Idéalement, je pense que chacun(e) d’entre nous devrait être totalement libre d’être qui il/elle souhaite, d’avoir la vie sexuelle qu’il/elle désire, de prier le dieu qu’il/elle veut sans que personne ne le/la pointe du doigt et sans non plus qu’il/elle cherche à promouvoir son mode de vie comme celui à suivre.
Que chacun(e) vive sa vie sans expliquer à son voisin comment il doit la vivre.
Mais aujourd’hui, un tel positionnement semble très compliqué.
Ça dépend, tu dénis aux personnes différentes des droits identiques aux tiens ? Ou pas ? Si pas, on peut discuter de comment et d’un agenda. Mais si tu leur dénis ce droit, tu es bien positionné contre.
Et pourtant, je crois que le climat serait plus apaisé justement si on respectait les convictions d’un tel ou d’un tel. Je ne vois pas ce qu’il y a à gagner à « heurter » ne serait-ce qu’une fraction de l’humanité.
Non. Aucun problème à ce qu’ils aient les même droits (PMA/GPA/adoption par exemple), aucun soucis à ce qu’ils s’affichent (qu’ils s’embrassent dans la rue s’ils en ont envie), ou juste tout simplement qu’ils vivent leur vie comme ils l’entendent.
Mais cette phrase
« Et c’est plutot ceux qui ne le leur accorde pas qui se régalent de vos point de vue. »
Je pense que ce sont des convictions qui disparaitront d’elles-mêmes si justement chacun s’occupe de sa vie et non de celle des autres.
Mais j’ai bien conscience que l’être humain, tel qu’il est aujourd’hui, ne peut parvenir à une telle plénitude. C’est totalement utopique de croire que l’on pourra avoir un jour une société totalement apaisée (je ne suis même pas certain que ce soit atteignable sur une petite communauté sur un temps long).
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » est devenu l’un des poncifs les plus irritants des dernières années. Peut-être autant que le « ce qui ne tue pas rend plus fort » de Nietzsche, nouvel hymne de Jenifer– « ce qui ne me tue pas me rend forte » dans une chanson sur les bienfaits du soleil.
Ah merde, ça aussi ça a été repris politiquement pour justifier tout et n’importe quoi! Bon, au moins, comme ce n’est pas de Voltaire, je peux me permettre de me l’attribuer personnellement vu que j’aime bien cette phrase (qui ne dit pas non plus « d’accord avec tout et n’importe quoi » hein, les discours révisionnistes ils peuvent rester au PMU, merci ^^).
Par contre j’ai du mal à voir le lien avec l’autre connerie (« ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » - factuellement faux et dangereux).
Édit: sinon, je transforme la phrase en: « on peut discuter ou bien? »
Personne ne fait ça. Visibilité =/= injonction. Ça permet surtout à des gamins/gamines de pouvoir mieux s’assumer en tant que queer, LGBT+, d’avoir de la représentation, dans une société dominée par une vision et une norme hétéro qui nous est invisible puisque considérée comme logique.
C’est pas obligé de te toucher personnellement, tu peux en avoir absolument rien à foutre, personne ne va venir te le faire remarquer.
Edit : J’ajoute que le spectacle, même si il a aussi un but de représentation, n’a pas forcément fait l’unanimité au sein de la communauté LGBT+ (puisque d’ailleurs iels ne sont pas un bloc monolithique) avec accusations de pinkwashing, de coup politique pour Macron et plus globalement de marchandisation pour un événement (les J.O) controversé.
Queer est un mot emprunté de l’anglais ; signifiant à l’origine « étrange », « peu commun » ou « bizarre », il est utilisé de manière péjorative, neutre ou méliorative pour désigner tout ou partie des minorités sexuelles et de genres, c’est-à-dire les personnes ayant une orientation sexuelle ou une identité de genre différentes de l’hétérosexualité ou de la cisidentité.