Tchika, le mag féministe pour les 7-12 ans + une conversation sur l'usage des toilettes

Nous la grande est en 5è, elle n’en réclame pas pour le moment (et même ça la saoule les fils/filles de nos potes qui viennent à la maison et qui ne déscotchent pas de leut petit écran). Mais combien de temps ça va durer, ça…

Je suis arrivé dans la vie de ma belle-fille quand elle avait 11 ans, il y a 8 ans. Elle a eu assez rapidement, pour diverses raisons, un smartphone. Qui l’a beaucoup absorbée, même si on essayait que ça soit relativement contenu (avec temps d’écran, applications bloquées…). Mais, on n’est pas tout le temps derrière elle (la journée de travail, les tâches ménagères, nos moments à nous…) et, il faut bien s’en rendre compte, très souvent les parents sont à la ramasse par rapport aux pratiques des jeunes, même quand on a des notions, quand on essaie de suivre, etc. tout bonnement parce qu’on n’est pas dans leur quotidien, que l’on n’a plus 11-16 ans et qu’ils sont plein de ressources. Perso, je recommanderais de retarder l’accès au smartphone et aux applis/Internet. 14 ans me paraît pas mal, mais ça fait presque tout le collège pour tenir la position.
Et j e pense qu’il ne faut pas hésiter à suivre des « formations » sur cette thématique. Je sais qu’il y a quelques années, il y en avait qui été donné dans les collèges, pour alerter/prévenir les parents sur les pratiques actuelles.

Son temps de lecture a chuté. Pas mal de phénomènes d’addiction recherchées par les applis elles-même (les flammes sur Snap, les BeReal, etc.). Alors qu’elle était aussi preneuse de moments passés en famille, quand elle rentrait du collège/lyçée, elle passait pas mal de temps sur son tél, ce qui fait que le soir, elle faisait ses devoirs (et nous carottait aussi sur le temps d’écran, parce qu’elle avait trouvé des combines, normal).
Et je n’ai pas mentionné les « dramas » entre copines et copains, qui sont de leur âge, mais qui prennent des proportions très importantes et qui ne s’arrêtent pas une fois rentrés, les conversations de groupe avec ceux qui ont accès à leur téléphone et qui envoient des messages à pas d’heure, surtout quand c’est un WhatsApp des élèves de la classe, avec des infos, des devoirs à repérer parmi 200-300 messages en une soirée (véridique). Genre elle partait à l’équitation 3 heures et après, il fallait qu’elle trie pour voir si elle n’avait pas loupé une info importante et c’est vraiment monté à ce volume.

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Je n’ai lu que les premiers et derniers posts, alors mon point a surement déjà été abordé mais…
Pour permettre une égalité homme/femme dans le monde d’aujourd’hui, faut il éduquer les filles,… les garçons ou les deux?

Je pense qu’un magazine exclusivement réservé aux filles ne résout que la moitié du problème.
…ou pas d’ailleurs.
Des gamins (et plus grands) qui n’ont rien demandés se voient alors responsables de l’agissement d’un groupe réduit (dont ils ne font probablement pas parti). Et ils se demandent comment combattre une partie d’eux même qui les empêche de rabattre la cuvette des chiotte en se disant qu’ils sont probablement déjà foutus pendant que la gente féminine les accuse de tout.

On se bat contre qui on peut j’imagine ; c’est sur que d’engueuler kévin mamie parcequ’elle ne composte pasc’est plus facile que de responsabiliser des entreprises bien avisées qui envoient des billions de kilos de déchets dans les pays du tiers monde.

Not all boys ? :stuck_out_tongue_winking_eye:

Je plaisante mais pour répondre à ta question je pense qu’il faut sensibiliser les deux groupes.
Les filles pour leur donner plus de perspectives que ce qu’elles peuvent avoir - oui tu peux aussi jouer au foot ou au rugby.
Et les garçons pour leur faire comprendre qu’ils peuvent faire des trucs « de filles » et que les filles peuvent aussi jouer au foot et au rugby.

Pour faire simple hein :slight_smile:

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Non ! Ne fais pas çà :laughing:

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Et donner les notions de consentement, de mise en garde sur le harcèlement, le sexisme.
Parce que c’est démontré qu’au-delà du comportement individuel de « la minorité », il y a aussi tout le soutien, actif ou passif, du groupe. Et donc de la majorité. Et qu’il faut bien aussi que les mecs puissent dire à leur pote qui a un comportement merdique : « hey, ton comportement est merdique », plutôt que de ne rien dire ou de glousser.

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nous on a jamais essayé de retarder au max… mais il c’était plutôt tard malgré tout : uniquement quand ça avait un intérêt pratique (comme appeler pour que les grands parents viennent les chercher à l’école après un changement d’horaire) soit au final, en 1ere pour mon aînée, et en 3eme pour les 2 plus jeunes.
Après discussion, ils étaient d’accord avec nous, les parents, pour dire qu’ils n’en avaient pas besoin pour d’autres choses.

On a par contre plus de mal à gérer le temps passé à regarder des conneries sur YT.
Mon gars, actuellement en terminale et qui a son pc dans sa chambre nous a carrément demandé de bloquer l’accès YT (et j’ai galéré pour ça, obligé de créer un compte admin et de bloquer le dns dans le hosts !) parce qu’il n’arrivait pas à se limiter tout seul !

3 « J'aime »

Bon alors je l’ai lu ce magazine, et ma foi, je le trouve tout à fait inoffensif, et pas inintéressant.

Il y a de petites infos insolites, pas mal de production des lecteurs et lectrices, une double page sur « Les poupées c’est pas que pour les filles », quatre pages sur le consentement avec des conseils de lectures pour tous les âges, de petits dossiers sur des femmes « intéressantes », une scaphandrière qui fait des chantiers sous-marins ou encore la fameuse inventrice dont je parlais (beaucoup) plus haut, des jeux, etc.

Je l’ai mis à disposition des garçons qui avaient l’air intéressés, d’autant plus que dans la classe de l’un des deux il y a une fille qui est abonnée et qui en a déjà parlé.

Le magazine se revendique « pour les filles » mais, pour ce numéro en tout cas, il n’y a rien de super spécifique. Le prochain traitera de l’apparition des seins, c’est peut-être plus clivant.

En revanche.

Je le trouve un peu sommaire sur certains points.
Pas les dossiers mais plutôt côté « petites infos marrantes ou surprenantes », justement celles qu’on est tout à fait susceptible de répéter sans y réfléchir pendant le repas.

Par exemple :

Une photo et quelques lignes à propos d’une jeune fille de 16 ans qui a découvert un fossile de baleine préhistorique. Mais où ? Comment ? Pourquoi ? J’aurais aimé en savoir un poil plus.

Autre exemple :

Une autre photo et une devinette pour découvrir (désolé je spoile) que le minigolf a été inventé pour permettre aux femmes de jouer au golf sans avoir à lever les bras en l’air, geste jugé peu gracieux - et donc peu féminin.

Voilà du croustillant !

Sauf qu’en creusant un peu on apprend que c’est globalement vrai mais un peu raccourci.
Oui le premier parcours « miniature » a été créé pour permettre aux femmes de jouer mais le minigolf tel qu’on l’imagine de nos jours est arrivé plus tard et n’était pas réservé aux dames.
Alors ce qui est dit dans le magazine n’est pas faux hein, mais là aussi ça manque un poil de sources je trouve.
Tiens, une autre d’ailleurs, qui souligne plus le côté « le golf c’est pour les bonshommes ! ».

Dans la première partie du magazine, il y a un certains nombre de petits encarts qui soulignent des trucs, disons, commercialement et inutilement genrés, comme des bouteilles du même shampooing bleues et roses.
Mais c’est lâché comme ça sans véritable explication.

Tout ça pour dire que c’est un magazine qui nécessite un peu d’accompagnement je pense, pour approfondir ce qu’on y trouve.
Et je trouve aussi qu’au delà de cibler juste les filles, il ciblent surtout ceux et celles qui sont déjà ralliés à la cause.
C’est peut-être volontaire, je ne sais pas.

Par comparaison, j’ai bien aimé le fait que dans le magazine À fond ! on trouve un dossier sur Marine Johannes, bien moins connue du grand public qu’un Victor Wembanyama.

À fond ! c’est un magazine sur le sport, pas spécialement pour les filles ou les garçons.

Autre interrogation : la tranche d’âge visée.
7-12 dans c’est école plus début du collège.
Ce qui fait que dans le courrier des lecteurs on trouve une lettre d’une jeune fille qui est manifestement isolée et malmenée par ses camarades, passage que j’ai trouvé un peu hard pour mes 8 ans en CE2.
Mais là ça sera à l’appréciation de chacun et chacune je pense.

Dernier point, et même si je comprend tout à fait pourquoi, je trouve ça dommage : le prix du magazine.
10 boules c’est cher et ça va le réserver à des gens qui en ont les moyens, et donc limiter la portée des messages sauf à passer par les bibliothèques bien sûr.
Edit : en revanche, c’est du beau papier et la couverture est plutôt épaisse et rigide.

Bref, malgré les quelques défauts que je pointe, si je peux j’en prendrai volontiers d’autres pour les enfants, sans pour autant aller jusqu’à m’abonner, mais là c’est plus une histoire de sous.

14 « J'aime »

Concernant le téléphone, je suis pour tenter de retarder le plus possible, mais j’ai principalement peur de l’exclusion sociale.

Parmi ceux qui ont pu retarder, il n’y a pas eu de rejet par les autres pour cette raison ?

Au pire, plus tard, ils joueront à des jeux solo…

Bon, l’ennemi n’est plus tant YT, c’est plutôt TT (si vous avez compris Tric-Trac, il faut aller voir des videos sur YT (tiens tiens) expliquant à quel point TikTok est addictogène, et la manière dont il génère de la dopamine plein vos neurones, vous exposant au passage à une prédisposition aux addictions de natures diverses.)

1 « J'aime »

Pour le moment notre grande (12) en tire plutôt une fierté et a plein de copines, mais comme je disais plus haut, à voir dans le temps…

Oui, ma belle-fille est énormément sur TikTok.
Après, toutes les applis sont conçues pour être addictogénes. J’ai lu quelque part que, par exemple, le fait que les notifs sur les applis iPhone soient décentrées, ça met dans une situation de tension et favorise donc le besoin de les faire disparaitre pour apaiser l’utilisateur

3 « J'aime »

Le reportage Netflix sur les réseaux sociaux était pas mal je trouvais. « Derrière nos écrans de fumée » je crois que ça s’appelait.

3 « J'aime »

Mon fils a eu le sien à 14 ans, en 3ème, principalement pour des raisons de bus annulé ou très en retard (avec l’inquiétude de ne pas voir ton gamin rentrer) et d’organisation avec les copains pour se retrouver les uns, les autres.
Il n’était pas exclu avant cela ; il a la même bande de copains depuis 3 ans ; mais je pense qu’il était frustré de ne pas pouvoir partager les mêmes expériences ou les musiques/vidéos/que sais-je encore, avec ses potes.

Par contre, même s’il en a bien conscience (on en a assez parlé), il a tendance a scotché un peu trop quand il est à la maison. Il faut vraiment établir des règles et les appliquer car sinon c’est la fête du slip !
Et Tik-Tok, c’est vraiment :nauseated_face:
Finalement Squeezy, c’est pas si mal ! :stuck_out_tongue_winking_eye:

5 « J'aime »

Punaise, je suis pas pressé hein.

9 « J'aime »

En accompagnant, expliquant, cadrant…
Perso, c’est aussi parce que je suis arrivé à une période particulière de la vie de ma compagne et de sa fille, que je suis plutôt strict et psychorigide et que ma compagne a essayé de compenser cela. Du coup, je l’étais encore plus. Et puis, ça n’est pas ma fille, alors ça n’était pas évident. Pour nous trois.
Et, perso, je retiens un truc, poser un cadre et savoir le faire respecter, tout en faisant preuve de souplesse par moments.
Le téléphone interdit à certains moments de la journée, posé dans les pièces communes pour la nuit (et éviter que ça devienne le réveil), prendre du recul sur sa propre pratique (là, ça pêche grandement de mon côté, mais je lui ai pas mal expliqué que c’est nocif pour moi, mais que pour son cerveau, encore en pleine construction, ça l’est davantage).

4 « J'aime »

C’est un vrai probleme : je m’assois au toilette, c’est tellement plus confortable. Mon petit garcon s’asseyait aussi… jusqu’à ce que ma belle-mere lui dise que « les garcons, ca fait pipi debout »… dommage…

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Ah y a du niveau la !!!

5 « J'aime »

En même temps, ça fait 1 million d’années que les mecs font pipi debout, c’est quand même compliqué d’expliquer à Mamy que tout vient de changer les 10 dernières années :sweat_smile:

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Y avait aussi une série qui s’appelait « Dopamine » qui montrait le potentiel addictif de plein d’applis du style. Très intéressant.
Disons qu’avec TT, mon côté parano me fait penser que les chinois s’en servent comme arme de destruction massive sur le cerveau des jeunes européens. Et avec l’arrivée massive de cocaïne sur le continent, je trouve que ça fait un cocktail détonant, qui menace gravement notre société.
C’est en cela que je la trouve pire que d’autres.

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