J’ai quand même un gigantesque problème avec cette vision.
Si on décide de restreindre le nombre de sorties*, et que c’est les éditeurs qui décident, en moins de temps qu’il ne faut pour lancer un dé, on va se retrouver avec un marché encore plus lisse et aseptisé qu’aujourd’hui, où absolument plus aucun risque ne sera pris, et tous les jeux seront des copies de ceux qui ont déjà marché avant.
*de base j’ai un soucis avec ça parceque dans tous les cas ça sous entend de décider que quelques uns vont décider pour rout le monde ce à quoi il est bien de jouer et ce qui ne l’ai pas. Et ceux qui ont des goûts differents peuvent aller se faire voir.
Bien sûr que c’est possible. Juste que ca le sera dans des niches de gaming. Codex (Sirlin), tous les duellistes l’ont pas (je pense aussi à Ivion en plus récent ou encore Gudnak qui vient de terminer sa campagne).
Qu’un bon jeu worker placement familial passe sous le radar c’est à mon sens plus difficile.
L’auteur crée => L’editeur publie => Le marché reagi à ça
Si ce que l’auteur crée ne convient plus, alors l’editeur ne portera pas le jeu. Et si le marché ne reagi pas, alors l’editeur s’adaptera en changeant ce qu’il signe ou pas.
Mais à un moment, la seule personne qui decide ce qui passe du proto, au rayonnage, c’est l’editeur.
Oui, on est d’accord, mais si les éditeurs filtrent beaucoup plus, ce ne sera plus que les valeurs surent financièrement qui passeront.
Qu’on le veuille ou non, la méthode « on inonde le marché avec 12 jeux par semaines et on croisent les doigts pour que 2 ou 3 cartonnent » a l’énorme avantage de laisser une place au risque et à l’expérimentation.
Le modèle je sors 2 jeux par an, si un seul floppe, ma boite coule en revanche…
Je dirais même pas. Je l’ai pas mal fait essayé à cette cible et j’ai jamais eu un « attends là revanche ! ». Contrairement à par exemple Mino Dice récemment qui fait ça avec moins de « quantité » de règles.
Sans vouloir enfoncer des portes ouvertes, mais l’objectif d’un éditeur c’est, à un moment, que le jeu fonctionne financièrement. Dans l’idée, il sort toujours un jeu avec cette objectif là (et je pense que le filtre est déjà immense)
Et pour faire le comparatif avec les jeux vidéos, ca passera toujours par la sortie de AAA et la sortie de jeux de niche (imho).
Une question intéressante, est-ce qu’on a vu une augmentation du nombre de jeux par éditeur sur les 2/3 dernières années (post covid - qui a globalement dynamité le monde du jeu) ou une augmentation du nombre d’éditeur de jeux ? En effet, dans le 2eme cas, on pourrait avoir des éditeurs toujours aussi sélectifs mais avec une offre plus élevé (le corolaire étant que dans un futur plus ou moins proche, les sorties de jeux ne se réduiraient qu’avec la fermeture de studios à la profitabilité bancale)
Je comprends bien ce que tu dis, et pour une part je partage ton point de vue, mais le fait est que l’édition ludique ne se fait pas à coût zéro et qu’à un moment mettre en place un équivalent de comité éditorial est inévitable. D’ailleurs c’est déjà ce qui existe pour les boîtes qui ne sont pas que des supports d’auto-production, non ?
Bref, les critères de sélection des jeux ne peut que se tendre si le marché cesse de croître (ce qui ne me semble pas encore être le cas, mais je dis ça en l’air je n’en sais rien).
Dans le marché classique, oui. En financement participatif, ce n’est pas tout à fait le cas
Alors oui, il n’y a pas autant de jeux en financement qui sortent que ceux en schéma classique mais ça donne tout de même une issue a celui qui ne trouve pas d’éditeur.
C’est tout le problème du nombre de catégories impaires. Cela créé un milieu qui a tendance à se remplir plus que les autres car il ne nécessite plus de faire un choix.
J’ai déjà plus de choses en commun et que j’ai testé par rapport aux autres top. Mais de mon côté y’en a un qui descend direct en 1, voir même 0 qui correspond à « Ce jeu là ? Non merci je préfère encore faire un croque carotte avec ton mouflon de 2 ans je m’y amuserai plus » et l’heureux nommé est Heat