Je ne sais pas si tu as lu le lien (je répondais à @Ragnar_Blackmane à la base mais ça s’applique aux autres du coup)
Mais pour faire court, les femmes (ou au moins les féministes disons), demandent à ce que les hommes arrêtent d’utiliser cet argument. Pour plusieurs raisons.
D’une part, parce que c’est souvent un épiphénomène au sein d’un discours ou d’un témoignage qui détourne du fond et du vrai problème. Que ça soit le témoignage de Natalie Portman ou le message de @Leskiv27 qu’on considère, tu remarqueras, par exemple, que @Tranb ne rebondit que sur ça.
Ensuite parce qu’en détournant l’attention, tu retournes l’objet de l’attention vers les hommes, alors que le sujet, le vrai sujet, c’est le traitement réservé aux femmes. En faisant ça tu invisibilises le discours de la femme qui témoigne.
Enfin, on parle des hommes en tant que groupe social pas de chaque homme individuellement. Le besoin de prouver qu’on en connaît qui sont pas comme ça ou qu’on est pas comme ça soi-même ça n’enlève rien à ce qu’on dit sur les hommes en tant que groupe social dominant.
Et puis comme on dit, not all men but all women.
Je veux bien que vous m’expliquiez pourquoi vous tenez tant à défendre le droit de pouvoir dire « pas tous les hommes ».
Et tu arrêtes de prendre les autres de haut sinon ?
J’ai bien compris le fond et je suis très loin de le partager. Mais si dès l’introduction je suis insulté je ne suis pas vraiment en condition de lire ce qui suit avec la plus grande ouverture d’esprit
L’article n’est qu’un enchaînement de préjugé sur les hommes (son passage en conférence …) et ses réponses en commentaires sont affligeantes.
Oui on a le droit de dire « pas tous les hommes ».
Au travail j’ai repris une collègue car elle disait que « tous les mecs sont des connards ». Donc il faudrait ne rien dire ? Je peux dire « toutes les femmes sont des connasses » ? Non plus.
Je déteste quand les gens disent « tous » car cela englobe une catégorie et renforce des préjugés auprès de l’auditoire. Préjugé uniquement émis par celui qui le dit.
D’accord. Mea culpa pour le lien que j’ai partagé alors. J’aurais mieux fait de m’expliquer directement moi-même, ça aurait évité qu’on parle de la forme d’un article.
Du coup, sur le fond, qu’est-ce que tu ne partages pas ?
Comme je t’ai répondu, si l’émetteur fait un message sans généralisation, il n’induira pas de réaction d’auto-défense, et sera plus facilement entendu. Après, je n’ai sans doute pas été assez clair. Est-ce que ça l’est maintenant ?
J’ai lu suffisamment pour me faire une opinion.
Je ne cherche rien à défendre, mais dire « pas tous les hommes » ne me semble pas une idée saugrenue dans la mesure où c’est la vérité. Trop généraliser volontairement ou non a toujours des effets néfastes et aujourd’hui il existe des groupuscules féministes extrémistes qui vouent une haine aux hommes en général. Tout cela m’évoque , toutes proportions gardées, les attentats de 2015 et le « pas d’amalgame » qui visait à distinguer les terroristes islamistes des musulmans modérés qui n’avaient rien à voir avec ces drames. Et bien personne n’a eu l’idée de dire que « pas d’amalgame » aurait pour conséquence de masquer la douleur des victimes et de leur famille.
parce que c’est notre droit. Et que l’inverse est en fait de la diffamation. En plus d’être absurde. Des gens tout aussi enfermés dans leur idéologie ont écrit des pamphlets équivalents pour expliquer en quoi l’esclavage des noirs était juste.
Je comprends. Après ça reste la désignation d’un groupe social, faut pas se sentir visé ou vexé par ça.
(D’autant que, qu’on le veuille ou non on a (en tant qu’hommes) probablement pas mal intériorisé certains comportements comme ceux décrits par Natalie Portman. A titre d’exemple, je reconnais m’être livré à ce genre de pratique plus jeune malheureusement, mais c’est pas grave, l’important c’est de changer.)
Ensuite, si on ne généralise pas, on dit quoi? Certains, un peu, beaucoup, la plupart? Est-ce que l’important dans le propos c’est la précision de la mesure ?
Mais soit, j’admets que la généralisation puisse poser un souci au récepteur et « braquer ».
Mais de là à défendre le fait de pouvoir dire « not all men » sans discuter du fond?
Si c’est un épiphénomène au sein d’un discours, pourquoi ne pas utiliser la forme grammaticale correcte? Elle n’est pas plus longue, il suffit de changer une lettre. Ce refus de le faire montre bien au contraire la volonté de mettre dans le même panier tous les hommes.
D’ailleurs, une des réponses de Elena sans H dans les commentaires pour moi est symptomatique:
« Et si vous vous sentez visé, peut être qu’il y a des raisons à cela ? Ou peut être qu’un travail d’éveil et de déconstruction est nécessaire ? »
Bah non, si je me sens visé par une expression commençant par « les hommes », c’est parce que cette expression visent tous les hommes et que j’en suis un.
Sauf que je ne doute pas que tu es conscient que ce type de réponse (not all men) pourrait brider les témoignages en face: parce qu’on se concentre sur un détail pour invisibiliser le reste. Du coup, si tu brides des témoignages, où est la liberté d’expression?
La liberté d’expression, pour moi, c’est pas de permettre aux groupes dominants de parler plus, plus fort, plus souvent que les autres, c’est aussi s’écouter
Du coup, t’es tu posé la question de ta déconstruction comme le suggères l’autrice justement ?
Édit: et encore une fois, ça ne vise pas tous les hommes en tant qu’individus mais en tant que groupe social
Je ne comprends même pas comment on peut imaginer qu’elle mente. Il faut définitivement que vous viviez sur une autre planète que la mienne.
Je suis une femme et j’ai beaucoup d’amies femmes. Nous avons TOUTES été victimes de violences sexuelles, il n’y a aucune exception. J’en ai parlé avec ma sœur et le constat est le même autour d’elle.
Alors oui nous avons un « beau » panel des violences en question, on passe des attouchements, au harcèlement de rue, aux remarques salaces au travail, au viol pur et simple.
Et oui pour la plupart d’entre nous les réjouissances commencent dès l’adolescence, 13, 14,15 ans.
Pour moi quand Portman tient ce discours il n’évoque aucun étonnement , c’est de l’évidence.
A part pouvoir faire vivre certains d’entre vous dans un corps de femme pendant quelques mois je ne vois pas qu’elle pourrait être la solution pour vous « convaincre ».
Nous convaincre que nous sommes des violeurs ou que la majorité des femmes ont été agressées ? Autant, j’accepte la 2ème proposition autant je refuse la première.
Si on vous pose des questions comme « êtes vous pour l’égalité homme-femme? », « Êtes-vous contre le sexisme », voire « êtes vous féministe? », vous serez nombreux à répondre oui je pense.
Mais vous défendez bec et ongles le fait de pouvoir dire « not all men », vous mettez en doute les paroles de victime, vous mettez toujours en doute la méthodologie, la forme pour rarement discuter du problème de fond et réfléchir à comment on le résoud (je dis vous, mais évidemment ça concerne certains ).
C’est une suggestion, mais si vous répondez oui aux questions du début, repensez peut-être l’intransigeance de vos positions sur les discussions traitant de ces sujets…
Une autre suggestion: si dès que tu amènes une problématique sur la table, tu as une levée de boucliers alors que les gens sont a priori pour sur le fond, il faudrait peut-être se poser des questions sur la façon dont tu amènes cette problématique.