La politique de modération sur Facebook, CWOWD devrait en prendre de la graine!

Oui mais c’est a la loi de faire la distinction de se qui est incitation a la haine et ce qui ne l’es pas. Ca a une définition juridique bien précise, ca n’est pas a un algorithme de l’interpreter ou a l’internet mob de décider. Sinon on en vient avoir un Strike pour poster un signe OK par ce que ce signe est utilisé par l’extrême droite américaine (alors que 99% du monde entier n’est pas au courant).

On se dirige malheureusement vers des sites de réseaux sociaux ségrégués comme ce qui est entrain de se passer aux Etats-Unis. Avec des sites uniquement pour la “gauche bien pensante” et des sites pour les autres.

Je ne suis pas d’accord sur bien des sujets avec Meghan Murphy mais je suis pas d’accord qu’elle soit interdite de twitter a vie. Museler les gens ca ne fait que les pousser dans leur retranchement.

1 « J'aime »

Je suis d’accord avec toi sur le fond mais en meme temps je comprend que l’ont puisse dégager des gens aux idées nauséabondes, je parle pas de blagues a 2 balles faites entre amis.
Le soucis c’est que les réseaux sociaux sont de formidables caisses de résonances et que si tu n’agit pas vite des fois la gangrène s’installe.

Le problème c’est que chacun a ses propres préférences sur ce qui est une idée nauséabonde. ACAB vs Blue Lives Matters c’est qui qui a raison ? Pour le moment c’est la minorité non silencieuse. C’est pour ca qu’il faut laisser a la loi de juger cela.

Les Community Guidelines, ils changent tout le temps. Tu risques de te faire bannir et ta vie ruinée pour des propos que tu as tenu dix/vingt ans avant. Les gens et la culture changent. Tu n’es pas la même personne a 16 ans, 26 ans, 36 ans…

Par exemple y a 10 ans j’avais posté cas pour la sortie de GOT saison 1 pour les prevenir que on allait pleurer.

Avec le texte “GOT bitches, prepare you anus” maintenant j’aurai
Un strike pour apologie de la violence et du v.
Un strike pour propos Hphobe
Un strike pour propos Siste.

Si tu interdis les personnes qui ont des propos nauséabonds, tu dois a mon avis aussi interdire les personnes qui harcèlement et dox ces personnes.

C’est vraiment compliqué.

1 « J'aime »

Tout ça a teeeeeeeeellement dérivé en « onpeupuriendir » que c’en est fâcheux.

Plus exactement on pouvait dire n’importe quoi avant peu importe qui on froissait ou agressait…

3 « J'aime »

Le seul intérêt de facebook aujourd’hui c’est que si tu as une page associative ou pro tu peux potentiellement toucher plus de monde . Pour le reste , aucun intérêt tant les choses qui y sont postées la plupart du temps sont sans intérêt

2 « J'aime »

Froisser oui, agresser je n’ai pas de souvenirs.

Tout est une question de perception…
Quelques rappels de phrases banales il y a 10 ans :

  • espèce de blonde - et si tu es blonde ou ta femme/copine ?
  • espèce de tarlouze/lopette/femmelette : image très positive si tu es LGBT ou une femme pour la dernière
  • rebeu - no comment
  • feuj - vazy fais pas ton feuj - no comment
  • sale PD - un classique très valorisant
  • enculé - donc dans la sodomie hétéro/homo il n’y a qu’une position valorisante c’est ça ?
  • etc

Le problème est que ces interjections, souvent prononcées sans réelle arriére-pensées malveillantes, le sont par des mâles blancs hétérosexuels qui ne réalisent pas toujours qu’ils font ainsi perdurer un cadre sexiste et raciste…alors que dans le fond ils ne le sont probablement pas…

5 « J'aime »

Honnêtement la loi libérale ne tient pas.

A force de donner des droits aux individus face au groupe, chacun peut prétendre se sentir attaquer par les propos de chacun. La guerre de tous contre tous en somme. Alors oui on va me dire que l’incitation à la haine est définie précisément par la loi. Sauf que n’importe qui peut se réclamer d’une identité qui se sentira attaquée par n’importe quel propos. La démarche juridique qui peut en résulter, peut importe à qui elle donnera raison in fine, va museler tout propos.

D’autant qu’aujourd’hui qui peut m’empêcher de dire que je ne suis pas blanc et non-binaire sans risquer, selon moi, d’être offensant ? On a tous bien rigolé d’Arnaud Gauthier-Fawas, mais qui sur un plateau irait lui dire « Vous êtes blanc d’épiderme et vous êtes un homme de par vos attributs physiques » ?
Indépendamment de son droit individuel à se sentir ce qu’il veut, Daniel Schneidermann lui-même ne se sent pas de le contredire de peur de l’offenser (d’ailleurs il s’excuse de l’avoir offenser)

Le soucis c’est que l’individu aujourd’hui est encensé dans toutes ses pulsions (car il est le modèle parfait du consommateur libre de s’ouvrir et de créer de nouveaux marchés) et que le groupe est forcément vu comme liberticide. Le résultat c’est que si je viens m’indigner en public sur le fait que mon identité plus ou moins attestée est opprimée (si c’est une identité basée sur un ressenti personnel avec des termes anglo-saxon c’est encore mieux pour convaincre) cela sera peut être ridicule et nous fera rire sur un forum ou dans l’espace privé. Mais personne n’osera s’en moquer en public car il se trouvera des communautés organisées juridiquement pour défendre mon droit individuel. Et au bout de quelques mois/années, ma revendication identitaire sera dans l’espace public et devenue inattaquable.

Honnêtement ce processus a eu du sens pour défendre des identités minoritaires en des époques et espaces où ces dernières étaient opprimées. Mais la logique libérale incite les individus à réclamer toujours plus. Et parfois, cela arrive à un point déconcertant. Je ne nie pas le droit de chacun de ressentir telle ou telle identité et de se trouver opprimé dans cette société pour la vivre pleinement. Mais d’une part cela ne doit pas poser une chape de plomb sur le débat public. D’autre part, j’en reviens à ma marotte de la justice sociale : un type au RSA ou un enfant-soldat du Congo, ils se posent pas la question de son identité de genre bien souvent. Bref, certaines revendications identitaires me paraissent déconnectées de réalités sociales.

Mais tant que l’on peut encore en rire moi je m’en moque. Mais ce n’est plus toujours possible …

10 « J'aime »

En fait, les gens font chier.

5 « J'aime »

Je vois pas vraiment de changement aujourd’hui. Certains noms ont changé (comme feuj) mais c’est plus du à 'évolution normale de la langue je pense (comme pour les noms des billes).

Ah, si maintenant nain, noir, beur, blanc, handicapé sont devenus des insultes ou presque.

1 « J'aime »

l’expression est un sujet complexe. Le problème actuel de la censure c’est qu’elle ne se contente pas de s’en tenir à modérer les piliers du « nauséabond » comme la pédophilie par exemple . Mais qu’elle devient finalement arbitrée par la tolérance/intolérance du censeur là ou au contraire il faut rester neutre. Et finalement une grande partie de la censure aujourd’hui est davantage liée à l’intolérance des idées qu’autre chose .
On le constate tous au quotidien , on arrive même parfois à des situations absolument ridicules . Un exemple , Chalençon qui vient pleurnicher sur un plateau télé en mettant en avant son homosexualité tout en expliquant que parce que lui même fait partie d’une minorité il ne pourrait être antisémite ou autre xxxx-phobe.
Ou bien des informations qui sont niées, des gens qui sont exclus des plateaux télés et des médias .
Au final si c’est ça qu’on veut pour demain très bien , mais ce n’est pas ma vision des choses . Pour moi le débat doit primer mais surtout le respect , hors très souvent les gens ne savent pas débattre sans se moquer de leur contradicteur , comme si la moquerie était un argument

5 « J'aime »

Youpi, moi et mes potes renoix et rebeux qui ont grandi dans le 93 ont est promus en homme blancs pour utiliser ce terme. Comme quoi l’ascenseur social et l’intégration marchent :partying_face: :stuck_out_tongue:

1 « J'aime »

C’est vrai, le soucis c’est que les hommes politiques souvent ne donnent pas le bon exemple lors de débat car c’est tout un art.

Du coup une amie maghrébine a qui j’ai présenté un autre maghrébin pour faire du code dans la boite qu’elle montait et qui me dit qu’il fait du travail d’arabe, ca rentre dans quelle catégorie coté male blanc hétérosexuel je veux dire ? C’est l’exception qui confirme la règle ?(ca serait pratique, faut se l’avouer)

2 « J'aime »

Je ne trouve pas l’expression très valorisante… en psycho on appelle ça l’appropriation des stigmates sauf erreur de ma part

C’était la façon la plus efficace d’expliquer que c’était un branleur, pour elle. J’ai trouvé ca interessant, moi j’aurai pu dire ca mais jsuis un male blanc hetero donc un connard, mais venant d’elle quand même :expressionless:

5 « J'aime »

fixed, pas besoin de te trouver des excuses ! :grimacing:

5 « J'aime »

Spa faux. Mais c’est en plus quoi, double dose de connarditude

3 « J'aime »

C’est effectivement ça qui est intéressant.
C’est en effet une expression très commune, je l’ai entendue plein de fois.*

Mais qu’est-ce qu’elle veut dire ? Je veux dire, vraiment.
Les Arabes font du travail bâclé. Ils sont fainéants ? Peu efficaces ?

Je suis sûr que personne ici ne viendra confirmer ça, je me trompe ?
Alors du coup pourquoi on le dit ? Pourquoi on le dit encore ?

Comment pourrai-je, par exemple, expliquer ça à mes enfants, la première fois qu’il l’entendront ?

« Alors déjà, on dit les Arabes mais en fait ça n’est pas à eux qu’on pense, mais aux Maghrébins.
Et puis en fait bien sûr on sait que tous les Maghrébins ne sont pas des fainéants, certains le sont sans doute, mais d’autres non, comme pour toutes les autres personnes en fait.
Ah ? et pourquoi on le dit ? Non on n’est pas raciste, bien sûr qu’on ne l’est pas, mais tu vois, quand on dit ça, tout le monde comprend ce qu’on veut dire.
Mais pourquoi ?
Euh… »

C’est ça le truc en fait, c’est facile, tout le monde pige, mais ça continue à porter un message qu’en vérité, on n’arrive même pas à justifier.
Pourquoi on dit pas tout simplement « branleur » ?
Ou mieux, « fainéant », ce qui évitera d’avoir à expliquer aussi ce que veut dire « branleur » à ses enfants ? :smiley:


Ça me fait penser à la fois où en formation en province avec une trentaine de personnes devant moi, j’ai laissé échapper un « ADC » (oui, « l’Arabe du Coin », pour la petite épicerie ouverte toute la nuit) et que quelqu’un m’a demandé ce que ça voulait dire :sweat_smile:

*

Alors en fait, je l’ai entendue plein de fois à partir du moment où j’ai emménagé sur la Côte d’Azur, jamais avant.
Mais pas de généralisation hein :smiley:

10 « J'aime »