Bonsoir,
Première partie pour ma part ce soir, version KS achetée directement sur le site de l’éditeur.
Petit retour à chaud de cette dernière, en vrac :
3 joueurs, sans l’extension des Exécuteurs.
- Matériel.
J’avais quelques inquiétudes en regardant les vidéos sur internet mais force est de constater que le matériel est d’excellente facture.
Les éléments cartonnés sont épais et les figurines robustes.
Toutes sont différentes, de même que les illustrations sur les cartes ce qui est vraiment agréable à regarder et contribue à l’immersion.
Le thermoformage est bien pensé si tant est qu’on stocke la boîte à l’horizontal.
Cerise sur le gâteau, chaque joueur bénéficie de sa boîte en plastique pour ranger ses éléments. Boîte que l’on retrouve également pour les ressources tierces.
En somme rien à redire côté matériel, sinon qu’il prend de la place. Prévoyez une grande table.
- Règles et installation.
S’agissant des règles, pas de problème majeur. Elles sont bien expliquées et nous n’avons pas eu à y revenir plus d’une fois ou deux.
Autour de la table (joueurs plutôt aguerris), personne n’a eu de mal à appréhender les mécaniques.
Une joueuse cependant, si elle n’a pas buté sur les actions, a eu plus de mal à cerner les différentes stratégies et développer son jeu.
A ce titre si l’iconographie et les options fourmilles, il convient de saluer les aides de jeux et rappels disséminés un peu partout qui aident beaucoup.
S’agissant de l’installation, elle peut paraître un peu longuette mais rien d’alarmant, après quelques parties et grâce auxdites boîtes en plastique, ça devrait le faire.
- Partie.
Tout d’abord, la partie a duré 4 heures, installation et explications non comprises.
Lors du premier tour nous avons eu l’impression que nous ne la terminerions jamais mais tout s’accélère ensuite, notamment grâce à l’évolution des tailles de mains. Personne n’a trouvé le temps long, pas même moi qui ai rapidement été largué. 
Pour avoir joué à « Le Parrain » et d’autres jeux de contrôles de territoires, gros point positif unanimement relevé : c’est immersif, on s’y croit. Chaque clan travaille à s’étendre dans la ville, faire fructifier ses business, les protéger comme il se doit. C’est intéressant d’observer cette économie souterraine prendre vie.
Dans le prolongement de ce que je disais plus haut, le matériel contribue largement à renforcer cette immersion, notamment grâce aux illustrations et aux textes d’ambiance.
Pour le reste, si le cœur du jeu est là : développer ses business et amasser de l’argent, il ne faut pas oublier de garder un œil sur ses voisins voire de leur mettre des bâtons (balles) dans les roues (dans la tête).
Et pour ça il y a ce qu’il faut : des associés chargés des basses besognes, des jobs aux effets dévastateurs, des raids de la police qui modifient la physionomie du plateau ou encore des événements qui chamboulent l’ordre établi.
D’aucuns diraient que c’est chaotique mais nous avons pour notre part trouvé ça vivant et en phase avec le thème. Il faut constamment s’adapter et repenser son déploiement pour profiter des opportunités et ne pas en céder aux autres.
A part ça nous avons bien aimé la mécanique générale, une seule action à son tour c’est peu mais ça permet de donner du rythme.
Ajoutez à cela les compétences et synergies des associés, les cartes jobs et autres améliorations de gang, franchement il y a de quoi faire. D’ailleurs le sel est là, étoffer chaque tour son unique action de plusieurs gains sans trop se disperser. Tout est intéressant mais en « chef d’entreprise » il est nécessaire d’avoir un plan.
Du coup si l’on se prend au jeu, la partie passe vite car il faut avoir les yeux partout. Ce soir un joueur à fait plus de 300 points et moi moins de 100. À être le cul entre deux chaises (déployer des troupes sans aller à la guerre et me faire un réseau de dealers sans véritablement en profiter), j’ai vite été distancé, incapable de recoller. La prochaine fois à la première grosse vente de sa part, je lui roule dessus. 
- Écueil.
Même si nous avons apprécié le jeu, nous avons relevé un écueil, celui de la lisibilité de certaines cartes « Associés ».
Compétences et synergies sont souvent écrites en petit, sur plusieurs lignes, et les lire discrètement dans le marché relève de l’impossible. Du coup pensez à bien éclairer la pièce. Vous pouvez également orienter le marché face aux joueurs se trouvant de l’autre côté de la table (donc le plus loin).
Pas d’autre écueil de notre côté. La durée de partie pourrait être un frein mais finalement elle passe très vite. Idem pour le hasard qui, s’il est très présent, nous est apparu raccord avec le thème.
- Bilan.
Nous avons beaucoup aimé notre partie.
Chacun a pu faire son jeu, l’un en créant des cabarets et vendant des ressources à tour de bras, l’autre en s’étalant sur le plateau et embêtant tout le monde, moi en … je ne sais toujours pas quelle était ma stratégie. 
En plus d’être immergés à l’époque de la prohibition - petite BO du Parrain en fond - c’était vivant, interactif, avec beaucoup de tension et des beaux coups de part et d’autre. Nous n’en attendions pas plus.
Bon jeu à tous ! Hâte de lire vos retours.