Il me semblait que l’industrie du cinema pornographique n’ était pas concerné pas ce taux de TVA et qu’elle restait assujettie au taux classique de 20%. Idem pour les œuvres à caractère violent et interdit au moins de 18 ans. Mais bon, je me trompe peut-être.
Bah j’ai donné la réponse dès le depart dans mon premier message auquel tu as répondu
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Toi tu parles de la TVA à 5.5%, non ?
Parce que pour le prix unique, j’ai du mal à croire qu’empêcher Leclerc d’appliquer les même promos sur des livres que sur des danettes n’ait pas eu un impact positif sur les petites librairies.
Quelqu’un aurait un article sur le sujet ? (Ca m’intéresse vraiment, c’est pas juste de la méfiance )
Les petites librairies qui ont disparu n’ont ressenti aucun impact positif. Ceux qui ont survécu ont vu les « gros » éditeurs s’enrichir dans un rapport de force toujours plus en leur défaveur. Dans la communication institutionnelle, on se flatte d’avoir le réseau le plus dense etc. mais avec en réalité des professionnels qui font ce métier plus par passion qu’intérêt, avec des marges qui font pitié, des stocks totalement absurdes, un rythme de sorties ingérable pour de moins en moins de sorties mémorables (toute ressemblance avec d’autres domaines n’est absolument pas fortuite).
La protection des libraires, elle a bon dos. Elle a surtout permis à des structure comme Hachette et Éditis de représenter plus de la moitié du marché. Autre point commun (toujours évidemment pas fortuit), la France est en effet un des rares pays où on cumule édition et distribution; leurs actionnaires remercient la loi Lang qui a permis ce miracle. Les libraires sourient … peut-être pour ne pas se faire punir par des déditeurs-distributeurs tout-puissants ?
Une comparaison intéressante : en France, on met en avant la densité du réseau de libraires indépendants. Plus de 3000, un record. Trois fois plus qu’en Angleterre qui a fait le chemin inverse et mis fin à son prix unique quand il devenait notre normalité (les cons). Mais pour une part de marché sous les 25%, en baisse (autant que les Grandes Surfaces Alimentaires, moins que les FNAC et équivalents). Alors que plus de 40% des livres neufs vendus en Angleterre le sont en libraire. Ou les ventes de numérique sont aussi 4-5 fois plus élevées qu’en France, le nouvel épouvantail censé signifier la mort annoncée des librairies
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Merci pour ta réponse. Il y a encore quelques points un peu obscurs pour moi, mais je connais mal ce milieu. Par exemple quand tu dis :
Ce rapport de force libraires vs. éditeurs il existait déjà, indépendamment du prix unique du livre, non ? En l’occurrence c’est plutôt le rapport de force libraires indépendants vs. grandes surfaces / Amazon dont il est question ici, non ? Qu’est-ce que le prix unique a changé vis-à-vis des éditeurs ?
C’est intéressant cette comparaison avec l’Angleterre, est-ce qu’on sait pourquoi ils vendent autant en librairie ? C’est parce qu’ils n’ont pas d’équivalent de la FNAC ?
Désolé si c’est hors-sujet, je me permets de poser quelques questions vu que tu as l’air de bien connaitre ce secteur.
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C’est celui qui est mis en avant, oui. Toujours l’étendard « sauvons le livre et les libraires ».
Il leur a donné le pouvoir sur la distribution qui ne peut plus jouer son rôle. Pouvoir qui s’est concentré, entre consolidations et rachats, entre les mains de quelques groupes d’édition (il me semble que les cinq plus gros représentent 80% du marché du livre en France, Hachette et Éditis pesant déjà plus de la moitié). Et leur permet même d’être devenus leurs propres distributeurs.
Le petit libraire qu’on aime bien vendre dans les médias, ça fait 20 ans qu’il subit les conditions de ces gros éditeurs-distributeurs. Et peu importe leur nombre, leur part de marché ne cesse de diminuer (22% aujourd’hui si je me souviens bien, derrière les GSA, GSS, FNAC etc.) de même que leurs résultats nets (paie ton loyer de centre-ville, tes charges, avec un stock bien trop élevé et à rotation rapide → une bonne façon pour les éditeurs-distributeurs de mettre la pression, au passage).
Pour l’Angleterre : moins de boutiques, mieux organisées et en réseaux moins dominés, beaucoup de déstockage et (au moins jusqu’au Brexit) beaucoup de vente export.
Note que mon but n’est pas réellement de comparer, France et Angleterre sont historiquement aux opposés complets à tous les points de vue dans le monde du livre (des lecteurs, bien moins nombreux, à l’Etat qui ne taxe pas les livres par exemple mais pratique aussi une politique d’austérité en matière de bibliothèques). Juste de signaler qu’en regardant ailleurs, par exemple dans ce pays qui a adopté une démarche inverse de la notre, on constate que certaines données / craintes ne sont pas systématiques :
- Amazon est tout autant présent en UK, sur un marché libre donc et ne pèse pas plus qu’en France;
- le livre numérique n’y tue pas les librairies ni mêmes les livres papier;
- les libraires y sont moins nombreux mais en meilleure santé et sans subir la pression des éditeurs;
- le CA qui leur manque, en France, est plus à aller chercher à la FNAC que chez Amazon
- Amazon, à la limite, y vit même moins bien qu’en France où la plateforme est quasiment la seule à pouvoir proposer les titres que les libraires ne peuvent pas proposer (5-20k titres dans une librairie -déjà énorme !-, 800k au catalogue d’Amazon et ses vendeurs -qui peuvent très bien être des librairies, d’ailleurs, notamment spécialisées). Pour rappel, le libraire doit vendre pour ne pas perdre d’argent. Mais ne peut pas le faire en jouant sur les tarifs. Et se fait punir s’il ne suit pas le rythme absurde des nouveautés qui lui sont imposées (tu ne peux pas dire non au vendeur de Hachette).
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Bien avant l’EGS, il y a eu des cadeaux Steam, sans même parler des Humble Bundle, j’ai quand même un très gros doute que ça ait eu un impact significatif sur les ventes des versions physiques de ces JDS (Ticket To Ride, Mysterium, Splendor, etc. même GloomHaven)
Je verrais bien un système où la TVA à 5,5% ne pourrait être accordée qu’à des jeux sans plastique (seulement papier, carton, bois), ou alors avec une limite pour les composants plastiques (5% du poids total par ex).
Pour moi ça serait la meilleure façon d’envisager le problème, et pour répondre à une autre réponse lue depuis, il serait bien de l’envisager après avoir traité le cas d’une TVA réduite pour les produit de première nécessité, éventuellement limitée aux produits bio ou venant de circuits courts. Cela pourrait se faire en même temps, dans une nouvelle loi pouvoir d’achat et développement durable, si la majorité n’oublie pas ses promesses de campagne… 
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Le truc c’est que ça n’a pas le moindre début de rapport.
La TVA à 5.5 de certains jeux est lié au fait qu’ils sont fiscalement consideré comme des livres (Lol) et donc comme des produits culturels.
Même si l’écologie est quelque-chose d’important sur lequel il faut vraiment travailler, ça n’a absolument aucun rapport avec l’aspect produit culturel.
On pourrait aussi mettre en avant qu’acheter des produits en circuits courts et bio ça a un coût, et que tu proposes de baissé la TVA sur des produits qui ne sont pas accessibles aux plus pauvres, et augmenter la TVA sur les produits moins cher qui sont beaucoup plus susceptibles d’être acheter par eux…
Réduire l’impôt le plus injuste pour ceux qui ne sont pas le plus pénalisé par celui-ci…
(en supposant que les réductions de taux de TVA se traduisent par un prix réellement réduit, et pas une marge accrue)
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La prime eco pour les voitures moins polluantes c’est pourtant complètement ça : juste / pas juste ça se discute, mais c’est ce qui permet concrètement de permettre la transition vers un parc moins polluant.
C’était l’idée qu’il me semblait intéressante de creuser pour débattre de cette TVA à 5,5% pour le JdS. C’est pas parce que les lobbystes d‘Asmodee cherchent à réduire le taux de TVA qui leur est appliqué sur l’argument que le JdS est un produit culturel qu’il n’est pas possible de l’envisager autrement… 
Alors déjà, il est où le rapport avec du lobbying d’Asmodee ? Je l’avais pas vu venir celle là… sachant que dans la vidéo ils expliquent que ce truc des 5.5 c’est parti des éditeurs historiquement rattacher au livre, donc aucun rapport avec Asmodee.
Sinon je suis d’accord, mais le fait est qu’à l’heure actuelle si le jeu doit passer à 5.5 se sera sous l’argument de la culture.
Et je doute très très fortement qu’il soit envisageable d’avoir un truc en parrallèlle qui arrive et dise « NON, tooouuuus ces jeux là ils ont pas le droit, parcequ’il y a du plastique et c’est fabriqué en Chine ! » surtout que si on doit appliquer ça tout le reste du matériel culturel… va y avoir une sacré hausse de prix de beaucoup beaucoup de produits… Sans compter sur le fait que le surcout de ramener une production en Europe et écologique serait sans doute bien supérieur, à la baisse de TVA, donc ça serait sans doute complétement inutile.
J’ai écouté des épisodes de la radio des jeux (merci le forum d’ailleurs, je connaissais pas, et c’est très cool) il y avait monsieur Asmodee (Marc Nunes) invité dans l’un d’eux justement, et il parle de l’écologie à un moment en disant que lui il a rien contre, si les gens sont d’accords pour avoir des jeux moins beaux ET plus cher qu’aujourd’hui, okay, il change tout, mais à l’heure actuelle c’est pas clairement pas le cas.
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Résumé pour ceux qui ne veulent pas écouter 4h d’émission : “ mon rôle c’est de faire du fric, pas de penser à la planète … et bon si on peut faire les deux en même temps c’est cool, mais le pognon d’abord. Et puis en fait c’est la faute des consommateurs, nous on fait que leur donner ce qu’ils attendent.”
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Putain t’es fort, c’est super bien résumé.
Et t’as pas perdu l’essence du propos.
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Voilà, je ne sais pas si Mr @GoldenGlaouis est sûr de ses sources, mais j’ai tendance à penser qu’il connaît un peu son dossier, plus que moi dans tous les cas. Par ailleurs, je n’ai pas regardé la vidéo, je ne faisais qu’exposer des idées pour illustrer d’autres scénarios pour envisager cette TVA à 5,5% pour le JdS.
Hachette s’est bien mis au JdS non? Donc on est d’accord sur le pouvoir de lobbying des éditeurs. Cependant je suis d’accord que rétrospectivement (vu que j’ai pas vu la vidéo), le choix d’Asmodée n’était pas des plus raccord avec le débat de cette vidéo, mais comme je m’appuyais sur les propos de notre représentant boutiquier (que personne n’a repris sur ses propos sur Asmodee), je pensais ne pas être trop à côté de la plaque… 
Ah bon, c’est écrit dans le marbre? Macron a une majorité absolue? Pas que je saches, donc je ne vois pas pourquoi on devrait s’interdire de penser autrement que dans les logiques qui ont orientées toutes les décisions de baisses de TVA ces dernières années. 
A ma connaissance, tous les JdS qui s’appuient aujourd’hui sur cette loi Lang étaient des produits assimilés au livre. J’ai appris aujourd’hui qu’un jeu comme Dixit pouvait y prétendre, mais je serais étonné (vu la lourdeur de la procédure pour obtenir ce fameux taux), que l’on trouve beaucoup de JdS qui bénéficient de ce taux à 5,5% et possèdent des éléments en plastique (à la limite je pense à Mysterium et ses jetons joueurs qui le sont, si par association avec Dixit celui-ci peut aussi prétendre à ce même taux). C’est pourquoi j’ai envisagé la solution qu’un % faible de composants plastiques soit toléré, pour permettre à la fois de toucher plus de produits, et en même temps permettre cette rétrocompatibilité.
Mais justement, une réforme de la TVA peut-être un bon levier si la majorité des produits qui comprennent beaucoup d’éléments plastiques sont produits en Chine. Sinon, comment penserais-tu arriver à convaincre les éditeurs de relocaliser leur production en Europe. Ceux-ci ne prennent leurs décisions que selon le moyen le plus rentable pour eux, donc la TVA peut vraiment être un outil, surtout si c’est un outil incitatif, comme une décision à la baisse du taux, plutôt qu’à une hausse.
Edit : sur ma dernière réponse je réalise après relecture j’avais mal compris ton propos, mais je maintiens quand même car je trouve que le désintérêt de produire en Europe ça se discute de plus en plus, et pas seulement en terme de coût, la qualité des éléments cartons/papier s’est franchement améliorée, le principal point faible aujourd’hui d’une solution de relocalisation reste la capacité de production.
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Je ne vois pas en quoi la TVA serait un outil pour convaincre un éditeur de relocaliser sa production en europe.
Parce que cette TVA est liée au produit vendu, pas à son lieu de production.
A la rigueur, on pourrait parler d’une taxe sur le trajet pour privilégier les circuits courts. Ou des droits de douane plus importants à l’entrée dans l’UE.
Mais cela peut amener d’autres pays à faire de même avec nos propres produits, en réaction.
Pas évident que cela soit réellement efficace.
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Je crois que c’est le truc qui m’a le plus intéressé de la vidéo x) la définition fiscale d’un livre ça a l’air d’être quelquechose d’assez drôle ! Parceque en l’état un paquet de carte dans une boite, ben c’est fiscalement un livre ! 
Et sinon pour la relocalisation en europe c’est pas uniquement une histoire de coût, c’est aussi une histoire de moyen de production. Il y a des choses que les usines chinoises font, qu’aucune usine européenne ne sait faire…
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Il y a un livret de règles avec !
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C’est pas juste une feuille carré les règles de dixit ?