Hier j'ai joué à un jeu crowdfundé

on peut se faire une petite partie :stuck_out_tongue:

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Disclaimer : ce sont uniquement des parties en solo.

Rurik

Jeu de contrôle de territoire, d’influence, de pose d’ouvriers et d’enchères d’actions dans le Royaume de Kiev (l’Ukraine médiévale). Je ne le cacherai pas, j’ai avant tout craqué pour le thème assez inhabituel et le matériel superbe - la DA est vraiment chouette -, reléguant au second plan mes interrogations sur la viabilité d’un jeu de confrontation en solo, et en me basant sur les excellents retours. Et bien le fait est que ça marche très bien, les parties sont vraiment intéressantes et j’arrive encore à perdre contre l’automa au niveau le plus faible par excès de confiance, ce qui est un très bon indicateur.

Le mécanisme central du jeu est le système d’enchère d’action. En début de round, chacun va poser à tour de rôle un de ses ouvriers numérotés sur le plateau d’action pour programmer les actions à venir. Lorsqu’on pose un ouvrier sur une colonne d’action déjà occupée par un ouvrier adverse, on compare leurs numéros : celui avec la valeur la plus faible est décalé vers le bas, et ne déclenchera donc qu’une action plus faible. Mais, et là réside la subtilité du mécanisme, les actions sont déclenchées ensuite dans l’ordre des numéros des ouvriers. Il en résulte un casse-tête magnifique : j’ai absolument besoin d’une action de recrutement de 3, vais-je y mettre mon ouvrier de 5 (le plus fort) pour assurer le coup, sachant que cette action sera exécutée en dernier et donc au risque que l’adversaire, par ses actions qui vont la précéder, la rende caduque ? Pour pimenter davantage le tout, il est possible d’augmenter temporairement la valeur d’un ouvrier lorsqu’il est posé (mais pas son ordre de déclenchement ultérieur) en payant avec de la monnaie.

L’automa, régi par un deck, se comporte très bien lors de cette phase, bien que ses « choix » peuvent être parfois un peu sous-optimaux en début de partie. Il est possible dans une certaine mesure d’anticiper ses actions puisqu’elles sont définies par une posture parmi 3 possibles (expansion/guerre, commerce, construction), posture réévaluée en fin de chaque tour selon l’état du plateau, et sa situation dans les différentes pistes d’influence. Malgré cela, il vient fréquemment ruiner nos plans, et nous obliger à nous adapter en permanence. Bref c’est un excellent mode solo, très élaboré, et pas trop compliqué à mettre en oeuvre - il m’a fallu deux parties pour me sentir à l’aise avec.

Et je n’ai même pas encore essayé la version 1.5 du solo fourni avec l’extension que j’ai prise avec le jeu. Et je ne suis pas pressé d’introduire l’extension dans mes parties, les leaders différents (chacun avec une capacité assez importante stratégiquement) et les setup aléatoires me garantissent suffisamment de parties variées pour un bon moment.

Excavation Earth

Jeu de collection d’ensemble et de manipulation de marché. J’aime beaucoup le thème, bien décalé : sur une Terre désertée de toute Humanité (on ne sait pas trop ce qui s’est passé mais ça a pas dû être beau à voir), des races extra-terrestres s’arrachent nos reliques - en gros, les détritus qu’on a laissés derrière nous - et essayent de s’enrichir en les vendant sur un marché des antiquités très volatil. Le thème est servi par une DA S.-F. assez inspirée, et des actions très thématiques.

Le coeur du jeu est la manipulation du marché, qui consiste à essayer d’augmenter la demande pour les reliques dont on fait l’offre, tout en tâchant d’obtenir l’inverse pour celles de l’adversaire - une mécanique de jeu unique dans ma ludothèque - la finalité étant d’être le plus riche à la fin. C’est adossé à des actions de fouille, de sondage et de vente/achat au marché noir, et à un mécanisme d’influence sur le vaisseau-mère, qui permet de récupérer des points de victoire et de déclencher des actions puissantes. Les actions possibles (où fouiller, vendre, etc.) sont conditionnées aux cartes dont on dispose dans notre main, notamment à leur couleur, un peu selon le même principe que Underwater Cities mais en plus contraignant. Chaque race dispose de sa propre capacité spéciale qui lui apporte un avantage spécifique.

En solo on affronte un automa très agressif, piloté par un deck. Il est assez performant - le challenge est corsé - mais aussi assez complexe à manipuler, je le situerai un peu au dessus de celui de Teotihuacan (un autre mode solo de Turczi) sur cet aspect ; au bout de trois parties je dois encore me référer complètement à l’aide de jeu de l’automa récupérée sur BGG (ç’aurait été bien qu’elle soit fournie). On est clairement sur du jeu expert bien cérébral.

Je pense qu’il me faudra encore quelques parties pour vraiment juger de la profondeur du jeu, et de l’étendue des stratégies que l’on peut déployer. Bien que j’ai quand même eu du plaisir à y jouer, j’ai quand même la sensation qu’il manque un petit quelque chose pour en faire une tuerie ludique. Je vais me pencher sur les extensions disponibles.

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Question curiosité HS: c’est un tapis Galaxy que tu as eu où sous Excavation Earth? J’en cherche un en ce moment 🥸😘

C’est un playmat X-Wing « Across the stars » acheté 46€ sur Philibert il y a un an et demi. :slightly_smiling_face:

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Hier, temps pourri, Madame accepte de jouer au jeu de mon choix… et je choisis Cloudspire (ce sera sa deuxième partie). Je lui laisse choisir sa faction ; elle prend les zoziaux. De mon coté, je choisis la faction que je connais le moins bien pour équilibrer, les nororas (dit les schroumpfs). Après un petit rappel de règle, c’est parti.

Je navigue un peu à vue. J’améliore rapidement mon cimetière pour éviter de perdre trop de troupes à chaque vague. J’oublie un peu qui j’affronte et je manque de défense aérienne (les zoziaux, ça vole souvent). Je me rattrape tout de même en construisant des spires typé DCA pendant la vague. Mais de devoir tout le temps gérer ce danger va nécessairement m’obliger à faire moins à coté. Un chevalier autruche arrive à passer mes défenses et à m’infliger deux dommages à la 1er vague. A la deuxième vague ce sera un royal talon (la plaie !) qui va porter une attaque avant de succomber sous mes défenses.

A la moitié du jeu, j’ai fait plus d’amélioration de ma forteresse que Mme, mais j’ai perdu la moitié de mes points de vie alors que je n’ai jamais atteint sa forteresse (ou même la tuile de sa forteresse).
A la troisième vague, le schéma restera proche avec une nette dominations des plumeux. NCependant, cela sera encore plus violent; nos héros s’entretuent, un royal talon se fait détruire par le canon de ma Fanatic tower (j’aurais peut être du construire ça avant). Une autruche (encore !) porte un petit coup à ma base. A noter tout de même que j’ai réussi à m’approcher de la base des zoziaux grâce notamment à des anarchistes recrutés pour l’occasion et qui se sont révélés fidèles jusqu’à leur mort (ça arrive :wink: ). Mais le score est tout de même sans appel pour l’instant avec un belle domination des zoziaux.

Mon objectif de la dernière vague sera surtout de ne pas me faire détruire ma forteresse. J’investis dans les troupes les plus exotiques de mon armée pour finir en beauté. Mme mise sur la force brute et des elfinkazie de mieux en mieux disposés sur le champs de bataille. Elle a d’ailleurs construit un nid à elfinkazie sur la source centrale. Mais, commençant cette dernière vague, je téléporte mon héros suicidaire juste à coté de sa spire et je lui montre qu’elle n’est pas la seule à maitriser le suicide explosif. J’arrive ainsi ainsi à reprendre le centre… Mais ce ne sera une victoire que de courte durée. La masse des troupes à plume arrivent… mes troupes moins nombreuses sont débordées, ainsi que mes maigres défenses. Une autruche achèvera ma base… Défaite par KO. Mme jubile. Moi, je suis content qu’elle ait apprécié la partie ; cela la motivera à en refaire. Mais la prochaine fois, je prendrais une faction que je maitrise (les nains géant ou les ents).

Verdict : les zoziaux sont durs à gérer et les nororia sont assez complexes à maitriser avec des pouvoirs puissants, mais requérant un excellent timing. J’ai assez mal joué alors que Mme a su bien exploiter les forces de son armée. C’est donc une victoire logique.

En tout cas j’aime beaucoup Cloudspire. Il faudra que je m’imprime les aides de jeu en français tout de même (Mme avait du mal à comprendre certains pouvoirs) et pourquoi pas que je me trouve des extensions… A l’opposé, j’ai revendu TMB, que je trouvais sympa, mais pas plus.

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Ta compagne est une vraie joueuse si tu as pu lui présenter Cloudspire. Tu as beaucoup de chance :blush:

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Jaloux ?

Envieux, je dirais (mais pas jaloux. Ma dame à moi est trop bien !)

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Y’a pas une section « rencontre » sur le forum ? Je pense que ça en intéresserait plus d’un :unicorn:

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Non pas jaloux, j’ai une femme qui joue un peu et m’accompagne dans mes projets. Mais Cloudspire quand même, ce n’est pas banal !

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La mienne me fait jouer à des jeux GMT, et malheur à moi si je ne réussi pas les missions !

:fear:

:no_mouth:

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Bien bonne réponse : je transmets à ta douce. Tu viens de gagner 1200 points

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Au bout de 10 000 points, tu as droit à une partie d’un jeu de ton choix.

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Avec la dame de ton choix ?^^

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Alors, en fait, elle joue assez rarement, surtout à deux. Si on a des amis, elle acceptera facilement de jouer… Mais c’est aussi quelqu’un d’occupé qui a un passion pire que les jeux : les chevaux (on en a 2). Donc s’il fait beau, impossible de la mobiliser une aprem d’un weekend (et on habite dans le sud-est).
Par contre, elle veut bien jouer à presque tous les jeux, même des Feudum, Bios, et Cloudspire. Mais, je crois que par exemple On Mars était trop lourd pour elle ; elle était trop débordée par les infos. Après, je pense que cela dépend aussi de la facilité à appréhender les points importants. Dans Cloudspire, c’est facile : détruire la forteresse adverse. Ce qui est compliqué c’est tous les pouvoirs des factions/unités, mais globalement, le flow du jeu reste facilement explicable. Pour les Bios, étant prof de bio, elle comprend facilement ce qui se joue.

Enfin bon, aujourd’hui ses parents viennent nous rendent visites pour 2, 3 jours et je vais tenter de les faire jouer à Shasn (pour l’instant, j’ai réussi à les faire jouer au plus à Cartographer). On verra bien…

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Shasn qu’en Anglais , c’est pas un souci?

Il suffit de deux joueurs pouvant a minima lire l’anglais. Après je dois avouer que selon le « scénario » joué, la compréhension des cartes peut être plus ou moins difficile. Certains éléments, par exemple dans la campagne indienne, font références à des enjeux culturels que je maitrise pas (en plus quand le vocabulaire est en anglais). Mais bon globalement avec le choix des réponses, on arrive normalement à comprendre la teneur des propos. Pour le coup, là, ça devrait aller. Ca fera exercice d’anglais/culture gé en même temps (chose qui devrait plaire à mes beaux-parents).

Après avoir fait jouer mes parents à 7wonders, flamme rouge, Spring Meadows, the Crew, the mind, l’île interdite, spendor, les mystères de Venise, IaWW… je tente cette après-midi D&D :scream: avec ma boîte l’Essentiel offerte par Philibert (avec mes points que j’ai été obligé d’utiliser :roll_eyes:)
Normalement ça passe avec ma mère qui adore la fantasy, ça devrait être ok avec mon père mais là où il y a un risque que ça coince c’est avec Madame. Je suis pas certain qu’elle arrive à rentrer dans le trip JdR ou sur la durée du truc :man_shrugging:
Mais ça me fait un beau challenge en tant que MJ débutant :laughing:

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NANTY NARKING - 4 joueurs

Un jeu dont je ne savais plus trop quoi penser, et que j’ai eu l’occasion de sortir de la pile de la honte ce week-end.

Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une rethématisation de Discworld, rééditée via KS par Phallanx en 2019 je crois. La version KS a de superbes figs (et des pièces métalliques passables) que je ne pourrais pas vous montrer puisque j’ai oublié de prendre des photos. :sweat_smile:

Bref. Dans Nanty Narking, vous incarnez un personnage du folklore londonien/victorien auquel est associé une condition de victoire : contrôler tant de zones, répandre X agents dans la capitale, etc. La mécanique est archi-simple et consiste à jouer 1-x cartes de sa main (sur 5) pour réaliser, dans l’ordre, les actions indiquées dessus. Poser un agent. Tuer un agent ennemi. Construire un immeuble. Gagner de la thune. Easy.

Le jeu est très bordélique et random. La planification et la stratégie sont ici des concepts … illusoires. Il faut le savoir et l’accepter, ou passer son chemin, clairement. L’interaction est très agressive aussi. En fait, on passe 90% du temps à faire des puteries à ses petits camarades (voler des thunes ou des cartes, buter des pions, etc.). Donc ne le sortez pas avec des gens … sensibles ou qui ont l’alcool mauvais (car vous buvez en jouant, non?).

Notre partie a duré deux bonnes heures, principalement parce qu’on l’a sorti après la raclette et le vin blanc. Remarquez, avec tout ce qu’on se met dans la gueule, on a dégrisé vite fait et on s’est bien marré. Ma femme - non-joueuse absolue - a gagné en comprenant à 2 tours de la fin ce qu’elle devait faire et en le faisant … au dernier tour avant la fin de la partie. :slightly_smiling_face:

Note : Les figs de la version KS, c’est quand même top pour bien déchiffrer le plateau. Je ne sais pas si j’aurais apprécié autant avec une version retail.

RADLANDS - ben … 2 joueurs, évidemment

Ho qu’il est bon ce p’tit Radlands. Et beau. Et nerveux. Et luxueux. Et comboteux à souhait.

Pour ma première, je choisis mes camps un peu par défaut, sans parvenir à identifier de synergie intéressante. Mon adversaire opte pour le totem/obélisque qui permet de piocher 3 cartes, mais qui disparait après coup … le laissant avec seulement 2 camps à défendre.

L’option est risquée mais pas inintéressante. Il me met la grosse pression dès le début avec des cartes affreusement chiantes comme le gunner, qui blesse (puis tue) allègrement mon petit personnel. Je lutte, je m’accroche à coups de junk pour neutraliser ses éléments offensifs, comme l’espèce de prêcheur de l’apocalypse qui retarde mes raiders et achève mes unités blessées par le gunner.

Finalement, je parvient à combiner au même tour un bombardement assorti d’un raid, qui one-shot ses 2 camps pourtant bien protégés. Chaud, chaud.

J’en aurais bien refait une deuxième, mais mon pote a préféré découvrir Baseball Highlights 2045.

Mais quelle bonne came celui-là. Mon meilleur late-pledge, assurément.

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Putain tu me donnes des remords sur ratlands
J’ai tellement hésité pendant la campagne pour annuler le pledge avant la fin
Regrets…