Women In Boardgames : le MeToo du JDS?

… je tiens à préciser que c’était du second degré…pardon aux familles et toussa … Je trouvais l’enchaînement rigolo (ou malheureux) vu que le bonhomme est connu pour avoir lancé le jeu en France sur la voie ~~ du greenwashing~~ du caritatif.

Après si c’est lui, disons que vu le prix de l’essence je l’aspergerais pas… Pis vu que je fume pas, ya peu de chance que j’allume le feu … Par contre lui lancer des cailloux :stuck_out_tongue_winking_eye:

====

Sinon j’aimerais bien avoir des témoignages positifs sur de belles histoires d’amour dans le milieu du ludique… (Et pas que d’amour d’ailleurs) car j’ai quand même l’impression qu’en asso … a lire certains, le jeu à l’air beaucoup trop sérieux pour laisser place à la convivialité.

1 « J'aime »

Ok, c’est noté. Mais j’attire ton attention sur le fait que tu peux être accusé d’insinuations à son égard qui relèvent de la diffamation…

2 « J'aime »

Bha c’est pas vraiment le sujet.
Désolé, je vais peut-être être un peu trop sérieux mais on parle de témoignages de discrimination, de harcèlement, d’agression et vous, vous débattez du droit inaliénable à draguer en soirée jeu.

21 « J'aime »

1 « J'aime »

On parle de faits dont on ne peut prendre connaissance ; du coup, on fait comme les médias… on brode ! :grin:

Oui, c’est une pique gratuite à l’égard des médias.

Tu as raison Guillaume, si on veut de la « convivialité », qui en fait pour certains est tout simplement le fait de pouvoir tenter de séduire une voisine de table ludique, eh bien on commence par se comporter sans considérer d’emblée autrui comme une cible de séduction potentielle. Si jamais une personne vous trouve un tant soit peu sympathique et souhaite vous connaître mieux, soyez assurés qu’elle saura créer un moment d’échange hors de cette soirée pour apprendre à vous connaître et manifester son intérêt. Et il n’est pas interdit de terminer la soirée d’un agréable: "C’était chouette de faire ta connaissance, je te reverrai avec plaisir à une prochaine soirée jeux ! ".
Disons-le clairement: on en a marre, dès qu’on est dans l’espace public IRL ou virtuel, d’être considérées comme des personnes potentiellement à draguer. Quand je me balade tranquillement seule et que je ne sollicite personne, quand je bois un verre seule en terrasse, quand je joue sur BGA avec de parfaits inconnus, quand je viens en asso de jeux parce que je n’ai personne avec qui jouer chez moi, eh bien je fais ça pour moi, pour mon plaisir et mon bien-être personnel. Si je veux être draguée, je vais me poser à un comptoir de bar, en regardant les gens, je m’inscris sur une appli ou un site de rencontres, ou je demande à des amis d’organiser un blind date avec un de leurs potes, par exemple…
Les femmes en ont assez de toujours être considérées sous l’angle de la séduction, quels que soient le lieu, le moment, la situation.

25 « J'aime »

C’est horrible. Plus je grandit plus je me rends compte que ce que je pensais être des cas anodins (bien que très grave) et en fait bien plus courant que ce qu’on aimerait le croire. Monde de merde, enfin espérons que les choses finiront par changer, et faisons le maximum pour que ça arrive.

1 « J'aime »

J’ai la même impression.

Ce fut un vrai choc pour moi d’apprendre que la quasi totalité des femmes de mon entourage ont subi des choses que j’imaginais être vraiment très rares. (et je ne parle pas du sifflement dans la rue qu’on soit bien clair, mais bien de choses pénalement répréhensibles).

Je ne vois absolument plus les choses de la même manière et je vous invite à en échanger avec les femmes de votre entourage pour prendre conscience du problème, je peux vous assurer que vous ne trouverez plus les discours « anti-drague » aussi extrêmes.

16 « J'aime »

Je crois que ce qui fait le plus mal, c’est d’une part de se dire qu’un milieu que l’on fréquente depuis des dizaines d’années (me concernant le JdR, pour lequel j’ai passé plus 20 ans en asso), que l’on pensait convivial et safe, ne l’est au final pas tant que cela. Et d’autre part que peut-être, soi-même, nous n’avons pas toujours eu la bonne attitude* à l’égard des femmes qui tentaient de prendre place à notre (nos) tables.

*Par « bonne attitude », entendons-nous bien : je ne parle pas des cas les plus extrêmes passibles de sanction pénale, ni même de drague plus ou moins lourde, mais ne serait-ce qu’une absence d’intervention lorsqu’une blague sexiste était balancée par un pote.

A mon niveau, ce que j’ai remarqué sur mes dernières années à l’association, c’est que le public s’était féminisé essentiellement grâce à la section JdP qui s’était ouverte en parallèle du JdR. Les tables de rôlistes restaient essentiellement masculines et occupées par des « vieux », des mecs avec qui j’avais commencé le jeu de rôle 25 ans auparavant. Les quelques femmes qui y venaient étaient pour l’essentiel… nos compagnes !

Et toujours à mon niveau (c’est ma soirée père Castor ! :grin:), je suis très content de la prochaine table que je vais animer puisque mes joueurs seront ma femme, mon fils, et un couple d’amis. Je sais d’ors et déjà que l’ambiance y sera bien moins « geeks incels » que dans mes plus jeunes années.

3 « J'aime »

Malheureusement tout les domaines sont touchés par ce genre de comportement :frowning:

Des gros lourd il y en a partout et pour peu qu’ils aient une forme de « notoriété » / « pourvoir » ils se sentent plus.

J’adore la photo mais c’est vraiment un milieu pourrie avec vraiment pas mal de photographes (talentueux ou pas) qui se servent de ce medium pour faire de la prédation.

Si je me cantonne a mon expérience, pas noté de
de sales comportements. Quelques gars un peu gauches ou des blagues parfois limites en présence de personnes inconnues mais rien de bien méchant.

J’ai discuté du sujet avec ma copine pour avoir son ressenti et elle n’a jamais eu a se plaindre concernant le monde du jds que ce soit en festival/soirée jeux ou associations (elle ne fréquente pas souvent ce milieu).

Des fois elle a senti qu’elle plaisait a ces interlocuteurs mais personne n’a été insistant/lourd/déplacé selon son barème de tolérance.

Deux, trois fois les gars qui expliquaient les jeux ont été maladroit en insistant un peu trop afin d’être certain qu’elle ai bien compris mais vu que ça partait pas d’une mauvaise intention elle s’en esti pas offusquée.

Juste j’ai eu une expérience pas très cool. En arrivant dans une ville pour un nouveau boulot j’ en ai profité pour rejoindre les soirées jeux organisées par la boutique locale.

Ça devait être la deux ou troisième fois que je venais et j’ai rejoins une table avec un groupe de joueurs que je n’avais jamais vu mais qui semblaient être des habitués.

Juste le temps de saluer avec un sourire les personnes a la table qu’ une des filles m’accueille par un « si c’est pour trouver une copine c’est même pas la peine d’essayer. »… pas forcément sur un ton sympathique auquel j’ai répondu par « il n’y a pas risque » c’est parti sur de mauvaises bases… Happy end ? Non, jamais repartagé une table et je crois qu’ils ont toujours joué qu’entre eux.

Sinon j’espère que l’initiative cité dans le premier message permettra d’aider/protéger certaines femmes et participera à garder/rendre le milieu le plus sain possible.

6 « J'aime »

Bordel, merci x1000.

5 « J'aime »

Et je dirais même que statistiquement il y en a sûrement quelques uns qui fréquentent le forum.

13 « J'aime »

C’est très vrai, alors pourquoi cette approche par filière ? Pour plusieurs raisons :

La première, qui a déjà été évoquée plusieurs fois, c’est la naïveté relative qu’il y a dans la perception générale du monde du jeu. On peut assez facilement imaginer que c’est une barrière à la parole, dans le sens où la peur de voir sa parole remise en question sera certainement d’autant plus forte ; « Qui va croire que je me suis fait harceler dans le cadre d’une soirée jeux de société bon enfant ? »

La deuxième, qui est très importante pour moi, c’est les dynamiques de pouvoir qui sont spécifiques au monde du jds, notamment sur sa facette professionnelle. Combien de personnes veulent faire de leur métier leur passion du jeu de société ? Combien de personnes en ont déjà fait leur métier, mais sont dans une situation professionnelle fragile, instable et précaire, qu’il serait aisé d’effondrer d’une pichenette bien placée ?

Et maintenant, combien de personnes profiteraient de son influence personnelle pour pousser ce premier groupe à faire des choses qu’il n’a pas envie de faire ?

Là où c’est intéressant de voir ce qu’il s’est passé dans les autres filières, c’est qu’on y constate des dynamiques très similaires : à partir du moment où il y a une dynamique de pouvoir déséquilibrée, ceux qui sont du bon côté de la barrière en profitent.

4 « J'aime »

De toute façon, on ne sait toujours quoi, sur qui, par qui.

Donc entre temps, on se félicite tous d’être des chevaliers blancs au sein d’une société de merde. Qui va continuer comme ça pendant des années tant que, structurellement, on ne traitera pas le problème dans sa globalité (=éducation, prévention, personnels formés à accueillir, écouter et soigner, justice avec des peines dissuasives…)

9 « J'aime »

Du coup, comme on sait que l’on ne changera rien, autant ne pas se faire chier à essayer de changer quelque chose, c’est ça ? :thinking:

Mais là, ici, on ne change rien.
Hormis des micros sujets comme la drague, on est tous d’accord sur le fond.

Mais concernant l’affaire citée, bah sauf erreur de ma part, on ne sait pas sur qui, quoi, par qui.
Donc on débat de manière générale. Est-ce que c’est inutile ? Bien sûr que non, le débat ne l’est jamais. Est-ce que ça changera quelque chose pour cette affaire en particulier ? Pas du tout (je maintiens que penser le secteur du jds puisse être épargné relève de la candeur).

Tu sais comment j’ai pris conscience du problème ? Pas à cause d’un hashtag à la con sur les réseaux sociaux ; je ne les fréquente pas. Pas à cause d’un reportage au 20h d’une grande chaine ou à la radio ; je ne suis pas les médias. Même pas à cause de mon boulot, alors que mon quotidien a été de traiter des affaires de viols et d’agressions sexuelles (principalement sur des mineurs) pendant plus de dix ans.

Non, c’est à cause d’un topic sur un forum de JdR.

Alors si ce topic à défaut de faire bouger les choses peut permettre à certain(e)s de prendre conscience du problème, et donc de changer leur attitude individuellement, c’est toujours ça de pris, non ? :wink:

Rétrospectivement, si j’avais eu cette prise de conscience bien plus tôt, il y a clairement des choses que j’aurai changé dans mon attitude lorsque j’étais impliqué dans mon association de JdR.

20 « J'aime »

En fait il ne s’agit pas de « régler » cette affaire en particulier (si l’on parle bien du mystérieux auteur au comportement a minima inapproprié). Ca, ça appartient aux victimes, et à la justice si les victimes estiment que cela doit passer par la justice. Cette affaire n’est même pas le sujet, je pense que l’article sur le blog de Polgara et les précisions de @Ludodrey ici-même sont suffisamment claires à ce titre. Cette affaire, c’est un déclencheur qui sert :

  • avant toute chose à faire connaître l’existence d’un espace utile aux femmes victimes de comportements inadaptés (ou pire).

  • à faire prendre conscience du fait qu’effectivement, le secteur du jds n’est pas épargné. Personne n’en doutait, mais il faut que ce soit dit, écrit, et surtout décrit afin de faire comprendre quelles sont les formes spécifiques qui s’appliquent dans ce secteur en particulier. Et je crois que les discussions qui ont lieu ici sont éclairantes et utiles pour prendre conscience qu’on a tous, à notre manière, des comportements pas ouf. Et pour espérer s’améliorer, il faut d’abord voir le problème.

Voilà, c’est juste ça en fait.

24 « J'aime »

Le principal intérêt des « Me Too » a toujours été de visibiliser les comportements, pour aider à faire prendre conscience du problème. Le quoi, qui, à qui, n’importe pas car c’est un grand nombre de femmes qui sont concernées partout, tout le temps. Le soucis provenant des préjugés (conscient ou non) et de la manière dont on interagit. Visibiliser, c’est la première étape. Ensuite, c’est les échanges (et certains ici ont été très constructifs et pédagogiques) pour passer du « ça ne me concerne pas » à « à merde si en fait », puis évoluer.
C’est pareil avec toutes les discriminations. Si on n’écoute pas les personnes concernées et comment elles vivent les choses, on en reste à maintenir des choses oppressantes sans s’en rendre compte.

12 « J'aime »

Voici un commentaire qui ne fera pas avancer le débat :

image

14 « J'aime »