Exactement. C’est un genre de permission exceptionnelle accordée par les Valar ; on peut le voir comme une récompense, ou une métaphore de la mort. Mais ce qui l’emporte me semble-t-il c’est l’idée que séjourner en Valinor apportera un apaisement à tous ceux que tourmentent les souffrances et les deuils vécus en Terre du milieu.
Cette terre ne semble pas soumise au déroulement du temps (symboliquement associé à l’avènement des humains au début du Quatrième Âge), en tout cas pas de la même façon. Un poil comme la Lothlorien.
Frodon en rêve très tôt sans le savoir (chez Bombadil sauf erreur de ma part) ; chez Jackson, Gandalf l’identifie à la mort dans un dialogue avec Pippin à Minas Tirith dont, honteusement, je ne saurais plus dire s’il figure dans le roman. Je crois que non, et que c’était une manière pour Jackson d’intégrer le rêve de Frodon notamment (puisque l’épisode chez Tom Bombadil n’a pas été adapté).
La singularité de Tolkien c’est qu’il a bouffé, traduit, digéré les mondes des grands récits et poèmes mythologiques scandinaves, auxquels son univers peut de fait être comparé. Ça et son amour des langues, à l’origine des Eldar (il avait inventé une langue, restait à inventer un peuple pour la parler, donc une histoire) donnent à l’ensemble une consistance difficilement trouvable ailleurs, qui peut dérouter mais aussi enchanter quand on lit le SdA pour la première fois, et qu’on sent que les chants des Elfes à Fondcombe sont tissés d’histoires anciennes qui, ailleurs, ont réellement été écrites.
C’était dans le même monde pendant le premier âge.
A la fin du premier âge, après la défaite de Morgoth, Eru Illuvatar courbe le monde mais laisse Valinor à sa place, il n’est donc pas sur le « globe terrestre » si l’on peut dire mais en est détaché. Il n’est donc accessible que magiquement.
(J’ai un doute soudain si ce n’est pas après la chute de Numénor plutôt.)
C’est effectivement un paradis où elfes et Valars (anges) vivent en relative harmonie et surtout en paix.
La nature exacte de Tom Bombadil reste un mystère : l’auteur a sciemment choisi de ne pas donner de réponse à cette question pour préserver une part d’inconnu et de merveilleux. Il est l’Aîné, la plus ancienne créature à arpenter ce monde (ou le plus ancien humanoïde, en tout cas). Il est totalement dépourvu d’ambition ou de malice, c’est pourquoi l’Anneau est sans effet sur lui.
Lors du conseil pour décider quoi faire de l’Anneau, Elrond dit de lui que si Sauron récupère l’Unique, le domaine de Tom Bombadil (les elfes lui donnet un autre nom, que j’ai oublié) sera le dernier à tomber (mais il tombera). Il ajoute aussi qu’il est trop indifférent aux préoccupations des peuples de ce monde pour comprendre l’importance de l’Anneau, et qu’on ne peut pas le lui confier, car il finirait par l’oublier et le jeter quelque part.
Ceci dit, lorsque les Hobbits séjournent chez lui, Tom remarque l’Anneau immédiatement et se montre intrigué.
Pour rejoindre mes VDD, c’est un personnage né bien avant le SdA, dont les Aventures sont publiées dans les années 30, et qui se trouve intégré de façon étonnante dans le trajet des Hobbits vers Fondcombe. Une anomalie, ou une bifurcation narrative de trop, semble avoir jugé Jackson pour son film ; un élément du merveilleux de Tolkien, si on aime ce passage vraiment à part.
C’est un des éléments que je trouve émouvants dans le roman : c’est une œuvre totalisante, où tout ce que JRRT a imaginé pendant des dizaines d’années trouve une place qui n’avait pas été pensée systématiquement au tout début.
Et comme le rappelle @casiodorus-rex, ce n’est pas anodin que ce soit Elrond, maître du savoir, qui livre une leçon sur Bombadil : même lui, à l’image de Tolkien, ne peut totalement expliquer son origine dans ce monde.
Je reregarde les films pour les faire découvrir à mes enfants… et je suis choqué de comme ça fait kitch et toc. C’est fou ! Alors que je les ai regardé des dizaines de fois dans les années 2000 en les trouvant magnifique.
Je suis d’accord mais ça dépend des scènes, non ? Je trouve que les séquences au Rohan, à Edoras, en décor réel, sont toujours aussi réussies. En revanche il y a des horreurs, c’est clair.
Partiellement je crois. Par exemple tout ce qu’à compilé Christopher Tolkien pour le Silmarillion devrait encore être protégé après 2044. Enfin si les juristes arrivent à démêler si l’implication de Christophe est suffisamment importante par rapport à celle de JRR pour justifier ce droit d’auteur.
Je ne sais pas à quelles scènes il pense, mais par exemple dans la bataille de Minas Tirith : toute la partie avec le Fake 3D Legolas qui fait des cascades sur les Oliphants c’est visuellement dégueulasse.
Toujours Legolas aussi, y a une scène à je ne sais plus quel moment où il monte sur un cheval d’une manière non naturelle où tu vois aussi que c’est un modèle 3D et pas un acteur.
Y a quelques incrustations pas très réussies aussi, mais c’est très marginal sur la durée des films.
Mais à part certains effets spéciaux datés, de mon côté pour les avoir revus recemments je ne trouve absolument pas que ces films fassent toc ou kitch.
Contrairement aux films du Hobbit où rien ne semble réel, trop de CGI… là visuellement ça me gène bien +.
, contrairement à Gandalf et Saroumane