Hmmmm…
Thereza…
Ça n’existe pas la « traduction pure ». Traduire c’est adapter. Sur une carte, tu adaptes avec une contrainte (de place). Rien d’insurmontable avec un peu d’expérience.
C’est pour ça que, dans ce medium, on ne parle pas de « traduction », mais de « localisation », ie l’adaptation du texte à ton support d’arrivée. C’est d’autant plus vrai dans le JV, où les contraintes sont souvent bien plus grandes dans les menus (et où le traducteur n’a souvent pas d’autre repère que les fichiers dont il dispose avec, des fois (mais pas toujours), quelques indications communiquées par le client).
Et des fois, oui, tu es obligé de sabrer, parce qu’il n’y a pas moyen de faire autrement. Sur une carte, généralement, il y a assez de place pour faire quelque chose de propre (c’est assez amazing, ce qu’un maquettiste peut faire en jonglant avec les fontes, par exemple). Il faut juste faire attention à ne pas s’enflammer sur certaines formulations ou sur le titre de l’effet/événement/etc.
C’est deux lignes maxi.
Pour certaines langues, ça doit être la grosse misère quand même
Le pire, c’est sur les JV faits en chinois ou en japonais, les pictogrammes prenant beaucoup moins de place. La trad anglaise peut parfois biaiser et gagner des caractères en inventant des mots (par contraction de mots existants), et après, derrière, tu pleures…
Ou alors, les mecs ne réfléchissent pas à la loc et se calent bêtement sur l’anglais, par ex : « Vous avez 4 caractères pour traduire « door ». »
Ce genre de gag, ça donne des moments d’intense solitude, généralement…
Door = Huis
Un petit souvenir d’une série pas si vieille.
En regardant l’épisode je me rappelle avoir eu une pensée pour les traducteurs
Back door on le traduit comment ??
Ça, ça marche pour les mots croisés. Beaucoup moins quand tu traduis un jeu que tu essaies de rendre compréhensible (d’autant qu’il s’agit uniquement d’un type de porte bien spécifique, dans ce cas, ie la porte d’entrée d’une maison).
Ce qui a surtout fait très mal, je pense, c’est que les traducteurs ne devaient absolument pas être au courant quand le personnage a été introduit. Sans quoi, le plus simple aurait été de changer le nom du personnage (et encore, au final, le français n’était clairement pas le plus mal loti ; d’autres langues ont dû avoir beaucoup plus de mal à s’en dépêtrer).
Ligne de fond
Ah, ces Finlandais…
Un dictionnaire a pour but de faire comprendre les mots, pas de rendre justice aux subtilités du langage. Tu peux prendre n’importe quel mot un peu soutenu, il aura une définition du genre. Alors quoi ? On sabre la langue française [*] afin que le premier débile puisse comprendre ? Dans ce cas, autant ne pas mettre « salamandre » car il ne le comprendra pas, on va se contenter le « lézard » ou « bébête avec des gros yeux »…
*Message à caractère administratif : suppression d’une comparaison malvenue
Alors je peux t’assurer que le langage des cités, le premier débile le comprendra pas. Il y a des limites aux comparaisons. Comme l’a dit je ne sais plus qui là-haut le mot ardent existe en anglais. L’auteur n’a pas écrit « ardent salamander ». « Fiery » c’est un mot tout ce qu’il y a de plus commun, ça n’a absolument rien de soutenu en anglais. Donc pourquoi passer d’un mot courant en anglais à un mot soutenu en français ?
Il faut arrêter de crier au scandale pour des choses que vous ne maîtrisez pas sur le bout des doigts. Je suis adaptatrice audiovisuelle et j’entends tellement de remarques sur les traductions, que ce soit le sous-titrage ou le doublage, mais tant que ce n’est pas ton métier, il y a plein de choses que tu ne saisis pas (et ne venez pas me dire que je vous traite de débile, ce n’est pas le cas). Je ne défends absolument pas l’auteur de la traduction de Sleeping Gods (je crois que c’est de ce jeu dont on parle ) parce que je ne suis pas d’accord avec l’histoire de la créature marine qui attaque et que je n’ai pas vu toute la traduction donc je ne peux pas me prononcer, je réagis simplement sur cette histoire de salamandre et le débat qui n’a pas lieu d’être.
Pour faire mon philosophe de comptoir, je dirai que c’est la grande histoire de la vie (en tout cas en France).
Période Covid : 67 millions d’infectiologues.
Période de Coupe du Monde : 67 millions d’entraineurs de foot.
Etc.
Du monde. C’est pareil partout.
C’est rassurant
Et mon avis dont personne n’a rien à foutre : je n’aime pas les jeux narratifs, si je veux une histoire je lis un bouquin ou je joue à un RPG sur PC.
Moi ce que j’aime ce sont les euros avec un thème bien plaqué genre médiéval ou base sur une lune galiléenne, le sempiternel bois qu’on transforme en or qui lui-même donne 2 points d’énergie à revendre en points de victoire selon un ratio de 1 pour 3,23 (après calcul de l’inflation et déductions de l’URSSAF).
Bon, quand le thème est original et colle au jeu j’aime bien aussi (genre De Vulgari Eloquentia, ou Dune dernièrement. J’ai aussi Pessoa dans le collimateur, mais là y a des traductions de poèmes, heureusement LDG n’est pas sur le coup
).
Si « ardent » c’est du langage soutenu, effectivement, je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de la langue française.
Ouvre un dictionnaire, c’est noté « littéraire » pour « ardent ». Je ne vois pas le rapport avec l’avenir de la langue française. Ce n’est pas parce qu’un mot est soutenu qu’il n’est pas utilisé. Je ne fais que souligner un fait. Fiery = langage courant. Ardent = langage soutenu. Point.