Première partie de Unsettled en VF, reçu cette semaine. 2 joueurs (moi et ma fille de 9 ans). Planète Wenora. Objectif A : un petit creux : on cherche à manger. C’est le set-up de la première partie conseillée.
1- Mise en place :
Nous lisons le script de la planète, procédons à la mise en place. C’est facile : les indications sont claires et les trays permettent de déballer le jeu très rapidement. Nous avons choisi notre trait de personnalité de la manière suivante : on en a pioché 2 chacun et on en a gardé 1 par personne. résultat : je suis sceptique, tandis que ma fille est optimiste. Un bel équipage donc qui rassemble 2 personnalités diamétralement opposées (en plus, ces personnalités nous conviennent en vrai !).
2- Ambiance et thème
Je ne vais pas spoiler le jeu car la découverte fait vraiment partie du jeu, de même que l’émerveillement. Ca a beau être un jeu où les actions peuvent (et souvent doivent) être calculées, il n’en reste pas moins que l’on s’immerge dans la planète, dans les actions, à tel point que le vocabulaire s’acquiert et s’utilise de manière naturelle. Les illustrations sont splendides, les actions sont cohérentes, les textes d’ambiance sont savoureux, notamment celui qui accompagne le retournement de situation de milieu de partie (on n’aime plus vraiment la chose tentaculaire) et celui qui accompagne la fin (finalement, la soupe n’était pas terrible).
3- Actions de jeu
Il faut vraiment travailler pendant le tour des autres et pas seulement pendant le sien. Chacun des joueurs peut/doit intervenir, pour produire quelque chose, faire grimper l’intuition, restituer des points de concentration… Les actions sont fluides et très logiques dans leur fonctionnement. Construire un camp, utiliser des opportunités, à transformer en découvertes, utilisables plus tard, trouver des ressources… et d’autres qui figurent sur les cartes points d’intérêt (paysages) ou sur les découvertes : il y a tant à faire. Sans oublier Luna, indispensable à notre exploration.
Nous avons bien compris que nous étions des scientifiques et pas des marines. Explorer nous fait survivre et renforce nos compétences. Il faut tirer parti des opportunités (l’action investiguer est importante, à ne pas négliger) pour gagner des compétences (hôte fongique par exemple)…
Mais en même temps, le temps joue contre nous : passer d’un point d’intérêt à un autre peut coûter beaucoup de temps, s’épuiser à faire des actions aussi. Si nous ne sommes pas des marines, nous ne sommes pas non plus des touristes. Et la planète nous le fait bien comprendre. C’est un équilibre à trouver, rendu difficile par le fait que les étapes qui composent la mission sont totalement inconnues et ne se révèlent que lorsqu’une étape est franchie. Nous sommes donc bien perdus dans l’espace.
4- Bilan
Nous n’avons pas vu le temps passer : 1h30 de jeu, à réfléchir, découvrir, réagir aux retournements de situation. L’un d’eux avait été étonnamment généreux (les tentacules qui dévorent les spores). J’ai senti qu’il y avait un problème (et pas n’importe lequel !). Nous avons gagné au tour près. Un tour de plus et nous étions tous épuisés.
Je ne suis pas souvent revenu aux règles (sauf pour savoir ce qui pouvait se passer si un joueur tombait à court d’endurance). Il y a eu peut-être quelques erreurs, ou plutôt, des oublis (jouer des capacités une fois par tour se comprend : une fois par tour de soi et des autres). Mais dans l’ensemble, c’est très thématique. Ma fille n’a eu aucun problème à savoir quoi faire, à prendre des initiatives pertinentes, élaborer des stratégies. Elle a adoré.
Le thème est très présent, l’émerveillement au rendez-vous. Je me suis vraiment senti scientifique perdu sur une planète inconnue et surprenante. Et nous n’avons pas tout découvert (il reste beaucoup d’opportunités non révélées : 8/12). Les textes d’ambiance propres à la planète, l’histoire, aux différentes cartes… sont immersifs et apportent de l’épaisseur à la planète et à l’histoire que l’on vit, sans être trop lourds, contrairement par exemple au Secret de mon Père, ou à Andor (pour ce dernier, je trouvais les textes rébarbatifs, sans humour, ni vie).
Vivement la prochaine sortie en scarabée sur Wenora pour découvrir d’autres anomalies.