Je pense pas que ce soit tant une question d’ego que d’habitude. En tant qu’homme (blanc et hétéro qui plus est) on a l’habitude d’avoir notre place partout, et le fait d’expérimenter la porte fermée c’est toujours déplaisant.
De l’importance de ces espaces non mixtes du coup
Plus pragmatiquement j’ajoute que l’expérience a prouvé que, comme ici d’ailleurs, si tu as des hommes invités ils finiront par monopoliser la parole. Du coup j’en dis pas plus sur la non mixité hein ^^
Et ben dis donc
Ben SI c’est possible et même partout. Juste pas avec n’importe qui et pas n’importe comment…
Et non draguer n’est pas harceler… Mais vous êtes pas bien…
On ne doit pas avoir la même définition, et/ou pas la même éducation, vous me faites peur…
@Guillaume tu parles avant le jeu de tout, tu parles après le jeu de tout. Et pendant le jeu, tu continues en veillant à ne pas gêner les autres et surtout la personne à qui tu parles.
Après si tu joues avec eux à la table tu oublies vite.
Pour la drague, le souci, c’est que c’est un terme vague et derrière lequel on peut mettre n’importe quoi. Mais oui, ça peut être vécu comme du harcèlement (notamment face à l’effet nombre), même si certaines dragues peuvent parait subtiles pour quelques hommes (j’en ai rencontré qui ne se rendaient pas comte à quel point ils étaient lourds). Pour autant, il peut y avoir de la séduction dans une soirée jeu (j’ai déjà fait une rencontre comme ça). Mais comme je suis nul à ce jeu, j’attends que les filles fassent le premier pas ;).
D’où la demande de définition. Pas sûr qu’il y ait un monde pour toutes les personnes qui emploient ce mot. Si drague c’est : « j’ai passé une bonne soirée, on se recale une date on peut faire ça chez les uns ou les autres plutôt qu’à l’association », je partage pas la vision problématique. Si c’est « ça te dit d’aller boire un verre chez moi après la partie », là oui.
Pour moi, ta définition ici c’est faire connaissance. Pas draguer. Et on peut le faire avec n’importe qui pas nécessairement une personne avec qui tu souhaites échanger des fluides corporels.
Donc on a ptêt effectivement juste une dissonance sémantique.
Ah ? Et si la réponse est « oui, avec plaisir ! », c’est problématique ?
Le problème n’est pas de se parler, le problème est de se dire les choses ; tant dans un sens que dans l’autre. Quelqu’un doit pouvoir dire à une autre personne qu’il / elle lui plaît, et le sujet de cette attention, qui est rarement malveillante contrairement à ce que les milieux militants veulent nous faire croire, doit se sentir libre de recadrer son interlocuteur / interlocutrice. Et je reste persuadé que dans 90% des cas, c’est ainsi que cela se passe et que ça ne pose aucun problème.
Pour les 10% restant, si il convient d’en parler à posteriori, il convient surtout d’intervenir immédiatement, y compris lorsque l’on n’est pas impliqué. C’est souvent là où ça pêche.
Mais vouloir codifier les interactions sociales, sérieusement ?
Pas besoin de définition je pense, c’est avant tout une question de ressenti. N’importe qui de normalement constitué devrait pouvoir comprendre en quelques mots si une personne est open à une démarche de séduction ou pas. Et en cas de doute, tu t’abstiens si tu n’es pas dans un contexte « dédié » à ça. Maintenant je pense qu’au final on parle de la même chose : les deux exemples que tu donnes, je suis 100 % en phase avec ce que tu dis
Tu as raison sur le fait que les interactions sociales sont déjà codifiés. Tu auras compris également que par codification, j’entendais quelque chose de plus restrictif et qui finirait par conduire à ne plus se parler, ne plus se regarder, et finalement vivre seul sans aucune interaction avec les autres.
À une époque où l’on se plaint de plus en plus des restrictions des libertés individuelles, je pense qu’il serait bon de laisser encore un peu de liberté à chacun et chacune dans son rapport à l’autre. Je crois la plupart des gens suffisamment intelligents pour faire la distinction entre de la séduction et du harcèlement, entre une conversation et de la drague lourdingue, etc.
Et pourtant, je suis loin d’être naïf sur la nature humaine, mon métier m’amenant à côtoyer plutôt ce qui se fait de pire en la matière. Pour autant, je refuse de ne voir que le fond de l’abime.
Dialoguer avec une personne qui te plait en essayant de ne pas être maladroit, la faire fuir, montrer des signes que tu t’intéresses à elle, aux réponses qu’elle peut te donner ou autre moi j’appelle ça de la séduction/drague, surtout si c’est dans le but de faire plus ample connaissance et plus si affinité.
Cela peut être fait de façon lourde ou très lourde " hey mamoizelle, t’es charmante, ça te dirait une glace à la menthe ? " ou de façon presque inconsciente et civilisée au gré d’une conversation courtoise sans qu’il n’y ait aucune gène/malaise des deux côtés.
Ben non, toujours pas. Peu importe que ce soit la première ou la dixième : la seule chose qui compte est que les deux personnes puissent exprimer clairement leur pensée (et être entendues et respectées dans cet exprimé, ce qui semble hélas difficile à certaines -personnes)
Ça me fait penser à « Face au feu du soleil » de Asimov ça
Le problème étant je crois qu’il faut avant tout prendre en considération l’appréciation de l’autre et c’est ce qui est le plus délicat. Car ce que l’on peut considérer comme non lourd peut être perçu différemment en face. Et c’est souvent là que ça pêche d’ailleurs.
Je pars du principe qu’il y a toujours une part de séduction dans presque tous dialogue avec autrui. On cherche toujours un mnnima à plaire (sauf situation conflictuelle). C’est même une des bases et fondement de nos interactions avec les autres.
La nuance est donc plutôt dans l’objectif qu’on cherche à atteindre avec la personne en face je crois.
Tout est question de nuance. Mais après relecture, tu as raison, le plus important reste que chacun puisse être à l’aise et à l’écoute de l’autre. Que ce soit la première ou x ème fois.
Mon appréciation de « première rencontre » est plus lié à un ressenti, besoin et/ou limitation personnelle et n’a rien à faire dans mon argumentation car c’est une sorte de jugement subjectif
Heureusement que non. Exprimer sa pensée peut être humiliant pour l’un ou l’autre, gênant, voir même contraire a la loi. Il y a plein de raison de pas exprimer toute sa pensée, ce que l’on ressent, ce que l’on aimerait. Je ne suis pas sûr qu’on y gagnerait à le faire.
Je pense qu’il y a des contextes ou l’on peut être super direct et crue (genre dans un club échangiste), et d’autred de où il est normal d’être sur la réserve. En tous les cas, il y a des conventions sociales qui permettent d’assurer que chacun soit a peu près à l’aise et c’est bien de les respecter.
Par « pensée » je pense qu’il faut plus lire « volonté » et plus loin, « consentement »
Je te propose de venir boire un verre mais c’est un prologue à ce qui va se produire ensuite.
J’accepte de venir boire un verre, c’est un geste de pure camaraderie qui n’implique pas qu’on couche ensemble.
Donc basiquement, si on propose un verre, on offre un verre. Même en tête à tête ça ne préjuge de rien de plus. Il y faut quand même une qualité d’écoute particulièrement attentive et affûtée pour s’en tenir au sens des mots.
Et si ça paraît déplacé à certains, c’est sûrement que derrière les mots, il y a autre chose.
Et si ça paraît naturel à d’autres, c’est peut-être que boire un verre, c’est boire un verre.
En ce qui me concerne, j’y vois beaucoup de complications si les protagonistes ne sont pas sur la même longueur d’onde.
Edit : plus précisément, la question n’est pas d’être à l’aise ou pas, mais d’écouter l’autre dans les limites qu’il fixe ou pas. Et de s’abstenir dans un cas comme dans l’autre si l’écoute semble brouillée.
Pour avoir longtemps été dans le cas, ce n’est parfois pas tant une interdiction formelle, mais plus une pression venant des deux parties (celle qu’on se met et celle que le coparent nous met) à rester à la maison pour s’occuper du ou des enfant(s).