Finalement j’ai décidé de tenter le Top 100. Donc j’ai inscrit à la main plein de jeux dans pubmeeple qui font ou ont fait partie de ma ludothèque, ou bien dont j’ai suffisamment joué, ou suffisamment récemment, pour que ça ait du sens. Le résultat est intéressant, m’a parfois surpris. D’ailleurs ça m’a sorti un Top dont j’ai choisi de ne garder que le Top 50. Car en fait, dans le Top 100, y’aurait eu des jeux que je déteste pas forcément, mais que clairement je conseillerais pas. Et c’est quand même le but d’un top. En revanche, le Top 50, même s’il est, vous le verrez… assez baroque, je l’assume totalement au sens où je serais prêt à défendre chacun des jeux qui le compose. D’ailleurs c’est ce que je vais faire. Vous êtes prêts ? Pavé en vue !
En préambule, je me rends compte que j’ai oublié d’intégrer Android Netrunner à la liste donnée à pubmeeple : or, il est évident que si je l’avais fait, le jeu serait dans le Top 50, certainement très très haut, même, car c’est un jeu génial qui, s’il était encore édité, rendrait l’existence de Pagan absurde. Ah et aussi je me suis pas relu. Oups !
50-41
50 - Welcome to the Moon
Welcome, le premier du nom, a été le premier Truc’n Write que j’ai acheté, après la chouette découverte du genre avec Qwixx. J’ai beaucoup aimé, mais y’avait un truc qui me gênait. Pas simple à sortir avec des non initiés, sans doute un peu répétitif, bref. Quand Welcome to the Moon est sorti, je me suis dit “mouais”. Et en fait c’est génial. 8 plateaux bien différents dont certains permettent de sortir le jeu avec des non joueurs, d’autres plus complexes et aussi, ne l’oublions pas, un des meilleurs mode solo de jeu compétitif auquel j’ai pu jouer.
49 - Insider
Les jeux à rôle caché, quand on est avec des potes de profils différents et qu’on veut faire un truc d’ambiance, c’est cool… mais ça marche pas toujours, parce que certains n’aiment pas tchatcher sur du vent. Insider corrige ça : y’a bien un traître qu’il va falloir démasquer, mais comme il y a un jeu (trouver un mot en temps limité) avant tout, on cherche le traître sur la base d’éléments “factuels” (“attend, ce qui a débloqué la situation, c’est quand tu as posé telle question”) et non pas sur du pur blabla (“tu as rougi quand machin a dit ça”). Du coup y’a beaucoup moins de risques que ça tombe à plat qu’un Time Bomb ou autres jeux du type.
48 - Panique à Wall Street
Pour le coup, un pur jeu de blabla (sans traître) à jouer avec au moins 6 ou7 ! Donc selon le public, ça peut être complètement naze, ou absolument génialissime. Deux “camps” dans une ambiance bourse, les vendeurs et les acheteurs et il faudra être le meilleur (le plus riche) dans chacun des camps (deux vainqueurs, donc). Bien évidemment, il faut baratiner tout le monde et vendre du vent pour gagner. Belle morale.
47 - Mot Malin
Un chouette jeu coop d’association d’idées en temps limité. Une alternative “dynamique” à Just One. Qui est sans doute encore meilleur, certes, mais j’y ai jamais joué. Ouais, je sais, la honte, tout ça. Enfin jouez à Mot Malin, c’est franchement marrant. Bien plus que cet horrible Codenames (me jetez pas de tomates, je supporte pas le downtime de ce jeu).
46 - Las Vegan
Marrant qu’il atterrisse là, lui. Mais après tout pourquoi pas ! C’est un petit jeu de pli un peu passé inaperçu mais que je trouve très marrant : faut globalement éviter de gagner des plis, qui la plupart du temps vous font perdre plus ou moins de fric. Y’a moyen de faire des sales coups, c’est très rigolo.
45 - Trio
La hype (pas forcément ici, mais sur les réseaux) est sans doute exagérée. Ce n’est qu’un memory avec deux trois twists et qui peut se jouer en équipe (la config à préférer). Mais force est de constater que ces deux trois twists font que ça fonctionne avec à peu près tout le monde. Donc même si c’est pas mon jeu préféré, bah quand je vais jouer avec des gens que je sais ne pas être des joueurs “experts” ou férus de jeux, je le prend, et ils kiffent (et moi aussi, en fin de compte).
44 - Super Mega Lucky Box
Même chose que pour Trio. Le mec a fait un loto (un peu) amélioré. Mais ça fout l’ambiance et ça marche avec tout le monde. Assez marrant d’observer l’enthousiasme des joueurs (quel que soit leur profil) quand ils déclenchent un effet en cascade !
43 - TTMC: Tu te mets combien?
On reste dans le jeu ambiance avec ce qui est devenu un classique : un Trivial Pursuit en bien (enfin où tout le monde s’amuse) !
42 - Clank!
Oui, je sais, en terme de deckbuilding, y’a (beaucoup) mieux. Mais il se trouve que moi, le deckbuilding, j’ai beau en essayer plein… ça m’éclate pas. C’est une mécanique que j’apprécie uniquement quand elle est au service d’autre chose. Dans Clank, elle est au service d’une course dans un donjon où l’on peut se faire des crasses et là ça me plaît ! Rien à foutre qu’on ne puisse pas épurer son deck, que les effets soient basiques, etc. Je m’amuse et je peux sortir le jeu avec plein de gens différents.
41 - Pillards de la mer du nord
Je veux faire découvrir la pose d’ouvrier à des gens ? Je sors ce jeu (pas joué à la version Scythie). Après, avec madame (ma principale partenaire de jeu), faut avouer qu’on ne le sort plus trop, mais si l’un de nous deux soumet l’idée de s’en faire une partie, c’est avec plaisir.
40-31
40 - Sherlock Holmes Detective Conseil
Y’a plein de boîtes et d’enquêtes, j’ai pas tout fait, c’est tout simplement le jeu dont on va faire une enquête un dimanche pluvieux, avec un whis… avec un thé. Peut-être qu’on n’en fera pas pendant deux ans, mais y’a toujours une boîte chez nous, prête à sortir quand l’envie est là. Un vénérable grand ancien qui ne vieillit pas.
39 - Trek 12
Le deuxième Truc’n Write que j’ai acquis ! On a poncé la version Himalaya, un peu moins la version Amazonie. Je pense que c’est objectivement moins bien qu’un Welcome to the Moon, dans ce genre, mais pourtant il se retrouve plus haut dans mon classement. Y’a une forme de pureté et d’efficacité qui me plaît beaucoup : pas d’histoires de combos, ici on va remplir une case par tour et c’est tout. Et c’est très bien comme ça. C’est propre, net : c’est mon Truc’n Write préféré. Et y’a ces enveloppes à ouvrir quand on réussit des défis : que demande le peuple.
38 - Lewis & Clark
Un jeu de course avec de la pose d’ouvriers et de la gestion de main de cartes assez unique en son genre. C’est tendu et faut choper le coup de main pour pas avoir l’impression d’être une giga-brêle (j’en reste une et c’est pas qu’une impression). Moi il me donne mal à la tête, ce jeu, j’arrive à rien. Mais j’ai envie de le dompter. Du coup j’ai envie d’y jouer. Donc il est dans mon top 50.
37 - My City
Cas particulier : c’est un legacy compétitif en 24 parties… et on a enchaîné les 24 parties le mois de la sortie de la VF, y’a 2-3 ans. Reste un mode “éternité” pour jouer jusqu’à 4 sans l’aspect legacy et là c’est osef. Mais disons que l’expérience reste gravée en nous (on l’a fait à deux) et que sa suite, My Island, a été précommandée day one (ne faites pas ça, c’est mal).
36 - Detective
Detective, c’est tout simplement une version plus actuelle de Sherlock. Avec une vraie campagne constituée de scénarios qui se suivent et qui ont chacun de petites spécificités (y’en a même un qui bouleverse le gameplay). Au fil des scénarios se dessine une toile de fond passionnante. Au delà de l’aspect Sherlock modernisé (avec une base de donnée en ligne, des photos à accrocher façon carte mentale, etc.), le jeu propose une manière plus intéressante d’obliger les joueurs à faire des choix dans les pistes qu’ils exploitent. Dans Sherlock, on te dit d’en faire le moins possible mais le but étant de battre Sherlock, ce qui n’arrivera pas, bah tu préfères essayer de tout comprendre. Ici, y’a une histoire de gestion du temps qui t’oblige formellement à choisir certaines pistes et pas d’autres. C’est le meilleur jeu d’enquête. Après j’ai pas envie d’y rejouer, forcément, mais si on me sort une nouvelle boîte en me promettant une qualité égale à la première, je resigne direct.
35 - Clank! Legacy
C’est Clank, mais en version legacy. C’est marqué dans le nom, c’est facile. Mais en même temps, bah c’est la meilleure façon de le définir, car au niveau des sensations de jeu, c’est purement et simplement du Clank. Le truc, c’est qu’on l’a acheté à sa sortie (précommandé, même, car Origames avait brillamment créé un sentiment d’urgence et de Fomo chez moi, bien joué) et qu’on n’a toujours pas fini la campagne, qui dure pourtant une dizaine de parties. Tout simplement parce qu’on l’a acheté peu après avoir eu notre fille et que depuis ce funeste événement, on a rarement la possibilité/le temps/la volonté de se lancer dans un jeu aussi long à installer et long à jouer. Parce que oui, c’est du Clank, mais avec sans arrêt des nouveaux trucs qui s’ajoutent, des événements qui se produisent, des textes à lire. Et du coup c’est fort long. Mais c’est trop bien. Vraiment, si on aime Clank, c’est une putain de bonne expérience legacy. Donc il est dans mon classement pour deux raisons : déjà on l’a pas fini (reste 3 parties je crois) et de toute façon, quand on l’aura fini, on vendra le bon vieux Clank de base car celui-ci le remplacera (on aura un joli Clank plus riche et modulaire).
34 - Expédition à Newdale
Oh, un Pfiz… Pifs… Pvist… Pfister ! (peut-être qu’il reviendra plus tard et peut-être que ce sera pas pour le jeu auquel vous pensez, z’avez vu comment je tease bien ?) Loin d’être son best-seller, j’ai une vraie affection pour celui-là. Pas pour la campagne qu’il me vendait et qui me faisait très envie avec ses histoires d’expéditions, hein, parce que pour le coup j’ai été déçu : on est en réalité sur un jeu et 7 (je crois) variantes plus ou moins différentes. Mais déjà ça c’est très cool, parce que le jeu est trop chouette. C’est avant tout un jeu de construction de moteur dans lequel on va brasser tout plein de cartes pour se créer des chaînes de production efficaces. Y’a une petite notion de prise de risque qui apporte du piquant avec la mécanique des assistants de couleur à piocher dans un sac.
Le plateau, c’est assez bizarre, ça ne sert globalement qu’à récupérer des bonus (qui peuvent faire la différence) qui vont servir pour la partie moteur de cartes. Ce jeu est une sorte de déclinaison ++ du jeu de cartes Oh My Goods auquel j’ai pas joué. Mais en fait je pense que le coeur de l’intérêt d’Expédition à Newdale était déjà dans ce premier jeu de cartes. On sent que les plateaux (car oui y’en a quasiment un par variante) sont un truc qu’ils ont greffé sur la mécanique de construction de moteur, c’est presque hors sujet. Il n’en reste pas moins que c’est un jeu généreux et assez jouissif (alors que c’est pas tant que ça mon style de jeu) quand on fait exploser le compteur de points sur le dernier tour après une patiente préparation.
33 - Esquissé !
On revient dans le jeu d’ambiance. Qui n’est même pas un jeu mais une activité rigolote, en fait. En résumé, c’est le téléphone arabe, mais avec des dessins. Et c’est, bien évidemment, très drôle. Ça marche avec tout le monde, surtout si on est nul en dessin. Mais oubliez les histoires de gagnant ou de perdant, on s’en branle.
32 - A la recherche de la planète X
Probablement mon jeu de déduction préféré (ou peut-être pas ? Réponse plus loin). Y’a une appli, ce qui aurait pu me faire chier, mais en fait non, ça va : elle ne fait que générer la solution qu’on doit trouver et “répondre” à nos questions. Elle assure un nombre infini de “puzzles” et, surtout, de ne pas détruire la partie de tout le monde parce qu’un des joueurs a mal noté/donné une info (coucou Cryptide). Pas grand chose à dire de plus : si vous aimez les jeux de déduction, c’est une putain de valeur sûre.
31 - Sur les traces de Darwin
Je dois bien avouer que je suis assez surpris de le trouver ici, celui-là. Mais après réflexion, ça s’explique assez facilement. C’est ultra agréable à jouer même (surtout) avec des non joueurs, c’est rapide et superbement édité. Je pense que si on parle de fond, c’est pas particulièrement un bon jeu mais plutôt un (très) bon “produit ludique”. N’empêche que si on m’en propose une partie, je dirai oui. Toujours. Et y’a plein de bons jeux (même des mieux classés ici) pour lesquels ce n’est pas le cas. On n’y joue jamais à deux avec ma femme parce qu’on a généralement envie de trucs au moins un peu plus profonds (rien de sexuel), mais par contre on le sort quasi tout le temps avec des gens qui ne sont pas des joueurs habitués et qui ne sont pas dans un mood jeux d’ambiance. Et je sais pas expliquer pourquoi, mais je passe un super moment.
30-21
30 - L’île au Trésor
Celui-là, il propose vraiment une expérience à part. Mais ça peut faire flop. Je me souviens d’une partie lors de laquelle je jouais Long John Silver et où l’un des joueurs qui faisait sa première partie, un pote avec qui on se charrie beaucoup, avait juste envie de me battre moi. J’avais beau expliquer que pour gagner, il fallait qu’il soit le premier à trouver le trésor, et que si c’était un autre pirate qui le trouvait, il avait perdu. Mais non, lui considérait qu’il gagnait quand même un peu si Long John perdait (donc si un pirate trouvait le trésor), et donc il partageait toutes ses infos avec les autres, en pure coop, ce qui détruisait complètement l’esprit du jeu. Et je suis sûr que c’est un truc fréquent dans ce jeu. En plus de ça, le matos est trop beau, mais côté ergonomie, les feutres de couleur pour annoter la carte de l’île ELLE AUSSI EN COULEUR, c’est une idée de génie question lisibilité (oui je sais qu’il y a une version monochrome de la carte, ta gueule). A côté de ça, le concept est génial et si tout le monde joue le jeu, on est vraiment dans une chasse au trésor, c’est assez unique.
29 - Schotten Totten
Encore un vénérable grand ancien. Ce jeu me fascine par sa pureté. C’est probablement dépassé, le hasard de la pioche rend peut-être certaines parties ingagnables, mais putain, quel duel mental. Tu fixes ton adversaire dans les yeux en posant ce 9, en lui faisant croire qu’il y a un match qui va se jouer sur cette borne alors qu’en fait, tu sais déjà qu’elle t’appartient, tu attends juste le bon moment pour le lui faire comprendre. C’est absurdement efficace. C’est un classique du jeu à deux dont je ne me séparerai jamais.
28 - District Noir
Marrant qu’il arrive juste avant (ou après, selon dans quel sens on regarde) Schotten Totten, parce que pour le coup, je ne m’en étais pas forcément rendu compte avant, mais il y a une vraie filiation entre les deux, sur le plan de la prise de risque et du bluff ! On va essayer de tenter son adversaire plus ou moins subtilement, de le pousser à la faute. Pourquoi il est mieux classé ? Prime à la jeunesse, on va dire. Et aussi y’a cette petite mécanique des trois cartes villes qui font immédiatement gagner la partie qui est fondamentale. Ca peut sembler gadget, ça ne l’est pas. C’est un peu l’équivalent de la victoire militaire à 7 Wonders Duel, un truc sur lequel il ne faut pas trop compter pour gagner mais qu’il faut en permanence surveiller pour s’éviter une fessée.
27 - Nekojima
Et oui, un jeu d’adresse ici ! Alors que putain, j’aime pas ça. Celui là, c’est un petit tour de force, quand même. Je l’ai fait jouer à plein de gens différents (famille, non joueurs, joueurs habitués). A chaque fois, ça rate pas, on fait une ou deux parties qui se terminent très vite par un écroulement, puis les gens prennent le pli et on file vers une partie plus longue où la structure gagne en hauteur et où les joueurs sont tous debouts et prennent le bordel en photo, filment les moments de suspense et crient quand tout s’écroule. En plus la boîte (en tout cas l’édition KS) est bourrée de variantes cool. Généralement on joue en coop, mais la version compétitive, qui se joue avec (quasi) les mêmes règles, est en fait très différente dans les sensations. Plus marrante encore car on cherche à piéger les joueurs qui nous suivent. Le seul défaut, c’est qu’il n’y a pas un gagnant, mais juste un perdant, c’est pourquoi on joue plutôt en coop.
26 - Jekyll vs. Hyde
Petit jeu de pli en duel (vous l’aurez compris, je joue surtout à deux). C’est super malin, super efficace, on en a fait des quantités astronomiques de parties. On y joue moins maintenant, mais je dirai jamais non à une partie. Par contre ça demande une gymnastique mentale particulière.
25 - 50 Missions
Marrant de le voir là, lui. Je pense qu’il ne restera pas bien longtemps dans mon top 50, mais je l’ai découvert cette année au boulot (oui, au boulot, on a commencé tout récemment à jouer un peu 2 fois par semaines le midi). Je ne serais jamais allé vers ce truc hideux qui ressemble à un jeu de grande surface (peut-être que c’en est un). Ben en fait c’est ultra addictif cette merde.Je ne crois pas qu’il soit possible d’y devenir bon, ça me semble trop hasardeux, mais après avoir échoué à la mission 36, on n’a qu’une envie : y retourner. Possible que je me lasse vite en revanche (de toute façon les cartes sont de tellement mauvaise qualité que le jeu risque d’être défoncé très vite).
24 - Botanik
Encore un (petit) jeu à deux : décidément, ils sont tous regroupés vers le milieu du classement (déso ça spoile). Pose de tuile assez classique avec de l’adjacence, des zones de couleurs à faire et des tuyaux à raccorder. Oui mais. Avant de poser les tuiles, faut se les choper ! Et là c’est vraiment trop cool : quand on les prend, on ne fait que les “réserver” et il faut encore les “libérer” pour pouvoir les poser. Mais parfois, en libérant une tuile, ben on en libère une pour l’adversaire aussi, ce qui l’arrange bien… ou parfois pas du tout. Alors y’a de la belle saloperie à faire. C’est chouette.
23 - La Marche du Crabe
Un coop à deux qui est formidable dans une toute petite boîte. Vraiment basé sur la communication non verbale, c’est assez génial d’apprendre le jeu en duo et de s’améliorer, de finir par réussir à dire des choses à l’autre juste en déplaçant un petit crabe. En plus y’a une campagne bien foutue avec des petits twists nouveaux à chaque partie. Je suis pas sûr qu’on ait fait mieux en jeu coop purement à deux.
22 - Almost Innocent
J’aime bien les jeux de déduction, mais ça ne sert à rien, je trouve, d’en avoir 15.000 dans sa ludothèque car si la forme peut changer un peu, mécaniquement ça reste proche, voire totalement similaire. Et puis voilà qu’arrive Almost Innocent, qui te dit que tu vas faire exactement la même chose (choper des infos qui vont te permettre de progressivement éliminer des possibilités pour trouver la combinaison gagnante)… mais en coop. Que non seulement tu vas devoir utiliser tes (rares) actions pour trouver ta solution, mais qu’il faut qu’elles servent aussi aux autres. Parce qu’à la fin, si t’as trouvé ta solution mais que tes copains non, ben tout le monde a perdu. Et ça amène une dynamique assez nouvelle dans le genre, alors même que la mécanique de déduction est d’un classicisme absolu. Ca me fait un peu penser à ce qu’a fait le jeu Trio, dans un autre genre : prendre une mécanique très basique (le memory, dans Trio), vue et revue, et trouver LA formule magique qui va en faire une expérience nouvelle. Bref, une vraie réussite. Y’a un livret de scénarios qui permet d’amener plein de variantes intéressantes. Faut juste oublier “l’histoire” de cette campagne, qui n’a aucun intérêt (je suis dur là dessus, mais c’est vraiment naze et ça n’a aucune cohérence avec ce que l’on fait en jeu).
21 - Keyflower
Pour moi c’est un classique indémodable qui devrait être dans toute bonne ludothèque, ce Keyflower. OK c’est pas très beau. Mais on s’en branle, au moins c’est lisible et ergonomique. On agrandit son petit village, on gère ses ressources dans le but d’avoir le plus de points. Et ça on le fait avec un système d’enchères à base de meeples colorés que je vais pas détailler mais qui est vraiment chouette. Y’a plein de bonnes idées, comme le fait qu’on puisse utiliser ses meeples pour enchérir sur une tuile qu’on veut acquérir ou pour utiliser son effet. On peut même les utiliser sur les tuiles du village d’un autre joueur (mais ils gardent le meeple à la fin du tour). On peut faire plein de trucs et en même temps c’est assez épuré. C’est un super jeu qui propose quelque chose de totalement unique dans ma ludothèque. Et je pense pas assez souvent à le sortir, il faut que je répare ça.
20-11
20 - Orléans
Je vous ai dit que je n’aimais pas trop le deck building “pur” ? Vous savez, ce truc où l’on utilise des cartes pour acheter des cartes et où ça finit avec un joueur qui déroule son “combo” tout seul pendant 5 minutes en piochant des cartes qui lui font piocher des cartes qui lui font acheter de nouvelles cartes qui lui font piocher des cartes qui font des dégâts en faisant piocher des cartes qui… bref. Vous avez compris (et non je ne caricature pas du tout). Je l’accepte dans Clank parce que c’est le moteur pour faire joujou avec autre chose. Orléans, lui, fait aussi du machin-building, mais en bien, parce qu’il a popularisé (je crois que c’est Hyperborea qui l’a inventé ?) le bag-building. On prend des objets, ici des tokens qui sont en fait des “ouvriers spécialisés” qu’on va acheter et foutre dans un sac. Et au lieu de mélanger une pioche de cartes, on farfouille dans un sac des ouvriers qu’on va pouvoir poser sur des emplacements pour programmer nos actions du tour (et peut-être même des tours suivants). C’est quand même vachement plus kiffant non ? Et si en plus vous remplacez les tokens de merde du jeu de base par des meeples, c’est la jouissance absolue. Et sinon le jeu ? Bah on se construit un dec… un sac adapté à notre stratégie, on monte sur des pistes, on améliore notre plateau perso avec de nouveaux emplacements d’actions, on récolte des marchandises et on construit des comptoirs sur une map. Et à la fin on compte les points. Et ce qui est beau, c’est que c’est pas une salade de points : y’a assez peu de trucs qui en rapportent, c’est très lisible, et du coup très facile à expliquer ! En plus, je dois avoir un problème, je dois le confesser, mais graphiquement, j’aime le style (ou l’absence de style) de Klemens Franz. Pourtant mes yeux fonctionnent hein, donc le dysfonctionnement doit se trouver ailleurs.
19 - Marvel Champions
Ce jeu aurait pu se trouver plus haut encore. Mais il a un énooooooorme handicap. C’est un jeu Marvel. A part ça, c’est trop bien. C’est vraiment l’alternative parfaite à Horreur à Arkham JCE (qui n’est pas du tout dans ce classement, non non). Je veux pas me lancer dans une campagne immersive mais juste une petite partie pour profiter des mécaniques béton de ce jeu de cartes ? Bah il est là pour ça. C’est pour dire : je ne m’intéresse pas particulièrement à la construction de deck (dans HàA, j’en ai un que j’utilise tout le temps), mais dans celui-là, je me prends (un peu) au jeu parce que c’est limpide et accessible. Et après, quand il s’agit de jouer aux cartes, c’est redoutable d’efficacité. J’avais peur de regretter la perte de la mécanique de campagne par rapport à HàA mais en fait, c’est une bonne chose pour rendre les deux jeux complémentaires. Non vraiment, tu me mets un autre thème (Batman par exemple ), je deviens accro et j’achète tout (parce que là je suis très raisonnable sur la collectionnite).
18 - Dice Throne
Bon là clairement, plaisir de jeu amplifié par le plaisir du matos. J’ai la saison 2 (jamais touché aux persos de la 1), c’est vraiment ultra agréable, ce yams amélioré. On peut trouver ça assez vain, hasardeux (forcément), trop long pour ce que c’est : et je comprends. Franchement si on parle en termes de mécaniques, c’est totalement absurde que ce soit présent à la 18e place d’un top (même dans un top 50 à mon sens). Mais là je prends le (sur)produit dans sa globalité et j’admire ce qu’ils ont fait. Démarrer une partie, c’est presque une cérémonie, avec le choix du personnage, sa boîte à ouvrir, son plateau à déplier. Et quand en plus les mecs créent une extension qui est en fait un nouveau jeu, coop (et donc solo), auquel on peut jouer simplement en prenant un personnage du jeu de base, sans la moindre adaptation, c’est brillant.
17 - Ark Nova
Il pourrait être plus haut celui-là, mais pas encore. On n’a pas l’habitude de ce genre de jeu avec madame. On n’a jamais joué à Terraforming Mars. Alors toutes ces icônes partout, ces cartes par dizaines, ça peut intimider. Et ça marche évidemment. Je n’ai rien de plus à dire sur ce jeu que tout ce qui a été dit, à part que j’ai putain de trop envie d’y jouer souvent, mais qu’on n’y joue quasi jamais parce que ça demande un temps de cerveau disponible que l’on n’a pas en ce moment. Non pas que le jeu soit particulièrement compliqué, mais il faudrait que l’on en fasse plusieurs parties en peu de temps pour vraiment rendre notre pratique fluide. Pour l’instant, quand on y joue, c’est long. Et les créneaux “jeux longs”, on en a assez peu… et on a d’autres jeux qui ne demandent qu’à occuper ces créneaux.
16 - Vagrantsong
Lui il se hisse directement ici alors que je ne l’ai pas depuis longtemps. Mais si je retentais l’exercice du Top 50 l’année prochaine, il pourrait être foutu à la porte sévèrement. Ou alors il restera là. En fait ça va dépendre. Je suis en train de faire la campagne et je n’ai que 6 parties dans les pattes (j’en parle plus en détails dans le topic du jeu). Pour l’instant, à chaque nouvelle partie, je suis davantage convaincu par la proposition de ce boss-battler à l’univers visuel exceptionnel. Pourquoi ? Parce que si le pitch de départ de chaque scénario de la campagne est le même (tuer, enfin “sauver”, un revenant) et que ça prend place sur exactement le même plateau (3 wagons de train avec des cases en damier), ils arrivent à renouveler l’expérience à chaque fois. Il se passe des choses nouvelles dans le wagon, le revenant a un comportement très différent, l’objectif change un peu, etc. Ca me rappelle le génie de HàA JCE pour tordre son concept de base dans tous les sens.
Et sans trop spoiler, j’ai l’impression que l’histoire que l’on nous raconte, les petits textes d’ambiance à lire ici et là, ne sont pas là que pour le récit mais qu’on serait bien inspirés de les prendre en compte pour s’éviter une défaite cuisante. Je n’aurais peut-être pas subi une humiliation aussi forte lors de ma 5e partie si j’avais davantage écouté un certain chat. Bref, c’est vraiment bien, faut juste voir si la campagne va tenir la distance et réussir à se renouveler tout le temps. J’en avais parlé sur le topic du jeu après 3 parties : mon intérêt a continué de grandir depuis.
15 - Legacy of Yu
Une révélation pour moi. Je n’aime généralement pas les modes solos de jeux compétitifs. Un automa pour jouer seul à un jeu d’affrontement et de conquête ? Lolno. Un beat your own score sur un jeu de pose d’ouvrier ? Bof. Alors un jeu qui ressemblait à un jeu de pose d’ouvrier mais qui se joue exclusivement solo, je partais pas convaincu, mais curieux. Et bien c’est une (nouvelle) masterclass de m’sieur Shem Philips. Avec son système de campagne qui introduit des choses à chaque partie en fonction de nos victoires ou défaites et ses petits événements qui se produisent pendant la partie, il a trouvé comment me parler. En solo, j’ai besoin d’enjeux, d’un moteur qui me pousse à enchaîner les parties. Dans Legacy of Yu, il y est. Se pencher sur un défi « annexe » pendant une partie au risque de se mettre en difficulté, c’est faire le pari que cela nous sera utile pour la partie suivante. Alors même que l’histoire est prodigieusement inintéressante, les enjeux sont là. Et évidemment, tout cela enrobe un jeu de pose d’ouvriers et de deckbuilding light (vous voyez, j’aime vraiment bien ça… quand ça nourrit d’autres choses) qui est remarquablement fluide, casse-tête et tendu. Mais ça, les fans de Garphill le savent déjà. Plus d’amour ici.
14 - Vélonimo
Encore un jeu dont la présence peut ressembler à une anomalie à cette place, mais elle ne m’étonne pas. J’aime les jeux de défausse et celui-là est excellent. Mais pour s’en rendre compte, il faut impérativement jouer plusieurs parties d’affilée, comme autant d’étapes d’un mini Tour de France. D’un bête jeu où il faut faire des combinaisons de cartes pour s’en débarrasser, on passe à une simulation de course cycliste (oui j’ose les grands mots) où il faut apprendre à sucer la roue de ses adversaires pour tout lâcher au moment clé. Enfin je crois que c’est comme ça qu’on dit, j’y connais rien en cyclisme et j’aime pas ça. Mais Vélonimo c’est trop bien.
13 - Champ d’honneur
Quand les échecs rencontrent Orléans, ça donne… Ca donne rien du tout, je raconte n’importe quoi. Champ d’honneur, c’est un excellent jeu d’affrontement stratégique dans lequel on va drafter la composition de son armée au début du jeu. Chaque unité, représentée par un chip de poker, a sa façon de se déplacer et d’attaquer et l’idée va être de contrôler des points sur le plateau. Assez classique à première vue. Mais déjà, c’est suffisamment efficace, bien foutu et bien édité pour sortir du lot. En plus de ça, on ajoute une mécanique de bag building que j’ai la flemme d’expliquer mais qui change tout et le rend absolument brillant.
12 - Star Wars : Rebellion
Un jeu monstre dont j’ai fait exactement… deux parties. “Et tu mets ça en 12e position de ton top ever abruti ?”. Alors déjà tu te calmes, c’est pas moi qui l’ai mis là mais pubmeeple, et de toute façon je fais ce que je veux. En fait la raison est toute simple : ces deux parties, plusieurs années après, je m’en souviens encore. J’ai littéralement réécrit Star Wars pendant ces deux parties. Je me souviens encore de cette insurrection des wookies sur leur planète qui a marqué la victoire rebelle sur l’empire. C’est un incroyable jeu à deux qui prend beaucoup de place, qui a beaucoup de règles et qui est très long. Donc chez nous ça ne sort pas facilement en ce moment. Et ça ne sortira pas facilement avant quelque temps. Mais j’ai (très) hâte d’y retourner.
11 - Sea Salt & Paper
Une minuscule boîte pour un super jeu qui cache bien son jeu (haha) parce qu’il a un positionnement assez particulier : il ressemble à un jeu d’ambiance très léger. Mais c’est pas si simple, en fait les parties peuvent être assez longues (ça peut taper facilement les 45 minutes à 4 joueurs alors qu’on s’attendrait à moins de 30 minutes) et y’a plusieurs trucs qui sont pas du tout intuitifs quand on n’a pas l’habitude de jouer. Par exemple le fait que les duos de cartes “à effet” (crabes par exemple) valent des points qu’ils soient posés ou non, ou encore ce déclenchement de fin de partie en mode pari qui fait tout le sel (de mer) du jeu.J’adore ce jeu, c’est un des rares dans ce style dont j’ai vraiment envie d’enchaîner les parties. Il est aux portes du Top 10, mais soyons honnêtes, il est plus haut dans ce classement qu’il ne devrait être. Il descendrait si je retentais l’expérience l’an prochain. Ce qui n’est pas le cas de ceux qui sont dans le Top 10 : ils vont être durs à déloger eux.
10-1
10 - Caverna
On associe toujours d’abord Rosenberg à Agricola. Moi je l’associe à Caverna. C’est pour moi vraiment un chef d’oeuvre : on diminue un peu le niveau de frustration d’Agricola, y’a plus les cartes et pourtant j’ai l’impression que le jeu permet des parties aux stratégies très très variées. On y a beaucoup joué à deux et on a toujours envie d’y revenir. En plus, c’est vraiment un jeu idéal pour faire découvrir le monde du “gros” jeu aux débutants : tout ce qu’on y fait est extrêmement logique et thématique, c’est vraiment très facile d’accès tout en étant profond. Mon jeu de pose d’ouvrier préféré.
9 - Horreur à Arkham JCE
J’y ai fait référence plusieurs fois dans ce top : le voici. Il réussit ce que n’avait pas réussi à faire Le Seigneur des Anneaux JCE il y a plus de 10 ans : m’immerger à fond. Son grand frère tolkienesque est un excellent JCE coopératif… si notre kiff est de trouver LE bon deck. Comme je l’ai dit plus haut, la création de deck, ça me saoule. Mais dans Horreur à Arkham JCE, on peut prendre son pied en skippant cette phase (enfin on est obligé d’en créer un, mais on peut en trouver un tout fait et l’adapter si besoin). Le système de campagne avec évolution du personnage entre les parties et conséquences, parfois à long terme, des choix qu’on à fait (voulus ou subis d’ailleurs) est incroyablement bien vu. Qu’on soit bien d’accord : si le jeu n’existait qu’avec sa boîte de base, il ne serait même pas dans un Top 100. Mais dès qu’on a goûté aux campagnes complètes, on comprend qu’on est face à un grand jeu qui sera en permanence capable de nous surprendre, de nous dérouter. Et dites vous que c’est un jeu que je pratique uniquement en solo (madame n’aime pas), mais qui doit être au moins aussi bon à deux (à plus j’ai un doute). Et oui il est jouable en pur solo : hors de question pour moi de jouer deux persos, ça brise mon immersion (et mon cerveau). Mais là avec le deck pur solo qui va bien, c’est un bonheur !
8 - Fantasy Realms
Autant je n’aurais peut-être pas mis Sea Salt & Paper aussi haut “naturellement”, autant Fantasy Realms, sa position dans le Top 10 est une évidence. Je vous ai déjà dit que j’aimais la pureté mécanique dans les jeux ? En voilà un parfait représentant. Y’a strictement rien qui dépasse. En fait, paradoxalement, j’ai l’impression que plus on va se rapprocher du Top 1, moins j’aurai de choses à dire sur les jeux car je n’ai pas grand chose à nuancer. Même le décompte de fin de partie qui est généralement jugé laborieux (et donc fait par appli) ne me dérange pas du tout. Allez si, une nuance : j’ai acheté l’extension, j’ai fait deux parties avec, et j’ai jamais rejoué avec. Pas que ce soit mauvais hein, mais on ne peut pas améliorer ce qui est déjà parfait. Et non, ne me branchez pas sur Marvel Remix, je vous l’ai dit, j’ai pas besoin d’une alternative à quelque chose de parfait.
7 - Mythic Mischief
Je déteste ce jeu. Je gagne jamais, ça me colle la migraine, c’est un enfer pour mon cerveau probablement inadapté. Mais qu’est-ce que c’est génial. Je vais faire une comparaison avec les escapes games (les vrais dans des pièces fermées avec des gens). Rien à voir me direz vous. Vous aurez totalement raison. Voilà.
Bon, d’accord, j’explique. Vous voyez ce moment d’excitation intense quand, dans votre cerveau, se met en place le mécanisme menant à la solution de ce puzzle dont la réalisation doit déboucher sur l’ouverture d’une porte qui vous fait galérer depuis 30 minutes ? Bah Il se passe la même chose dans mon cerveau quand je commence à entrevoir la possibilité de faire un “strike” à ce jeu (faire capturer les 3 figurines adverses par le garde-livre. Ca n’arrive pas à toutes les parties et c’est entrecoupé de longs moments de souffrances mentales qui ne font que sublimer ces moments. Sinon en résumé c’est un génial duel de puzzles. Très bon en solo d’ailleurs. J’ai déjà tout dit de ma relation amour/haine sur ce jeu sur son topic dédié.
6 - Root
Pas besoin de dire ses qualités donc je serai court. C’est, un peu comme Star Wars Rebellion, un jeu du fantasme pour moi. Davantage encore que Star Wars parce celui là, faut réunir 4 personnes motivées et jouer souvent avec elles au même jeu pour en tirer de l’intérêt. Strictement impossible, aujourd’hui, pour moi. J’ai fait quelques parties “entre débutants” et quelques parties à deux (mouais) qui m’ont toutefois laissé entrevoir le bonheur absolu que ce Root pourrait me procurer.
5 - Les Châteaux de Bourgogne
Comme beaucoup, il m’aura fallu attendre l’incroyable version Awaken Realms pour enfin daigner m’intéresser à ce jeu. Comme beaucoup, je savais bien que c’était un indémodable classique. Et comme beaucoup, malgré les beaux discours sur la beauté intérieure, sa laideur physique m’empêchait de faire le premier pas. Merci pour ça, Awaken Realms, vous ne vous êtes pas foutus de ma gueule. Je passe sur l’édition, il suffit d’avoir des yeux pour comprendre (mais on peut souligner l’ergonomie magistrale du bordel). Mais au delà de ça, côté jeu, on est, en effet, sur un classique instantané en ce qui me concerne. Le jeu seul est incroyable, on y a ajouté progressivement des extensions (les auberges, les frontières, etc.) qui ne font qu’enrichir le jeu de manière subtile. J’ai hâte d’ajouter les vignes !
4 - Isle of Skye
J’avais promis un autre Pfister : je parie que vous n’attendiez pas celui-là. Ben oui les amis. Je l’ai dit, j’aime l’efficacité, les jeux où rien ne dépasse. J’ai pas joué à tous les jeux du monsieur (les plus réputés quand même) et c’est souvent très bien. Mais là c’est, pour moi, son chef d’oeuvre. Un formidable jeu d’enchères et de pose de tuiles qui se renouvelle à chaque partie grâce à son système d’objectifs aléatoires, qui peut être sacrément méchant. Et qui est de toutes façons satisfaisant : même si les autres te piquent tes tuiles et ruinent ton score final, tu auras de toutes façons construit un joli royaume. Oui je suis superficiel.
3 - Sub Terra
LE jeu coop que j’ai envie de sortir tout le temps, avec tout le monde, mais surtout quand on est au moins quatre (jusqu’à 6). Ca combine que des choses que j’aime : la coop où chacun incarne un personnage avec un rôle, la pose de tuiles, un système de règles tellement clair et épuré qu’on peut lancer la partie avant même d’avoir fini d’expliquer, du défi, et un univers absolument immersif. J’aime y jouer avec des joueurs habitués, j’aime y jouer avec des novices, ce jeu est une évidence. Je joue avec les 3 premières extensions incluses (plus de persos, des horreurs alternatives, les objets et quelques événements et tuiles supplémentaires…).
2 - Brass: Birmingham
Ben oui, désolé de ne pas être très original (c’est encore pire en position 1). Je n’ai vraiment rien à dire de plus à part ceci : tout le monde sait et admet que c’est un jeu qui doit être joué à 4 pour qu’il puisse fournir l’expérience qu’il est censé fournir. Et bien il se positionne quand même en 2 sur mon top alors que je n’y joue quasiment qu’à deux (pour l’instant). Voilà, c’est tout. Ah oui, d’avance, à ceux qui sont prêts à sortir leur meilleur « c’est pas le bon Brass » : bah rien.
1 - Spirit Island
J’ai vraiment besoin de commenter ? Même chose que pour Brass : tout le monde admet qu’il faut jouer au moins à deux pour dévoiler le potentiel du jeu avec les synergies entre esprits. J’y joue parfois à deux. C’est génial. Mais je n’y joue pas suffisamment dans cette config’ pour pouvoir en faire honnêtement un Top 1. Non j’y joue le plus souvent en solo et, messieurs mesdames, avec un seul esprit. Bah oui sinon mon cerveau fond. Spirit Island est le jeu dont le rapport complexité/pureté des mécaniques est le plus incroyable à mes yeux (en plus d’avoir un matériel fort bien pensé). Alors évidemment, si on lui ajoute l’extension De crocs et de griffes, la pureté en prend un (petit) coup. Pour autant, ça renouvelle tellement l’expérience que je ne joue plus sans. Je ne vois pas pourquoi ce jeu bougerait du Top 1 avant longtemps.