J’ai dégainé Watergate hier et bon sang, quelle claque !
Bon déjà, les card-driven, par nature, c’est bien. C’est thématique, c’est instructif et c’est addictif.
Quand c’est bien fait - comme l’ancêtre Twilight Struggle - c’est aussi tendu comme un câble de remorqueur, et en cela Watergate n’a pas à rougir de son glorieux ancêtre.
Mais là où il est très fort, c’est que :
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Il se joue en moins d’une heure (intense, pour le coup)
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Il ajoute au genre une composante spatiale / construction de réseau aussi brillante que thématique avec le tableau d’investigation
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Il met 20 petites (en fait non, j’y reviendrai) cartes entre les mains de chaque joueur, mais la très grande majorité d’entre elles ont des effets de malade mental … et one-shot. Du coup que faire ? Mettre un coup de chaud à ce salaud de Nixon en prenant le risque d’appauvrir sa main ? Jouer les indices ? Les choix sont permanents et ils sont difficiles.
Un beau jeu que ce Watergate donc, qui mérite amplement son BGG Award de meilleur 2-players game devant Wingspan, Tapestry, Viticulture et Scythe.
Seul défaut : il est insleevable (105x75). Unique défaut certes, mais insupportable.