Pourquoi ?
Le nombre de mots je suppose ![]()
Oh ça serait trop bien.
Et à cause de toi je vais réinstaller l’appli tiens en attendant ![]()
Parce que les volumes sont souvent beaucoup plus importants, et donc, les délais imposés sont très différents. Dans le JV, 60k, si tu as un client « compréhensif », tu pourras peut-être obtenir 20 jours pour les faire (en comptant la relecture par un autre linguiste). Mais sur les gros projets, on peut aussi arriver à des délires du genre 50-100k par semaine, avec des fichiers WIP au contexte « limité » (lol) faisant que, si les devs ne répondent pas aux questions, tu y vas un peu au pif, en priant pour que le LQA fasse bien son boulot derrière (quand il y en a un). ![]()
Après, pour les updates, c’est la même chose partout, visiblement. Les pires étant celles qui sont faites en sous-main par l’éditeur d’origine, sans prévenir les traducteurs, surtout quand elles impactent les règles (ou l’interface). Là, il y a de quoi s’arracher les cheveux, et j’ai bien peur qu’on soit tous logés à la même enseigne… ![]()
En tout cas, je t’ai félicité toi et le restes de l’équipe de traducteur. Je réitère mes félicitations.
Et que c’est agréable de lire que des réflecteur pro ont été embauché. C’est un métier trop souvent oublié dans l’édition de nos jour.
Au top les Super Meeple.
Ah oui, je pensais que c’était autre chose.
J’ai fait du JV avec Transludis au tout début (les trois premières années je dirais) en prenant des missions qui m’étaient confiées par une agence. Et en effet on était sur ce genre de délire. Je n’en fais plus du tout aujourd’hui, principalement à cause des délais aberrants et de la quantité de travail à abattre pour être rentable. (idem pour le jdr, mais ce n’est pas tout à fait pareil).
De plus dans le JV la plupart du temps le doc à traduire est un excel blindé de lignes de texte sans ordre ni échelle, et où tu dois te démerder pour trouver qui parle, à qui, et comment. Si tu dois abattre 4000 mots par jour, autant dire que tu n’as pas le temps de faire correctement ce travail de recherche. Ce qui explique, accessoirement, la piètre qualité de certaines locs dans le jeu vidéo.
De toute façon il n’y a pas de miracle : une bonne traduction, ça demande du TEMPS. Du temps de rédaction, de reformulation, de recherche, d’adaptation etc. Si tu donnes 10h à un traducteur pour faire une mission qui lui en demande 20, soit il l’accepte et te la fait en 10h (en bossant au kilomètre comme un forcené et avec un gros risque d’erreur), soit il refuse (perso maintenant je n’hésite plus) en expliquant que pour que ce soit bien fait, il lui faudra 20h (et donc un budget de 20h). Mais il ne faut pas attendre d’un freelance qu’il bosse 20h pour le prix de 10 : c’est épuisant pour lui, et ça lui bloque du temps qui serait mieux employé auprès de clients plus compréhensifs.
Ça me fait penser à une revue que j’ai lue l’autre jour, si ça vous intéresse de savoir ce que ça donne quand on demande aux traducteurs de bosser en un minimum de temps pour un salaire (probablement) dérisoire :
https://twitter.com/transludis/status/1696281972375478639
Alors là en plus du texte y’a des images comptez pas sur moi pour faire la mise en page ! ![]()
D’une manière générale ils cochent plein de cases niveau bonnes pratiques de l’édition j’ai l’impression non ?
D’ailleurs, c’est bien eux qui avaient remercié @Transludis à Cannes je crois ?
Du temps où je faisais du JdR (dans les années 90 ; ouais, je suis un vieux
), les tarifs étaient vraiment dérisoires (je n’ai vraiment été bien payé qu’une fois, par un énorme éditeur, pour une gamme « high profile » dont ils savaient qu’ils allaient en vendre des tonnes, mais à part ça, c’était de pas terrible à la misère absolue, ie tout juste bon pour faire ses premières armes avant d’aller voir ailleurs). J’ose espérer qu’ils se sont améliorés, depuis.
Dans le JV, à l’époque, c’était l’inverse, les tarifs étant calqués sur ceux de la trad technique, et c’était un peu Noël tous les jours. Mais les éditeurs et boîtes de loc ont vite compris qu’ils avaient affaire à des passionnés, alors, ils n’ont pas perdu de temps pour diminuer tout ça et ramener la loc à des tarifs bien plus « raisonnables » (pour eux, lol).
Pour ce qui est du JdP, mon expérience personnelle est bien trop faible en la matière (un seul jeu qui mérite d’être mentionné, lol), donc, je ne me prononcerai pas.
Ah, ça, chez certains éditeurs, ça n’a pas changé, c’est clair. Même s’il y en a qui commencent à fournir des outils plus adaptés, vitaux pour certains genres (comme des organigrammes en ligne permettant de suivre les conversations dans les RPG ; j’en ai fait un gros, récemment, et heureusement qu’on avait ça, sans quoi, entre les volumes colossaux et les dizaines de rewrites, ça aurait été l’enfer).
Ça, et le fait que, comme dans tous les domaines, certains traducteurs ne sont pas au niveau et/ou sont mal employés. Traduire un Animal Crossing ne va pas du tout demander les mêmes qualités que traduire un MechWarrior ou un Ghost Recon, par exemple. Et certains traducteurs qui se débrouillent tout à fait correctement dans certains genres peuvent être totalement à la ramasse dans d’autres.
Tu prêches un converti. ![]()
D’un autre côté, ça commence par « les grands désastres », ils sont dans le thème. ![]()
Et je t’avoue que rien que le « emporter la victoire » de la couverture me fait saigner les yeux. ![]()
Votre victoire, sur place ou à emporter ? ![]()
Marrant, hier j’ai regardé un épisode d’une série américaine dans laquelle deux personnages qui ne se connaissent pas discutent et où l’un des deux utilise l’expression « thirteen hundred » pour 13h.
L’autre en déduit immédiatement que son interlocuteur a une expérience militaire, vu le format utilisé, et la discussion enchaîne là-dessus, mais la traduction des sous-titres est totalement passée à côté de la référence.
On ne saura jamais si c’est un choix ou un loupé.
Comme ce classique de la traduction à côté de ses pompes où le traducteur ne devait pas trop être au courant des groupes de rocks du moment…


La compte de potiron putain xD Je préfère le cadavre cannibale moi ^^
A priori, je mise sur le gros foirage. ![]()
Après vérification (pour le contexte, ils pèlent des champignons)…
Sous-titres VO (identiques à l’audio) :
« Knife, 1300. »
« Thirteen hundred, huh ? Did you serve ? »
Sous-titres VF :
« Le couteau à 13h. »
« À 13h ? T’as fait l’armée ? »
Et, ma préférée, la VF audio :
« Le couteau à treize heures zéro zéro. »
« Corvée de champignons ? Vous avez fait l’armée ? »
![]()
Petite astuce pour ceux qui veulent accéder à un truc sur twitter sans avoir à créer de compte: tout est accessible par le proxy nitter.net. Suffit de remplacer « twitter.com » par « nitter.net » dans l’URL. Par ex dans ce cas : https://nitter.net/transludis/status/1696281972375478639
il y a un truc que je comprend pas avec cette histoire, s’il s’agit d’indiquer où est le couteau pourquoi 13h, il faudrait indiquer couteau à 1h
Attention ce grand classique est surtout merveilleux car il est à priori (je vais revérifier) dans le doublage de la VF !
Donc tu as un adaptateur, un comédien, un DA et le diffuseur… mais si t’as pas la ref …
Alors peut-être que le sous-entendu des sous-titres VF c’est justement que parce qu’on dit « 13h » au lieu de « 1h » ça sonne militaire ?
Alors qu’une victoire c’est comme une jolie plante : ça se rempote, évidemment.
Niveau trad loupée, j’ai un passage de Mon beau-père et moi qui est resté grave dans ma mémoire, dans la chambre du fils avec l’expression P. H. A. T. traduit littéralement en « grosse ». Ça n’avait ni queue, ni tête.
Toi, tu vas faire fureur dans le X