"Payé" ou "Payer" pour travailler dans le monde du jeu?

Pas que des métiers de merde mal payés non plus.
Faut pas tomber dans le fatalisme.

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Je suis surpris par le manque de controverse sur ce sujet. Il s’agit de la loi du marché, non ?
Que ceux qui refuseraient de travailler dans le monde du jeu lèvent la main : je ne vois pas bcp de mains levées.
Personnellement, si je pouvais trouver un job « intéressant » dans le JDS qui me permette de faire vivre ma famille, je serai pret à gagner 2x moins qu’aujourd’hui.
J’ai l’impression que les petits éditeurs ne roulent pas sur l’or et que s’ils ne payent pas autant que Total, ce ne sont pas des escrocs pour autant. Je crois qu’il reste plus rentable de commercialiser du pétrole que du JDS.
En revanche, rien ne vous empêche de prendre des risques et de tenter l’aventure tel un davidbbg ou un Yossef, mais je ne crois pas que l’un comme l’autre soit millionnaire.
Bref, il me semble plus facile, comme souvent, de râler et de trouver que c’est injuste plutôt que d’essayer.
Je sens que je vais me faire défoncer…

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leve la main

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Soit t’es fatigué, soit t’es pas crédible, soit les deux :grin:

Soit il est bipolaire :slight_smile:

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https://www.monster.com/career-advice/article/tech-companies-salaries-compared

Reviews were somewhat more mixed for SpaceX and Tesla, where a high percentage of workers reported finding their jobs meaningful (92% at SpaceX and 89% at Tesla), but also reported the highest amount of job stress (88% at SpaceX and 70% at Tesla). Their starting salaries were also lower, the median being $78,500 at SpaceX and $81,400 at Tesla.

Y a pas que dans le monde du jeu, ou les employeurs font jouer l’offre et la demande.

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Heureusement qu’on est pas tous attirés par les mêmes trucs: moi, bosser pour Tesla ou SpaceX ça s’apparenterait à une punition ! :sweat_smile:

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Si on avait des jobs qui nous plaisent on serait pas sur le forum en train de s’en plaindre, donc évidemment il n’y aura que des gens pour se plaindre ici :sweat_smile:

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Peut on dire qu’on aime notre métier parce qu’il fait bien gagner notre vie?
Mon taf n’est clairement pas une passion (pour moi) ceci dit je le fait avec grand plaisir car en fin de mois je suis content de pouvoir me faire plaisir avec ma passion de jeu. Le « payer pour travailler », j’ai donné, …gardez le c’est bon.

"Papa je peux avoir une glace?
-putain de gosse fait chier je voulais me prendre un ks a 100 balles…
"- bien sur mon coeur, quel parfum?

#heureusement je kiff mon taf

Bien sûr si ton taf te permet de tout concilier ! T’es le roi

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J’ai eu ce choix à faire à deux reprises dans ma vie, dans des contextes différents :

  • Taff passion VS taff pognon : J’ai choisi le pognon, j’ai tenu 6 mois et tchao.
  • Taff vocation (vous noterez la différence) VS taff pognon = J’ai choisi la vocation, j’y suis depuis 10 ans.

Je pense que cela dépend beaucoup de nos curseurs personnels. Objectivement je pourrais gagner 5X plus (l’ordre de grandeur est réel) dans une entreprise lambda, je ferais aussi surement 2X mois d’heures. Mais je n’aurais pas la même utilité sociale, qui m’importe tant au quotidien.

Néanmoins et pour nuancer un peu tout cela, la pandémie à largement secouée toutes ces convictions. On parle souvent de ceux qui ont décidé de changer de travail après les confinements pour « trouver un sens » à leur vie. Je trouve qu’on ne parle pas assez de ceux qui, touchés de plein fouet par la pandémie et qui avaient une réelle vocation dans leur travail se retrouvent à tout remettre en cause car saturation et que pour le coup on a même pas la rémunération pour se rattraper.

Dans le médico-social aujourd’hui, c’est une véritable hécatombe. (je trouve vraiment qu’on en parle pas assez, je peux vous assurer qu’on arrive à des situations dramatiques au moment où je vous parle du fait d’un manque de personnel).

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Je note la différence, mais est-ce que tu peux l’expliquer, ça m’intéresse :thinking:

J’aurai dit : faire ce que l’on aime et faire ce que l’on a envie, ce qui nous épanouit, ce qui nous donne le sentiment d’accomplissement en rentrant le soir

On peut aimer faite un truc (jouer au jds) et le vivre au point d’avoir envie de contribuer à un changement, un amélioration de ce qu’était le métier où son objet avant d’y avoir contribué

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Je viens de finir un stage de plus de deux mois en cardiologie pour ma formation continue. J’ai pas mal bourlingué sur le plateau technique entre bloc, soins intensifs, service traditionnel, consultations… J’en ai profité pour passer en neuro quelques jours… Bref, j’ai croisé pas mal de nouveaux et anciens collègues, de l’ASH au médecin, en passant par les brancardiers, les techniciens, les aides soignants, les Assistantes sociales , les psycho, les secrétaires, etc… Y a pas de secret, dans le public, si on augmente pas les salaires, on gardera pas un gros paquet des personnels a long terme au regard des contraintes des métiers… Quant à attirer les jeunes… J’en parle même pas.

Tu ajoutes le fait qu’on est managé par des préoccupations budgétaires, et tu pleures.

Et qu’on ne vienne pas me dire, comme un patient, que si on n’est pas heureux, nous, nantis de fonctionnaires, on a qu’à laisser notre place à d’autres… Y a pas d’autres. Le public et ses conditions de travail globales n’attirent plus…

A l’arrivée, j’aime la mission de service public, mais je me suis surpris dire à ma grande de ne pas s’orienter vers les métiers de la santé en général et dans le public en particulier, en l’état actuel des choses (!)… Ça m’a fait mal …

Édit: je précise que j’adore mon taff et ses missions, c’est pour ça que je passe un diplôme en plus. Mais ça devient difficile de perdre le sens de nos missions et de ne pas être payés comme j’estime (et je suis pas seul :sweat_smile:) qu’on devrait l’être… la passion ne remplit pas le frigo et n’achète pas le sens …

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Mon service a fermé le mois dernier quatre lits, faute d’infirmiers en nombre suffisant ; ce jusqu’à nouvel ordre, au moins la rentrée de septembre.
Donc évidemment des délais qui s’allongent et des listes d’attente pour les malades. Avec l’administration qui nous envoie deux mails par semaine « faites plus de visites, les patients doivent sortir plus vite parce que les urgences sont saturées ». Je passe sur le côté insultant d’un administrateur quelconque qui connait pas mon boulot, ne sait pas ce qu’est un malade, mais se permet de me dire qu’ils devraient sortir plus vite et que si c’est pas le cas c’est forcément parce qu’on ne va pas assez les voir…

Pourquoi a-t-on moins d’infirmiers ? Parce qu’il y a plus d’arrêts vu l’intensification du travail, d’une part (et le passage imposé en douze heures, par ex, ainsi que le fait de devoir régulièrement être rappelé sur ses congés -pour le jour même parfois-, et qu’il faut aussi dépanner dans des services qu’ils connaissent moins « parce que c’est dans le pôle » niant le savoir-faire…) et parce que ces arrêts ne sont plus remplacés.
Pourquoi ? L’hôpital dit vouloir embaucher mais manquer de postulants. Les jeunes IDE ne veulent plus forcément travailler ici, dans cette hôpital qui en plus paye mal et titularise rarement et tard (plusieurs années).

Ça craint hein ?
Cet hôpital, c’est un CHU. Dans des services de référence qui n’ont pas d’équivalent dans le privé, pour des pathologies non soignées ailleurs.

Les gens ne se rendent pas bien compte, j’en ai peur, de l’état de l’hôpital public.
Si on rajoute que les médecins généralistes en auraient autant à dire… Oui, ça craint.

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Je peux t’assurer, étant dans le privée, ma femme ainsi que d’autres amis aussi ( tous dans des privées différents) que c’est pareil partout. Les lits ferment, recrutement quasi impossible ou alors les jeunes IDE qui finissent même pas leur période d’essai. L’augmentation du au SEGUR n’est pas appliqué partout ou qu’une partie. Les patients de plus en plus à cran voire violent . C’était compliqué avant, là ça devient invivable…
Ps: l’hôpital-fondation de ma femme ( 650 lits) recherche 15 manip radio suite à des démissions. Un exemple parmi des dizaines qui me font dire qu’on est dans la m…

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Ça m’a fait penser à ça :

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Allez, j’apporte un temoignage en plus, madame est dans le « privé à but non lucratif » (le meilleur pire des deux mondes). Il leur manque 120 infirmières pour tourner normalement, et leurs urgences n’ont plus que 5 médecins en service sur les 19 nécessaires habituellement pour les faire tourner.

Les infirmiers et aides soignants partent massivement soit en Province pour essayer de retrouver de la qualité de vie, soit en reconversion (pour essayer de retrouver de la qualité de vie).

L’hôpital n’arrive pas à recruter, les jeunes diplômés boudent le terrain et préfèrent chercher dans la formation ou le conseil dans le secteur de la santé (au point que si j’ai bien compris, seuls 60% des diplômés infirmiers et aides soignants finissent par bosser comme infirmiers ou aides soignants).
Voire se barrent direct à l’étranger où les formations françaises sont hyper appréciées.

Ou refusent purement et simplement des CDD ou des CDIs en leur préférant l’Intérim « pour rester maîtres de leur travail ».
De plus en plus, les profils sortis d’école refusent de devoir bosser la nuit ou les week ends et aspirent à des rythmes « de bureau » (gros problème dans l’accès aux études qui envoie vers les formations de santé des jeunes que ça n’intéresse pas forcément - merci parcours sup’).

J’ai quand même l’impression que le problème ne se borne pas à l’hôpital, c’est toute la chaîne de valeur qui dysfonctionne, et depuis un moment (pour moi ça merde jusqu’à ce principe débile de dire que personne ne doit payer quoi que ce soit pour se faire soigner, ce qui est à mon sens la plus grande de toutes les aberrations si on veut faire vivre correctement le modèle).

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Etonnement les médias mainstream n’en parlent pas hein…
A Grenoble, il n’y a plus que le CHU qui soit ouvert à partir de 19h depuis novembre 2021 sur les 3 services d’urgences normalement en service. Avec un service des urgences qui fonctionne avec 25 urgentistes sur les 70 temps pleins.

Et ca se dégrade de plus en plus. Bientôt ça va sérieusement chier… Parce que rien n’est fait pour que les conditions changent. Et je ne parle pas de salaire mais bien de conditions de travail.

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Et je pense que tu as raison de faire la distinction, mais que cela finit par faire un tout.

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Faut comprendre que dans mon type de job (s’occuper du bon deroulement des projets) et dans mon ancien job (le developpement info),les taches au final se ressemblent que tu bosses sur de l’assurance, du site web porno ou du jeu de societe. Du coup, oui, pour nous le salaire compte. J’adore l’equipe matagot, l’ambiance est splendide dans l’equipe, le patron pas du tout con a une vision d’avenir. Mais oui, l’appreciation d’un taf’ passe aussi par le niveau de vie qu’il procure.

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