Ah nan ça j’avais pas vu ! Nan je pensais au fait que tes posts à toi aient recueilli des petits coeurs, je fais pas la chasse au qui like quoi
En effet !
Ce qui se passe, c’est que les mots sont d’abord utilisés de manière correcte, puis des glissements sémantiques interviennent et font dévier la signification originelle des mots vers des changements de signification, ou des nuances, avec parfois des sens qui deviennent péjoratifs ou à l’inverse qui sont connotés de manière positive.
Les termes psychiatriques, en particulier, sont pratiquement tous devenus péjoratifs (débile, schizo, maniaque, parano, etc) avec le temps. Les diagnostics plus récemment utilisés, comme trouble bipolaire, sont depuis peu également passés dans le langage avec une notion péjorative et erronée (on assimile à la bipolarité des changements d’humeur au cours d’une même journée, alors qu’un trouble bipolaire concerne des variations du moral sur des périodes qui se mesurent plutôt en semaines ou en mois, et c’est très différent).
D’autres termes ont vu des glissements sémantiques très péjoratifs, avec l’exemple-type du mot « nègre », qui au départ voulait simplement dire noir, mais qui a notamment servi à désigner les esclaves, ou à désigner les personnes noires avec un évident dénigrement.
Par la suite, le mot « noir » a lui-même glissé, et on s’est retrouvé à parler de personnes « de couleur », puis racisées, etc etc
Ce que je pointe ici, c’est que si on se met à utiliser d’autres mots que ceux qui sont usuels, on déplace le problème. Il faut dès lors s’attaquer aux racines du mal, à savoir l’ostracisation, le dénigrement des malades psychiatriques, plus que de vouloir changer les diagnostics. Ça ne veut pas dire qu’il ne faille pas éviter d’utiliser des termes qui peuvent être blessants pour certains, en attendant que la stigmatisation régresse
Pour moi, par exemple, noir n’est absolument pas péjoratif, mais c’est parce que je sais bien que notre ADN est identique (sauf en ce qui concerne 2 ou 3 détails comme le dosage de la mélanine)
Pour « psycho » il doit y avoir une influence de l’anglais aussi.
Oui, à mon avis c’est psychotique qui a été à l’origine de psycho mais je peux me tromper.
Et un autre détail qui n’est pas des moindres : le contrôle policier
Pas compris
Dans l’ADN?
Toi tu connais pas les allèles BPT et LBD
J’ai le chiffre de 99% d’identité de bases entre deux génomes humains pris au pif. Ça mériterait d’être vérifié mais j’ai la flemme.
Le NIH donne 99.6% d’identité. Donc oui c’est identique à un chouya près. D’ailleurs c’est particulièrement faible en terme de diversité génétique.
C’est bien moins en réalité, cette variation génétique n’implique pas de différence notable. Tu as en fait tout autant de variations avec ton voisin phénotypiquement semblable (il existe des études sur différentes populations africaines, par exemple, qui donnent même des variations bien plus importantes que par rapport à d’autres populations asiatiques ou caucasiennes).
Les caractères visibles, réellement différenciants, comme la couleur de peau ou la forme des yeux sont en fait une portion extrêmement faible de ces variations dans les génotypes, quasiment anecdotique (<0.01%).
Au passage, ça tient aussi beaucoup à des métissages différents il y a plusieurs milliers d’années avec d’autres hominidés (de même que pour la production de lactase ou certaines immunités/résistances) + l’effet des isolements physiques. Ton ancêtre était le même que celui d’un humain vivant aujourd’hui en Afrique, et tout aussi noir (probablement même plus du fait des retours en Afrique qui ont également « dilué » ce trait chez les populations africaines). Les quelques différences visibles dans le phénotype n’ont absolument rien à voir, ton génotype comme celui d’un asiatique ou d’un noir est celui d’un homo et présente les mêmes 1.5% de différences avec le duo chimpanzé/bonobos qui est notre plus proche parent.
J’ai signalé aux modos car je trouve le propos, même sous couvert d’humour, particulièrement raciste. Vu que j’avais prévu d’'intervenir dans la discussion, je les laisse décider si je vois le mal partout ou s’il y a bien lieu d’intervenir.
Il est où le racisme ? ( de base le racisme c est considerer qu une race est superieur a une autre, donc impliquer qu il y a des différences genetiques n implique pas qu une est meilleur que l’autre…)
Bougez pas, je vais me réapprovisionner en pop corn et je reviens tout de suite
En quoi parler de différences autre que la couleur entre les noirs, les blancs , les asiatiques est raciste… Y a un soucis là…
T’as vu ton message d’origine ? Ta réponse à quelqu’un qui dit qu’on a le même ADN, à 2-3 détails près, qu’une personne noire, c’est : « faut pas pousser ». Et non pas un truc du genre : « la science te contredit parce que bla bla bla » (mais y’avait tout plein d’autres façons de pas être ambiguë sur ce genre de sujet forcément sensible).
Quand on a vu sur ce forum certaines de tes prises de position, il est tout à fait légitime d’avoir un sérieux doute sur l’intention de ton message, et je pense qu’on est nombreux à s’être au moins posé la question (et à avoir conclu « je préfère pas savoir »). A mon avis, c’est toi qui devrait te questionner.
Tu sais, à partir du moment où tu dis ca c’est que tu sais que tes propos sont problématiques, et tu te poses en avance en tant que victime des méchants qui vont te juger.
Le chiffre n’a aucune réelle importance.
Tu peux techniquement être phénotypement beaucoup plus proche de quelqu’un qui n’aurait que 95% de génome en commun avec toi que quelqu’un qui en aurait 99.99%.
La majeure partie du génome ne s’exprime pas.
Dans la partie qui s’exprime, pas mal de mutations sont silencieuses, à savoir qu’un changement de base sur un codon (ensemble de trois bases donnant l’information pour un acide aminé - composant des protéines) peut n’avoir aucun effet car le nouveau codon peut donner le même acide aminé.
D’autres mutations vont changer un acide aminé qui ne va pas influer sur l’effet de la protéine à laquelle il appartient.
Et vous continuer comme ça jusqu’à un changement peut entrainer la production d’une protéine non fonctionnelle.
A partir de là, discuter sur des pourcentages, alors que les pourcentages ne sont pas égaux entre eux et qu’un changement peut avoir un effet totalement différent, ça n’a pas vraiment d’intérêt.