Hier j’ai joué à FIEF (5 joueurs) !
Une vieillerie certes, mais qui passe dans la rubrique parce qu’au moins une campagne KS a été lancée pour le jeu (et mon pote, propriétaire du jeu, y a participé). Cheh à tous les cwowdiens tatillons qui s’apprêtaient à lancer une procédure disciplinaire à mon encontre. 
FIEF donc. Dans son édition de 2011, mais farcie d’extensions et de contenu deluxe, comme vous pourrez le voir sur la photo ci-dessous.
Je ne fondais pas beaucoup d’espoir dans ce jeu, parce que je ne suis pas client de ces gros machins ventrus qui me font plus l’impression d’être à un repas de famille où tu restes 6 heures assis qu’à une session de gaming entre potes. La suite m’a donné raison.
L’explication de règle - fort bien préparée et maîtrisée par le propriétaire, attention - s’est étalée péniblement sur plus d’une heure, peut-être une heure et demi. La faute à une foultitude de détails et de micro-trucs à expliquer et à retenir. Dans les faits, les différentes phases du jeu sont assez simples et s’enchaînent rapidement, mais voilà, il faut se farcir toute la tambouille sur les différentes fonctions que peuvent incarner les membres de votre famille (temporelles : baron, comte, duc, roi - ou spirituelles : évêque, archevêque, cardinal, pape … sans compter les charges de moines-combattants des Templiers ou des Chevaliers Teutonique) avec leurs critères d’accessibilité, d’exclusion, leurs capacités …
Reconnaissez que le vieillard a de l’allure … à défaut d’avoir du talent.
J’ai lâché l’affaire assez vite, en me disant que j’allais apprendre sur le tas. Le truc qui m’a vite obsédé c’était de trouver un bon spot sur la map, pour faire ma cuisine intelligemment. Je jette mon dévolu sur la région rouge, car s’y trouve ce qui sera la base de ma stratégie : le village de La Salle. Tant de vannes s’offraient à moi : « j’envoie mes troupes à La Salle, elles supporteront mieux les marches, haha », « pas le temps de venir aider tes armées, faut que j’aille à La Salle ce soir, haha ».
Tous ces bons mots, je suis comblé. Je me rends compte alors qu’on me tend un jeton.
- « C’est ton conseiller. Tu deviens 1er joueur et tu gagneras 1 po par pont dans tes domaines ».
- « Oui mais y’a pas de pont à La Salle ».
- « Quoi ? ».
- « Je peux pas en voir un autre ? ».
- « Mais t’es con ou quoi il est vachement fort, c’est un des meilleurs conseillers ! ».
- « Oui mais IL N’Y A PAS DE PONT A LA SALLE ».
Je m’installe dans la région des marais, là où il y a des ponts, la mort dans l’âme. Je ne verrai jamais La Salle. Toutes ces bonnes vannes foutues…
Ce pitoyable début de partie - tout de dépit et d’amère frustration - me sort presque du game, qui ne sera qu’une longue agonie. Je me lance dans une aventure militaire inconsidérée qui se soldera par un échec cuisant. Je me laisse enfermer dans un coin de la map et dans une alliance sans avenir. Et je finis par me faire prendre mon château alors que j’avais embarqué toutes mes troupes pour la croisade. J’ai vu qu’on pouvait prendre Tripoli.
Tripoli.
- « Puis-je lever la dîme dans votre évêché mon cher ami ? ».
- « Pourquoi tu parles comme ça ? ».
- « Parce que je suis tripoli ».
Putain … 
Trop long, trop random (combats, évènements, pioche des cartes), trop déséquilibré (pouvoirs des reliques, des conseillers), trop répétitif … Pouah, next !
Next ?
Alors on se fait un petit THUNDERROAD VENDETTA (4 joueurs) ???
Ouaaaaaah le crevard, il refait le coup du compte-rendu putakoeurs, le mec il a pas de face !!!
Wow, wow, WOW ! Hé on se détend, j’ai pas fini le job. Je ne vous ai pas parlé des parties en arène. Histoire d’achever les deux au fond qui n’ont pas encore acheté le jeu. 
Le mode arène. CARNIVAL OF CHAOS. L’autre visage de Thunderroad.
3 routes, 1 destination : le CARNAGE !!!
Ici point de bandeau d’asphalte à parcourir à tombeaux ouverts, mais une arène, un creuset de pure violence sous la coupe de Tina. Pour gagner, il faut survivre (déjà). Et il faut gratter du scrap (ensuite).
Le scrap, c’est la monnaie des forts et des audacieux. La monnaie de ceux qui frappent, qui broient, qui envoient les autres caisses s’écraser contre les murs d’un slam bien placé. La récompense de ceux qui usent et abusent des super-armes arrachées au sable de l’arène. Qui dispensent mort et jugement par le feu et par l’acier.
Et qui ont l’attitude. On en revient toujours au même point les gars. Tirer, tout le monde sait faire. Cruiser avec panache au milieu de l’enfer, ça c’est pas donné à tout le monde. C’est pour ça qu’il y a des spotlights, des endroits bien précis où Tina récompense les audacieux qui ont le courage d’y finir leur tour.
Mon chef d’oeuvre. Un slam, le buggy valdingue sur le killer pillar, que j’active dans la foulée en dépensant un jeton. Le buggy s’envole et part s’écraser au loin, quelque part, dehors. Le public hurle. Je me couvre de gloire et de scraps.
C’est énorme. On finit mort de rire et ravis.
Avec Thunderroad Vendetta vous avez un jeu génial. Avec Carnival of Chaos, vous en avez deux, dans la même boîte.
Alors qu’attendez-vous ?