Aujourd’hui, j’ai joué à So Long my World.
Il s’agit d’un jeu de Axis Mundi (l’un des deux jeux déjà sortis a priori)… l’éditeur qui doit un jour sortir Sankokushin.
C’est un jeu de carte qui joue beaucoup sur son ambiance. Voici le pitch (traduit par deepl depuis bgg) :
"L’humanité se meurt, et il n’y a pas moyen d’y échapper. Il ne reste que quelques heures avant que l’existence humaine ne s’éteigne à jamais.
La cause est inconnue, et peu importe ce que vous ferz, votre vie prendra bientôt fin. Avec seulement quelques heures avant le saut dans le néant, qu’allez-vous faire ? Un tourbillon d’émotions vous traverse, et une nouvelle conscience s’ouvre à vous. Serez-vous capable de découvrir qui vous êtes vraiment avant la fin ?"
Une petite image d’illustration du "plateau"de jeu :
Le jeu peut se jouer en compétitif ou en coopératif (et solo). En compétitif, au bout du 12ième tour de jeu, le joueur qui a le plus de « conscience de soi » gagne la partie. En solo/coopératif, on peut jouer soit des parties one shot, soit une campagne. A chaque partie (chapitre), mais on peut atteindre différentes fins selon le déroulement de la partie. J’imagine que le challenge est de pouvoir débloquer les meilleures fins.
Mécaniquement, le jeu combine gestion de main de cartes, de ressources et actions sur le plateau. Le jeu n’est pas très compliqué, mais il utilise une symbolique et des termes en lien avec son thème, qui pourraient perdre certains joueurs. A noter aussi que j’ai vu beaucoup de critiques sur la lisibilité du matériel… et je peux les comprendre (Mme a un peu pesté dessus), mais personnellement, ça ne me gêne pas du tout. J’imagine bien par contre, que cela sera rédhibitoire pour les personnes souffrant de souci de vue.
Je trouve le matériel très beau et très classe, mais surtout il nourrit très bien l’ambiance du jeu. Car c’est évident c’est la force du jeu. Le jeu n’est pas du tout fait pour les adeptes de jeu d’optimisation qui ne se soucient pas du thème. Mécaniquement, ça tourne bien, mais rien d’incroyable.
Par contre, le jeu travaille très bien (quelque soit le mode) son ton désespéré et mélancholique, son univers, au travers des textes d’ambiance sur les cartes, ou dans le livret pour le mode campagne. Bien sûr tout est en anglais (et pas forcément celui de D&D), et il est donc indispensable de pouvoir lire et comprendre l’anglais pour apprécier le jeu.
Ma partie d’aujourd’hui était en solo, sur le deuxième chapitre du mode campagne, qui a pour titre : « Le chemin du lien ». Pendant ce scénario, face à l’inévitable ma/mon partenaire souhaite que nous nous marions, pour ne pas mourir seul(e). Mes actions m’ont amené à me laisser guider par cet amour et d’accepter ce dernier lien… Pourtant, au dernier moment (XI ième heure), face à l’inévitable, j’ai fui… fuir loin des autres, de mon « amour », de ce que j’ai pu être… Je ne sais pas si c’est une bonne fin (est ce qu’une bonne fin doit être heureuse, ou est ce qu’elle consiste à suivre sa voie ?), mais c’est celle de l’histoire que j’ai écrite dans ma partie. Cela m’a permis de gagner un mot clef donnant des bonus pour refaire la partie.
Les parties sont plutôt rapides en solo (30 min), plus longue en multi (1h). Je trouve le jeu très plaisant pour l’instant. A voir si cela ne devient pas redondant avec le temps. Le mode campagne devrait m’aider à faire pas mal de partie, avec de temps en temps, des parties en multi (Mme a bien aimé le jeu, même si elle a parfois été gênée par l’iconographie, le texte écrit en petit et en anglais).