J’ai dit qu’il n’y avait pas de racisme anti-blanc au niveau systémique : ça n’existe pas. Aucun blanc en France subit des discriminations liées à sa couleur de peau (logement, éducation, police…).
Évidemment qu’il y a des asiatiques racistes, des noirs racistes, des arabes racistes… Tu as des racistes dans tous les groupes. Mais ça n’est pas parce que des noirs, en France, sont racistes qu’on peut dire qu’il y a un racisme anti-blanc, induisant qu’il faudrait le combattre via des lois, des décrets ou autre.
Encore une fois, toutes choses ne sont pas égales dans la société.
C’est bien, on est d’accord là-dessus, c’était juste ton message plus haut qui n’était pas clair (en tout cas pour moi).
Juste une nuance : la loi anti-racisme est déjà censée s’attaquer au racisme anti-blanc (et je n’ai jamais compris pourquoi on parle de racisme et d’antisémitisme comme s’il s’agissait de deux phénomènes différents, genre le racisme c’est réservé pour les bronzés, et l’antisémitisme, ben on l’ajoute parce que les juifs ils sont pas tous bronzés).
Pas d’accord là dessus. Enfin sur l’idée qu’on ne devrait pas parler de violence conjugale contre les hommes. Je pense que les hommes qui subissent des violences conjugales (notamment venant de femmes) sont doublement stigmatisés. Dans notre société patriarcale c’est d’autant plus honteux pour un homme d’être physiquement dominé par une femme. Je pense que ceux qui en sont victimes souffrent énormément et sont très isolés trouvant encore plus difficilement que les femmes battues quelqu’un pour les écouter. Je suis a peu près sûr qu’un dépôt de plainte pour ces faits seraient extrêmement difficile à porter en commissariat.
Reconnaitre cela et faire de la sensibilisation sur le sujet ne retire rien à la lutte contre les violences conjugales dont les femmes sont victimes. Vu l’ampleur du phénomène, ce dernier point devrait être bien sûr primordial.
Pour racisme anti-blanc tout le monde me semble d’accord. Bon ben oui en France le racisme systémique n’est pas contre les blancs mais le racisme n’est pas l’apanage des blancs, en France comme ailleurs …
Mais est-ce que j’ai dit qu’il ne fallait pas en parler ? Ou que ça n’existe pas ?
Je veux bien qu’on débatte, c’est plutôt cool. Mais qu’on commence par ne pas surinterpréter des propos.
Voilà qui reste une opinion basée sur rien du tout. Aucune idée de si c’est plus difficile ou pas. Je ne vois d’ailleurs pas l’intérêt de se poser la question, sauf pour mettre les deux sexes sur deux pieds de comparaison différents en sous-entendant que les hommes, dans ce cas de figure, galèrent plus que les femmes.
Je maintiens que ça manque de pertinence.
Ho, c’était toi qui mettait en opposition les deux, et qui disait que la violence contre les hommes n’était pas à considérer (ou pas pertinente) ; ce n’est pas une exagération, mais la façon dont j’ai compris tes propos. Si ce n’était pas ton propos je m’en excuse, mais sincèrement c’est ce que j’en ai compris et je suis sûr que je ne suis pas le seul. Je ne dois pas comprendre ce que tu entends par « pertinence ». Est ce le bon terme ?
Je disais non pertinent, dans le sens où on doit être sur le même ratio entre racisme anti-blanc et violences conjugales envers les hommes.
Ca existe.
C’est un problème.
Mais je trouve ça déplacé (voire malaisant) de parler de ça quand le racisme systémique et les violences contre les femmes font des millions de victimes chaque année.
Certes, tu as raison sur le ratio, mais ce n’est pas pour moi une raison de dénigrer une cause sous prétexte que c’est moins répandu. Autant, je suis d’accord sur le racisme en france, autant sur la violence conjugale, on voit les limites d’un tel raisonnement.
Ils vont dans le même sens que ce que je disais ; en tous les cas, il me semble déplacé (voire malaisant) de dire que les hommes battues ne sont pas un sujet pertinent dont il ne faudrait pas parler (pour moi cela ne fait que renforcer la solitude de ceux qui la subissent). Par contre, bien sûr encore une fois que la violence contre les femmes est un problème majeur dont il faut se saisir… et je ne vois aucun souci à parler des deux.
En fait la « différence » c’est que dans le cas de l’égalité homme-femme, la violence des femmes sur les hommes dans un couple n’a rien à voir.
Ici, nous parlons de l’égalité homme-femme (avec le sexisme, le patriarcat etc).
Donc oui il est possible de parler de la violence des femmes sur les hommes dans un couple mais pas dans un débat sur l’égalité homme femme.
Le truc c’est que la conversation a dévié. Quand je suis intervenu, on ne parlait plus d’égalité Homme-Femme, mais de racisme anti-blanc et de violences conjugales (sujet introduit par Gurderman). J’ai soulevé le point que le racisme anti-blanc, ce n’est pas la même chose que la violence conjugale subit par les Hommes. Ca ça existe, en France, c’est un sujet grave et sérieux et je trouve ça génant de le reléguer à quelque chose d’annexe ou de ne pas en parler sous prétexte que c’est utilisé comme argument (mal utilisé) par des anti-féminisites. Mais je suis d’accord, cela n’a rien à voir avec Tchika
Réponse HS sur la différence entre antisémitisme et racisme
Ben… c’est quoi « les juifs dans son ensemble » si c’est pas une religion ? Vraie question.
Pour moi, il y a des Israéliens juifs (la majorité) et musulmans, voire probablement chrétiens, comme il y a des français partageant ces religions. Quand on parle d’antisémitisme en France, on parle de discrimination (ou plutôt d’agressions de nos jours) de personnes affichant leur judaïté, non ? On n’est pas sur une notion de racisme, ou de xénophobie pour être plus précis. Il me semble qu’on a bien 2 types de discrimination différents.
Bah moi, inspiré par ton exemple, j’ai pris 2 numéros à ma bibliothèque locale, ainsi que 2 numéros de Tchikita (mêmes éditions même principe, mais qui vise les 4-7 ans).
J’ai à la maison deux filles de 7 et 12 ans respectivement, elles ont lu avec plaisir un numéro chacune quand je leur ai mis sous le nez, et elles ont été lire le second sans que je ne fasse rien d’autre que le laisser traîner négligemment dans les parages. Ça n’a pas été plus loin que ça, elles ne m’en ont pas reparlé ni demandé où elles pouvaient en trouver d’autres.
Pour dire vrai, j’ai aussi un garçon à qui je n’ai pas proposé de lire, il faut dire qu’à 14 ans il commence à être sérieusement hors de la cible.
Ne reculant devant aucun sacrifice, j’ai lu moi-même un numéro de chaque :
Tchikita m’a semblé un peu cucul, mais c’est un ressenti plutôt normal dans la mesure où ça s’adresse à des vraiment jeunes et où même ma cadette atteint la limite pour s’y intéresser. Ça m’a quand même permis de lui poser frontalement des questions du type « est-ce que les garçons ont le droit de pleurer » pour voir quelles étaient ses conceptions à ce sujet.
Tchika, j’ai trouvé le contenu pas mal, il y a clairement un parti pris féministe mais il n’est pas caricatural et certains articles n’y font pas du tout référence. Quoi que les éditrices en disent, le journal s’adresse en priorité aux filles (dans le vocabulaire employé, dans les sujets affichés en couverture…).
Pour comparer j’ai feuilleté aussi un numéro d’Okapi (auquel ma grande est abonnée). Je pense qu’ils sont bien attentifs à ne pas introduire de biais sexiste dans les sujets traités et dans les représentations qu’ils véhiculent, ce qui est plutôt rassurant. C’est bien sûr plus consensuel, on n’y verra probablement que rarement des sujets plus militants (comme par exemple la dénonciation de la taxe rose qui est présente dans chaque numéro de Tchika).