« l’exploitation du continent africain et de ses peuples n’est pas explicitement () présente au sein du jeu. »
To
« Cape Town, Saint-Louis ou encore Le Caire et étend son réseau de comptoirs commerciaux à travers tout le continent africain ».
C’est bien connu, étendre ses comptoirs commerciaux en Afrique ne dépendaient ni de de la colonisation, ni de la traite, c’était juste des safaris entre potos, bon enfant. Le culot.
Même si c’est très mal tourné et qu’en fait cela reflète bien les soucis sur les conséquences de cette époque la jusqu’à maintenant, c’est un peu un procès d’intention que de dire (enfin c’est que je comprend de ton message) qu’ils sr foutent des gens , non ?
Je trouve que c’est un peu facile, même carrément ostentatoire en vérité, de prétendre faire de l’exploitation de l’Afrique, un sujet thématique neutre qu’on peut décorréler de l’histoire, alors que le jeu se passe exactement à la même époque et que son artwork représente explicitement un chapeau colonial, dans une tente coloniale, avec une file indienne d’africains qui portent sacs et paniers.
Bref, ce disclaimer, c’est un joli jeu de jambes, mais n’est pas Zidane qui veut.
Les jeux que tu cites sont explicitement des jeux qui cherchent à être outrageux et irrévérencieux. Y a pas à dire ça se vend trop bien selon nos critères de joueurs, parce qu’en soirée les gens aiment jouer à « être le pire », le plus sale, pour sortir du lot par le bas.
Pour nous c’est presque totalement idiot à dire mais le jeu de plateau se rapproche plus du « JDR » dans le sens où tu es impliqué en tant que joueur à jouer le rôle de ton personnage (ici un colonialiste) et où tu dois réaliser les actions de ton personnage pour développer son moteur de points : ici « jouer au colon » bah c’est coloniser des territoires africains avec un cout humain, utiliser la population locale comme esclaves, …
Alors pourquoi conscientiser les jeux experts si les jeux d’ambiance qui peuvent toucher aux mêmes thèmes sont si populaires ? Parce que dans le jeu expert tu n’es pas totalement bourré en général, parce que tu « es » le colon et c’est toi qui fais les actions, donc tu sensé prendre plus conscience de tes actions, donc de l’action des colons et des dégâts humains qu’ils causent encore aujourd’hui. Parce que quitte à appeler ça des jeux « de réflexion », des jeux « d’experts », bah autant en profiter pour utiliser ce média pour effectivement réfléchir et sortir une pensée critique de tout cela. Ce que font très bien les jeux d’histoire en général. Et ne nous laissons pas berner par le fait que « tout ce que je fais dans le jeu c’est pousser des cubes de couleurs différentes ».
Après perso quand je joue à Mombasa (comme la plupart des Pfister et pas mal de jeux euro), je n’ai à aucun moment l’impression de jouer au colon. Je pose juste des pions pour avancer sur des pistes qui me donneront des points de victoire. À aucun moment je ne ressens le thème dans ce jeu ; même si je peux concevoir que ça soit le cas pour d’autres.
L’argument « touchez pas à mes jeux ! » (je ne dis pas que c’est ton positionnement), dès lors qu’il s’agit de faire comprendre qu’un objet culturel est faiseur de conscience, est un réel problème. Parce que quoi qu’on en dise, on est influencé, de manière plus ou moins consciente par tout ce qui nous passe sous les yeux en longueur de journée. Mombasa banalise une image faussée et idéalisée, d’un contexte absolument dramatique pour l’Afrique. Dès lors qu’on ne veut pas comprendre quelque chose d’aussi simple, soit on se cache derrière son petit doigt, mais personne n’est dupe, soit on est pas encore assez mûr sur ce type de sujets.
Et mener des vaches à l’abattoir dans GWT : condamnable ou pas ?
Et sur un univers utopique ou uchronique qui parlerait de l’exploitation de l’Europe par la horde d’or, ça passerait ?
Je suis en train de lire l’uchronie de Laurent Binet Civilisation où les Incas et Mexicains colonisent l’Europe pratiquant esclavage et sacrifices divins : doit-on tolérer cette culture de l’oppression dans des objets culturels ?
En fait, je me retourne le cerveau mais quand je vois ce qui passe dans certains objets culturels auprès de citoyens bien moins préparés (nos pré-ados abreuvés par Skyrock et YT), j’ai du mal à saisir l’enjeu ici.
Vraie question mais quid des jeux où tu construis des pyramides (cf esclavagisme)? où tu colonises (Endeavor / santa Maria / Mundus novus : esclavage ? Génocide ? Christianisation et évangélisation forcée) ? où tu occupes et conquiers ? Faut-il renommer coûte que coûte Cargo noir ? faut-il réécrire les règles de Robinson Crusoé (cf vendredi) ?..
Pourquoi vous prenez jamais en exemples des jeux qui traitent bien leur thème tout en restant dans des genres tels que la guerre, gestion etc ? Vous êtes obligés de penser qu’on veut directement vous priver de quelque chose. Alors que ce qui est plutôt demandé c’est qu’il y ait une réflexion sur les thèmes dans le JDP. Même si je ne suis pas d’accord avec tout l’article de Faidutti, il démontre bien la propension de l’industrie à se boucher le nez dès lors qu’on rappelle que le thème est porteur d’une image du monde, d’une historie, d’une idéologie sur laquelle il faudrait parfois qu’on s’arrête (l’orientalisme ici).
Mais je sais pas, prenez par exemple un Pax Pamir, on est sur du jeu de majorité, tableau de cartes, jeu de guerre et d’influence. La différence entre lui, et par exemple un Mombasa, c’est que le thème n’est pas là simplement pour illustrer et servir de thématique, il est conscientisé comme étant porteur d’un thème historique fort et sur lequel il se devait d’y avoir du travail de fond, ce qui a permis de faire en sorte que nous jouions les tribus afghanes cherchant à aiguillonner les finalités d’une guerre de colonisation plutôt que les sempiternels empires.
Bon Cole Wehrle, est historien de formation, ce qui lui a permis d’avoir un recul suffisant par rapport à ça. Prenez Spirit Island, tout n’est pas parfait, mais là aussi on retourne le stigmate, et on joue à renvoyer les colons chez eux. Donc au final on vous enlève pas vos jeux, mais en plus de ça ils arrivent à casser des réflexes de l’industrie, sans parler du fait que ce sont d’excellents jeux.
Pourquoi renommer Cargo noir ? Je connais pas bien le jeu, mais j’crois pas qu’on y fasse du trafic d’humains. Si c’était une tentative de caricature bien joué, mais si on pouvait éviter la provoc gratuite…
Sauf qu’avec le même type de raisonnement, on peut considérer que Spirit Island met très clairement en avant le mythe rousseauiste (et colonialiste) du « bon sauvage » et présente une vision complètement erronée de l’animisme, et que donc c’est de l’objectivation d’autrui, si ce n’est de l’appropriation culturelle. Ce n’est pas seulement en inversant les « gentils » et les « méchants » que cela va améliorer les choses et en ce sens l’exemple de Pax Pamir est bien mieux trouvé.
Après je ne suis pas contre une rethématisation de Mombasa (même si le thème ne me choque pas en lui-même et que j’ai personnellement une vision très détachée de celui-ci, jouant des cubes rouges ou bleus et des pions en bois sur des pistes), parce qu’effectivement la colonisation de l’Afrique n’est pas forcément le mieux choisi pour un loisir. D’autant que contrairement à des jeux comme Five Tribes, on est pas ici dans une Afrique coloniale fantasmée ou totalement irréelle, mais bien dans la représentation réelle de l’occupation du continent par des puissances étrangères. Mais on pourrait dire la même chose de Race To Moscow, dans lequel on joue l’armée allemande pendant l’opération Barbarossa (en termes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ça se pose là…).
Sauf qu’avec le même type de raisonnement, on peut considérer que Spirit Island met très clairement en avant le mythe rousseauiste (et colonialiste) du « bon sauvage » et présente une vision complètement erronée de l’animisme, et que donc c’est de l’objectivation d’autrui, si ce n’est de l’appropriation culturelle. Ce n’est pas seulement en inversant les « gentils » et les « méchants » que cela va améliorer les choses et en ce sens l’exemple de Pax Pamir est bien mieux trouvé.
C’est tout à fait vrai. D’où le « tout n’est pas parfait », l’industrie part de loin, c’est pour ça que je ne suis pas beaucoup plus dur, parce qu’en effet, même sur les jeux qui tentent de faire « bien », il y a toujours ce positionnement ethnocentriste et parfois misérabiliste dont il est difficile de se départir.
Mais pour reprendre la position défendue par B. Faudutti dans son long article, est-ce foncièrement une mauvaise chose ? Toute création artistique (y compris ludique) est forcément, au moins partiellement, ethnocentrée, sauf à vouloir créer un jeu simulant une situation réelle, type wargame, mais on est alors sur des jeux de (toute petite) niche.
L’orientalisme du XVIIe siècle, puis celui du XIXe ont permis des realisations magnifiques (mobilière, architecturale…). Les grandes découvertes du XVe siècle se sont faites sur des mythes.
La seule chose est d’avoir conscience qu’il s’agit d’une représentation fantasmée, d’un mythe construit, et non d’une réalité, mais cela passe par la culture et l’éducation.
D’ailleurs, un jeu comme Mombasa peut très bien servir d’entrée en matière pour parler de colonisation ou d’exploitation avec de jeunes adultes. Tout dépend de la manière dont cela sera amené.
Le problème ici c’est que le positionnement du designer, ce qu’il fait de son thème, compte bien plus que le thème seul.
C’est toujours l’intention qui compte. Si encore, Mombasa était un jeu narratif permettant de prendre du recul sur la réalité qu’était la colonisation, franchement pourquoi pas. Mais là, ce qui est gênant, c’est de vider le thème de toute signification et d’en faire une coquille vide historiquement parlant. Du coup, il ne reste plus que le thème, celui d’un jeu de gestion qui permet la colonisation de l’Afrique.
Référence au marché noir : il avait été question à ce propos de renommer le titre en cargo clandestin, marchandises illicites mais d’éviter la référence au marché noir car « trop connoté ». Donc aucune provoc.
Qui juge du bien ? Toi ? Un comité de la conscience ? de la pensée ?
Simple question : si tu rethématises Mombasa, pourquoi s’arrêter à ce titre ? Ceux que j’ai cité, si on va par là nécessitent tout autant une rethématisation.
Tu sembles souhaiter diffuser dans la création de jeu une idéologie (peu importe qu’elle soit « bonne », « mauvaise » …). Pourquoi ?
Il n’y a rien a demander à un créateur. Il est libre d’aborder un thème sous l’angle qu’il souhaite ? Pourquoi attendre de lui qu’il aille dans le sens que tu/vous attendez ?
Donc deux approches différentes issues de la création et de l’esprit de deux auteurs différents avec sûrement des objectifs différents : où est le problème ? Pourquoi attendre de Pfister la même approche « conscientisée » que celle de Werlhe ? => Parce que c’est celle qui te convient ? Tu te poses donc comme un « juge » qui va valider telle création et invalider telle autre. Selon tes propres critères qui relèvent pour partie d’une « idéologie », d’une « conscience ».
Si tu me remplaces Mombasa par je sais plus quel est le titre de son copié/plagiat/politico-historico-idéologico correct : si car il ne sera plus rééditer quelle que soit l’attente du public et son engouement pour ce jeu.
Edit : j’ai adoré Mombasa (et je regrette de m’en être séparé, tout persuadé qu’il serait réédité et « amélioré »), Pax Pamir et Spirit Island reste un must pour moi. Comme quoi
Mais justement, je pense que l’auteur n’a souhaité faire de son thème qu’une toile de fond abstraite, pas un media pour véhiculer un quelconque message.
Effectivement, le choix n’est ici pas forcément judicieux au vu de l’impact de ces événements (et surtout de leur utilisation politique et polémique par les extrêmes de tous bords depuis quelques années), d’où le fait que je ne sois pas outré par une rethématisation. Mais encore une fois, le thème est ici typiquement plaqué.
Peut-être alors justement, ce qui te gêne, c’est l’impression d’absence d’empathie de l’auteur pour ces éléments et leurs victimes du fait de ce plaquage ?
Le problème n’est pas tant l’ethnocentriste naïf, que celui qui refuse délibérément d’avoir un positionnement perspectiviste, de prendre conscience de son point de vue, sans en faire une idiosyncrasie que plus personne n’a le droit de remettre en cause.
On est tous touchés plus ou moins par des positionnements ethnocentrés, ça c’est une certitude, mais je ne suis pas sûr que ça doive venir justifier une vision orientalisante, fantasmée, souvent pleine de clichés racistes. Mais on est d’accord sur ça.
D’autant que contrairement à des jeux comme Five Tribes, on est pas ici dans une Afrique coloniale fantasmée ou totalement irréelle, mais bien dans la représentation réelle de l’occupation du continent par des puissances étrangères.
Nous avons donc le même but, même si je pense que Mombasa tel qu’il est, avec son thème originel, j’entends, ne permet pas, par ses mécaniques seules d’être un objet éducatif intéréssant.
Mais justement, je pense que l’auteur n’a souhaité faire de son thème qu’une toile de fond abstraite, pas un media pour véhiculer un quelconque message.
Bien sûr, je ne prête aucune intention à Pfister, mais il ne suffit pas de vider un thème de son poids historique, pour en faire quelque chose de neutre, au contraire, c’est le danger de banaliser ici une thématique coloniale, sans recul politique.
Je pense que nous sommes d’accord sur le fond, cependant je ferais une différence fondamentale entre un positionnement raciste et des clichés stéréotypés à des fins commerciales.
Dans un jeu, a fortiori grand public, l’auteur va nécessairement représenter les différents acteurs par des éléments caractéristiques selon le public visé. L’immense majorité du marché du jeux est occidentale, donc c’est par ce prisme que les choses sont représentées. Après que dans un jeu, le Français soit représenté avec un béret et une baguette, ou l’Ecossais avec un kilt et une cornemuse, ça ne me choque pas, de même qu’un amérindien avec des plumes ou un japonais en kimono. Oui ce sont des stéréotypes, mais des généralités entendues et comprises facilement qui permettent d’élargir le marché. Je ne dis pas que c’est bien ou mal, simplement qu’il ne s’agit pas de racisme, mais d’un raccourci cognitif permettant à tous de situer rapidement et facilement le contexte.
Encore une fois, il est évidemment important, en parallèle, d’éduquer et d’expliquer qu’il s’agit de représentation, mais ce n’est pas nécessairement le rôle du jeu en lui-même.
Il en va de même par exemples pour la majorité des jeux de stratégie basée sur une thématique de guerre (quelque soit l’époque). Le jeu en lui-même retranscrira très rarement les horreurs et les implications humaines d’une guerre, mais ce n’est pas forcément à lui de le faire. La contextualisation viendra de la culture et de l’éducation de la personne qui joue et de ceux avec qui il joue.
C’est ici qu’on diffère je pense. Pour moi les clichés stéréotypés restent le moteur d’un système raciste, le « y’a bon banania » en est un exemple commercial. On ne peut pas mettre à équidistance le poids du stéréotype africain, ou juif, et celui du français. En tant qu’historien, tu sais que ça n’est pas équivalent symboliquement parlant.
Qu’on s’entendent, je ne pense pas Pfister raciste, pas plus que la plupart des gens qui adhèrent aux stéréotypes sans se poser la question de leur fonction sociale.
Mais je sais que nous n’avons pas les mêmes sensibilités politiques. Pour moi le commerce ne doit pas avoir le libre arbitre de pouvoir continuer à faire ce qu’il fait finalement depuis toujours, nous imposer ses représentations stéréotypées à des fins de vente, alors même que les sciences sociales et/ou les gens concernés, tentent de réhabiliter des cultures en permettant justement de les présenter comme des systèmes complexes et pas juste comme un vulgaire gimmick.
Pour moi on se doit d’avoir une certaine exigence dans le jeu de société. Certains titres qui se prétendent historiquement au plus proche du réel et représentatifs le font bien. Pax Pamir, encore lui, a repris des gravures locales pour ses illustrations. Le regard afghan d’époque est préféré au regard occidental, et je trouve que ça fait sens, en plus d’être certainement un des jeux, voir le jeu, qui respecte le mieux l’altérité qu’est l’Afghanistan du XIXème siècle.
Bien sûr, mais là on parle d’un public averti. L’éducation autour de la colonisation ou des crimes de guerre est située socialement, elle se retrouve notamment chez les classes sociales les mieux dotées niveau capital culturel. Elle dépend aussi également de l’éducation politique en famille, et s’en tenir à faire en sorte que nos jeux grand public disposent de thèmes historiques les moins maltraités possible, me semble plus positif que négatif.
Bien entendu le libéralisme va tendre vers cela, mais il ne fait que profiter d’un biais cognitif dont nous souffrons tous, même si nous avons conscience qu’il existe : pour apprendre nous devons commencer par généraliser avant de pouvoir discriminer. Par exemple, j’apprends d’abord ce qu’est un arbre, avant de distinguer un chêne d’un bouleau, avant de continuer à discriminer. Pédagogiquement, on ne peut pas commencer par expliquer tous les détails sans quoi on noit son audience. De même, on a tous appris « avec l’auxiliaire être on accorde le participe passé avec le sujet », or cette assertion est partiellement fausse (voir verbes pronominaux), mais peu importe, c’est une base qui permet de retenir facilement une notion qu’il conviendra d’affiner plus tard le cas échéant.
Et bien je pense que tu inverses la cause et la conséquence. Si une personne a des préjugés racistes, elle appréhendera les évènements selon ce prisme de pensée et conservera une perception de l’Autre sans discrimination (au sens pédagogique), et ce n’est pas un stéréotype commercial ou ludique qui influencera ce prisme, il ne s’agira que de biais de confirmation pour ceux déjà convaincu. Selon moi, le racisme est principalement entretenu par l’éducation et l’expérience personnelle. Ce sur cette dimension systémique du racisme que je diverge avec toi.
Par ailleurs, je place toutes les formes de racismes ou d’essentialisation sur le même plan. Certaines ont eu des conséquences bien plus dramatiques que d’autres, uniquement parce que les moyens de réalisation sont différents, pas parce qu’il y en a de pire que d’autres.
Si les Européens ont colonisé la grande majorité du monde, c’est d’abord parce qu’ils en avaient les moyens technologiques. De la même manière que les Mongols ont conquis l’Asie continentale ou les Arabes le sud du bassin de la Méditerranée. La Shoah n’a différé que par la dimension industrielle de sa mise en œuvre (au moins jusqu’en 1942 et Wansee). Staline fera la même chose en deportant l’ensemble de la population tchetchene pour sa simple appartenance à cette ethnie.
Sur un sujet bien plus léger, j’aime bien le manga « La Rose de Versailles » (ou Lady Oscar en France), pourtant c’est de la foutaise complète d’un point de vue historique, c’est bourré de clichés sur la France et les Français au point d’en être ridicule, mais peu importe, d’un point de vue japonais, c’est ça la cour de Versailles en 1789.
Tous les groupes sociaux ont des stéréotypes et des préjugés sur les autres groupes, ce n’est pas grave en soi, tant que l’on garde à l’esprit que ce sont des préjugés et que cela ne sert pas de grille de lecture pour les vrais personnes, individuellement, qui appartiennent à ces groupes.
Je comprends ton point de vue et ton souhait d’exigence. Cependant, c’est à mon avis d’abord trop demandé à un loisir grand public dont la finalité n’est ni politique, ni pédagogique ; ensuite je vois le jeu comme une porte d’accès à une multitude d’univers, réels ou non, qui doivent donc être le plus ouvertes possibles pour pousser un maximum de monde à approfondir les différents thèmes évoqués (généralisation avant discrimination) ; et enfin parce que certaines mécaniques strictement ludique ont juste besoin d’un support pas trop abstrait.
Bien sûr, mais justement, ne rendont pas le jeu trop élitiste par notre désir de discrimination.
Tout à fait, mais cette notion de bientraitance/maltraitance reste très subjective dès lors que l’on s’éloigne des faits purs pour narrer quelque chose