
Et pourtant… Même si comparaison n’est pas raison, après la guerre de 1870, une première Guerre mondiale des plus meurtrières, une occupation partielle dans l’Entre Deux Guerres, une Seconde Guerre mondiale, une occupation… France et Allemagne ont su se réconcilier et construire un avenir commun en qq années. Mais il y avait une volonté politique commune. Mandela a également su réconcilier une nation avec elle même.
Bref, je crois que c’est possible car je pense qu’au fond, majoritairement Israëliens et palestiniens aspirent a la même chose. Sauf qu’avec les dirigeants des deux bords et les extrémistes de part et d’autres actuels, c’est juste inconcevable.
Je n’ai pas dit qu’il avait réglé tous les pbs et fait de l’AFS une nation parfaite. Il a réconcilié et oeuvré a ce que les sud africains vivent ensemble. Sans faire d’uchronie, l’histoire aurait pu prendre une autre tournure : guerre, démembrement, scission…
La reconciliation franco-allemande a également été aiguillée par la nécessité de se défendre face à une menace commune appelée URSS/Pacte de Varsovie.
il faut également admettre qu’actuellement, nous sommes passés de conflits armés à conflits industriels et d’influence pour notamment savoir qui va guider/influence le plus l’union européenne.
La volonté politique (temporaire de ce moment) n’était pas suffisante.
On peut aussi trouver des cas de conflits qui ont abouti à un seul pays représentant ses différentes communautés apparemment irréconciliables (la Suisse, par exemple).
Mais, en effet, il me semble (et je ne suis pas historien, si quelqu’un peut me détromper, ce sera avec plaisir) que la présence d’une troisième partie, menace extérieure réelle ou supposée, est ce qui permet généralement ce genre de « petit miracle »
https://twitter.com/LiliPerles/status/1795906932282110393?t=4oGXm9Te7vTQHWG2IeYxhw&s=19
À 7 ans les gosses palestiniens ont des réflexes qu’ils ne devraient pas avoir, comme noter leur nom sur leur bras pour être identifié.
Un projet de loi a été déposé pour dissoudre le parlement israélien et tenir des élections anticipées.
Aucune idée par contre s’il y a des chances que ça passe (et ça ne changerait pas la situation avant l’automne de toute façon)
Non effectivement, tant qu’il n’y a pas de cessez le feu ça ne changera pas grand chose ce genre de trucs.
En attendant l’extrême-droite se durcit de plus en plus. Même chez nous ça devient de pire en pire.
Et Netanyahou invité sur LCI… Elle est magnifique notre démocratie…
…cherche le rapport entre la démocratie et LCI… ça finit en ‹ i › ?
Ca commence par so ?