Pour faire jouer des novices, à titre personnel, j’ai laissé tomber les jeux du commerce.
Je pars des références et des envies des joueurs putatifs (« à quelle série voulez-vous jouer ? ») de manière à ce qu’ils aient le maximum de points de repère. Pour des néophytes adultes, le plus difficile est de lever l’incrédulité et le ridicule (« alors comme ça je suis une sorcière de 12 ans ? ») donc en partant d’un référentiel connu et commun, ça marche beaucoup mieux (« chouette, je vais jouer Hermione »).
Une fois qu’on s’est mis d’accord, je bricole un scénario simple en rapport avec l’univers (pour les dernières occasions, une escorte de prisonniers dans un monde low-fantasy à la GoT et une enquête sur la mort d’un clochard dans une ambiance Nestor Burma - Maigret). La complexité est à bannir, par contre il faut quelques scènes de RP (y compris des PNJs hauts en couleurs pour marquer les esprits), un peu d’action (pour que cela reste un jeu et pas du théâtre d’impro, j’y tiens) et des vrais choix laissés aux joueurs (même si derrière, je ne m’interdis pas de recombiner ma trame pour que ça colle à ce que j’ai prévu). Bref, un aperçu de ce que peut offrir le JdR, une sorte de mezze-JdR.
J’ai longtemps cru qu’il fallait éviter les combats dans ce genre de contexte, mais j’ai constaté que pas mal de groupes sont demandeurs. Donc, dans les scènes d’action, je mets un combat possible (mais évitable).
Pour les règles, j’ai essayé plusieurs systèmes dont pas mal de bricolages maison. En produit commercial, j’ai un faible pour FACES. L’important, c’est que ce soit rapide et directement évident pour les joueurs.