Ouvrir un magasin de jeux ?

J’y vais de mon point de vue car j’ai un pote qui avait ouvert une boutique et l’a fermé l’an dernier après 10 ans.

Je plussoie sur le boulot. Comme ce sera ta boite et que tu seras seul, prépare toi à y passer ta vie. Outre les « horaires de bureau », il est indispensable de prévoir une soirée jeu par semaine dans ton local, avec la place qui faut. C’est ce qui a permis à mon pote de fidéliser sa clientèle et de survivre pendant 10 ans. Oui je dis bien survivre. Lui avait un boulot à côté et c’est sa femme qui tenait la boutique en fait. Elle ne dégageait clairement pas de quoi se payer un salaire décent.

Perso je pense qu’ouvrir une boutique aujourd’hui est ultra casse gueule. Même si pas de boutiques dans ta petite ville, on peut acheter des jeux partout désormais. Outre en ligne (et la concurrence de Philibert fait TRES mal), tu peux acheter des jeux à la fnac, king jouet, cafés jeux et j’en passe. Certes ces boutiques ne proposent pas du core mais elles proposent les jeux qui te font vivre justement. Je pense aussi comme évoqué plus haut que la bulle ludique va exploser à un moment ou un autre.

Bref, je pense que c’est un investissement financier et humain bien trop lourd pour en dégager un bénéfice suffisant après quelques années.

[quote quote=495023]Et sinon, comme il me semble que c’est le conseil de jeux qui t’intéresse, dans un registre tout à fait différent, devenir ludothécaire ?

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Je crois qu’il y a très peu d’offre dans ce domaine.

J’y ai pensé, ça pourrait être cool, c’est un métier que je connais peu (y avait pas ça dans ma cambrousse) mais :

  • comme c’est majoritairement public, du coup il faut un diplôme reconnu et c’est payé au lance-pierre
  • c’est souvent destiné avant tout aux enfants et je préfère intéragir avec des adultes/ados
  • on est très tributaire d’une structure (mairie, bibliothèque municipale)
  • ça reste encore assez limité aux grandes villes
  • mais j’aime bien l’aspect service de proximité, développement du territoire, tout ça.

Enfin c’est vu d’un point de vue très extérieur parce que je ne connais pas, je n’en ai jamais eu à proximité.

[quote quote=495022]J

  • une fait du JDP de tout type, mais aussi beaucoup de traditionnel, ainsi que de la location, mais pas de jeu de rôle il me semble
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Je confirme. Pas de JdR, pas de cartes, pas de figs ! ^^ Et plus que de la loc, c’est de l’essai (temps court), mais en effet, ça plaît bien aux clients !

J’en vois pas d’autres, par contre, pas mal de café ont des soirées jeux, organisés par des assocs ou autres. Plus la maison des jeux. Plus une super ludo à Fontaine. Bref, les propositions ludiques sont nombreuses !

Oui j’ai été un peu vite sur le « beaucoup ». sur SMH un a essayé et est mort dans l’année.

Mais il y en as un un autre dont je ne connais plus le nom… mais c’est vrai que la maison des jexu n’est pas un café et qui’l y a moulte association partout…

J’ai meme pas eu le temps d’aller voir…

Ouais c’est cool et pas cool dépend du point vu…

Sorry dépeindre l’horizon probable/potentiel d’un Business n’est pas être HS. Pour avoir été gérant d 'entreprise avec un magasin pendant plus de 10 ans (non pas de jeux) Je sais de quoi je parle, c’est même la première étape, l’une des questions auquel dois répondre ton étude de marché et plus largement ton buisness plan.

Pour les fournisseurs d’ou ma remarque sur la franchise :wink:

Gros nid a emmerde je pense aussi… et si ca débite pas ca peut vite devenir plus une source de pertes que de gains :slight_smile:

Ca se débat… ca te rapporte autant qu’un petit jeu pour une signature (et ca créé un trafic hors cible)… mais faut un espace de stockage sinon c’est mort…

 

Dans ces deux univers une vingtaine / trentaine de clients réguliers ca te fait un bon fond quand meme (ca te fera pas vivre mais ca peut payer pas mal de charges…)

Renseignes toi… avant de dire que tu n’en as plus :wink: quand j’était jeune un expat qui revenais reprenait ses droits si il en avait en partant (y’avais de la paperasse mais c’était faisable assez simplement)

Le risque en SAS / SARL est limité a ce que tu signes perso (le credit a la banque par exemple pour te lancer :wink: )

Le commerce c’est en années… déjà le temps de rembourser le crédit pour l’achat du stock de départ… tant que tes investissements seront pas amortis ca va être dur, et pire les premiers mois (1 ou 2 ans) le temps de faire une clientele récurente
(ce point est lié au commerce, pas au monde du jds, comme les 6 jours par semaine 10-12h par jour les premieres années)

Je serais pas aussi catégorique, il y en a pas mal qui en vivent « correctement » (si on fait abstraction du taux horaire), mais ca demande pas mal de pré-requis c’est sur…

 

Lance toi plutôt dans le bar à jeux, c’est ce qui a le vent en poupe en ce moment, mais il faut encore d’autres compétences

[quote quote=495396]Lance toi plutôt dans le bar à jeux, c’est ce qui a le vent en poupe en ce moment, mais il faut encore d’autres compétences

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Si tu veux vraiment être tendance, c’est plutôt un bar à jeux avec chat dans les boites qu’il te faudrait. Si en plus tu as un corner barber, t’es le roi du pétrole (enfin de l’électricité verte !)

Tu oubli de préciser que le crédit est un passage quasi obligatoire et vu que la banque te demande une garantie sur tes fonds propres ou un garant tiers solide.

Théoriquement le risque financier est assujetti à ta SARL, en pratique pas du tout non.

Je ne donne mon point de vue qu’en tant que joueuse, je n’ai jamais tenu de boutique ni eu envie d’en tenir une.

Je suis clairement dans les core gamers. Avec deux enfants, donc on achète aussi des « petits » jeux pour jouer avec eux. J’achète mes jeux sur KS (d’où ma présence sur ce forum) et dans la boutique de jeux de ma petite ville (30.000 habitants environ). Et je n’irai pas acheter ailleurs que dans cette boutique parce que le patron (et seul employé) me conseille, et a de temps en temps déconseillé certains choix de jeux que j’avais fait, et on peut en parler pour trouver pourquoi, et repartir sur un autre jeu. Parce qu’il connaît les jeux qu’il vend, et pas moi, vu que je n’y ai pas encore joué au moment de la vente. Cerise sur le gâteau, il prête les démos si on lui demande gentiment, et qu’il a confiance en nous. Après, la boutique est petite, pas de soirée jeux, et la moitié de la boutique est consacrée aux doudous, jeux en bois, puzzles et autres figurines pour enfants.

Voilà, totalement en vrac, mon appréciation de ma boutique du coin :wink:

@romn : Il me semble que tu es des environs du Puy-en-Velay si ma mémoire est bonne. Un jeune couple de ludothécaires ont ouvert un bar à jeu en centre-ville, le Dé Café Inné, il y a quelques mois et ils cartonnent à fond. Ca ne désemplis pas, au point qu’ils ont presque un an d’avance sur leur plan de rentabilité. C’est le seul bar à jeux de la ville, ils ont une activité boutique qui marche bien, mais surtout du petit jeu, familial et party game. Tu peux les contacter pour avoir des infos, ils sont super sympas. Tu peux même les contacter de ma part.

[Petit HS grenoblois, enfin, Martinérois : la Mixture, si c’est à celui-là que tu fais référence, @poseidon2, n’était pas un bar à jeu, mais un bar associatif qui accueillait une vénérable asso - la mienne :mrgreen: ]

Ouvrir un bar à jeux, c’est encore une autre paire de manches en effet.
Faudrait trouver un autre concept.

Une laverie à jeux ?

Et sinon, il existe des animateurs-de-jeux-à-domicile-qui-vendent-aussi, mais alors là, je serais très surpris que ça rapporte suffisamment pour pouvoir en vivre.

Mais au moins il y a 0 prise de risque. S’il est au chômage en entrant, il peut faire ça quelques mois pour s’amuser.

Sinon pour mes avis :

Déjà c’est un super sujet. Plein de bonnes idées.

Je n’ai pas travaillé dans le jeu mais mon ancien patron (et ami) a créer un magasin pour sa femme et son frère qui voulaient un nouveau travail proche de chez eux en région Parisienne. Il a fait des simulations sur la restauration rapide, une petite bijouterie… Il est finalement allé sur un achat/vente genre CashBidule. Pour te faire un bilan sur son business :

En premier le local. Il avait le choix entre une ZA en zone piétonne super cotée mais en déclin, une sans zone piétonne et bien mais avec un concurrent à quelques mètres (ce qui peut parfois avoir du bon) et une complètement excentrée, sans zone piétonne mais qui était pas chère et en expansion suite à l’arrivée d’un Décathlon. Il a choisi la dernière car elle était vraiment moins chère et permettait un local un peu plus grand. Il a baissé sa prise de risque au début et après il a eu un employé de plus rien qu’avec l’écart de loyer. Au final, aucun regret, ce choix a été le bon.

Le gars est du genre très pointilleux et avait tout étudié. Il avait le choix entre franchisé ou non et a finalement opté pour une franchise pas trop chère. Il a aussi choisi de se prendre un employé expérimenté afin d’avoir un oeil extérieur en plus et un vrai assistant pour l’aider dans ses choix. Tout ça a fait de son magasin un très bon magasin et en 1 an il est arrivé dans le top 5 des magasins en France (de sa franchise). Au bout de 2 ans il est passé n°1 et au bout de 4 il a quitté sa franchise (non sans mal) pour ouvrir un deuxième magasin. Donc autant dire que du petit projet initial, il est arrivé beaucoup plus loin que prévu. Beaucoup plus rentable aussi.

Il avait travaillé 15 ans dans le circuit industriel classique et le petit commerce l’a vraiment séduit. Résultat du poste de simple gérant il est devenu un intervenant permanent dans les magasins et a développé son propre logiciel de gestion de stock.

Au rayon des petits conseils qu’on en a tiré :

Le bilan prévisionnel initial est super important pour savoir où tu vas. Si tu te plante tu peux le savoir plus vite et avant d’y laisser ta chemise. Comme déjà évoqué, compte au moins 2 ans avant d’être à l’équilibre.

La rentabilité dépendra de tes choix, sans employé tu gagnera peu mais limitera tes risques et ta dépendance à des inconnus. Dans notre cas, le super collaborateur qui avait monté la boite était en fait un petit con qui piquait dans la caisse et un ou deux des employés qui sont passés rencardaient les cambrioleurs du coin. Bref, voir plus grand c’est plus de travail, plus de risques mais aussi la seule option pour avoir une boutique qui permet de gagner plus.

Il ne faut pas nécessairement te figer sur un choix de publique. Dans notre cas sa femme voulait une bijouterie et ils ont abandonné l’idée car trop « de niche » et ne reposant que sur elle qui n’avait aucune expérience dans le domaine. Pour arrondir avec elle les angles, ils ont fait un pôle bijouterie dans leur magasin. Elle a eu de bonnes idées, un peu de chance et s’est investi et en trois fois rien de temps a été la meilleur vendeuse de bijouterie de la franchise. Même les gars de réseau n’ont pas compris.

Le local était un poil grand et a été parfaitement agencé. Après 18 mois tous les rayons avaient déjà été modifié 2 fois et il a fallu complètement retravailler le local. La grande remise avec salle de repos a été cassée pour agrandir le magasin. Bref, avoir de la zone morte peut vraiment être bénéfique si ton activité marche. Il faut aussi régulièrement se réadapter en fonction de ce qui marche. Ton domicile risque aussi de devenir ta zone tampon si tu arrive en limite de zone exploitable. Pas problématique si tu es en périphérie de ville, plus si tu es en appartement.

La VPC a été développée. La rentabilité est minimale mais pourtant un employé a été dédié à ça. Tout simplement pour écouler les stock. Le stock c’est le mal. Il bloque ta trésorerie et mange ton espace. Et si ça ne tourne pas, tu veux le mettre en fond de réserve, là où personne ne va jamais l’acheter. Bref, quoi que tu en fasse, c’est une épine dans le pied. Là la VPC peut aider. Sinon l’idée de se lancer dans la VPC frontalement contre Philibert et cie me semble une mauvaise idée. Mon copain passe via les sites de ventes d’occasion le plus souvent et n’a, de mémoire pas de site dédié.

Il y a des petites astuces qui peuvent parfois régler plusieurs problèmes tout en étant rentable. Dans notre cas ça a été un distributeur de boisson dans la zone d’attente. Acheté d’occasion, la machine c’est rentabilisée en quelques semaines alors qu’on avait juste pour idée d’avoir des boissons fraîche à disposition. Dans ton cas, sans faire de la vente alimentaire tu pourrais très bien imaginer une grande pièce de jeu et un distributeur de boisson et un de snack qui correspondent à tes besoins. Dans notre cas on aimaient pas l’idée des sodas donc on a consacré 1 emplacement à l’eau et un autre à l’eau gazeuse. Résultat on a rien perdu sur les sodas et on a gagné sur les eaux. Pour toi un distributeur de snack « bons » genre fruit ou truc du genre pourrait très bien correspondre à ta vision de la restauration rapide et équilibrée que tu veux afficher dans ta zone de jeu.

Bref, il y a de quoi travailler le sujet des mois avant de savoir quoi faire et comment.Et je ne suis pas favorable à l’idée qu’un truc qui marche trop bien ne doit pas être fait car c’est pas rentable. Si on raisonne comme ça on ne fait plus rien. Je dirais plutôt que si des gens arrivent à faire de bons business sur un secteur, c’est qu’il y a moyen d’y arriver. A toi de trouver comment.

Une idée pourrait aussi bien être de prendre un job alimentaire pendant 1 ou 2 ans pour prendre le temps de s’insérer dans la vie locale et profiter d’aides de l’ANPE au moment de ta reconversion.

L’ANPE :laughing:.

on est en 2019, ça n’existe plus depuis 11 ans.

Damned, l’ancêtre que je suis est démasqué T T

je partage ton avis Bill

Le point épineux c’est de savoir correctement soupeser ces choix et ces capacités.

Ce qui est loin d’être évident et même ainsi il reste toujours le facteur inconnu/imprévu.

Mais cela ne dois empêcher de ce lancer. Entreprendre c’est avoir un de l’audace, tu peux prend un risque mais si sa roule tu empoche les bénéfices à hauteur du risque.

Pour completer je dirai qu’avant même le bilan prévisionnel il te faut estimer quel exposition au risque tu peux te permettre. Et sa c’est fonction de ta situation financière, de ton experience du domaine, de ta motivation mais aussi et surtout de ta situation personnel & familiale (car ce planter lorsque tu a des enfants à éduquer c’est pas la même que de ce planter en solo)

Je suis aussi plutôt partisan d’avoir un job alimentaire first et de monter pépère son buisness step by step en parallèle jusqu’à obtenir l’autonomie complète de ton buisness (bref que ton buisness te rapporte suffisamment pour en vivre lorsque tu lâche ton job), 2 « boulots » c’est beaucoup de tafs mais au finale cela t’apporte une meilleur flexibilité pour réajuster ton activité au marché (sans devoir en prendre plein cash dans les dents) et dans l’ensemble t’éviter bien des cheveux blanc.

 

Concernant le boulot de ludothécaire, c’est effectivement un job rare. Correctement payé quand tu es en poste, ce qui est peu souvent le cas; car les structures « détournent » le profil de poste en s’appuyant sur la convention collective de l’animation pour faire des « animateurs jeux », qui eux peuvent être très très mal payés en toute légalité.

j’ai un ami qui s’est « acheté » un magasin de jeu. Il me disait que certains s’achète une maison, lui il a loué un local, engagé un de ses potes et à ouvert un magasin de jeu dans l’Aisne. Un rêve de gosse et de passionné.

Il y a mis toutes ses économies, et une partie de son salaire ensuite puisque lui perso continué à bosser à coté. Il a duré 2 ans et demi avant de fermer. Pour des raisons qui ont été énumérés plus haut.

La principale étant de mon de vue la piètre qualité du vendeur (c’est un métier la com’, un VRAI métier, on peut être plein de bonne volonté et de passion mais ça ne suffit pas toujours). Je pense qu’il faut que tu prennes vraiment ce point en ligne de compte, autant que le coté matériel. Donnez des conseils aux clients, oui, mais faut avoir envie de les écouter et de revenir en prendre / reprendre.

L’autre gros problème c’était le stock et le délai : trop de peu de choix dans les choses qu’on recherchait, beaucoup trop de délai avant de recevoir ce que l’on commandait.

C’est toujours un peu la loterie le commerce. Parfois on fait un mauvais choix, le vent tourne et on l’a pas sentie venir et boum! on est un peu dans le rouge!!

Y a aussi un « gap » lors de la troisième année avec des charges / impôts que tu dois payés qui est pas facile à franchir (mon amie travaille au tribunal en ECOFI et elle liquide chaque année de très nombreux commerces, associations, qui ont des problèmes de trésorerie à cette échéance. Elle le fait sans aucun plaisir, hein!)

Bon courage a toi en tout les cas!

 

 

 

 

C’est en lisant de tel thread que tu vois combien efficacement le gourvernement soutien les petits entrepreneur et la mesure du chantier qui reste à faire.

Pour te dire les choses franchement si tu veux mettre toute tes chances de ton côté du dois commencer ton activité au Black (mais sa aucun conseiller pme-pmi te le dira) le Ridicule c’est que c’est tout juste toléré alors que rationnellement le système te pousse à cette voie