Ca, je sais. Ce qui m’intéresse, ce sont des raccourcis comme « la médecine a plus de mal à traiter les corps féminins » etc.
D’ailleurs, depuis, j’ai un peu interrogé du médecin sur un item de l’article cité : les décès de maladie cardio-vasculaire chez les femmes alors que « maladie d’homme ». Sur un échantillon absolument pas représentatif, il semble assez évident que c’est de cette façon que la maladie et le risque sont perçus par les médecins diplômés depuis 10+ ans. Et que l’idée est encore bien présente chez les plus récemment diplômés, même quand ils sont conscients des chiffres actuels.
Pour autant, pour en avoir ensuite discuté avec des cardios, aucune raison d’aller imaginer une quelconque négligence ou supposée « domination masculine » qui entrainerait une moins bonne prise en charge des femmes. Mais bien plus simplement une évolution des chiffres qui traduisent autant une meilleure prise en compte des risques chez les hommes (parce que typiquement une maladie d’homme), qui aujourd’hui en meurent bien moins (tout comme les femmes meurent bien moins du cancer du sein, dépistés plus tôt et mieux traités). Alors que, dans le même temps, les facteurs de risques (tabac, obésité, alcool, stress professionnel ou autre) ont beaucoup évolué entre les premières études sur le sujet et aujourd’hui. En particulier chez les femmes. Au point que, aujourd’hui, cette maladie d’homme soit bien partagée et même, puisque moins recherchée chez les femmes, elles soient plus touchées.
Nul besoin non plus de crier au scandale, juste plusieurs données évoluant dans des directions différentes. Et une situation récente connue des spécialistes et des plus jeunes médecins. Reste encore à ce que les plus anciens (et même pas trop anciens) médecins mais aussi patientes qui ont en elles ce réflexe « homme » (ce qui ne semble pas le plus facile, les médecins il suffit de les mettre devant les données).
Oui les facteurs environnementaux sont explicatifs de beaucoup de choses. En particulier il existe des résultats montrant des différences « biologiques » (e.g prêvalence de pathologies sûr, effet de médicaments également je crois, faudrait que je vérifie) en fonction de l’origine ethnique qui sont en fait dûes à des différences d’environnement (classes sociale).
Pour revenir aux femmes, un problème classique est la maladaptation des molécules, de leurs combinaisons ou dosages du fait de biais dans les essais. Ce qui conduit nécessairement à « plus de mal à traiter les corps féminins ». Note que ça marche avec les corps masculins hors norme en simplifié (j’ai longtemps fait dans les 50 kg, autant te dire que tu vas vite surdoser si tu appliques le Vidal brut de pomme).
Ça normalement c’est contrôlé depuis longtemps (c’est plutôt un problème des études d’avant les années 80-90)…
C’est bien le problème des études, c’est qu’il faut toujours regarder quels biais elles n’évitent pas, par construction. Aucune étude n’est exempte de biais, il y a ceux qu’on accepte et normalement ils sont discutés dans l’article.
Le biais non repéré qui fausse tout, ça fait classe mais en pratique c’est devenu rarissime… Enfin, dans les études revues par les pairs et publiés dans des revues non prédatrices.
La médecine a parfaitement conscience du fait que les données sont plus souvent fondées sur des études incluant surtout des sujets masculins, mais c’est aussi parce qu’inclure dans un essai médicamenteux des femmes en âge de procréer c’est une galère sans nom qui pose plein de problèmes. C’est encore pire pour les femmes enceintes et les enfants. Tout ça pour de bonnes raisons, éthiques, évidentes.
On en a bien conscience hein.
(HS mais pour les 50 kg : non, on ne risque pas forcément de surdoser pour tout médoc, ça dépend entre autres des caractéristiques avec lesquelles le médicament va se distribuer dans l’organisme, pour certains il faut ajuster, pour d’autres non)
En fait, tu vois, avec ce genre de commentaires, au mieux, je leave juste la discussion, je te laisse fantasmer sur ce que tu veux et voila.
Je pense que c’est même plus stupide que de pas annoncer de monter une boite avec Manu. Qui etait déjà pas ouf comme truc. C’est dire.
Sérieusement ? Qui demande de laisser les titres à la modé ? Parce que là, la seule chose que ça appelle c’est à une forme d’effet de meute, c’est malsain.
J’avoue que c’est violent ce que je lis dans le sujet depuis ce matin. On peut débattre de tout ça, mais y’a peut-être pas besoin d’être aussi agressif.
Courage à toi Yoel, je sens que tu vas pas passer la meilleure journée de ta vie.
Merci
En vrai, je peux discuter assez tranquillement de tout parce que je suis OK avec mon intégrité sur ce coup.
Apres, si des gens se posent des questions, et c’est normal, je tenterais d’y répondre du mieux possible. Tant que c’est dans un climat ok, j’ai vraiment rien contre.
Alors ouais, y’a des messages qui vont pas faire plaisir, y’en a qui vont etre à coté de la plaque, et y’aura très certainement certains tocards qui cherchent juste un os a ronger. Mais, et c’est top, y’a un paquet de messages cools.
Franchement ca pouvait tout aussi bien finir dans le dialogue de cons…
… je suis a la bourre partout et j’ai un avion a prendre alors j’ai pas fait dans la dentelle pour les découpes… et ca va que j’ai pas le bouton « ban 1h » parce qu’il y en a un qui me chatouillait
Je suis d’accord. Que ce soit en médecine ou en recherche (mon domaine), les biais sont aujourd’hui, dans l’écrasante majorité des cas, correctement pris en compte et discutés dans les publis.
Par contre que les médecins, ou les chercheurs, aient parfaitement conscience de ces biais ça me semble quand même relativement récent. Ce qui d’ailleurs est peut être un biais personnel puisque …
… manifestement je suis vieux (c’est vilain de parler de mon âge comme ça devant tout le monde :p).
Et pour l’annecdote, 3615 mylife : je me suis retrouvé immunosupprimé du fait d’un surdosage de corticoïdes. Ça arrive.
Enfin, il faut aussi signaler que les biais de sexe sont très présents en recherche fondamentale. C’est un grand classique de demander aux étudiants « pourquoi cette étude n’est elle faite que sur des mâles ? ». Pour beaucoup d’études en physio / neuro, c’est un biais très fréquent dans des études sur modèles animaux.
Mais, je crois qu’il y a méprise, je n’ai jamais dit ce qu’il fallait que tu fasses ou non, je ne suis pas président, je ne suis pas député, je ne vote aucune loi t’interdisant de penser ce que tu veux. Mais j’ai le droit par contre, de remettre en question tes pensées, c’est le principe d’un débat, sinon, ben, chacun rentre chez soi et les cochons seront bien gardés.
Se foutre des « trans », c’est ce que cette commu voudrait en fait, qu’iels soient normalisé.es, seulement, les structures sociales ne leur rendent pas la vie facile, et des gens, souvent puissants et privilégiés prennent le parti de nier leur vie, et de les rendre inaudibles. Si tu es de gauche, comme tu le prétends, ça devrait te parler, c’est un peu l’histoire de notre famille politique la justice sociale.
Et je ne comprends toujours pas en quoi je t’ai obligé à quoi que ce soit bordel, c’est hallucinant, tu arrives, tu me poses une question, je te renvoie vers une vidéo compilant des faits, -mais encore faut-il comprendre ce qu’est la transphobie- et tu as l’impression que je t’ai trompé. Faudrait peut être redescendre un peu, tu es arrivé en posant ta question, je fais le taff de te renvoyer vers un truc, ça te va pas ? On en reste là, pas besoin de me manger une diatribe sur la liberté j’sais pas quoi, vis ta vie mec/meuf, je suis qu’un random du net moi hein.
