En soit, les résultats ne sont pas une surprise, d’autant qu’il me semble que au niveau européen lext droite n’est pas si bien. J’ai l’impression que c’est la dissolution le coup de massue.
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Oui c’est sur ce point que je m’attendais voir pas mal de discussions. Sur Twitter ça ne parle que de ça !
Ouais bon, Twitter, c’est un peu la poubelle aux opinions.
Clairement, j’avais envie de croire que les écologistes pouvaient maintenir leur score.
Mais ça fait des années qu’on diabolise les écologistes (méchants zadistes, bouuuh les vilains anti-bassines, méchants écureuils sur la A69, militantes dinglingos qui balancent de la soupe sur des oeuvres d’art, scientifiques débiles qui se collent les mains sur des grosses berlines allemandes…) et qu’on relativise l’extrême-droite en disant
1/ qu’ils ne sont pas d’extrême-droite mais juste de droite
2/ qu’ils ne sont pas racistes
3/ qu’ils sont compétents (y a qu’à voir comment ça se passe ailleurs pour s’en convaincre et de voir ce qu’a fait le RN au Parlement européen)
Donc finalement, le camp présidentiel et les médias ont quand même bien pavé la voie pour instaurer un RN entendable et respectable. Mais c’est bizarre, quand on discute avec des gens qui votent RN, c’est pas la même soupe : racisme, homophobie, sectarisme, envie de mater les arabes des cités à coup de matraque, restauration d’une vieille France complètement fantasmée, sans parler d’islamophobie.
Du coup, oui, le coup de massue, c’est l’annonce débile (même des ministres sont tombés de leur chaise) de la dissolution.
Extrait de Mediapart :
comme l’expliquait dès 2019 l’ex-conseillère de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon – que l’on peut difficilement taxer de gauchiste : « Si c’est le vrai clivage [progressistes/populistes – ndlr], alors c’est le vrai vertige, parce qu’à force de dire aux Français, c’est moi ou le RN, on finira par avoir le RN. » Une prédiction qui s’est en partie réalisée trois ans plus tard, lorsque le parti d’extrême droite a fait élire 89 député·es. Désormais, il peut en espérer beaucoup plus. Peut-être même une majorité.
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J’avais envie de dire un truc intelligent mais je ne comprend même pas quelle logique perverse peut bien avoir amené à penser que dissoudre l’Assemblée Nationale était la chose à annoncer. J’essaie pourtant, je n’ai aucun mal d’ordinaire à jongler avec les raisonnements pervers. Mais, là, je n’y arrive pas. Trois semaines de non-campagne. Aucun plan d’action commune à gauche. Pas de plan à droite non plus entre une majorité désavouée et le reste inexistant. Des écologistes oubliés…
Ca n’a aucun sens…
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J’y pense depuis hier et quelques idées en vrac
J’ai vu plusieurs hypothèses : une gauche éclatée et irréconciliable dans ce délai (leurs discours hier soir étaient déjà inquiétants), ajouté a une droite aux fraises qui se voit offrir la possibilité, individuellement, d’etre soutenue localement si le candidat embrasse le programme présidentiel.
Résultats possibles :
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une majorité large et multicolore (plutôt a droite quand même) a blanc seing . Une façon détournée de demander, sans jamais le dire, un nouveau barrage en mobilisant les électeurs qui n’ont pas voté, alors que l’on sait que souvent, les électeurs des extrêmes se mobilisent plus fort (a quelques exceptions).
Ultra risqué… -
Prise de pouvoir du RN et c’est là que c’est pervers : les laisser montrer une impreparation et une incompétence totale afin de montrer qu’ils ne sont pas présidentiables dans 3 ans. Peu importe que les français en paient le prix fort, après tout, « la démocratie est l’assurance de ne pas être gouverné mieux qu’on ne mérite ».
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Enfin, la plus perverse de toutes : Macron, dans une forme de megalomanie, espère (consciemment ou pas) que son successeur sera d’extrême gauche ou droite. Cela flattera son égo avec une idée réconfortante du style : « voyez, j’ai tout fait pour les empêcher d’accéder au pouvoir, mais a cause de vous ils y sont, voyez comme j’étais meilleurs, vous me regrettez ».
Je suis probablement loin de la réalité qui doit m’échapper (je suis pas assez tordu probablement)…
Ce qui me chagrine, c’est que le paysage politique voit encore ça comme une « colère et un avertissement »… Ça fait 20 ans que ça avertit… Je suis très inquiet.
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Ça a probablement du sens dans l’esprit du « dingue » (selon ses propres députés) qui a décidé ça. Surtout que visiblement, la dissolution était sur la table au moins depuis janvier, et il était prêt à appuyer sur le bouton au premier moment opportun.
On peut supposer que l’idée est de tabler sur l’effet de surprise et l’impréparation totale des oppositions pour minimiser la déroute. Et surtout, comme tout le monde le dit, de laisser le RN se viander et perdre son meilleur argument de campagne pour 2027 (« on n’a jamais gouverné, essayez-nous »). Bref, de refaire une Chirac 97 : perdre l’assemblée, laisser l’opposition s’abîmer à Matignon, pour mieux regagner aux présidentielles suivantes.
On peut aussi supposer que le RN allait forcément gagner la prochaine élection nationale d’ampleur, et que Macron fait le pari de leur laisser gagner les législatives plutôt que la présidentielle. Vu qu’il avait déjà perdu l’assemblée dans les faits depuis longtemps, ça ne change finalement pas tant de choses pour lui. Ça en change éventuellement pour le pays, mais ça, ça n’a jamais été tellement sa préoccupation première (je pense qu’on peut dire que ce dernier point est factuel).
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Certains émettent l’hypothèse qu’il espère voir l’extrême droite se discréditer avant les prochaine présidentielles. C’est l’hypothèse que je trouve la plus logique.
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D’autant que si le RN prend Matignon, on va « rire » au Parlement. Rien ne passera : ça fera du 49.3 pour absolument tout, les motions de censure vont pleuvoir et allez savoir, certaines pourraient passer. Et là, tu te dis quand même que la 5ème république, elle a fait son temps.
Mais comme avec Trump, au niveau de l’électorat, on sera en plein dans le déni de réalité : on accusera les oppositions de les avoir empêché, on dira qu’ils ont tout fait bien.
La preuve ? Bardella n’a rien fait au Parlement et ne connait pas ses dossiers : pourtant, on récompense son incompétence.
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C’est pas du tout garanti que l’électorat extD ne revotent pas RN en 2027, leurs bilans on les connaît déjà.
Et puis surtout, ça veut dire que Macron sacrifie volontairement la fin de son mandat. Pour quoi faire ?
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C’est ma 3eme hypothèse 
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pour le mettre en pause ! Pour que son camp puisse dire aussi dans 2,5 ans, ca n’a pas marché parce qu’on n’a pas pu aller au bout des réformes !
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Tiens d’ailleurs, dans la grande débandade qu’on a observé à gauche, le truc qui m’a scotché, c’est le fait que LFI fasse son discours (Manon Aubry n’est pas une très bonne oratrice d’ailleurs) en même temps que celui de Marie Toussaint.
Au bout de 2 minutes de discours, LFI décide de lancer son discours (ils ne vont pas me dire qu’ils ne peuvent pas s’entendre sur le timing), du coup, hop, on zappe le discours écologiste pour écouter LFI dire à quel point ils sont géniaux et comment Macron il est nul et qu’il faut reconnaître l’état de Palestine (j’ai beau être d’accord, je cherche encore ce que ça vient foutre ici).
Dans le genre tirage de couverture, on est bien.
Ca annonce de bien belles choses pour les semaines à venir.
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Ouai mais macron il va faire quoi ? Il va se contenter d’être chef de groupe à l’an ? Premier ministre ? Avec son méga melon ? Pause de 5 ans et revenir en sauveur en 2032 ?
C’est ça en fait. On nous dit qu’il faut leur laisser une chance de gouverner mais ils sont déjà à l’Assemblée, dans les départements, dans les mairies, au Parlement européen. C’est bon : on voit ce que ça donne.
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Quand la dissolution a été annoncée, j’ai immédiatement pensé à cette hypothèse. Et c’est marrant (non) parce que penser ça, ça veut dire acter que le RN sortira avec une majorité des législatives. Sauf qu’après réflexion, c’est pas du tout le même scrutin que les européennes. C’est un scrutin majoritaire à deux tours : plein de mini élections présidentielles locales. Pas de proportionnelle comme aux européennes et au final. C’est (très) loin d’être gagné pour le RN. Pas du tout impossible hein, mais clairement c’est pas fait.
Et donc partant de ce constat, il y gagne quoi, Macron ? Bah j’ai l’impression que son calcul est tout simple : il gagne dans tous les cas, car il faut bien se souvenir qu’actuellement, il n’a pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Donc ils font quand même globalement passer tout ce qu’ils veulent, mais pour ça ils doivent « tricher » (49.3 & co). Je pense que Macron peut sortir de cette séquence avec une majorité à l’Assemblée (et un très très grand nombre de députés RN en face, bien sûr) en pariant sur la division de la gauche. L’annonce du gvt de ne pas mettre de candidats face aux députés sortant « faisant partie du champ républicain », c’est LA stratégie pour décider qui est dans le champ républicain, accentuer la division à gauche et même ramasser dans son camp ceux, nombreux, au PS, EELV & co, qui détestent le plus LFI. Bref, dans cette hypothèse, il est gagnant.
Et dans l’hypothèse où le RN sort grand vainqueur des législatives, c’est une stratégie incendiaire mais j’imagine qu’il parie en effet sur le fait qu’ils fassent de la merde pendant trois ans…
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Pour moi, le gouvernement se serai fait censurer à l’automne pour le budget. Et la dissolution se serai posée aussi à ce moment là.
La, il a l’impression de choisir et de rester le « maître des horloges »
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En décembre dernier, les republicains avait fait faire un sondage pour savoir ce que donnerait des législatives. 240 a 300 députés RN. Renaissance et ex Nupes divises par 2, - 20% pour les LR
Bon, ça reste un sondage, et c’est très casse gueule à estimer les législatives, mais ça donne une tendance
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C’est un peu ce que je me disais aussi avant de voir la panique générale sur le net. En gros on pourrait « juste » se retrouver avec + de fn, une majorité bancale pour Macron et la marginalisation définitive de la gauche.
Vraiment très casse gueule pour le coup, celui là. Déjà le contexte politique évolue à 1000 à l’heure : la victoire aux européennes du RN, qui « n’existait pas » en décembre, est un événement de nature à modifier le comportement de nombreux électeurs, dans un sens ou dans l’autre. Surtout, les législatives, c’est tellement dépendant du comportement des appareils politiques, des alliances, etc. Bref, je dis juste qu’en l’état actuel des choses, je partirais pas du principe, de base, que Bardella sera Premier ministre en juillet 
(mais c’est une vraie possibilité, on est d’accord)
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Pour le coup, le RN largement en tête aux européennes, c’était déjà le cas en fin d’année dernière. (RN 28, Renaissance 20, marge d’un point environ)
Cf ces études que je trouve les plus fiables sur la politique française (grace à la taille de leur échantillon et de son suivi), ici la vague 2
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