Le bookclub, ou topic des lecteurs compulsifs

Pour la condescendance c’est surtout le ton qui me paraît déplacé.

Pour le reste, c’est intéressant comme point de vue et ça a le mérite d’être plus ou moins argumenté.

J’ai pas bien compris au nom de quoi il faudrait rémunérer l’auteur plusieurs fois. En quoi ce serait plus moral ?
Aussi pourquoi ce ne serait valable que pour les livres et pas les produits manufacturés, le BTP, etc.?

Je maintiens que pour moi c’est plus un déséquilibre de répartition de la valeur entre travail (l’auteur pour faire simple) et le capital (l’édition). Mais c’est pas propre à ce milieu…

Édit: je passe sur les passages à charge pour que ça soit constructif

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Et si je voulais me préoccuper + des auteurs, le meilleur moyen resterait quand même d’acheter d’occasion et de leur tipper le différentiel, non ?

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Que l’on apporte des bûches !

  • je télécharge beaucoup de livres

  • je ne vais pas en librairie
    (Cela pourrait faire tout un débat :wink: le même « problème » que les jeux: faire 15+15km en voiture, commander le produit, refaire 15+15km pur venir le récupérer la semaine d’après car pas en rayon-stock… // La partie conseil ne m’intéresse pas: je sais ce que je veux, et, je ne viens pas flâner et- ou acheter au pif, selon l’envie du jour)

  • il m’arrive d’acheter d’occasion (les bds)

! Mon âme peut-être sauvée peut-être…
J’achète en physique un bouquin que j’ai apprécié.
Et puis aussi j’offre (j’achète en neuf donc) des livres pour les anniversaires, Noël,… (oui je suis sauvé :upside_down_face:)

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Quel ton, je décris ce que tu fais. Tu préfères : tu ne rémunères pas les auteurs ?

C’est le principe de la propriété intellectuelle : chaque utilisateur de l’œuvre rémunère l’auteur. On peut bien entendu discuter au niveau légal et philosophique du bien fondé de la propriété intellectuelle, mais c’est très ancré dans le monde occidental et ce depuis au moins les romains. Peut être que @BierrePourdieu a des références anthropo sur le sujet ?

Parce qu’on parle pas du bouquin physique mais de l’œuvre de l’esprit qu’il contient. C’est aussi source de débats importants en philo et en droit. Je ne fais que traduire le consensus actuel.

Ça n’a strictement aucun rapport. D’abord, le droit de la propriété intellectuelle et ses fondements moraux sont bien antérieurs au monde de l’édition. Cf la protection des recettes de cuisine dans l’antiquité romaine (par exemple ici https://ddg.fr/wp-content/uploads/2021/02/Me_moire-La-protection-juridique-des-cre_ations-culinaires.pdf page 9). De plus, même si l’auteur touchait 100% de la première vente, il serait toujours laisé par l’absence de droit de suite.

Mais quelles passages à charge ? Tu dis toi même que tu achètes d’occase pour payer moins cher. Et c’est toi qui t’énerve tout seul.

Et tu le fais ?

Ah mais tu fais ce que tu veux. Je trouve juste amusant qu’on se cherche des excuses. Par exemple, le coup de la répartition économique, ça a été l’argument constant des gens qui téléchargeaient de la musique (avec l’absence d’offre légale). Rien de nouveau :wink:

Il faut juste assumer ses choix. Par exemple, je suis admiratif de @thanos17 et d’ @illyan qui ont payés des versions numériques de bouquins qu’ils ont en physique. Ça ne me viendrait même pas à l’idée, justement parce que je pense qu’il faut s’attacher à la création intellectuelle du bouquin et que j’estime l’avoir rémunérée en achetant la version papier. Il n’empêche que ce n’est pas légal et que je ne rémunère pas la création de la version électronique.

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« Tu niques » ça reste un ton bien particulier, fais pas l’innocent.

Pour la suite, je comprends mieux et c’est intéressant. D’ailleurs je serais ravi de payer un droit à l’auteur sur une oeuvre d’occasion plutôt que de participer au système mis en place par le monde de l’édition en rachetant le bouquin.
Néanmoins, je maintiens que remettre la faute de la mauvaise rémunération des auteurs sur le compte des acheteurs de seconde main c’est un peu fort de café.

Puisque tu tiens à ce que je rebondisse, je parle de ça.

Pour l’écologie, je ne m’en drape pas. J’essaye de consommer moins et que ma consommation entraîne une production moindre.
Quant au fait que je ne sois pas à l’aise, ce n’est pas la question. Je n’ai pas l’impression, quand j’achète un livre d’occasion, de léser l’auteur. Depuis, j’ai entendu tes arguments et c’est intéressant en effet.
« Il faut assumer » bah je fais quoi là ?

Bref, tu juges les gens parce que toi t’as eu le temps de réfléchir et de t’intéresser au droit de suite.
T’aurais pu amener le sujet -interessant au demeurant- de bien des façons sans être condescendant mais t’as choisi ta voie.

Non, car comme je l’ai dit je fais aussi ça pour des considérations économiques. Mais ça serait un moyen plus simple et transparent de rémunérer le travail de l’auteur et pas d’en profiter pour rémunérer la boîte d’édition en rachetant le livre.

Tout mettre sur le méchant éditeur , c’est bien français ça ! Le méchant patron etc … J’ai presque envie de citer la célèbre phrase de Chuchill :slight_smile:
Il prend des risques l’éditeur , faut pas l’oublier quand même ! Une fois que l’auteur est « installé » dans le paysage des libraires , ça va , mais encore il est pas rare de se planter sur d’autres écrits qui reçoivent un accueil du public plus mitigé . Qui encaisse les coups des invendus ? Je suis bien conscient que la répartition est par trop inégale envers l’auteur/créateur . Mais je prends (un peu) la défense des éditeurs , sans qui on aurait pas grand chose :wink:

C’est sûr que si tu me pousses du côté obscur, j’y vais. Dans ma réponse, je suis condescendant. Au départ, je suis juste grossier et tu t’énerves tout seul. Ce que tu fais souvent :wink:

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! Je ne me cherche pas d’excuses , c’était juste pour une petite touche humoristique :wink:


J’ouvre un autre débat en passant.

me concernant c’est l’aspect monétaire qui de prime abord m’a tourné vers le téléchargement illégal :slightly_frowning_face:
Si je devais acheter tout ce que je lis (voir écoute, visionne) et bien je ne pourrais pas tout simplement. (! Problème de pauvre j’en conviens)

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Je dois être vachement énervé pour prendre le temps de discuter avec quelqu’un qui me prend de haut et lui dire que ce qu’il expose est intéressant :slight_smile:

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Je suis assez d’accord avec toi, on accuse facilement les éditeurs mais la distribution (en particulier les libraires) est aussi très largement responsable des coûts très élevés au final comparativement à ce que touche l’auteur. On ne peut pas tout avoir, d’ailleurs, un tissu de librairies importants et des auteurs bien rémunérés : quand tu discutes avec des libraires, tu te rends compte qu’ils coûtent très cher mais qu’en pratique ils ne gagnent pas tant que ça. Surtout dans les grandes villes avec la surface nécessaire à l’exposition des bouquins.

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Moi j’ai énormément téléchargé de bouquins plus jeune sur liseuse (et beaucoup lu en bibliothèque). Manque de place et manque de sous.
Maintenant j’ai un peu plus de sous, et comme je préfère lire sur papier, j’achète beaucoup de bouquins en librairies.

Mais je n’hésiterait pas à pirater de temps en temps un petit Dan Simmons (en plus l’auteur est un connard, donc moins de scrupules) s’il me prend l’envie de relire Hypérion.

C’est ce qui m’étonne. Tu démarres au quart de tour et tu redescends encore plus vite. Moi il m’en faut beaucoup pour m’énerver mais après j’ai beaucoup de mal à me calmer. Je dois reconnaître que c’est sûrement plus facile de discuter avec toi :wink:

Pour en revenir au sujet et rebondir sur ce que dis @kristovm je pense que l’aspect fric est quand même crucial. Comme je peux me le permettre, j’essaie de payer tout ce que je consomme. Mais il faut reconnaître que ça devient vite cher et donc assez contradictoire avec un idéal d’accès à la culture pour l’émancipation des masses (la formule est ronflante, mais elle me semble valide).

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Un bouquin récent aujourd’hui, ça coûte le prix de 2 mois d’abonnement Netflix (8 si tu partages l’abonnement).

En plus de l’argument de « facilité » (c’est plus simple de s’étaler le soir devant une série quand t’es fatigué que de sortir un livre), le facteur prix contribue à limiter l’accès aux livres à une large partie de la population qui doit sélectionner soigneusement l’argent à mettre dans le non-vital.

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Pourquoi sur tout les topics ça dégénère tout le temps a un moment où un autre? Personnellement je ne lis plus de romans depuis un petit moment, par manque de temps, mais pendant la période où je lisais beaucoup, je téléchargeais les Epub, pour découvrir des auteurs, et par la suite j’achetais les tomes si le roman m’avais plus, et j’achetais également la suite et autre romans du même auteur. Comme ça j’ai découvert Thilliez et l’auteur anonyme (série Bourbon Kid), pour ne citer que ceux là, et j’ai maintenant une quinzaine de livres cumulé de ces deux auteurs la que je n’aurai jamais acheté si je n’avait pas télécharger un Epub avant.

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Moi je vais surtout à la bibliothèque municipale emprunter des livres, et des fois j’en prends même dans les boîtes à livres dans la rue (que je remets une fois lus).
@ran-cadren je mérite quel type d’enfer pour ce comportement irresponsable vis-à-vis des auteurs ? :scream:

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Ne remettez pas une pièce lol

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Parce que je suis un sith donneur de leçon ?

Aller @ran-cadren tu fais un effort : j’aime bien discuter ici parce qu’il y a plein de gens qui ne pensent pas comme moi et que de cette confrontation on sort grandi. Mais je donne l’impression d’avoir envie de gagner (alors que ce n’est même pas vrai :sob: :sob:) et j’en deviens désagréable. Je m’excuse donc pour mon ton parfois souvent un peu trop direct, professoral et donneur de leçon. Des bisous à tout le monde.

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Tu remarqueras que j’ai déjà évoqué le sujet :wink: Disons que c’est perçu comme un tel manque à gagner par les auteurs à succès qu’ils ont fait il y a pas mal de temps une énorme opération de lobbying pour essayer de rendre le prêt payant. Alors je ne sais pas si c’est irresponsable, mais ça a clairement un impact sur la vitalité économique du monde de l’édition.