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Non, en région parisienne.
Mais cela pouvait tout à fait être le même énergumène.

Où ils ont eu les mêmes cours à l’IUFM sur comment gérer des élèves.

Prof de maths.

Ben directrice d’école du coup.

Oui aussi.

L’Etat peut être poursuivi. Par exemple pour autoriser des établissement privés sans s’assurer qu’ils respectent la loi. S’il y a défaillance (et, pour moi, ce genre de délégation n’a aucune raison d’exister)

Je crois qu’il manque une fin de phrase non ?

Un point, tout au plus. Je suis au bbq, la, le demande pas trop de précision :slight_smile:

Je ne vois pas en quoi il faut faire preuve de moins de « bon sens » pour contredire quelqu’un qui penserait que 2+2=5. Parce que si c’est effectivement prouvable scientifiquement ce n’est absolument pas à la porté du premier venu comme démonstration si on ne fait pas preuve de « bon sens ».

@Vimaire Je sais qu’il ne faut jamais citer son expérience personnelle pour en faire des généralités, mais je peux t’affirmer que j’ai vu un enseignant en primaire mettre des gifles à des élèves, dont moi. Et on était plus proche de 1990 que de 1960.

Cela a fini par disparaître, on est bien d’accord, mais je ne suis pas persuadé que fin des années 90s, dans certaines institutions, ce n’était pas considéré comme une « bonne éducation »… ou une éducation « à l’ancienne ». Tu vois, le genre de discours ; « une gifle, ça n’a jamais tué personne ! »

Je ne parle que sur cette partie là. Bien évidemment, tout ce qui est sexuel, c’est une autre paire de manche.

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Et pourtant c’est en partie vrai, les femmes et les hommes ne ressente pas (ou tout du moins n’exprime pas) les douleur de la même façon.
C’est encore loin d’être clair sur les raisons, et elles sont peut être sociable et pas physique (genre l’homme se convaincrait inconsciemment qu’il n’a pas mal car c’est un vrai « bonhomme » contrairement à la femme qui accepterait plus sin ressenti), ce n’est qu’une des hypothèses, je la mets juste en avant pour dire qu’il n’y a pas forcément de réel raison physique derrière (mais peut être que si on n’en sait rien pour l’instant) même si la différence de ressenti existe bien.

L’église catholique est impliqué directement dans la gestion des établissements privés religieux ? Vrai question, je ne pensais pas que c’était le cas.

https://www.enseignement-prive.info/ecoles-colleges-lycees

Sachant que le directeur diocésain, qui choisit les chefs d’établissements, est lui-même nommé par l’évêque.
Et quand le personnel est religieux, on peut estimer que l’Eglise est encore plus impliquée. D’ailleurs le père Carricart est allé se cacher au Vatican après sa sortie de prison.

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J’entends par « bon sens » l’intuition que l’on a sur quelque chose, intuition qui n’a pas de valeur scientifique.
En d’autres termes on s’en fout que tu n’aies pas l’intuition que 2+2=4 car c’est démontrable et prouvable mathématiquement.
Par contre si tu as l’intuition qu’on te prend pour un con quand on te dit que l’usage d’un gode anal chez les hétéros est responsable de leur transphobie, il sera plus difficile d’argumenter ton ressenti sans faire appel à ce bon sens, surtout face à « une étude » qui te dit le contraire.

Donnée 100% annecdotique et donc sans intérêt : Mes amies médecins généralistes (des femmes) considèrent plutôt que les mecs sont des chochottes face aux maladie bénignes (syndrome du « rhume d’homme »). C’est un peu sexiste, elles se sont bien foutu de moi à diverses occasions, mais je dois avouer m’y reconnaître un peu :sweat_smile:. Je ne sais pas ce qu’il en est des douleurs physiques, je leur poserai la question si j’y pense.

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C’est bien le problème…

Le souci, c’est que le bon sens n’existe pas. Et est en plus totalement pollué de tonnes de conneries plus irrationnelles les unes que les autres. Le bon sens est juste une construction de ton cerveau basé sur ses connaissances sans devoir faire appel à la réflexion profonde. En gros, c’est totalement de la crottem

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Je ne souhaite pas me lancer dans une défense du bon sens face à la science. Je disais qu’il est plus difficile et compliqué de contredire des « théories » qui ne s’appuient pas sur des faits empiriquement vérifiables. En d’autres termes, sans « faits » sur lesquels s’appuyer, il ne reste plus que « le bon sens » notion subjective, non scientifique et imparfaite s’il en est. D’où le fait que ce soit plus compliqué.
Édit: Enfin il ne reste pas QUE le bon sens. Mais je veux dire qu’on rentre dans un débat d’opinions, qui peut être argumenté par la logique et la raison. Mais pour moi on quitte le champ de la science pure et dure pour entrer dans le débat d’idée.

Edit2: mais j’avoue rester bloqué sur le distinguo sciences expérimentales/ sciences sociales dont parlait la vidéo de Bierre. Je reste bloqué dans une conception Popperienne si j’ai bien compris la vidéo.

L’empirisme se construit justement par accumulation de connaissances, ce que produisent les SHS. Par exemple le concept de classe sociale est assez largement accepté dans la communauté scientifique en sociologie (et plus largement en SHS), même par des sociologues s’étant éloignés volontairement du marxisme (notamment un certain Pierre Bourdieu) mais le concept s’est aujourd’hui affiné, puisqu’on observe des mutations.

Et parler d’observation est important, les SHS sont avant toute chose des sciences de l’observation, quand on observe des reconfigurations, on tente de leur donner sens, de les historiciser pour justement comprendre d’où elles partent et arrivent. C’est pour ça notamment qu’on ne peut plus analyser les « ouvriers » comme une classe homogène (comme étaient tentés de le faire certains primo-marxistes) et l’a t-elle déjà été ? Puisqu’en fonction de l’époque les choses évoluent, et on tente par conséquent de rafraichir nos connaissances sur l’objet étudié. Et il y a des débats, et il y a des désaccords, puisque les sciences vivent aussi à travers différents paradigmes, et encore une fois ça vaut pour toutes les sciences.

Par exemple, la classification scientifique des espèces en biologie (la taxonomie) est absolument arbitraire. Cela ne veut pas dire qu’elle est fausse, mais que la communauté scientifique a fait le choix de produire du sens dans sa classification en fonction de critères « discriminants » qui auraient pu en être d’autres. Bref, faire des sciences, c’est aussi faire des choix, ce sont des visions qui s’imposent vis à vis d’autres, c’est un fantasme scientiste que de croire que l’objet qu’on observe se donne du sens par lui même en dehors de toute interprétation humaine, qu’il y aurait une forme de vérité pure et parfaite à déceler.

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Je suis d’accord avec ton propos concernant les SHS. C’est d’ailleurs pour ça que je ne les mets pas sur un même pied d’égalité scientifique que les sciences expérimentales/ dures. Je comprends aussi pourquoi ça ne ferait pas sens de le faire et la nécessité d’avoir des nouveaux critères pour les définir (cf ta vidéo).

Alors là par contre je ne suis pas d’accord. Tu appliques un certain relativisme/ deconstructivisme qui, s’il est utile en SHS pour déconstruire les constructions sociales justement, peut s’avérer inopérant voire dangereux pour les autres sciences. On se rappelle de Lyssenko pour qui aussi au final, tout n’était que question de regard et d’interprétation…

Pour reprendre ton exemple, peut être bien que la taxinomie est arbitraire (je suis loin d’être un spécialiste) et certes l’objet ne se donne pas un sens lui même. Certes on lui donne un sens selon des critères et une observation qui peuvent être sujette à des interprétations contradictoires et qui seront peut être amenées à évoluer, mais il ne faut pas oublier que l’objet existe dans sa matérialité indépendamment du regard ou des interprétations qu’on a sur lui!
Si je catégorise le chat comme un reptile car il a 4 pattes comme le lézard (catégorisation arbitraire s’il en est…) cela ne va pas transformer le chat en animal à écailles…
Ce n’est pas la première fois que tu donnes un pouvoir performatif quasi divin aux mots et analyses humaines.

Euh, pas vraiment, non. C’est basé sur des états de caractères qui sont parfois considérés comme critères objectifs (séquences - encore que sur les alignements de séquence, mais bon c’est de la tambouille) ou comme des interprétations dans un cadre théorique (morphologie, etc). C’est plus un continuum que cette vision simpliste, mais il 'y a pas (plus depuis un bail en tout cas) d’arbitraire : il y a des cadres d’interprétation d’états de caractères à partir desquels on établit des phylogenies d’où on extrait la classification.

Par contre les niveaux hiérarchiques dans la classification (classe, ordre, etc) oui ça peut être arbitraire d’un certain point de vue. Un groupe d’espèces qu’on appelle « classe » ou « ordre » dans une lignée n’est pas comparable à des groupes d’une autre lignée. Pour les espèces ça colle (à peu près), pour le reste, en fait il n’y a pas de définition spécifique à chaque niveau. On pourrait en discuter pour les embranchements. En d’autres termes si la nomenclature utilisée pour la hiérarchie des taxons est commune, ça ne veut pas dire que ces mots recouvrent des réalités comparables (un ordre, une classe, ça n’existe pas en tant que tel).

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En fait ce reproche peut-être fait à toute science non expérimentale, donc à l’histoire et à la biologie de l’évolution, à la systématique, etc.

A chaque fois on utilise dans l’idéal des d’observation procédures contrôlées et des cadres théoriques interprétatifs définis et falsifiables. Évidemment il existe dans ces domaines des erreurs , parfois grossières, des remises en cause d’approches et d’interprétation anciennes. C’est le propre de la démarche en sciences.

Sauf que Popper n’est pas l’alpha et l’oméga, il n’est pas le sacro-saint qu’on va laisser définir « la science », il est juste un regard sur les sciences, tout comme Passeron quand il constitue une épistémologie des sciences sociales. C’est toi en l’occurrence qui donne ici un pouvoir « performatif quasi divin aux mots » en désignant, peut être à ton insu, Popper comme le seul a avoir réussi à définir les sciences dans toute l’histoire de la philo des sciences.

Ah mais j’ai une vision tout à fait relativiste et constructiviste des sciences, je te confirme. Et je m’oppose complètement au « réalisme naïf » (naïf n’est pas un adjectif que je donne mais sa définition en philo des sciences) partant du principe que les mathématiques existent en dehors de toute interprétation humaine de la mesure. Les mathématiques existent parce que des humains ont cherché à donner sens à des choses les entourant, mais tous les humains n’ont ni pratiqué les mathématiques en tant que « science », ni exactement en traduisant les mesures de la même façon.

Et cette façon de « scientifiser » la taxonomie est un caractère qui apparait très précisément avec la biologie en tant que science. Mais les occidentaux ne sont pas les seuls à produire des taxonomies, à produire du sens en fonction des espèces observées, pour ça il faut lire Dan Sperber, Mary Douglas :

Méthodes taxinomiques comparées : Dan Sperber et Mary Douglas à propos des animaux hors catégorie

Pourquoi les animaux parfaits, les hybrides et les monstres sont-ils bons à penser symboliquement ? - Persée