Les croisières ludiques Captain Meeple

Je te comprends totalement. J’ai la même problématique avec l’idée de me racheter un bateau de plaisance. Mais j’ai la chance d’avoir une alternative (voilier). Seulement ce n’est pas le même budget ^^

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C’est sûr que la moto à voile, c’est pas gagné dans les virages. Et les beaufs qui font des ruptures pour le plaisir de faire du bruit, comment dire… :roll_eyes: :grimacing:

Mais oui, quand je vois des potes qui vont aux 24h ou au Grand Prix de France, qu’on s’extasie toujours devant certaines courses, qu’on exporte nos loisirs de riches dans le désert pour aller polluer plus loin (génial les Paris-Dakar et autres débilités du même style)… Je me dis qu’il y a encore du chemin à parcourir (huhu). Les gens se plaignent que l’essence est chère mais continuent de rouler trop vite et refusent l’éco-conduite (voire de se mettre à 110 sur autoroute).

J’adorais les sports mécanique quand j’étais plus jeune mais plus aujourd’hui. Et je ne pense pas être une sorte de cas à part : on peut tout à fait renoncer à des choses qui nous passionnaient auparavant.

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Comme les jeux en plastiques venant de chine en porte-conteneur?

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Ah. Voilà. On y vient :smirk:
Vive la France tiens !

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Oui complètement.
Le souci étant que tu ne peux pas tout arrêter pour autant (même si tu le souhaites très fort).

S’il n’y avait que les KS qui venaient de Chine en porte-conteneur… Mais le clavier sur lequel j’écris, c’est pareil. Le tshirt que je porte aussi. L’arrosoir que j’utilise pour mon jardin est en plastique. Ma voiture, pour aller notamment au boulot, est tout sauf un produit écologique made in Europe. Et la boite qui m’emploie est tout sauf neutre en carbone (comme toutes d’ailleurs) : mais je ne démissionne pas pour autant.

Il y a des choses sur lesquelles on peut user de leviers, d’autres non. La moto : j’ai pu arrêter. Comme je ne prends pas l’avion, ni de bateau de croisière, ni ne mange de viande. Est-ce que mon mode de vie est soutenable pour autant : pas du tout. Je ne suis pas du tout à 2t par an (et on ne parle que de CO2 là, pas du reste comme la chute de la biodiversité).

Aller vivre à poil dans la forêt ne résoudra rien. Mais c’est tout à fait juste que j’ai honte (en tout cas, c’est ce que je ressens intérieurement) quand je backe un jeu parce que je me dis que c’est quand même un peu n’importe quoi. Alors après, je me trouve des excuses débiles (« pour compenser ») du genre : tu n’achètes quasiment aucune fringue dans l’année, on part en vacances 1 fois tous les deux ans en Vendée, j’achète un max d’occasion dès que c’est possible… C’est du pipeau et je le sais.

Acheter un jeu comme OrcQuest, c’est du grand n’importe quoi. J’en ai conscience et je me juge assez mal à ce niveau-là. Je pense donc que me passer de ça prendra plus de temps que me passer de moto ou de viande par exemple. Mais ça viendra (sans doute trop tard, c’est vrai).

Mais il faut bien se dire qu’on ne peut pas s’extraire de notre société tout en faisant partie du système. On peut simplement vouloir que le monde aille mieux et reconnaître certains ordres de grandeur (tout ne se vaut pas en termes de pollution). Si le participatif s’arrêtait demain, sans doute que ça m’emmerderait, mais sans doute aussi que ça m’apaiserait parce qu’au moins, la décision serait claire et nette.

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Je ne participe pas au sujet. Mais je vous lis et je trouve que c’est super intéressant tout ce que vous dîtes

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Je suis d’accord pour la moto, mais quand je remonte à vélo en ville la longue file de voitures et que quasiment toutes sont occupées par une seule personne, je me dis qu’il y a une sacrée aberration là aussi. De toute manière c’est le modèle de la voiture individuelle pour tous qui est voué à disparaitre. Et je ne crois pas du tout au remplacement de l’ensemble du parc existant par des modèles électriques, comme les capitalistes essaient de nous en convaincre.

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Tes exemples relèvent du besoin (s’habiller, travailler, se loger…). Ce dont on a besoin, on ne peut agir qu’en tentant de limiter l’impact. Utiliser un arrosoir en plastique qui a une durée de vie de 50 ans pour cultiver des légumes qui forment un circuit ultra court production - utilisation, valable tous les jours, me parait un investissement écolo. Y a peut-être moyen de faire mieux, mais je dirais que 90% du chemin est fait.

Le kiloplastique (ou plus globalement l’achat de jeux de société neufs) relève de l’envie. C’est juste une question de volonté, comme arrêter de fumer ou manger équilibré.
Si on est objectif, il y a peu de raison valable de participer à un KS quand on voit tout ce qui existe déjà, notamment en regardant tout le marché de l’occasion (impact écologique quasi nul). Sans compter ce qu’on possède à la maison et qui ne sort pas. Mais qui peut se targuer d’être objectif?

En tout cas aucune volonté de ma part de moraliser qui que ce soit, perso je suis à peine au début du chemin.

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Débat intéressant (qui aurait tout à fait sa place dans un topic dédié).

De toutes façons, je vous éclate tous niveau bilan carbole, étant SDF depuis l’été 2021 et en roulotte depuis 2 mois tractée par 2 chevaux entre l’Aveyron et le Jura :sunglasses:

Bon, d'accord..

..c’est temporaire, et notre parenthèse sabbatique s’achève cet été.

Mais ça nous aura montré que :

  1. on peut VRAIMENT se satisfaire de beaucoup moins. Pas forcément de vivre comme un amish (n’est-ce pas Manu ?) mais se limiter un poil en exigences de confort et les envies, ça semble faire chier de prime abord, mais dans la pratique, ça passe crème.

  2. on peut vivre dans plus petit. Le voyage s’achevant, nous sommes en train de regarder pour une maison pour nous 5, et clairement, elle ne fera pas 180m² comme la précédente.

Tellement vrai.
Mais le cerveau est tellement puissant, et quand il a envie… (marche pour tout : du gros KS plaisir à la mazerati en passant par le trip à Bali en avion).

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Je crois qu’il fait aussi ajouter le facteur social : la sobriété devient une valeur dans certains groupes et ne l’est pas du tout dans d’autres avec tous les niveaux de gris. Quand on peut se valoriser personnellement et socialement en n’achetant pas ou en ne dégageant pas de Co2, cela change pas mal de chose à notre comportement. J’ai l’impression que cette valeur se diffuse de plus en plus. J’espère ne pas me tromper. Cela met beaucoup de temps à se diffuser mais c’est une nécessité pour contrebalancer le relativisme dont nous faisons preuve dans l’évaluation des risques dont parlait @zythum (largement démontré dans ma branche, la santé au travail).

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This.

Perso, je commence à croiser des gens dans mon entourage qui te juge comme il faut quand tu dis que tu vas prendre l’avion ou que tu manges de la viande.

Et à l’inverse, dans d’autres groupes sociaux, ils prennent l’avion 10x/an sans sourciller.

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Ben comme d’hab, les extrêmes polarisent et je pense qu’une bonne partie des gens essayent de naviguer dans une espèce de juste milieu de ce que tu cites.

Se mettre à agresser quelqu’un parce qu’il mange une entrecôte ne fera pas avancer le schmilblick. Par contre, se dire « ranafout, les chinois ils crâment tout plein de charbon » nous mène droit dans le mur pareil.
Si à mon échelle j’évite quelques tonnes de CO2 annuel, c’est déjà ça de gagné, y’a pas forcément les US ou les chinois qui vont produire une tonne de plus.

C’est comme le vote en fait : gnagnagna, ça sert à rien, les politiques ils sont tous corrompus. Pourtant, y’en a du monde qui se lève le dimanche pour poser son petit billet, et au final, l’appareil politique fonctionne (ok ok, y’a ce qu’il faut à dire sur les modalités de fonctionnement mais vous avez saisi l’idée).

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Parfois, il faut aussi du pognon pour ne pas consommer. L’exemple classique c’est l’énergie : une chaudière efficace et une source d’énergie renouvelable pour moins consommer d’énergie carbonnée, ça coûte. Cela peut devenir un marqueur social. J’pense à mes parents qui se foutaient de moi « l’écolo » et qui maintenant, grâce aux aides, se sont super équipés et me disent aujourd’hui « on est plus écolo qu’toi » tout fiers.

Tout cela augmente mon éco-anxiété… j’vais aller m’acheter des jeux pour me détendre :slight_smile:

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C’est ce qu’un pote économiste appelle « les préférences ». Pour la jouer smooth, et réussir à passer à 2T de C02 il faut rendre désirable / impensable de faire autrement les nouveaux comportements. Un peu comme on l’a fait pour les poubelles jaunes, la ceinture de sécurité ou encore le tabac dans les lieux publics. Il y a toujours quelques mecs pour râler et faire autrement, mais 99% de la population fait le job.

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Alors oui et non.
Personne (dans notre société) ne peut dire « je ne me contenterai désormais que de ce qui m’est essentiel pour survivre d’un point de vue physiologique : manger, boire, me protéger des dangers ».

Le travail, par exemple, tel qu’il est pensé et vécu, ne relève pas du besoin. Si demain, je m’arrête de travailler, je ne vais pas mourir en 48 heures. Mais pour que ça fonctionne tout ça (notre société), on est un peu contraints de passer par la case « gros dégueux » en utilisant quotidiennement des outils et des objets venant de Chine ou d’ailleurs et qui polluent à mort.
Donc on se rassure en se disant « bah, j’achète un t-shirt fait au Bangladesh ou une souris faite à Taiwan, mais bon, c’est un besoin, pas comme si j’en avais envie ».
Tout est mondialisé au niveau des biens de consommation (matières premières, extraction, importation…) qu’on rend volontairement merdique pour nous en faire acheter plus souvent à bas prix.

Je pense que c’est une erreur de diaboliser un secteur (le loisir) pour dédouaner un autre secteur (le travail). D’ailleurs, le JDP est un pan de l’économie : difficile de pointer du doigt les clients qui pollueraient tout en excusant la filière et le travailleur qui ont besoin de ça pour gagner leur vie.

Au final, je crois surtout qu’il faut tout de même garder en tête les ordres de grandeur et se dire que tout ne se vaut pas. Organiser un grand prix de F1 n’a pas le même impact sur la planète que la campagne NEMESIS d’Awaken Realms. Ca n’enlève rien au fait que les deux projets polluent mais les ordres de grandeur ne sont pas les mêmes.

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A mon avis, c’est plus une question de socio que d’éco ici, vu que les préférences dont tu parles elles vont surtout découler de nos interactions avec nos groupes sociaux.

Que des exemples d’institutionnalisation voire de légifération (ça se dit ?).
Ce qu’a priori on est pas encore près de faire pour l’avion, la voiture, etc…

Au final, je crois surtout qu’il faut tout de même garder en tête les ordres de grandeur et se dire que tout ne se vaut pas. Organiser un grand prix de F1 n’a pas le même impact sur la planète que la campagne NEMESIS d’Awaken Realms. Ca n’enlève rien au fait que les deux projets polluent mais les ordres de grandeur ne sont pas les mêmes.

Ca il faudrait l’imprimer, l’encadrer et le mettre sur un paquet de murs. Ca éviterait certains raisonnement du style « je peux bien me faire ce petit week-end à Barcelone, y a bien Bébère qu’est parti sur la côté d’Opale avec sa vieille bagnole dégueulasse qui pollue ».

De toute manière je suis peut-être idéaliste mais je pense qu’on ne peut pas faire l’impasse sur une meilleure répartition des richesses si on veut que les nouveaux usages se démocratisent. La crise des Gilets Jaunes en a été un parfait exemple, où on demandait un effort qui était assez énorme pour des prolos, là où dès qu’il s’agit d’interdire les jets privés ça se met à tortiller du cul.
Pour ça que je n’aime pas tout ce qui est amendes, TVA et compagnie, c’est foncièrement inégalitaire comme redistribution.

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On est tous des curlys dans un paquet de curly mais le paquet ne pourra être vendu s’il en manque. Chaque curly a son importance

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Je ne dis pas que c’est la solution. Néanmoins des comportementaux excessifs permettent parfois à ceux qui les subissent de prendre conscience qu’il y a un vrai problème. Donc si l’agression ne doit pas être recherchée je me dis qu’elle n’est pas forcément contre-productive.

Je ne vois pas dans quel monde ou aggresser quelqu’un parcequ’il ce fait plaisir en mangeant une entrecote fera qu’il n’en mangera pas une autre plus tard.

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