Politique [sujet non modéré, Cwowd et ses modérateurs ne sauraient être tenus pour responsables de ce qui s'écrit ici]

Non. Pour moi, tanspartisans. Des pays qui ont accordé le droit de vote aux femmes (et bien avant la France) n’étaient pas dans un paradigme Droite / Gauche. En France ce combat a été porté par des partis de gauche, des syndicats et d’autres. Mais ama, ça n’en fait pas un marqueur de gauche. J’y vois plutôt une récupération à posteriori.
Le plus important étant ama que sur des combats pour le droit de la personne humaine et la dignité, il y ait dépassement des partis, des appareils…

Sinon j’ai l’impression que @froh que vous a bien tous chauffés. S’il était encore chez Matagot, je dirais (en bon complotiste) que c’est un contre feu pour ne pas parler des boulettes de traductions des nouveaux jeux :rofl::rofl:

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On s’écarte un peu du sujet, j’ai envie de te répondre Louise Michel, Olympe de Gouge, et j’ai encore d’autre noms en têtes de femmes de gauche qui ont porté ces combats mais bon j’ai peut-être un biais syndical…
Par contre on parle bien de la politique en France, donc ce qui a pu animer d’autres pays à promouvoir l’égalité de droit pour les femmes et les hommes me semble un peu hors sujet. Même si j’ai du mal à ne pas tracer un parallèle entre égalité et gauche (au risque de faire du macronisme avec une analyse politique digne des plus grand…)

J’espère que tu t’attendais pas à ce qu’il explique la droite et la gauche en déroulant tout l’historique à des gamins ? :stuck_out_tongue:

Boah ca va j’ai pas été le seul, c’est rassurant.

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Il y a confusion, j’ai l’impression entre gauche et socialisme. Historiquement les deux ne sont pas du tout synonymes.
Vous ne trouverez pas une ligne de Marx où il se considère comme un homme de gauche par exemple, mais comme un socialiste.

Conférence en entier:

Le sujet est passionnant et on s’éloigne un peu mais l’exemple d’Olympes de Gouge est intéressant : de mémoire (j’espère ne pas me tromper), elle est membre du groupe des Girondins et se pose plutôt en opposante aux Montagnards. Donc, avec le prisme actuel, plutôt du côté de la « révolution bourgeoise ». Est- elle une figure de la « Gauche » revolutionnaire ? Non. A-t-elle été récupéré à posteriori par la gauche au nom de ses combats (égalité, contre l’esclavage… ) : oui.

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Comme tu le dis… parfois.

Mais on ne va pas se mentir ; c’est souvent du combats de tranchées où personne n’avance.

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On est d’accord pour dire que « socialisme » à l’époque du Marxisme c’est quand même grosso-modo un synonyme de « communiste » de nos jours ? C’est pas la même tambouille quand même.

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Jean Lopez :stuck_out_tongue_winking_eye: dirait : ne pas avancer mais faire reculer l’ennemi, c’est une marche en avant

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Oui, clairement ce n’était pas une Communarde. Je suis assez d’accord avec ce que tu dis en fait sur ce point.

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Ça sert tellement à rien que tout le monde travaille… Tout ça pour juste enrichir des entreprises et in fine des actionnaires qui vont foutre leur argent n’importe où.
Alors qu’au moins ceux qui ne ‹ survivent › qu’avec des allocs leur argent ne va quasiment que dans l’économie locale. Et ils peuvent utiliser leur temps à ne rien faire de nocif pour la société ou au pire s’investir dans des assos.

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Il aurait pu leur dire « la droite, c’est l’équipe des vilains pas beaux qui veulent s’enrichir sur le dos des autres, la gauche, c’est les gentils tous plein qui sont pour le partage des richesse, et moi je fais mine d’être au dessus de tout ça mais en vrai je suis un vilain pas beau, niark niark niark »
Mais bon, il ne nous a jamais tellement habitué à la sincérité.

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Je suis passé de gauche à extrême gauche car j’ai voté LFI. Ça compte ?

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Tout à fait. Mais vous étiez dans un débat historique, et historiquement, la gauche c’est le parti du progrès, y compris le progrès du capital (Marx pensait qu’il serait dépassé, le fameux sens de l’Histoire, par le communisme mais force est de constaté que sa prophétie n’est pas advenue).
Bref historiquement la gauche ce n’est pas synonyme de combat pour les travailleurs, c’est synonyme de progrès. Pour le pire (développement et avènement d’un capitalisme dévastateur) et le meilleur (oubli du « vieux monde » et de ses aliénations).
Bien sûr que par la suite les choses ont évolué, mais il est intéressant de garder cette genèse à l’esprit, elle explique cette manie du progrès à tout prix, y compris quand c’est un élan vers le pire au lieu d’un élan vers le mieux et certains mariages qui semblent à priori contre nature (gauche et libéralisme etc…)

Je rajouterai en plus de cette phrase très vraie, que la lutte contre la pauvreté est aussi historiquement marquée par des mesures eugénistes qui visaient à la restreindre en s’en prenant par exemple aux corps des femmes pauvres et immigrées. Donc clairement derrière les termes « lutte contre la pauvreté » peuvent se cacher des intentions politiques diverses et ça n’en fait donc pas un terrain propre à la gauche.

D’ailleurs le dernier exemple en date en France est récent puisque l’agence regionale de santé avait proposé ça lors de l’opération "Wuambushu” de Darmanin :

Par ailleurs, concernant l’écologie il en existe une de droite et d’extrême droite très bien décrite dans le livre « écofascismes » de Antoine Dubiau, mais lire aussi les travaux de Pierre Madelin.

Rien ne t’empêche de devenir actionnaire. Ca a l’air assez simple, tu pourras devenir riche et foutre ton argent n’importe où.

Ben pareil, j’étais centre droit (visiblement), j’ai voté LFI pour faire barrage au RN. Je suis maintenant à la fois d’extrême gauche et 100% d’accord avec 100% des mesures de leur programme vu que j’ai voté pour eux.

Qui consiste en quoi ? Pour la partie moderne ? Vu que je ne vais pas acheter les livres.

Je suis pas spécialiste de la question et ça serait assez long à développer, je te renvoie vers des itw qui en parlent :

Des itw existent également sur Youtube pour les deux intéressés.

J’vais déjà lire ça.

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Michéa qui réduit la gauche au PS comme toujours et finalement ne parle que de la gauche sociale démocrate qui s’est effectivement libéralisée suite à la chute du mur de Berlin. On dort. Il connaît les autres tendances de gauche sinon ?

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Vu que tu ne connaissais pas Michéa il y a encore 2 mois (ou si mal pour le considérer comme un ami de Soral, (j’en ri encore) tu ferais mieux de faire preuve d’humilité dans tes assertions.

Bien sûr qu’il connaît les autres tendances de la gauche et il en parle très bien dans ces différents livres et entretien.

Car si nul ne peut effectivement nier que la nouvelle gauche américanisée (celle, en d’autres termes, dont le programme post-mitterrandien se fonde de façon désormais explicite – depuis le rapport, en 2012, du think tank néo-libéral Terra Nova – sur l’alliance privilégiée entre la bourgeoisie « progressiste », la jeunesse étudiante des nouvelles classes moyennes métropolitaines et les différentes « minorités » ethniques, sexuelles, religieuses ou autres – alliance dont le Comité Adama Traoré représente sans doute aujourd’hui l’incarnation la plus emblématique) a définitivement rompu avec toute critique radicale du capitalisme (c’est-à-dire avec toute critique qui commence par saisir ce dernier comme un « fait social total » – fondamentalement ordonné autour de la « loi de la valeur » et du « travail abstrait » – et non dans tel ou tel de ses aspects fragmentaires ou isolés), comment peut-on alors expliquer que la plupart des intellectuels et des dirigeants de cette gauche théoriquement « rénovée » continuent pourtant de s’inscrire de façon aussi manifeste, et parfois aussi caricaturale, dans ce « système de pensée schizophrénique » qui définissait, aux yeux Orwell, l’essence même du mode de pensée totalitaire ? Et – question subsidiaire plus embarrassante encore – comment expliquer que les fractions les plus extrêmes de cette nouvelle gauche libérale (celles qu’Engels décrivait déjà, dans ses tout derniers écrits, comme la « queue de la classe capitaliste, son aile d’extrême gauche ») soient même d’ores et déjà parvenues à réaliser cet exploit qu’on aurait pu croire impossible – des moines-soldats de l’« antispécisme » métropolitain aux apprentis bureaucrates de l’Unef, en passant par le mouvement LGBT, le NPA, les « antifas », les Femen, les « écologistes » d’EELV ou les indigénistes racialistes, antisémites et décoloniaux (liste forcément provisoire pour qui connaît l’inventivité illimitée du Capital) – de porter les techniques de la « double pensée » et l’esprit de gramophone à un niveau de perversion mentale et de délire idéologique globalement ignoré de l’époque stalinienne (comme en témoigne, entre autres, le fait aisément vérifiable que – comparés aux délires postmodernes d’un Éric Fassin, d’une Virginie Despentes ou d’un Édouard Louis – les analyses les plus simplistes de Jean Kanapa ou de Georges Cogniot apparaissent rétrospectivement comme des modèles de bon sens, de culture et de probité intellectuelle) (19) ? Au point même qu’il est devenu impossible d’ignorer, aujourd’hui, que c’est bien cette nouvelle « extrême gauche » qui a joué le rôle moteur (sous l’œil bienveillant et protecteur, il est vrai, de l’État libéral et de sa toute-puissante magistrature) dans l’installation graduelle de ce climat glauque et liberticide – ce « monde de la haine et des slogans », fondé sur l’intolérance, l’intimidation verbale et/ou physique, la censure, la délation et la menace permanente du recours aux tribunaux (soit, en d’autres termes, cette nouvelle cancel culture empruntée au parti démocrate américain) – qui caractérise à présent la vie « intellectuelle » des sociétés libérales. Et cela, alors même qu’un tel climat délétère consume pourtant de façon évidente la négation la plus absolue de toutes les valeurs morales et politiques pour lesquelles la gauche progressiste originelle – celle qui allait connaître son apogée avec l’affaire Dreyfus (20) – avait inlassablement et courageusement combattu (peut-on imaginer, en effet, un Benjamin Constant, un Jules Michelet, un Victor Hugo ou un Jean Jaurès appelant à interdire par la violence physique – comme les premiers antifas venus – une conférence donnée par l’un de leurs contradicteurs, ou exigeant de l’État bourgeois, à la manière de l’Unef, qu’il censure la représentation d’une tragédie grecque antique ?). Tel est bien, en fin de compte, le paradoxe politique le plus surprenant – une nouvelle gauche devenue à la fois plus libérale que jamais dans ses dogmes mais également de plus en plus fascisante et totalitaire (21) dans les méthodes de lutte de ses fractions extrêmes dont il va bien falloir, pour terminer, dire brièvement un mot.

Jean-Claude Michéa

Orwell, la gauche et la double pensée

Source: Jean-Claude Michéa, « Orwell, la gauche et la double pensée  | «Les Amis de Bartleby

Michéa a un de ses livres en vente sur le site de Alain Soral et ça ne le gêne pas. Je dis ça je dis rien. Les gens en jugeront.