Tout pareil. Désolé pour le HS (c’est la période ici !), mais j’ai bien fait 20 ans de pause et plus moi aussi. Je ne pensais même pas que j’en referais. C’est bien rafraîchissant (d’autant que j’ai découvert les jeux « powerered by the apocalypse »).
Et je te rejoins : mais c’est comme pour le plateau : pour que ça (re-)prenne, il faut quand même éviter les grains de sable et avoir une bonne fréquence de jeu (ici, c’est 1 fois par mois, parfois toutes les trois semaines : y a sans doute mieux mais c’est pas mal).
J’ai juste fait les scénarios de la boite de base et ça m’a pas convaincu donc j’ai pas continué mais oui il paraît que les différents cycles sont mieux que la boite de base, il faudra que j’essaye un jour.
Perso j’ai Solomon Kane, Tainted Grail, le dilemme du roi, et à chaque fois je trouve que les moments de jeux finissent par être relous et répétitifs, finalement je m’oblige à continuer uniquement pour connaître la suite de l’histoire mais du coup ça en devient un peu pénible et tu te demandes sérieusement si ça aurait pas plus de sens d’utiliser ce temps pour faire autre chose, ce qui est un peu dommage vu que c’est un loisir et donc que c’est sensé rester un plaisir
Au moins le jeu de rôle c’est une valeur sûre
Je trouve que les jeux narratifs complètent bien le JDR. Pour les soirées d’hiver a deux on ira toujours sur un plateau narratif mais a 4+ ca sera JDR.
Tout comme les jds dependent de leur mécanique, le jdr dépend énormément du mj (et des mécaniques du jdr aussi ^^ )
J’ai déjà fait des parties de jdr dans laquelle il y avait moins d’interaction et de possibilité que dans un ffxiii (j’ai vite arreté avec ce mj d’ailleurs ^^)
Pareil, me suis bien amusé sur add y a 20 ans, pas sûr que les mêmes mécaniques m’emballent maintenant ^^
Et puis honnêtement, les histoires nont jamais cassées 3 pattes à un canard dans nos campagnes de jdr, c’est surtout l’ambiance et le lore global qui permettent une bonne immersion je trouve.
Après oui, le jdr t’as toute la partie impro du mj et possibilités quasi infinie qui est imbattable
Pour moi c’est la capacité de réaction du MJ. Qu’il arrive à t’amener là où lui veut malgré que toi bah tu préfère partir pécher le poulpe ^^.
Après l’histoire, je pense, va dépendre surtout avec qui on joue. Si on sait qu’il y a des joueurs sérieux, on peut se permettre de faire une histoire complexe par contre si l’équipe ne fait que des conneries ça risque d’être compliqué xD
Pour ma part je ne suis pas blasé.
Je pense que dans les jeux narratifs je recherche plus ou moins consciemment une partie des sensations du JdR.
J’ai galéré pendant des heures sur The 7th Continent, pour faire la première malediction.
Je me suis attaqué à une 2ème malédiction dans la foulée et y ai pris moins de plaisir, il me manquait la découverte du continent je pense. Je l’ai ensuite mis de côté, et ne me suis pas encore senti l’envie d’y retourner.
TG, j’ai fait les 4 ou 5 premiers chapitres, puis en ai eu marre de devoir farmer.
Maintenant j’attends la vague 2 pour incorporer les compléments et le reprendre en choisissant une variante moins Grinde’n Farme (si, si ça doit se dire)
Je recherche le côté inconnu, découverte, raconte moi une histoire, avec ces jeux.
Mais en me remettant au JdR il y a quelques mois, j’ai compris que c’était lui qui me manquait, avec l’interaction et les rebondissements (improvisés par la MJ)
Mon fiston me disait : quand on y a joué, tout le reste est moins bien.
Et il avait raison je trouve.
Même si j’adore tainted grail et autres.
Un petit point quand même : TG gagne (comme le 7e continent) aux pauses entre les sessions (pas trop longues non plus, sinon tu oublies), et le jdr aussi, au fond. Je ne sais pas si j’arriverais à enchaîner encore aujourd’hui 12 ou 15 heures de parties d’affilée, comme joueur ou comme MJ.
Donc chez nous, heureux backers en deux vagues, ce n’est pas le farming en lui-même qui a créé une petite lassitude momentanée, mais à un moment, l’enchaînement trop rapide des sessions.
Et encore. Moi le JDR j’aime pas quand ça part en sucette en mode impro totale. Pire, la nouvelle mode des histoires coécrites joueurs/MJ je trouve ça une hérésie !
J’aime que le MJ (que ce soit moi ou pas) garde le contrôle, pour faire vivre un film ou un bouquin quoi (mais en mieux parce que les effets spéciaux ne sont limités que par notre imaginaire).
Après, j’avoue, j’aime Sherlock Holmes Détective Conseil et pire, peut-être: je préfère mes JRPG japonais « à couloir narratif » aux mondes ouverts à la Elder Scrolls…
Ah c’est marrant (je mets Ah ou Ha ou Haha : je suis nul pour reproduire les rires sur le web, et je ne suis pas fan des smileys).
J’expérimente ça depuis que j’ai repris avec des systèmes powered by the apocalypse. Et je comprends ton point de vue, c’était bizarre pour moi au début. C’est sans doute une mode, mais je trouve que c’est plus que ça. Quand on prend le pli, c’est vraiment choucard.
Je me demande d’ailleurs si, même inconsciemment, ce genre de jeux n’est pas né parce que le jeu de plateau (sans même parler du jeu vidéo) sait aujourd’hui imiter le jeu de rôle dans sa dimension livre dont vous êtes le héros, avec quand même pas mal de réussite, quoi qu’on ait dit plus haut.
Mais pour en revenir au Graal Moisi, ç’a été dit par @Legorn, si on veut sortir du côté mécanique et de la linéarité (très relative malgré tout), faut justement que les joueurs se racontent leur histoire, qu’ils mettent en scène les séquences de cartes lors des combats ou des scènes de diplomatie.
Par exemple mon fiston avec Beor a la super carte avec le coup de marteau qui bastonne tout ; quand il la prépare ou qu’on fait une bonne combo, on se fait le film, sinon c’est tout pourri.
De façon assez analogue, un jdr peut tomber à plat lorsqu’on applique les mécaniques en réduisant la part de récit (et les jeux dans lesquels les PJ doivent inventer une part de l’histoire visent aussi à éviter ça).
Oui, mais pour moi tout vient du fait qu’un bon jeu narratif est un jeu scripté, avec des passages épiques « préconçus » et adaptés seulement légèrement par le MJ aux circonstances précises.
Un peu comme une cinématique de JV qu’on débloque.
Je supporte pas que mes joueurs mettent leurs sales pattes dedans quand je masterise, et je veille à ne pas gâcher ce qu’a prévu le MJ pour moi quand je joue…
Edit: pour le dire autrement, je veux me glisser dans l’imaginaire du MJ, pas co-construire le mien…
Moi j’aime les lignes de crête : les machins scriptés mais avec une marge de manœuvre pour que tout le monde se sente libre de tout faire péter (ou presque).
Je ne sais pas exactement ce si te déplaît, mais moi un mj qui m’empêche de faire ce que je veux parce-que c’est pas prévu dans son scénario, c’est niet.
J’en parle un oeu plus haut de ce mj assez « linéaire », une de les plus mauvaise expérience en jdr.
Un bon mj (je précise que je ne masterise jamais) sais recadrer ses joueurs, anticiper les trucs un peu relou que peuvent faire les joueurs et en jouer justement, mais en aucun il ne limiter leurs actions.
On a un excellent mj qui arrive birn à gérer tout ça.
La solution consiste à travailler à mort son scénar, connaître ce que fait spontanément chaque PNJ à chaque instant et sa façon probable de réagir. Puis d’imaginer quelques « points de passages obligés » comme des goulets d’étranglement scénaristiques. Et entre chaque seulement, le bac à sable qu’on va pouvoir faire évoluer en live selon ce que j’ai décrit plus haut. Si c’est suffisamment prévu, on peut rendre intéressant les réactions de chaque PNJ à ce que les joueurs vont inventer. Sans se retrouver à improviser totalement une rencontre, un PNJ ou un lieu parce que ça c’est toujours raté (dans le sens, en demi-teinte par rapport à « l’epicness » du scénario).
Mais du coup c’est des heures et des heures de taf.
Pour avoir joué à des jeux comme Prosopopée ou d’autres pbta arrangés pour que la narration soient entièrement partagée et puisse se jouer sans mj, je trouve que c’est quand même pas mal. Déjà parce que ça ne demande pas vraiment de préparation donc tu peux organiser des parties très facilement et ensuite parce que ça va surement te faire partir dans des dilemmes assez insolubles qui vont rendre ça très intéressants. Bon par contre on est d’accord qu’on ne parle pas de scénario a la donjon et dragons ou ce genre de truc, c’est souvent très contemporain et sur des thèmes pas super fun, mais a chaque fois j’ai trouvé que l’immersion était très importante
Je me retrouve pas mal dans tout ce que tu dis. J’ai découvert SH Detective Conseil à la fin des années 80, à l’époque où je pratiquais déjà les jeux de rôle, et ce fût la preuve pour moi que les jeux de société pouvaient eux aussi intégrer une composante narrative immersive et passionnante, aussi rare fût-elle à l’époque.
Aujourd’hui, alors que cet aspect narratif est présent un peu partout, je le trouve trop souvent plaqué de façon maladroite. J’ai beaucoup de mal, que ce soit avec la narration bâclée d’un Détective (où seule importe l’intrigue) ou les scénarios peu convaincants des jeux à campagne. Bref, je suis souvent déçu.
Le seul jeu qui soit parvenu à me convaincre un tant soit peu sur ce terrain est The 7th Continent, car l’intrigue, quasiment inexistante, s’y efface au profit d’une narration sans autre prétention que de matérialiser une atmosphère et de renforcer l’immersion. Mais pas de raconter une histoire, ce que le jeu de société n’est toujours pas parvenu à faire, sorti de quelques exceptions hydridées du LDVELH comme SH Detective Conseil.
(j’ai vite arreté avec ce mj d’ailleurs ^^)
