Ai coupé « entre les deux » pour pas perdre le fil…
Parce que, selon ton jeu, et régulièrement, le coût de l’illustrateur peut facilement représenter les 3/4 du budget que tu mets dans le jeu. La prod physique est parfois moins chère. Et que les auteurs du jeu travaillent ‹ gratuit › (ou en tout cas ne comptent pas leurs heures) et ne dépendent seulement QUE des ventes qu’ils vont faire.
@BaneRequiem je te répond ici du coup. La réponse sera la même. On est dans un milieu où si tu veux vendre ton jeu, il faut être ultra compétitif sur ton produit. À part de très rares cas, si ton jeu est moche, pas terrible ou juste moyen graphiquement parlant, il ne deviendra pas connu.
Un exemple parlant (et sans IA), c’est Santorini (ancienne version) Santorini | Board Game | BoardGameGeek
contre Santorini (Roxley) Santorini: Pantheon Edition | Board Game | BoardGameGeek
Et il avaient fait pareil avec Dice Throne (et pourtant l’artiste fait partie des auteurs).
Bien entendu que tu fais un projet selon tes moyens, c’est pourquoi l’IA ça fonctionne. Des gens y voient un moyen d’améliorer leur projet sur un coût qu’ils peuvent endosser.
Moi j’en reviens toujours au même : j’ai totalement conscience du coût de l’illustration (c’est un milieu que je connais), mais je ne comprends pas la logique qui consiste à ne pas dimensionner un projet en fonction de sa capacité à en assumer les coûts. Autrement dit : y’a pas besoin d’avoir 150 illustrations uniques pour son premier jeu.
Mais finalement on est en effet parti sur des questions/débats qui n’ont pas grand rapport avec le sujet du topic mais plus avec celui sur l’IA dans le JDS
L’instant de grace… on est 1000% en phase avec @froh sur un truc !!!
Allons @Jean-Michel tu sais très bien que j’ai hacké ton compte lors de ta mystérieuse absence dont tu n’es toujours pas revenu.
Alors pour le coup, Santorini c’est bourré d’IA vu que le jeu a été équilibré largement avec de l’IA (Computer-Aided Game Development: Balancing Variable Player Powers | Game Mechanic). Mais tu comprends, il y a une bonne IA et une mauvaise IA, parce que d’un côté il y a les gentils illustrateurs et de l’autre les méchants développeurs et testeurs.
J’aurais du parler d’IA graphique mais oui. L’appli est d’ailleurs très sympa pour comparer les anciennes versions des pouvoirs avec les nouvelles versions (pantheon).
C’était très clair, c’est juste moi qui en profite pour pinailler
On peut surpinailler en rappellant que la version Roxley n°1 (mais apres la version moche) arrive avant l’équilibrage par l’IA.
En fait on tourne toujours autour du pot et peut-être ne suis-je pas assez précis sur ce que je veux signifier. J’entends qu’un jeu moche n’ait pas autant de chances de succès qu’un jeu beau. Ce que je dis, c’est qu’un primo-éditeur sans moyens doit-il se lancer, par exemple, dans un jeu avec 150 cartes aux illustrations uniques ? Ou ne peut-il pas penser un système plus minimaliste nécéssitant un nombre restreint de très belles illustrations avec une âme (couv du jeu, quelques éléments centraux) et d’être un peu malin pour le reste. Illustration ça veut pas forcément dire « dessin » : on peut faire des choses très épurées et très agréables à l’oeil avec des outils comme Canva, sans formation (et sans utiliser leurs outils d’IA, je vous vois venir ).
Encore une fois, si des éditeurs veulent utiliser l’IA pour illustrer, qu’ils le fassent (moi pour l’heure je trouve ça systématiquement moche et si en plus je découvre que ça n’a pas été fait de manière transparente, c’est blacklist directe de l’éditeur). Je dis juste que ça reste un choix, avec des questionnements éthiques qu’on peut tout à fait décider d’ignorer (parce que de toute façon, la production de jeux est remplies de questionnements éthiques). Mais un choix. Et le seul truc sur lequel je suis vraiment en opposition claire et nette, c’est sur le discours qui consiste à dire que l’IA est le seul moyen pour permettre à des primo-éditeurs d’avoir une chance de réussite. Ca, c’est un mensonge pur et simple. Et le répéter ad nauseam n’en fera pas une vérité.
Par curiosité, tu bases ça sur quoi comme statistiques ? Parce que c’est typiquement une situation où sans une étude charpentée, on est dans le biais du survivant total (qu’on soit d’accord avec toi au pas, d’ailleurs). En gros, on ne va observer que les réussites, donc bonne chance pour savoir si tu as raison ou pas.
Edit : biais du survivant, pas biais de confirmation
En ce jour de St Valentin, j’ai demandé à ChatGPT de faire une photo de votre Bromance, autant te dire qu’il y a du taf pour les graphiste encore…
Sur le côté blacklist quand utilisation de l’IA, j’avoue ne pas comprendre ce débat du bien ou mal quand un outil pratiquement gratuit (pour l’instant) et accessible à tout le monde vient révolutionner la manière de faire de l’illustration.
Ca ne peut pas être « désinventé », ça ne peut pas être supprimé ou interdit : C’est un outil qui ne va à l’encontre d’aucune loi ou droit.
En plus, ce débat il a déjà eu lieu avec l’apparition des logiciels de retouche et les tabllettes graphiqes. J’avais un ami illustrateur qui me disait il y a une quinzaine d’année que l’illustratrice Magali Villeneuve n’était pas une « vraie illustratrice » parce qu’elle ne dessinait pas de rien mais qu’elle reprenait des modèles photo existants pour ses personnages. Aujourd’hui, il me dirait probablement la même chose de quelqu’un qui ferait des illustrations avec l’IA.
L’outil change. Les pratiques évoluent. Et aujourd’hui le primo-éditeur se découvrira peut-être une passion et un talent pour l’illustration avec IA, changera de métier, et sera demain peut-être un illustrateur reconnu et apprécié par les joueurs.
C’est un peu un renversement de la charge de la preuve. Je dis que c’est un mensonge parce que l’inverse est proféré sans appui de statistiques ou d’études.
Dans un marché déjà apparemment saturé de produits à la durée de vie qui semble de plus en plus courte, est-ce une bonne nouvelle si l’ia permet l’émergence de nouveaux éditeurs ?
C’est pas ce que je dis. Je blacklist si c’est pas transparent, que les illustrations soient faites via IA. Sinon c’est pas blacklist, c’est juste qu’à titre perso, pour l’instant, je suis pas à l’aise avec l’idée (et aussi tous les exemples que je vois passés je les trouve laids, mais après j’achète pas forcément un jeu parce qu’il est beau, donc…).
Histoire de bien comprendre. Voici ce que peuvent valoir 3 illustrations (négociées) : 1500€. Si tu enleve une des illus de carte pour faire une illu de boite. La facture monte facile à 2500€.
Donc on est loin d’un besoin de 150 cartes uniques pour faire grimper les prix.
C’est probablement faux aussi. Vu le nombre de styles que peut adopter l’IA, je suis certains que tu peux trouver des trucs qui te plaisent. Le fait meme que tu prennes le manque de transparence d’un éditeur comme une raison de blacklist prouve que toi même tu n’es pas forcément capable de repérer de l’IA. Parce que la vérité c’est qu’entre les mains un peu plus expertes, ça ne se voit pas :
Non. Tu as d’autres moyens. Genre être riche ou avoir un investisseur. Ou encore faire appel à une banque d’images.
C’est une question simple; en fait, si on ne la transforme pas pour l’extrêmiser : quel est le taux d’échec d’un primo-projet conditionnellement à son utilisation de l’IA. Si on évite de faire dire à nos adversaires ce qu’ils ne disent pas, on peut résumer le débat en disant qu’une des parties pense que les taux sont différents en fonction de l’utilisation ou pas de l’IA, et ce significativement.
Or, comme il n’est facile d’observer que ce qui marche, il est a contrario assez difficile de calculer ce taux d’échecs et donc une affirmation forte dans un sens comme dans l’autre n’est pas très sérieuse.
Edit : sans parler de causalité, en plus, parce que la source de l’échec ou du succès… Comme le dit @froh si tu as du fric, tout est possible.
@ran-cadren , désolé tu te moques vraiment du monde. Tu me reprends avec un long message que je suis probablement trop bête pour comprendre (aucun doute que ce soit l’effet souhaité, mais je ne suis pas sensible à ce genre d’effet de manche ). Mon propos est simple, tu le complexifies inutilement en pensant me piéger.
Donc je le répète (une dernière fois parce que faut pas déconner).
@froh nous dit, texto, dans son dernier message (je n’invente rien), que le seul moyen pour permettre à des primo-éditeurs d’avoir une chance de réussite, c’est l’usage de l’IA, ou « être riche ou avoir un investisseur. Ou encore faire appel à une banque d’images ». Et c’est à moi de prouver que c’est possible de se lancer en tant que primo-éditeur par d’autres moyens ? Soyons sérieux, ça commence à se voir.