Politique [sujet non modéré, Cwowd et ses modérateurs ne sauraient être tenus pour responsables de ce qui s'écrit ici]

Je te renvoie à la définition de « pantoufler », car s’engager en politique, quel que soit le le parti, ce n’est pas du pantouflage. A moins de considérer l’Assemblée Nationale comme une entreprise privée :wink:

« Pour un fonctionnaire, en particulier pour un ancien élève des grandes écoles, quitter le service de l’État pour celui d’une entreprise privée. »

:joy: :rofl:
Elle est magnifique. Merci :grinning:

Pas sûr de piger ta réponse, désolé.

Un prof de fac est fonctionnaire. C’est dans le statut et ça se trouve sur le site du ministère.
Après, que des gens « usurpent » le titre (parce qu’ils sont prof dans une grande école privée par ex) c’est autre chose. Mais stricto sensu, un enseignant-chercheur du public est fonctionnaire (et eux seuls ont le titre de professeur des universités).

Donc s’il fait prévaloir cette qualité quand il s’inscrit comme député, s’il ne l’est pas y’a pour moi déjà un problème…
Typiquement s’il est vacataire de l’enseignement supérieur ou prof associé c’est quand même gonflé d’oser s’écrire professeur d’université.

C’est beau de faire comme si le pantouflage n’était pas permis par l’échange de faveur avec des grands groupes (j’assimile ca a de la corruption personnellement).

Donc je maintiens, le mythe du mec au dessus des classes moyennes qui ne pourrait pas être acheté c’est bien ca : un mythe.

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D’une je ne fais rien du tout, c’est toi qui extrapole tout seul. :wink:
Encore une fois, et je suis contre le pantouflage certainement comme toi, mais ce que tu cites dans ton premier message (je le joins ci-dessous pour plus de clarté), ce n’est pas du pantouflage.

Et résumer cette pratique à « c’est de la corruption », cela me parait simpliste.
Sans, qu’encore une fois, je ne cautionne cette pratique. Je serai même plutôt pour son interdiction.

Je t’invite à relire ce que j’ai écrit car ce n’est absolument pas ce que je dis. :wink:
Je ne parle pas de « corruption » mais de « pressions extérieures », ce qui n’est pas du tout la même chose. Être fonctionnaire ne fait pas de toi quelqu’un de super vertueux qui ne cèderait jamais à la corruption. Pas plus que quiconque.

Je ne parle aucunement de « mec au dessus des classes moyennes », je souhaitai parler des « fonctionnaires ». Je me rends compte que mon message initial peut laisser à penser que je ne parle que des « hauts fonctionnaires ». Je vais donc l’éditer pour plus de clarté.

Par ailleurs, je maintiens que le statut de fonctionnaire est protecteur, dans une certaine mesure sans être absolu, contre les « pressions extérieures ». Il a été conçu justement pour cela.

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Paywall pour les deux malheureusement :confounded:

Texte interessant ! (désole pour la mise en page laborieuse…)

L’intendance suivra
Par Eric Dautriat, vice-président de l’Académie de l’air et de l’espace

La floraison permanente de projets technologiques sans avenir mais chatoyants, dont la durée de survie (c’est-à-dire de financement) peut être étonnamment longue avant que leur vacuité n’éclate au grand jour, et dont les secteurs aéronautique et spatial sont – parmi d’autres – de bons pourvoyeurs, mène à s’interroger sur la place des sciences et techniques dans la délibération publique.

Est-ce enjoliver le passé que d’affirmer qu’il y a un demi-siècle, il était courant, notamment en France, de favoriser de grands projets préparés en symbiose par des représentants des Etats et par des ingénieurs, voire proposés par ces derniers, pourvu qu’ils satisfissent une ambition politique ou économique ? Ariane (dont la saga est bien connue, commençant dans le désarroi des échecs d’Europa, par l’avant-projet L3S), Concorde, Airbus, la filière nucléaire civile en sont parmi bien d’autres de beaux exemples. Il y eut aussi de beaux ratages, reconnaissons-le. Quoi qu’il en soit la volonté politique, appuyée sur une vision technique raisonnée, était capable de s’imposer au calcul économique à court terme. « L’intendance suivra », réplique attribuée au général de Gaulle (qui niera plus tard l’avoir jamais prononcée), peut, entre autres, s’appliquer à cette prééminence de la décision stratégique.

Aujourd’hui, le champ de « l’intendance », ainsi conçue comme ce qui suit sans discuter, s’est déplacé. Transféré de la sphère comptable et économique, devenue au contraire valeur suprême, vers la sphère techno-scientifique. La décision politique précède, la technique est priée de suivre. Réfléchir, étayer et sur ces bases, décider, voilà qui est bien démodé ! Une nouvelle pensée s’est ainsi développée, au point d’être devenue dominante, qui renverse l’ordre logique des choses : décider, puis confier « aux ingénieurs » le soin de réaliser. L’avion à hydrogène liquide – équipé de ses tambours et trompettes – en est une jolie illustration, même si, sans aucun doute, il s’est trouvé au départ des ingénieurs pour murmurer à l’oreille des politiques. Même chose en ce qui concerne les capitaux privés : beaucoup d’argent circule dans le monde ; sans doute trop ; des investisseurs recherchent des projets, même « très risqués », susceptibles, si cela marche, de rapporter d’autant plus gros. « Très risqué » inclut certes maintes start-ups brillantes… mais aussi la vaste catégorie des projets simplement impossibles ou absurdes. Les seconds ne sont pas moins dotés que les premiers. Décidons d’y aller, et l’intendance suivra !

On peut juger que cette attitude provient d’une confiance aveugle, excessive, ignorante surtout, dans la technique : tout est possible, il suffit d’un peu de temps, vous n’allez pas me dire qu’étant allé sur la Lune, ayant inventé Internet et les vaccins à ARN messager, l’homme n’est pas capable de
commercialiser un avion à propulsion électrique de quelques centaines de places dans dix ans ! Confiance aveugle… ou dédain ? Quoi qu’il en soit, jamais sans doute les ingénieurs n’ont été tenus aussi éloignés des sphères de décision privées et publiques, en tous cas dans les pays occidentaux (car il ne faut pas généraliser).

On pourrait au moins trouver un sujet de satisfaction dans cette situation si, bon an mal an, elle avait pour conséquence une floraison de hautes ambitions mettant en mouvement l’aventure humaine, traçant de grandes perspectives ; il en resterait bien quelque chose à la fin. Mais non : plus que de hautes ambitions, il s’agit la plupart du temps de « coups », expression détestable s’il en fut. Faut-il s’en étonner ? Ces pseudo-décisions, que l’on a évité de frotter au réel, ne sont pas faites pour durer.

A un autre niveau, plus quotidien, celui des entreprises, nombre d’ingénieurs de R&D, à tous niveaux, ont vécu, depuis une vingtaine d’années, des séquences de réductions autoritaires des délais des projets, délais commerciaux fixés d’en haut, « exigés par le client » au mépris, souvent, des réalités techniques. S’ensuivent des impasses, des déconvenues et des erreurs, qui résultent à la fin en des délais réels plus longs que ceux qui avaient été « raisonnablement » proposés au départ ; avec bien entendu le dépassement financier qui en est le corollaire : c’est la double peine.

Inutile de citer des exemples La condescendance envers l’analyse technique commence peut-être là. Le stade suivant est d’imposer, provisoirement bien sûr (puisqu’à la longue, la physique a toujours raison), des concepts non étayés, parce qu’ils ont une vertu commerciale, politique ou médiatique, les deux derniers se confondant, hélas, le plus souvent. Les techniciens n’aiment pas dire non. Il leur arrive même bien souvent de se prendre au jeu, d’être piqués par le défi qui leur est lancé.

Et puis, c’est vrai qu’il faut savoir les bousculer, les techniciens. Ils n’aiment pas dire non mais en même temps ils deviennent, à la longue, excessivement conservateurs dans leur spécialité. Le réalisme est proche du pessimisme, et le pessimisme de l’impuissance. Il faut donc secouer le cocotier. Le volontarisme est une grande qualité. Mais il faut savoir quand s’arrêter : tout est là, dans la différence entre la belle aventure et l’aventurisme.

Antienne à la mode : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Attention, l’abus de cette maxime est dangereux. Mais c’est si motivant ! Il n’est que de voir le pari d’Elon Musk d’aller sur Mars en 2025, et à quel point il galvanise ses propres troupes avec cette chimère. Certes, ses succès accumulés, tout à fait remarquables, brillants, tout ce qu’on voudra, tendent à accréditer l’idée que puisqu’il a réussi entre autres à envoyer des astronautes sur la Station Spatiale et à récupérer le premier étage de ses lanceurs, il sera aussi capable d’aller sur Mars. Autre refrain connu, au vaste champ d’application : ceux qui doutent de cela sont ceux qui ne croyaient pas à l’automobile en 1900. Et pourtant, redisons-le, envoyer des hommes sur Mars en 2025 est une chimère.

De même que, dans un avenir prévisible, exploiter pour des besoins terrestres les ressources minières de l’espace, pour ne citer qu’un exemple de fantaisies du « New Space », dénomination un peu trop générique ! De la même manière, la mise en avant du « droit à l’échec » est un excellent ouvre-boîte pour se faire financer en court-circuitant la réflexion rationnelle. Il est tout à fait vrai que, par exemple, le spatial européen est sans doute allé trop loin dans la recherche de la fiabilité, par des méthodes trop lourdes ; et que l’échec est riche d’enseignements ; ceux de Space X ont été féconds. Mais à trop répéter ce mantra, on peut aussi cultiver l’échec comme une preuve qu’on est dans la bonne voie !

Tout cela pose la question de savoir comment la décision, la décision publique en particulier (puisque, après tout, les investisseurs privés peuvent bien gaspiller leur argent comme ils veulent, c’est leur affaire… à moins qu’il ne s’agisse de crédits d’impôt ?), est informée. Où et par quels canaux, depuis la perte d’influence des institutions publiques, elle s’entoure de l’expertise nécessaire, en-dehors des parties prenantes, notamment celles qui recevront les subsides éventuels. On a beau chercher… Il existe bien des entités comme le Conseil Economique, Social et Environnemental, mais elles sont fort peu consultées ; beaucoup d’organismes d’études et de recherche étatiques, quand ils n’ont pas disparu, fonctionnent largement sur contrats industriels, ce qui amoindrit singulièrement leur indépendance. Il reste bien les Académies…

C’est là, sans aucun doute, un vaste sujet de réflexion politique et sociologique. La fermeture de la centrale Fessenheim restera dans l’histoire comme une décision techniquement absurde ; mais son explication, qui n’emprunte qu’au champ classique des compromis politiciens et des questions d’image, est simple.

Dans d’autres cas, c’est plus compliqué. Des engouements subits s’emparent des médias et des politiques, s’enracinent très vite, à la suite de quoi ils deviennent presque impossibles à extirper. Quelques exemples subjectifs et que personne n’est obligé de partager : l’attachement quasi mystique aux éoliennes (beaucoup plus qu’au photovoltaïque) ; les objectifs globaux de décarbonation dénués d’analyses de faisabilité chiffrées ; l’avènement en un ou deux ans de l’hydrogène, solution miracle (même pour les plus illusoires de ses applications…) ; la voiture électrique comme réponse à tous les problèmes « terrestres » sans qu’on ait une vue claire de quelle source proviendra, dans dix ans, dans vingt ans, l’électricité pour l’alimenter ; ou encore la voiture autonome, qui a longtemps fait le buzz d’une façon démesurée et très prématurée ; le « numérique » et les « big data », qui sont devenus d’incontournables mots-clés quel que soit le sujet, fût-ce la préservation des rhinocéros.

Quand on pense que le pouvoir politique est souvent accusé d’être technocratique… ! Mais de quelle « techno » parle-t-on ?
Il faut être disruptif. Ah, la disruption ! Ce mot, utilisé à tort et à travers, ringardise la recherche, qui est relativement lente le plus souvent, en tous cas dans nos domaines ; il établit comme paradigme l’innovateur-génial-dans-son-garage, qui invente un concept révolutionnaire et qui va changer le monde. Pas plus de deux ans pour changer le monde, s’il vous plaît. On oublie que le vaccin à ARN messager n’a pu être mis en application en si peu de temps que parce que la technologie en avait été étudiée et développée depuis 15 ans. Alors, c’est sûr que pour ramener la vieille aviation sur le devant de la scène, quelques gouttes d’hydrogène à 21 K ne sont pas de trop… Est-ce assez disruptif, monsieur l’animateur ?

La « disruption » est une création marketing. L’intendance suivra ! Cette espèce d’arrogance sème le trouble dans tous les esprits, notamment les moins préparés par absence de culture scientifique. Les médias n’analysent rien, à l’exception de quelques journalistes spécialisés (réjouissons-nous de leur difficile survie, en un temps où les émissions scientifiques reculent aussi vite que les rayons correspondants des librairies !), n’analysent rien. La façon dont la pandémie et ses chiffres ont été relatés sans le moindre esprit critique, la moindre notion des proportions, remplacées par la répétition incantatoire et épouvantée des patibulaires « exponentielles », en fut une triste illustration quotidienne.

Il faudrait aussi parler – mais ce n’est pas notre propos ici – de la tendance inverse, certainement plus grave encore, qui s’épanouit dans le « grand public », loin des sphères dirigeantes et dirigée contre elles. Celle-ci a commencé, il y a bien longtemps, avec le nucléaire, sur lequel aucun débat sérieux n’est désormais possible. S’il s’agissait aujourd’hui d’écarter comme des leurres les objets manifestement « marketing » cités plus haut, il faudrait plutôt s’en réjouir. Mais les choses vont bien plus loin ; il s’agit d’une défiance radicale et tous azimuts envers la technoscience, attitude qui porte en germe une terrible régression, n’hésitant pas à remettre en cause l’idéal des Lumières.

Est-ce là l’opposé du volontarisme pseudo-technique que nous critiquions plus haut ? Pas vraiment. C’en est plutôt le complément. Il s’agit des deux faces d’une même médaille. Dans les deux cas, une espèce d’ignorance revendiquée ; le volontarisme à effets d’annonce alimentant la défiance et réciproquement. Voilà tout. Ceux qui déconsidèrent la démarche scientifique par des effets d’annonce désinvoltes portent là une lourde responsabilité.

Pourtant, les circonstances actuelles, dominées par les questions environnementales, appellent tout le contraire : une réflexion d’experts provenant d’horizons variés, un débat citoyen (mais oui !), une
décision politique rationnelle, informée, cohérente. Au maximum. Mais cela commencerait par un minimum de crédit accordé à la science et à l’innovation technique, la vraie, pas celle qui fait le buzz, une prise de recul par rapport à l’excitation quotidienne qui fait tourner les réseaux sociaux et la tête des pouvoirs. Cela devrait pouvoir s’organiser !
Il y a quelques années, le petit cercle des hauts dirigeants chinois comportait une majorité d’ingénieurs ; à commencer par Xi Jinping lui-même (qui n’a tout de même pas dû avoir beaucoup de temps pour exercer ses talents de chimiste avant d’entrer en politique). C’est beaucoup trop, sans aucun doute, et la démocratie, de son côté, ne saurait s’accommoder d’un gouvernement d’experts.

Mais entre trop d’ingénieurs et trop de communicants, s’il fallait vraiment choisir…

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Moi je choisirais un texte pas trop long, pas sûr que bcp de monde lise un tel pavé…

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Oui. Je n’ai pas été plus loin.

C’est dommage, l’article est très complet et l’auteur est loin d’être un rigolo :

Diplômé de l’École centrale de Lyon en 1977. Service national : aspirant de Marine, 1977-78. 1979-85 : SNECMA, direction Technique, ingénieur puis responsable avant-projets moteurs civils. 1985-88 : CNES, délégué au conseil directeur Ariane et au comité de programme Scientifique de l’ESA. 1988-92 : CNES, direction des Lanceurs. Adjoint au directeur de Programme Ariane 4, puis responsable avant-projets lanceurs. 1992-97 : CNES, direction des Lanceurs. Chef de projet Propulseurs à propergol solide d’Ariane 5. Chef de programme Ariane Vol 502. 1997-03 : CNES, directeur des Lanceurs. 2003-09 : directeur Qualité SNECMA puis du Groupe Safran. 2009-2016 : directeur exécutif de l’entreprise commune Clean Sky à Bruxelles. 2016-2017: chargé de mission stratégie R&T Safran. Actuellement: consultant.

Ça tu vois, on est en plein dedans dans le spatial. Aujourd’hui on nous demande de trier parmi les projets issus de « licornes » pour les sélectionner. On se retrouve avec des projets atroces, très mauvais et mauvais, et on doit sélectionner les mauvais, puis les aider jusqu’à ce que ça capote complètement car le concept était complètement vide techniquement. Mais il faut financer ce secteur (au détriment des secteurs historiques du domaines : labos, industriels, etc.) à cause d’un effet de mode, indépendamment de toute considération technique. Et c’est un secret de polichinelle que tout est bidon, et les ingénieurs qui se retrouvent à devoir porter, avaliser et soutenir ça en toute connaissance de cause le vivent très mal (et partent).

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Oui le texte est long, mais c’est le prix à avoir pour une argumentation détaillée. On s’habitue peu à peu à lire des tweets, des titres de journaux et des slides powerpoint comme seuls vecteurs d’information (ce n’est pas un reproche, c’est mon cas aussi), et c’est dommage.

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Quand j’envisageais de devenir astrophysicien, il y a donc 30 ans, c’est ce que faisaient déjà tous les chercheurs en astrophysique (avec en plus les mêmes dossiers qui revenaient encore et encore et étaient financés encore et encore).

Donc, oui, il enjolive le passé car c’était déjà le cas.

Pas à cette ampleur. En l’espace de 6 mois on a 4 projets à petits budgets qui ont été dézingués car « pas de sous », alors qu’ils cochaient une bonne partie des cases de « l’innovation » à la mode (nanosat, bas coût, etc…) et qu’ils avaient une vraie plus value scientifique et technologique (et même diplomatique, coopération internationale). Alors que ça coutait que dalle. Et à côté de ça on nous dit qu’il va falloir trouver très vite comment dépenser 1,5 milliards d’euros dans la French Tech et le New Space sans qu’il y ait la moindre considération technique derrière, ni la moindre chance que le projet aboutisse. On est au niveau des experts Miami avec le zoom infini qui augmente la résolution, je ne rigole pas.

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Pavé césar :slight_smile:

Moi j’ai lu et j’ai surtout pas compris ce que voulait dire exactement le gus (mais je suis un con, faut dire) : pas d’introduction claire du sujet traité, le corps du texte part dans tous les sens, pas de conclusion claire. Tout ce qu’on t’apprends à ne surtout pas faire comme rédaction au lycée pour avoir une bonne note au bac, quoi. Comme quoi à Centrale on t’apprends pas à organiser clairement un texte. Il a du sécher des cours de Français, le mec :wink:

Est-ce que quelqu’un de plus malin que moi peut résumer ce que veut dire le gus ? Qu’il faut « mieux » organiser la recherche / développement en France ?

En gros il y a une « mode » en ce moment dans le secteur spatial (mais pas que) qui explique qu’il faut « innover » dans le « new space », et que les seuls acteurs capables de le faire sont les start up, qu’il faut donc abreuver d’argent publique, sans aucune considération pour la réalité de ce qu’elle proposent.

C’est imposé par des décideurs qui ne comprennent rien à la technique (et qui s’en fichent) et qui pensent que tout est réalisable techniquement dès lors que l’on ose. Le mythe de Space X comme modèle du type brillant qui révolutionne le spatial dans son garage, alors qu’en réalité il s’agit d’une énorme entreprise créé à partir de la vente de Paypal, donc rien à voir avec ce qu’on fait.

Ça n’aboutit strictement à rien, à part enrichir une poignée d’opportunistes de la French Tech qui gravitent autour du gouvernement, et c’est en train de détruire la compétence technique et scientifique du pays, car il ne reste du coup plus d’argent pour les projets classiques et sérieux (le ringard « old space »).

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Moi j’aime bien les textes longs. Ça permet de développer une analyse, au moins, et de discuter du fond.
Typiquement, là, c’est pas mon sujet de prédilection, je ne suis pas compétent, donc ça me fait du bien de voir quelqu’un développer sa pensée, l’argumenter, s’en donner le temps. Incidemment ça permet aussi de critiquer de manière argumentée et ça, c’est salutaire!

Ce qui est amusant c’est que dans mon domaine qui n’a absolument rien à voir, si ce n’est que c’est de la recherche sur fonds surtout publics, le même constat peut être fait : priorité des administratifs (qui tiennent hélas les cordons de la bourse) aux sujets chocs, de court terme, souvent pas les plus pertinents mais qui garantissent au porteur (et à son financeur) son article dans la feuille de chou locale et quelques tweets fiérots de la direction.
On porte un projet de fond, mûri, sur un sujet classique, épineux, ancien, pas à la mode, réponse : « vous voudriez pas plutôt un projet sur le covid ? Y’a plein d’appels à projet covid, on aurait des sous ?. Ou alors un projet sur les migrants, c’est un sujet ça les migrants… »

Comment te dire que je m’en fous du covid et des migrants là ? C’est pas le sujet ! Et ben t’en a toujours un qu’on dit malin mais je n’en suis pas sûr qui va modifier le sujet, le tordre un peu, pour intégrer un volet covid.
Du coup la direction, et surtout la cellule de com, est contente. Sauf qu’on gauchit les recherches nécessaires pour des projets court-termistes.

La même que dans l’aérospatiale. Inquiétant.

Le pilotage « en mode projet » et les financements sur appels d’offres ciblés c’est vraiment une plaie en fait…

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Ok merci beaucoup, c’est beaucoup plus clair.
Je crois, après relecture, vient du fait que le gars s’adresse de base à des gens connaissant un peu le sujet, ce qui n’est pas mon cas.