Intelligence artificielle et jeu de société

Financements particip IA tifs à venir,
Please la tronçonneuse !

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Je crois qu’il y avait un sujet dédié à l’IA ou ce débat aurait plus sa place.

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Dans ce cas, posons d’autres questions aussi comme : Les fichiers ont-ils été préparés via Photoshop, Affinity ou Gimp ?
J’espère rapidement voir les making of de chaque jeu avant de me décider à l’acheter.

Un message a été fusionné à un sujet existant : Financements participatifs à venir

Le fameux « humain/art qui va disparaître à cause de l’IA » alors que c’est totalement faux.

Je me suis montré un peu caricatural, c’est vrai, l’humain et l’art trouveront bien des interstices pour continuer d’exister sous d’autres formes (j’aime à le croire, en tout cas), mais on peut aussi s’interroger sur l’usage qui semble se dessiner de l’outil - et de ce que j’en perçois au travers de mes lectures et des interventions que j’ai pu voir sur le sujet, l’humain est bien souvent l’une des variables qui disparaît de l’équation, sous prétexte de gagner du temps (et surtout de l’argent…).

Questionner l’IA et ses dangers (ainsi que ses limites, aussi) ne revient pas à en refuser l’usage, mais ça me semble sain, ne serait-ce que pour éviter de faire (trop) n’importe quoi avec. Générer des « Starter Pack » avec sa trombine sous forme de figurine, vu les ressources que ça demande par ailleurs, je n’en vois vraiment pas l’intérêt. Remplacer la meilleure partie des métiers intellectuels et artistiques, c’est-à-dire la partie créative, par une bouillie pré-digérée, non plus. On peut voir ce que ça donne pour certains articles sur le web, le résultat n’est quand même pas brillant, au niveau de l’écriture…

Le truc en plus, c’est que les auteurs d’articles devaient de plus en plus optimiser leurs textes pour le référencement. Avec l’IA, c’est maintenant plus facile pour eux, et on a droit à des articles complètement indigestes de 50 paragraphes, avec l’information cherchée dans le 49ème paragraphe. Beaucoup de e-médias ludiques sont désormais illisibles (jeux vidéo notamment).

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Même si de mon côté j’y suis moins sensible, pour moi le côté écologique c’est le seul réel problème de l’IA.

C’est plutôt l’inverse : le référencement (qui est fondamentalement un bon gros tas de merde, hein) disparait du fait de l’IA.

A (très court) terme, tous ces sites vivant du référencement sont probablement condamnés.


des LLM et génératives, pas de l’IA. L’IA, au contraire, peut être très économe en ressources (ce qui est bien le problème pour l’humanité en général).

Et il faut aussi recontextualiser un peu : Générer des « Starter Pack » avec sa trombine sous forme de figurine, c’est peut-être désuet mais c’est un nouveau jouet qu’on a « donné » à « tout le monde », les gens s’amusent avec pendant une semaine (et encore, j’ai même l’impression que le pic est plutôt sur 24-48h) et on oublie. C’est du produit d’appel, ça promeut l’IA « qui fait des trucs de dingue » et ça ne va pas beaucoup plus loin. Le problème serait réel si ces usages s’installaient dans la durée

Autrement dit, il faut imaginer que ces usages de découverte vont disparaitre à terme. Que ce soit par lassitude ou parce que leur coût réel est bien trop élevé pour les « donner à tout le monde » (le ticket IA, il a tranquillou passé la barre des $200 mensuels et la tendance est à la hausse, pas à la baisse; les stations IA locales vont rapîdement devenir attractives etc.)


Le totalement est de trop en prospective. Déjà que s’avancer sur un ‹ probablement › est délicat (même si probable)…

Quand tu dis que c’est «bien le problème», c’est par rapport à quoi exactement ? L’effet rebond ?

je m’auto-répond car j’ai loupé un point intéressant : pour s’installer dans la durée, il faudrait que l’humanité soit bien plus créatrice qu’elle ne l’est réellement. Ou, en tout cas, créatrice dans ses activités économiques. Or c’est tout l’inverse : une portion très faible de l’humanité exploite au quotidien des capacités créatrices (même dans des métiers dits créatifs).

Par contre, beaucoup de gens pratiquent des activités créatrices en loisir, plaisir etc. Toute cette partie créatrice restera probablement totalement étrangère à l’IA (même si l’IA pourra servir en recherche, préparation, apprentissage, etc.). Mais il ne s’agira alors pas d’IA générative.

Bref, il me semble difficile de se projeter dans 10 ans (disons une fois l’industrie arrivé à -un semblant de- maturité), pour estimer l’impact écologique vu que personne n’a la moindre idée de ce qu’en sera l’usage au quotidien. Qui ne sera peut-être même pas accessible à tous, l’option élitiste est très envisageable (je n’ai pas dit souhaitable).


Juste par rapport au fait que leur expansion est alors inéluctable (on pourrait freiner si énergivores, on ne le peut pas avec des IA qui consomment moins que l’humain qui respire)

Véritablement curieux d’avoir des exemples car c’est plutôt en contradiction avec l’usage qu’on voit de l’IA (générative ou intégrée à d’autres outils, du moins ceux que je connais.

Dans tous les cas je vois mal comment on pourra continuer à laisser un tel accès à cet outil à tout le monde. Que ce soit pour des élites, pour des usages profitant à tous (santé) ou autres, les choix qui seront opérés pour limiter l’usage pourront être un bon indicateur du modèle de société/civilisation visé. En soit, une non limitation (peu probable) est même un indicateur assez parlant. Reste à savoir à qui on va confier ces choix.

Je ne suis pas d’accord avec ça. Les textes sont de plus en plus optimisés pour être longs, malgré l’info courte. L’utilisation de l’IA permet d’enrober de 1000 couches une info simple, permettant des textes « riches » en mots clés.

Le référencement ne sert plus à rien, si plus personne ne va sur Google pour chercher une info. Les gens préfèreront poser une question à un LLM.

Il faudra donc repenser la manière dont est écrit l’info pour attirer les IA et plus pour attirer les humains.

De la même manière, si au final, tout le monde délègue l’achat de bien et de services à des IA pour optimiser les coûts ou la qualité, le marketing ne sert plus à rien car une IA s’en fou « qu’une poule marchant dans une prairie luxuriante » soit imprimé sur la boîte d’oeufs. L’IA utilisera d’autres critères.

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Mais pour référencer où ? Il est mort le système de référencement façon google, hein. L’annuaire de liens, et tout le business dont le seul objectif est de monter tout en haut de la liste, c’est totalement enterré. Même google a abandonné. Ca peut encre faire tenir un moment pour des annuaires commerciaux (achat de produits par exemple) mais même cet usage devrait disparaître assez vite avec des IAs spécialisées dans l’achat)

Il n’y a pas de retour en arrière possible depuis Perplexity (et ses descendants, y compris chez Google avec ses AI Overviews). On peut s’inquiéter de tas de choses, comme du nouvel écosystème qui se crée du coup et de la rémunération des ‹ créateurs › (ou de ceux qui vivaient juste d’une bonne compréhension des algo de référencement). Mais le texte riche en mots clés, tu peux l’oublier amha (et pas sur qu’il y ait grand monde à son enterrement)

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@Thierry a raison : un site qui cherche à faire de l’audience ne devrait plus chercher à utiliser les techniques de référencement classiques (notamment avec ce que tu décris). Pour une raison simple : Google est en train de supprimer son moteur de recherche « traditionnel » qui répond à des requêtes en donnant une liste de liens par un LLM (comme ChatGPT) qui générera un texte répondant à la requête (basé sur le contenu du web qu’il aurait auparavant simplement listé), avec sans doute des liens en fin de réponse (sous forme de « source »), sur lesquels personne ne cliquera. Or, on va pas se mentir, quand on veut faire du SEO, c’est pour Google.

Eeeeet… j’ai été trop lent, doublement grillé ! :smiley:

Cela dit pour compléter, je peux faire un petit HS hors IA.
On peut en effet compléter avec le fait qu’actuellement, les sites qui cherchent à faire de l’audience « externe » (c-à-d pas de l’audience qualifiée, des gens qui viennent sur ton site par habitude), cherchent à être « diffusés », « mis en avant » par Google Discover, sur mobile. Sauf que Discover, la vérité c’est que personne sait vraiment comment ça fonctionne (et ça fonctionne surtout pas de la façon dont Google le prétend, en faisant du contenu quali, avec des titres informatifs, etc.). Enfin si, empiriquement, on sait que le « putaclic » fonctionne sur Discover, encore une fois contrairement à ce qu’affirme Google. Et ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera pas forcément demain.
Mais un titre putaclic (« Ce célèbre chanteur des années 80 est mort, voici comment ! ») va avoir tendance a bien fonctionner car s’il est mis un peu en avant sur Discover, il va générer beaucoup de clic rapidement, ce qui va être considéré comme un signal d’intérêt pour Google, qui va élargir sa diffusion. Un titre particulièrement long va également pouvoir bénéficier de cet effet parce qu’il va être « coupé » sur Discover, donc si la fin du titre donne une info importante, les gens vont cliquer pour voir le titre en intégralité. Et tout ceci, quand bien même l’article serait inintéressant, ou avec un titre trompeur (et c’est une autre dérive que les articles écrits pour du référencement, peut-être encore pire :sweat_smile:)

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Les élèves en cours de philo ils faisaient ça avant l’IA :rofl:

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Si c’est pour remplacer des techniques pénibles servant uniquement à monter en haut du classement de Pagerank par d’autres techniques pénibles servant uniquement à monter en haut du classement de [insérez votre IA préférée ici], on ne peut pas dire qu’on ait gagné au change…

En réalité ce n’est pas seulement le principe du moteur de recherche qui est remis en cause, c’est profondément ce qu’est le web (et pour le coup ça m’attriste profondément qu’on arrive à casser une construction humaine aussi extraordinaire encore plus vite qu’on ne l’a mise en place) :

En fait dans plein de secteurs (web, éducation, politique, juridique…), pour des raisons de facilité et/ou de technophilie et/ou de fatalisme, on est en train d’arriver à cette situation absurde où on fait générer du contenu par des LLM pour répondre à des questions posées par des LLM et où on fait résumer/évaluer/exploiter le résultat par des LLM. Et on perd complètement de vue les finalités de tout ça, tout en y mettant des ressources (économiques, humaines, environnementales) complètement démesurées.

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Il faut se rendre compte que ça a commencé avant. Ça fait des années (une dizaine au moins) que les premières réponses sur des recherches techniques sont des trucs de merde venant de sites comme medium, de questions avec des réponses fausses sur stackoverflow, de sites « spécialisés » comme towards data science, etc. Tout ça parce que l’écosystème est financé par la pub. Google a détruit lentement mais sûrement le web. On arrive à l’étape suivante.

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On peut même remonter au tout premier jour, parce que l’hypertext du web, c’est pas non plus tout à fait la vision de Ted Nelson. On paie depuis (amha) la perte du bidirectionnel (entre autres) :frowning: