Non, mais sur du long terme il est probable que ce ne sera pas nécessaire. Pour encore « quelques vagues » (et bien malin qui peut dire combien) ça se fait.
Mais regarde, la grippe c’est une fois par an et c’est pas la mer à boire…
Ça me semble d’autant plus grave que c’est encore plus insidieux : c’est la notion même de ce qui est de notre liberté, de l’individu, qui est en permanence remis en question.
De ce que tu décris (tout comme @zythum et @arendhel pour d’autre cas), non il ne faut pas faire payer le patient qui ne prend pas ses médicaments.
Même si ça coute cher, c’est impossible de faire la différence entre celui qui ne prend pas les médicaments volontairement en sachant que c’est mal de celui qui a oublié/souffre des effets secondaires/pense ne plus en avoir besoin/…
Je pense que demander à quelqu’un de prendre 1 fois des sachets qui sauveront sa vie, c’est pas trop demander.
Par contre tous les jours plusieurs gélules/sachets avec des effets secondaires, moralement c’est trop demandé pour moi.
C’est toute la différence entre une simple vaccination (et d’éventuels rappels) et d’autres situation trop complexes.
Avec une frontière qui est totalement hermétique : les croyances. Si une personne croit qu’un traitement est nocif pour elle, ou ne lui fait plus de bien, ou moins de bien que de mal, et n’est dès lors plus sensible à la preuve scientifique, est-elle coupable ? Responsable ? De quoi ? De sa croyance ?
Celui qui croit pour des motifs religieux n’est pas différent de celui qui croit car ses parents pensent que son petit frère est mort à cause d’un vaccin ou pour n’importe quel motif qui fonde sa croyance.
A partir du moment où on refuse le droit à la croyance, quelle qu’elle soit, on renonce aussi aux principes d’un régime libéral (au moins dans ses fondements) et à ses vertus : l’individu disparait, le groupe a décidé pour lui de ce qui était juste, de ce à quoi il pouvait croire.
[et ça, peu importe que je trouve les non vaccinés idiots de ne pas le faire et faisant courir un risque supérieur -au moins d’emmerdements- au reste de la collectivité. Ils sont cons mais ils en ont le droit, tout comme dans certains domaines je suis certainement un gros con qui mériterait la corde sous un régime non libéral]
Mais, et c’est une question, pas une pique, comment pour l’action publique concilier protection de ce droit absolument fondamental (en tout cas qui fonde notre conception occidentale/humaniste de l’individu) et impératif de conduire une politique rationnellement argumentée ?
Dans le fond pour moi c’est sur cette ligne de faille que l’on s’écharpe régulièrement tous.
Nous avons le droit de croire en France.
Mais ce n’est pas parce qu’une personne croit qu’il faut faire « chose lambda » qu’il peut le faire si c’est interdit (et réciproquement ce n’est pas parce qu’il croit qu’il ne faut pas faire « chose beta » qu’il a le droit de ne pas le faire).
Sinon j’invoquerai ma croyance du dieu « Fuck la solidarité » pour ne plus payer d’impôts
Toutefois, je suis d’accord que tout ne peut pas être imposé par une majorité à une minorité même si la majorité pense avoir raison.
C’est pour ça que je limite l’idée de la taxe/participation aux soins aux non-vaccinés.
Mais ce serait clairement une porte ouverte à aller plus loin… et potentiellement bien trop loin
Effectivement, de mon point de vue, elle indique que dans le cas de tous les médicaments il y a une phase de surveillance afin de détecter les effets secondaires (y compris après la mise sur le marché). Mais que dans le cas d’un vaccin, dans les faits, ça ne sers à rien/pas grand chose car un vaccin est une administration unique contrairement à un médicament classique pour lequel on a une administration répétée en général journalière (sous entendu pour lequel tu peux avoir notament une accumulation générant des problèmes). L’administration unique ne veut pas dire que tu ne peux pas avoir d’effet secondaire, juste que ceux ci se verront rapidement.
Et ce distingo est toujours valable si tu considère un vaccin avec des rappels réguliers. En plusiquers mois, ton organisme aura largement le temps d’avoir tout dégagé (ça sera une histoire de jours) avant la dose d’après. Donc tu n’auras pas ce phénomène d’accumulation.
Le contexte est l’usage de l’outil numérique dans la gestion de situation de crise.
Si les mesures en soi ne semblent pas déconnantes, c’est davantage la porte ouverte aux dérives qui peut inquiéter.
Et l’aveu indirect du Sénat de reconnaître déplacer la fenêtre d’Overton d’impensable à envisageable.
Pour rappel, ne pas se vacciner n’est pas interdit. Il n’est même pas obligatoire de se vacciner, cela reste de la liberté de chacun (et de la pression populaire / administrative).
Que je considère comme absurde et irresponsable de ne pas le faire ne rend pas les non vaccinés coupables de quoi que ce soit. Si ce n’est d’être victimes (plus/moins) d’une croyance que la science réfute.
L’impôt est défini par la Constitution. On peut ne pas être pour mais il est contraire au droit de ne pas le payer.
Oui, mais ça n’a rien à voir avec le fait que ce devoir soit dans la constitution.
La laïcité est au dessus de cet article (elle est dans le 1er article de la constitution).
Ce n’est pas le droit de croire qui empêche l’application des autres lois.
C’est juste que ce droit se limite à croire à ce qu’on veut (et les autres doivent le respecter) et non pas à appliquer cette croyance.
Donc même si quelqu’un indique que le vaccin est contre sa religion, si ce vaccin était obligatoire dans la loi, il serait obligé de le prendre.
Je l’ai déjà dit, mais je pense que c’est trop tard, politiquement, pour qu’une obligation soit suivie d’effet positif.
Et comme souligné notamment par @Endevor je crois, je ne vois pas comment l’assortir de mesures qui s’assureront in fine du respect de la loi.
Ça va surtout susciter une levée de boucliers et des clivages inutiles. Y’a même des gens pro-vaccins qui risquent d’être contre juste par réactance.
Une vaste étude américaine menée sur près de 70 000 personnes testées positives au Covid-19 a montré un risque d’hospitalisation et de décès substantiellement réduit avec le variant Omicron Le risque d’être placé en soins intensifs était lui réduit d’environ 75 %, et celui de mourir de plus de 90 %.
Si l’étude se tient et se confirme c’est une sacrée bonne nouvelle, non ?