Hier j'ai joué à un jeu crowdfundé

A @dust, hacker de génie et putain de héros.

Je ne l’ai pas connu longtemps mais c’est ainsi dont je veux me rappeller de lui.
Cette histoire, vous y croirez ou pas mais je lui dois de la raconter.
Cela me mettra surement en danger mais peut-être que ça m’accordera aussi une forme de rédemption. pourquoi ? vous le comprendrez à la fin de mon récit.

Qui suis-je ? Cela n’a pas vraiment d’importance… auparavant simple psy à bord du Nemesis - vaisseau d’exploration de la corporation, je me vois aujourd’hui juste comme une survivante.

Voilà ce dont je veux vous parler : il y a des horreurs qui partagent notre univers.

Je ne sais par quel miracle j’y ai survécu par 2 fois.

Ma première rencontre avec ces atrocités reste encore très floue. Je me souviens juste que notre mission dans les confins a déraillé quand notre vaisseau s’est retrouvé infesté par des créatures que j’ai encore du mal a décrire.
Après avoir essayé de combattre dans un premier temps, l’équipage s’est divisé sur ce qu’il fallait faire ; pour ma part après avoir vu plusieurs de mes compagnons mourir j’ai décidé de m’enfermer dans une cellule d’hibernation, ce qui explique mon manque de lucidité actuel sur le détail de ces premiers évènements…

Comment je suis arrivé sur Mars alors que le pilote nous avait certifié faire cap vers la Terre, je ne sais pas ; toujours est-il que je commençais juste à recouvrer mes esprits depuis quelques jours ; pour tout dire, je n’avais en réalité pas vraiment encore réalisé que j’étais enfermé à l’isolement quand la porte de ma cellule s’est déverrouillée.
Défaillances du système, lumières vacillantes, cris lointains, le cauchemar recommençait !
Dans une base que je ne connaissais pas, errer dans les couloirs ne me semblait pas la meilleure des idées, mon premier objectif était de m’armer… lourdement de préférence.
Après une fouille rapide des lieux, j’ai vite compris que ce n’était pas du côté des cellules que je trouverais de quoi me sécuriser ; je me suis glissé dans un conduit pour essayer de traverser la base le plus discrètement et rapidement possible : s’il y avait un dépôt d’arme, il était certainement à l’opposé de là où on m’avait enfermé.
A la réflexion, j’ai eu beaucoup de chance : une rencontre dans ces conduits et c’en aurait été fini de moi.
De la chance, j’ai continué à en avoir… au moins pour un temps.
A peine sortie du conduit, j’ai fait la connaissance de @dust, un membre du personnel de la base… en réalité un hacker inflitré pour collecter des données compromettante sur la corporation.
Il venait de relancer la génératrice de secours et a rapidement confirmé mes pires craintes : la base était attaquée par des créatures inconnues.
Pour je ne sais quelle raison, il a décidé de me faire confiance et m’a tout raconté : la corporation étudiait ces créatures et s’adonnait à différentes expérimentations.
Lui avait réussi a infiltrer le personnel de la base pour recueillir des preuves et les exposer au grand jour.
Il pensait toucher au but mais tous ses plans sont tombés à l’eau quand un spécimen étudié s’est échappé du laboratoire et a commencé à semer le chaos dans la base.
Ce n’était désormais plus juste une question d’exposer les agissements de la corporation au grand jour, il fallait survivre et si possible en collectant le plus grand nombre d’informations sur cette espèce pour pouvoir la combattre au mieux.
J’ai réussi à le convaincre qu’il fallait se faire le plus silencieux possible et s’armer le plus lourdement possible pour quand ces intrus nous tomberaient dessus, son simple flingue ne nous serait pas longtemps d’un grand secours.
Comme je vous le disais, la chance a continué à nous sourire : il m’a accompagné jusqu’au dépôt où j’ai récupéré un fusil énergétique lourd chargé à bloc, ajouté à la cellule énergétique trouvée précédemment, je me sentais un peu plus en sécurité.
De son côté, il n’en démordait pas la prochaine étape devait être l’affrontement pour pouvoir ensuite aller analyser la carcasse de ce qu’on arriverait à tuer, on arriverait bien a en déduire leurs points faibles.
Il n’a pas été déçu : alors qu’il m’avait laissé au dépôt, il était parti explorer la salle d’à côté et est tombé nez à nez avec la plus grosse de ces bestioles que j’ai jamais croisé : j’en avais pourtant aussi combattu sur le Nemesis mais celle-là devait être une reine, et certainement le fruit des expérimentations de la base.
Il a vidé son chargeur, je l’ai rejoint, j’ai mitraillé aussi… je n’ai pas regretté mon choix d’arme : de la charpie d’alien !
Ni une ni deux, il hacke le système d’alimentation pour recharger son arme et moi j’utilise ma cellule énergétique pour recharger la mienne.
Boostée par l’adrénaline, je me laisse convaincre par son plan : emmener un morceau de carcasse de l’abomination au laboratoire et lancer les analyses.
Bon, ce n’était peut-être pas la meilleure idée, à un moment il fallait bien que la chance tourne.
Se rendre dans une aile plongée dans l’obscurité nous a provoqué une crise de panique. Est-ce que quelque chose a réellement bougé dans le noir ? Est-ce qu’on a vidé nos chargeurs dans le vide pour rien ? Une chose est sure : on n’a rien touché et ces munitions auraient surement pu être mieux utilisées.
On a quand même réussi à rejoindre le labo et analyser la carcasse de la reine, mais ça ne suffisait pas, il nous fallait encore trouver le nid et revenir avec un oeuf pour l’analyser.
Sauf que les sales bêtes ne l’entendaient pas ainsi. Un simple tir de @dust à fait fuir un adulte qui nous est tombé dessus mais celui-ci s’est ensuite mis à détruire les salles dans lesquelles il passait.
On a pu faire demi-tour pour trouver le nid, mais le temps de ramasser un oeuf un second adulte a débarqué, on a décidé de fuir mais il s’est lancé à notre poursuite, l’abattre nous a laissé avec un stock dangereusement bas de munitions.
La dernière décharge a eu raison d’un spécimen beaucoup plus petit mais extrêmement rapide, abattu en plein vol alors qu’il essayait de me sauter au visage… heureusement que leurs organes ne sont pas corrosifs, j’en étais couvert !
Retour au labo, lancement de l’analyse de l’oeuf, et à peine cela résolu, un nouvel adulte se pointe.
Autant vous dire qu’à ce stade on n’était plus indemnes : moi j’étais diminué dans mes actions mais @dust souffrait d’une blessure au genou et d’une méchante plaie à l’abdomen.
Etait-ce un moment de bravoure héroïque ou un simple calcul froid et pragmatique mais sachant qu’il ne pourrait pas rejoindre à temps les cellules d’isolation, il m’encourage à m’enfuir sans lui : l’un de nous doit survivre pour témoigner.
Après une seconde d’hésitation, j’obtempère et commence une course contre la montre en direction de l’aile C, retour à l’isolation qui semble le seul refuge possible en attendant l’intervention de la corporation.
Connaissant désormais leurs objectifs et méthodes sans scrupules, il me faudrait pouvoir les convaincre que je n’étais pas une menace à leur avenir, voir que j’embrassais leur cause.
En passant par le nid j’ai donc récupéré un oeuf - la voilà ma preuve d’adhésion ; je crois bien que le premier adulte mis en déroute m’a rejoint à ce moment là mais j’ai repris ma course de toutes mes forces sans penser à rien.
Je suis arrivée essoufflée en cellule d’isolation du bruit partout autour de moi ; j’ai bien eu peur de ne pas réussir à m’enfermer sans être de nouveau attaqué mais miraculeusement la chance m’a souri de nouveau.
La corporation est arrivée et a fait le ménage ; comme espéré, l’oeuf m’a permis de faire illusion à leurs yeux au point qu’ils m’intègrent dans leur programme de recherche.
J’ai voulu poursuivre les investigations de @dust mais j’ai vite compris que je n’aurai pas son courage, j’ai fuit à la première occasion, je ne peux donc présenter aucune preuve, j’ai à peine un vague nom à fournir « projet retaliation » si quelqu’un veut reprendre le flambeau…
A cause de moi il ont un oeuf de ces atrocités en leur possession, qui sait ce qu’ils en feront
J’espère que l’humanité saura me pardonner, puisse mon témoignage être entendu et le sacrifice de @dust ne pas avoir été vain.

debrief

première partie avec dust qui découvrait le jeu, on a joué en full coop - objectifs : découvrir tous les points faibles et s’enfuir en SAF ou isolement avec un oeuf.
après un tiers de partie très calme ou les évènements s’enchainaient sans nous inquiéter (la panne générale qui se produit alors que très peu de salles sont explorées, l’évènement du nid avant qu’on le découvre…) et des tirages exceptionnellement chanceux de dust dans le sac intrus, la première rencontre se fait finalement avec la reine ! on est stuffé à mort et on arrive finalement facilement à s’en défaire - à vrai dire je crois même qu’elle s’est enfuie au premier tir et qu’on l’a poursuivie pour récupérer la carcasse).
A ce stade on a réussi à découvrir un départ SAF de toutes les nacelles 4 tours avant le dernier tour… sauf qu’en investiguant les contingences on se rend compte que tous les départs en SAF sont abattus en fin de partie ; bref isolement comme seule solution.
et encore le nid et le labo à découvrir avant de pouvoir espérer gagner.
le passage en zone non alimentée a été un point de bascule avec l’arrivée de plusieurs adultes et l’épuisement de nos munitions (faut dire qu’à force de choper des larves dans le sac en phase d’évènement, ça avait rajouté pas mal de jetons adultes)
dust a vraiment pris cher dans les combats (le genou qui passe le premier déplacement à 2 cartes + blessure à l’abdomen = 1 conta à chaque fois qu’il passe) mais pendant un temps il y avait encore espoir que je fabrique un antidote avec les objets lootés… sauf que la fin de partie approchait et le stock de munition fondait à vue d’oeil.
premier joueur, il a réellement passé son tour pour me laisser me diriger en premier vers la salle d’isolation afin de limiter le bruit dans cette dernière course contre la montre.
j’ai pour ma part lancé un « silence » mais slimé = danger à l’arrivée dans la salle et fini par une autre silence pour entrer en isolation ; dust s’est chopé 2 autres blessures graves en essayant de me rejoindre mais il n’avait de toutes façons plus le temps de le faire, on était sur le dernier tour !

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