"L'école est une priorité", vraiment?

Prof primaire / secondaire, c’est difficile, exigeant.
C’est pas donné à tout le monde d’arriver à transmettre du savoir à un groupe de jeunes.
Et c’est mal payé, mal considéré.
Aujourd’hui, soit tu as des gens investis dans leur mission, soit des gens qui font ça par défaut, en acceptant les contraintes ci-dessus, compensé par le surplus de temps de vacances (faut passer les premières années où c’est l’inverse).
Résultat, tu n’attires pas dans le métier la fine fleur de ceux qui y réussissent. En gros, si un jeune peut faire de bonnes études et en a les capacités, il ne finira pas prof. Il fera autre chose.
J’ai une amie prof de math au collège qui a eu 5 en math au bac.
Tu prends une classe random aujourd’hui, allez une sixième. Lesquels finiront prof ? les meilleurs ?
J’ai entendu des réflexions de prof proprement hallucinantes, du style faut pas faire travailler son enfant à la maison (il risquerait d’être en avance), ou bien l’orthographe c’est pas important, y’a des correcteurs automatiques.
Ce n’est pas au profs qu’ils faut s’en prendre, ils ont eu leur qualif et leur poste à la régulière mais à l’institution et au gouvernement.
L’école en France, c’est vraiment un espace de renoncement.
Il faut voir l’évolution dans les résultats et comparaisons internationales !
On est devenu mauvais…

J’ai bien rigolé devant cette partie de ta réponse. :wink: Malheureusement la réponse en effet miroir ne marche pas.

Si tu trouves des entreprises qui délocalisent pour s’implanter dans un pays, bravo. Parce que c’est un non sens économique.
Délocaliser veut dire que ce que produisais dans le pays x, tu décides de le produire dans le pays y. Mais que tes clients du pays x seront désormais approvisionnés avec la production du pays y.
En général parce que le coût de la main d’oeuvre, les règles environnementale, le droit du travail et tout ça est moins important dans le pays y.
Pas parce que tu veux percer sur le marché du Bangladesh, du Vietnam, etc. Qui souvent en plus n’ont de toute manière pas les moyens de se payer les produits qu’ils usinent.

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Oui, merci je sais ce que délocaliser veut dire. Et ça peut avoir du sens si ton marché X décroit alors ton marché Y monte, qu’une mention produit localement est important (soit vis à vis des clients soit vis à vis des autorités du pays) pour le marché Y.
Et la délocalisation ne concerne pas forcément que des usines de productions.

C’est vrai.
Mais au final le coût de la main d’oeuvre reste le critères de choix principal.
Pour ne pas parler d’usines mais de services, les centres de teleoperateurs n’ont pas été délocalisés pour attaquer le marché du Maghreb par exemple. Mais bien dans une optique de gestion des coûts et parce que l’on trouvait, notamment en Tunisie, mais pas que, une main d’œuvre qualifiée. Et que les entreprises qui utilisent ce type de service externalisaient cette activité. Pour…optimiser leurs coûts.
On retrouve cela aussi dans les services informatiques en Inde, en comptabilité, etc.

Ce qui ne veut pas forcément dire que tu fermes tes usines ailleurs pour ce motif là.
Ou alors tu ouvres une usine par pays avec ce positionnement.

Mais on est bien d’accord qu’on parle de cas particuliers. La raison la plus fréquente de délocaliser sera de baisser les coûts, tout comme une des raisons principales de changer d’employeur sera de chercher un meilleur salaire.

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En vrai la question peut se poser. D’ailleurs il existe des cas où il y a des contraintes de ce genre : un étudiant dans une grande école financée par l’Etat « devra » parfois un certain nombre d’année de travail à l’Etat sous peine de rembourser les années d’études.

Dans le cas d’une embauche dans une entreprise privée, je ne pense pas que ça fasse sens. Un employé dans une boite rapporte de l’argent à la boite (ou sinon il finit dehors). Et même si la boite finance une formation spécifique ou autre, c’est également dans le but que cet employé devienne plus rentable. Et en général, cette formation arrive alors que le salarié est déjà là depuis un moment, donc a déjà rapporté de l’argent à son entreprise. Partant de là, je ne vois pas en quoi il devrait une quelconque fidélité ou autre en échange de l’expérience acquise.

D’autant plus que si l’entreprise traite bien le salarié (valorisation professionnelle et salariale), cette fidélité se fera d’elle même, sans qu’elle ait à être contrainte. Par contre si la boite se fiche ouvertement de la gueule de ses salariés (SSII par exemple), c’est complètement normal que ces derniers fassent jouer la concurrence pour tenter d’avoir un meilleur salaire ou des missions plus intéressantes.

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C’est dommage, j’aimais bien ce fil de discussion avant qu’il ne sorte du sujet pour parler des entreprises…

Mea culpa, j’en suis grandement responsable. Je continue en MP.

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Tin je croyais que la maternelle c’était la garderie moi bordel.

Il est possible d’opérer une révolution copernicienne : les profs ne seraient pas ceux qui ont le plus changé… :slightly_smiling_face:

En considérant, qu’un prof voit défiler un certain nombre de génération et que son jugement ne s’émousse pas complètement pour cause de fatigue et de vieillissement… Combien de profs en fin de carrière sont effarés par les cadets de la dernière couvée…

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pas besoin d’etre prof pour savoir que les gamins des autres sont de vraies teignes ,)

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Tiens, c’est pas vraiment le sujet mais je n’avais pas spécialement envie d’ouvrir un post « éducation et cancel-culture » pour si peu… mais dans l’école primaire de ma fille, l’équipe éducative, suite à un enfant bousculé-blessé (quelques points de suture au bras), vient d’interdire aux enfants de courir dans la cour pendant la récréation.

Le décalage de l’équipe enseignante de cette école par rapport à leur propre realité (période Covid-19, manque d’activité physique, stress ambiant) et leur perception du bien-être de l’élève me sidèrent.

Désolé pour cette anecdote qui dévie un peu, même si je trouve qu’elle est révélatrice des préoccupations de certains enseignants : « j’aimerai bien pouvoir transmettre tranquillement… si vous pouviez attacher les gosses pour qu’ils écoutent… et surtout qu’ils ne leur arrive rien sinon je vais me prendre les parents sans-dents armés de fourches sur la tronche ».

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Le prof : un sans-dent qui s’ignore ?

Ce n’est pas qu’une petite chute de rien du tout alors. :wink:

Pour le reste, je ne saisie pas le rapport avec ma cancel culture. Désolé.
Et j’ai du mal à m’insurger contre cette décision avec si peu d’éléments. On ne sait pas comment s’est déroulé l’accident ; s’il y a eu d’autres incidents similaires dans le passé, ou pas ; comment se comportent les enfants globalement ; combien d’absents dans l’équipe éducative pour pouvoir surveiller les gosses ; etc.
Des éléments de contexte qui permettent de situer cette décision.

Je garde à l’esprit aussi les régulières agressions de prof ou de membres de l’équipe éducative. Comme celle de cette enseignante et d’une ATSEM, la semaine dernière, dans l’école, devant les enfants. Je serai prof, ça resterai dans un petit coin de ma tête.

Dans l’école (maternelle) de mes fils aussi, il y a tout un tas de choses qu’ils n’ont pas le droit de faire, pour leur sécurité, et aussi - j’en suis convaincu - pour se couvrir.
C’est sidérant, ils font bien pire une fois dehors.
Je peux comprendre l’impératif « sécurité / responsabilité » même si je pense que ça bride (un peu) les enfants.
Avant d’intégrer cette école, publique, ils ont fréquenté une école (privée) Montessori. Là-bas on les laissait grimper aux arbres pour aller choper des pommes :smiley:

Je n’ai jamais dis cela.
L’enfant a été percuté par un autre qui courait sans regarder. Il est tombé et s’est ouvert le bras (muscle pas os). Un accident bête.
On pourra mettre 5 enseignants de plus dans la cour que cela ne l’empêcherait pas.

Pour ce qui est du rapport à la cancel-culture, il faut le prendre au sens large : la peur que quelque chose de mal arrive amène l’inaction, l’interdiction ou la censure, en précaution des représailles.

Quand, l’année dernière, l’école a interdit les ballons, les cordes à sauter et les grosses billes, pour raisons de securité, j’ai rigolé en disant à ma fille que la prochaine étape sera l’interdiction de courir.
Voilà.

J’ai hâte qu’un élève en blesse un autre avec un stylo…

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Ah oui quand même…

Faut aussi voir que certains prof se sont fait attaquer pour ce genre de conneries. Ils sont le plus souvent des non lieu, mais il y a toujours des histoires comme ça. Te chopper un procès, l’avocat, et les frais qui vont avec pour des conneries… les parents sont tout autant responsables…

Autre exemple, des parents d’élèves sont venus se plaindre qu’il y avait de la terre et du sable dans la cours de récréation et qu’ils revenaient sales. Ils ont harcelés la directrice, puis la maire, avant que la maire fasse voter au conseil municipal que resterait comvme ca. Mais quelle énergie perdue !

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Pour moi il ya les profs et les profs des écoles et les 2 métiers n’ont rien à voir à mon sens, à part le fait de bosser avec des gamins ya rien de comparable

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Mon fils n’est plus en primaire depuis quelques années. Donc mes souvenirs s’étiollent aussi.

Mais le souvenir que j’en ai gardé, c’est, qu’en tant que parent, on ne mesure pas le 1/4 de ce qui se passe dans une école. Même en m’y intéressant tous les jours. Pendant les cours, les récréations, la cantine, avant et après.
De ce que les enseignants doivent gérer. Parce que les enfants ne sont ni des anges ni des monstres. Qu’ils n’arrivent pas vierges en cours (ce qui s’est passé a la maison les suis a l’école).

Je ne connais que de très loin le métier d’enseignant par des amis, de la famille. Et je vois que ça bosse très dur, Que je suis effaré devant les situations auxquelles ils font fassent, situations qui parfois (souvent) ne relèvent pas de leur rôle d’enseignant, et du peu de moyens a leur disposition. Suffisamment pour savoir que je ne pourrai pas le faire d’ailleurs :wink:. Et que je n’arriverai pas à encadrer en toute sécurité et bienveillance autant d’enfants.

Alors tirer des conclusions en se disant « c’est pour se couvrir », « c’est aberrant », « on ne peut plus rien faire » (je sais que je caricature :wink:), bah très peu pour moi. Même si je comprends aussi cette réaction.

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