Je poursuis le récit de mon calendrier de l’avent ludique initié à la maison il y a cinq jours.
Pour rappel, ça se passe ici: Calendrier de l'Avent du Remus
Et du coup:
JOUR 4
Dimanche soir au calme à la maison. Le compteur de temps est bien rechargé, on peut donc dégainer du plus lourd avec un de mes coups de cœur de l’année:
ARK NOVA
Est-il encore nécessaire de ce présenter ce jeu qui a tant fait parler de lui depuis sa sortie?
Souvent rapproché de Terraforming Mars (autre jeu proposé par Madame pour cette soirée) avec son côté « combos et conditions à respecter pour pouvoir poser une carte »; il s’agit dans Ark Nova de développer son zoo personnel par le biais de cinq actions qui vont et viennent sur une jauge de puissance (comme dans Civilization a new Dawn).
Les joueurs vont donc construire des enclos, y placer des animaux, recruter des mécènes et s’efforcer de remplir des projets de conservation pour progresser sur deux pistes (conservation et attrait) avançant en sens contraire. Dès qu’un joueur croise ses deux compteurs, la partie prend fin et on fait le différentiel entre les deux compteurs pour marquer des points.
J’avoue sur cette partie m’être fait roulé dessus en à peine une heure trente…
Je pensais être bien parti en posant rapidement 3 animaux domestiques me donnant un net avantage sur la piste d’attrait. Et, je poursuivais ensuite mon développement en axant sur les oiseaux, en ayant plusieurs en main.
Et puis le trou noir… Je ne tirai plus de cartes posables, freinait des quatre fers dans ma progression en réputation, et parvenait péniblement à gratter deux trois points de conservation… Le plus frustrant? Tirer deux cartes mécènes apportant des gains à chaque pose d’oiseaux, une fois que j’en avais déjà quatre dans mon zoo et que je n’en tirerai plus un seul…
Pendant ce temps, ma compagne partie sur les prédateurs me menait la vie dure; bien aidée par un mécène axé dessus et sur des projets de conservation bien adaptés! De mémoire, elle était déjà à 10 points de conservation que j’en étais encore à 2 seulement…
Et lorsqu’elle se décida à se diversifier pour des herbivores, là encore elle parvint à me placer des mécènes collant parfaitement avec et se mit à me faire des tours « combo » comme nous en avions rarement vu avant…
« Alors là je pose un prédateur. Donc avec ce mécène, je pioche X cartes vu que j’ai X prédateurs. Et vu que c’est un petit animal, je peux poser un autre petit animal. Et vu que c’est un herbivore, j’active ce mécène qui me permet de faire ceci. Ce qui active mon enclos spécial des okapis qui m’autorise à placer un nouveau mécène qui fait ceci… etc. etc. » A un point qu’elle en finissait par se perdre dans ses actions bonus!
Bref, j’ai perdu dans la douleur malgré une belle avancée en conservation dans les derniers tours me permettant de faire illusion et éviter l’humiliation totale. 14 à -6 pts. Je me demande d’ailleurs si c’est pas la première fois que je finis en négatif .
L’'avantage à prendre une branlée rapide, c’est qu’il nous restait le temps pour faire un deuxième jeu de format plus court. Après avoir construit un zoo, il était donc désormais temps de se lancer dans de la construction immobilière avec un autre jeu de notre top 3 des plus joués:
WELCOME TO - jeu de base
Le jeu qui s’est imposé comme un incontournable du Draw & Write à la maison.
Les joueurs disposent d’une feuille vierge représentant trois rues de longueurs différentes. Il va falloir progressivement construire les maisons des trois rues en leur affectant des numéros, de manière à respecter un ordre croissant.
A chaque tour, des cartes sont retournées et les joueurs choisissent simultanément parmi trois choix disponibles, associant un numéro à placer dans une maison et un potentiel « effet » bonus (placer une piscine, faire un espace vert, construire une barrière délimitant un lotissement, etc.)
La partie se termine quand un joueur valide les trois objectifs piochés en début de partie, construit toutes ses maisons ou est dans l’impossibilité pour la troisième fois de placer une maison.
On compte alors les points en fonction des objectifs validés, des piscines, espaces verts, lotissements construits, etc.
A ce jeu là, j’avoue être toujours particulièrement efficace en terme d’optimisation du placement de mes maisons et je l’emporte 105 - 97, histoire de ne pas finir la soirée brocouille!
A noter que « Welcome to » a déjà fait l’objet de nombreuses extensions avec des plateaux alternatifs proposant des variantes de règles. Et deux déclinaisons indépendantes sont également disponibles : « Welcome to Las Vegas » plus expert, et « Welcome to the Moon » proposant une campagne de 8 cartes avec chacune leurs règles spécifiques.
Avec la quasi totale à la maison, il faut reconnaître malgré tout que l’original reste toujours un vrai plaisir à sortir!